2023-92. « Allez donc et faites de même ! »
Douzième dimanche après la Pentecôte :
la parabole du bon samaritain (cf. Luc X, 23-37),
dont on trouvera aussi le commentaire par Saint Augustin > ici.
Une actualisation de la parabole du
bon samaritain…
Cathédrale de Chartres, vitrail du bon samaritain (détail) :
de gauche à droite : le voyageur sort de la ville, il est rattrapé par les brigands,
ceux-ci le dépouillent et le rouent de coups
En ce temps-là, voilà qu’un docteur de la loi se leva pour mettre Jésus à l’épreuve, en disant : « Maître, que me faut-il faire pour posséder la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Qu’y a-t-il d’écrit dans la loi ? Comment lisez-vous ? »
Il répondit : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de toutes vos forces et de tout votre esprit ; et votre prochain comme vous-même. »
Jésus lui dit : « Vous avez bien répondu ; faites cela, et vous vivrez ».
Mais lui, voulant faire paraître qu’il était juste, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
Or Jésus, prenant la parole, dit :
« Mon Epouse, la Sainte Eglise Catholique – celle qui est composée de véritables fidèles sincèrement attachés à la plénitude de la doctrine qui se trouve consignée en particulier dans les textes du saint concile de Trente et dans le catéchisme de Saint Pie X – se trouvait, bien malgré elle, sur la route descendante qui conduit des âges de Chrétienté à la société post-révolutionnaire, et elle tomba entre les mains de brigands qui, en l’enserrant dans les rets d’un concile équivoque et ambigu, la dépouillèrent de ce qui était la plus parfaite expression de sa foi : la Sainte Messe traditionnelle !
Et ces larrons, conduits par le modernisme théologique et liturgique, qui vont de pair, s’en allèrent après l’avoir couverte de coups, des coups d’une impitoyable cruauté : les coups de la dénaturation du catéchisme et de l’enseignement dans les séminaires, les coups de l’instauration d’une liturgie semi protestante, les coups de la désacralisation des rites, les coups de la dévastation des édifices du culte, les coups des traductions fallacieuses de la Sainte Ecriture, les coups d’une exégèse rationaliste, les coups de l’invasion de pseudo théologies hétérodoxes, les coups du faux œcuménisme, les coups du rejet des antiques dévotions, les coups de la sécularisation des maisons religieuses, les coups du rejet de la morale traditionnelle… etc.
C’est ainsi que ces voleurs la laissèrent à demi-morte.
A demi-morte seulement, car il y avait en elle des membres et des organes qui se cramponnaient à toutes les forces vives qu’elle avait reçues de sa Tradition multiséculaire, et qui refusaient de se laisser emporter par les courants mortifères.
Or il arriva que des prêtres, des évêques, des cardinaux et même des papes descendirent, les uns à la suite des autres, par le même chemin, et que, la voyant en si piètre état, certains passèrent outre sans un regard ni un mot de compassion, en marmonnant misérablement que c’était la marche irréversible des temps ; d’autres, complices tacites des brigands qui avaient porté les coups, ajoutèrent à ceux-ci leurs rejets, leurs moqueries, leurs accusations calomnieuses – dont la plus accablante, selon eux, était celle d’ « intégrisme » -, leurs suspens a divinis, leurs excommunications, et leurs motu proprio systématisant la trahison et l’extermination de la Tradition…
En toute honnêteté, il faut néanmoins signaler que, parmi ces prêtres, évêques, cardinaux ou papes, il y en eut bien quelques uns – un très petit nombre à la vérité -, qui furent touchés de compassion, et qui, se démarquant de la dureté inouïe de la majorité de leurs semblables qui étaient devenus les complices plus ou moins actifs des brigands, tentèrent de lui tendre une main hésitante pour la relever. Mais aucun ne se comporta pleinement comme le bon samaritain, aucun ne travailla à l’entière guérison de ses blessures, aucun ne mit en œuvre tout ce qu’il eût été convenable de faire pour faciliter et accélérer son complet rétablissement… »
Cathédrale de Chartres, vitrail du bon samaritain (détail) :
le prêtre et le lévite sans compassion pour le voyageur blessé
Et Notre-Seigneur ajouta :
« Qui donc prendra la résolution d’être un authentique bon samaritain pour venir en aide à Mon Epouse pantelante, et mettra en œuvre tous les véritables moyens qui sont nécessaire à sa guérison tandis qu’elle a été grièvement blessée lorsqu’elle est tombée entre les mains des brigands ?
Lequel contribuera efficacement à son entier retour à la vie et à la plénitude de son rétablissement, et se montrera donc son prochain ?
Sera-ce celui qui continuera à se revendiquer de tous les moyens dont ont usé les larrons pour la blesser et la mettre en cet état, en prétextant que les moyens étaient bons mais qu’ils ont été mal utilisés ?
Ou sera-ce celui qui lèvera une armée et qui, usant d’autorité et de force, purgera la contrée tout entière des brigands qui l’infestent, exterminant ou extirpant sans état d’âme la dénaturation du catéchisme et de l’enseignement dans les séminaires (ceux qui subsistent encore), la liturgie semi protestante, la désacralisation, l’art profane dans les édifices du culte, les traductions fallacieuses de la Sainte Ecriture, l’exégèse rationaliste, la pseudo théologie hétérodoxe, le faux œcuménisme, la sécularisation des clercs et des religieux, et tout ce qui porte atteinte à la piété et à la morale traditionnelle… ? »
Le docteur répondit : « Certainement, ce sera celui qui exercera une véritable miséricorde divine envers elle, et qui, en pratiquant les vertus de foi et de force, combattra efficacement le modernisme, pour lui rendre le plein et libre exercice de sa liturgie multiséculaire, véritable et totale expression de sa foi ! »
« Allez donc, dit Jésus, et désormais faites de même : en ces temps d’apparent triomphe du brigandage moderniste, vous serez les véritables bienfaisants prochains de Mon Eglise, ses bons samaritains, et vous posséderez la vie éternelle en vous attachant indéfectiblement à la sainte Tradition multiséculaire, et en vous enrôlant dans l’armée de ceux qui combattent sans relâche le modernisme mortifère ! »
Cathédrale de Chartres, vitrail du bon samaritain (détail) :
Allez donc, et faites de même !

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Bravissimo !
Oui, c’est bien.
Eh bien, nous avons déjà commencé à combattre dans l’armée de ceux qui luttent sans relâche contre le modernisme mortifère, celui-ci se trouvant très proche d’ailleurs du protestantisme.