2023-77. De Saint Arnoul de Metz, quadrisaïeul de Saint Charlemagne.
18 juillet,
Fête de Saint Arnoul de Metz, évêque et confesseur ;
Mémoire de Saint Camille de Lellis, confesseur ;
Mémoire de Sainte Symphorose et de ses sept fils, martyrs ;
A Neuilly-sur-Seine, fête de Notre-Dame de Bonne Délivrance (cf. > ici).

Saint Arnoul de Metz (qu’il ne faut pas confondre avec plusieurs autres saints portant le même prénom [lequel peut être orthographié avec des variantes - Arnoul, Arnould, Arnoult, Arnulf, Arnulphe...], notamment : Saint Arnoult de Tours, Saint Arnoult de Soissons, Saint Arnoul de Toul… etc), est né aux alentours de l’an 582 dans une villa nommée Layum, sise à environ une lieue de Nancy, origine de la ville de Lay-Saint-Christophe.
Les documents contemporains affirment, sans donner de précisions, qu’il est issu de la plus haute noblesse franque, dans une famille dont les propriétés s’étendaient entre Metz et Verdun. Des biographies postérieures feront de lui le fils de Bodogisel, noble franc d’Austrasie, qui sera ambassadeur à Constantinople, et de Sainte Chrodoara (ou Ode) d’Amay.
Il reçut une éducation soignée, tant dans les sciences humaines que dans la connaissance de la foi chrétienne, et se faisait remarquer par sa piété. Il fut formé à l’exercice de responsabilités et de hautes charges à l’armée et à la cour d’Austrasie, sous le règne de Théodebert II – Thibert II – petit-fils de la fameuse Brunehaut.
Il épousa une jeune femme de haute lignée, nommée Dode (Sainte Dode) très probablement fille de l’évêque Arnoald de Metz. De leur union naquirent deux fils : Clodulphe (orthographié aussi Chlodulf, qui deviendra aussi évêque de Metz et qui est lui aussi canonisé) et Ansegisel (Ansigise, Ansegise, ou encore Anchise).
Ansegisel épousa Begga, fille de Saint Pépin de Landen, maire du palais d’Austrasie, et mirent au monde Pépin d’Héristal, lui-même père de Charles Martel, qui engendra Pépin le Bref, qui engendra à son tour Charles surnommé le Grand, roi des Francs et empereur d’Occident.
Saint Arnoul de Metz est donc le quadrisaïeul de Saint Charlemagne, l’ancêtre de la dynastie carolingienne.
Tableau généalogique simplifié de la descendance de Saint Arnoul de Metz
Avec plusieurs autres dignitaires d’Austrasie, parmi lesquels les futurs Saint Pépin de Landen, son beau-père, et Saint Romaric (qui fondera l’abbaye de Remiremont), Arnoul fut l’un des artisans de la chute de la reine Brunehaut et de la réunification des royaumes francs par Clotaire II.
En l’an 613, à la mort de l’évêque Papole, le clergé et le peuple de Metz réclamèrent Arnoul comme évêque, ce que le roi Clotaire II leur accorda.
Dode, son épouse, ayant librement consenti à cette vocation, se retira dans un monastère à Trèves, où elle demeura jusqu’à sa mort. Les chroniques rapportent qu’Arnoul, préoccupé par l’importance de la charge qui lui était confié, tourmenté par le souvenir de ses fautes et inquiet de la sévérité des jugements de Dieu, retira un jour l’anneau d’or fin qu’il portait et le jeta dans la Moselle en pensant : « Je croirai que Dieu m’a remis mes péchés lorsque cet anneau me sera rendu ».
Devenu évêque, alors qu’il avait décidé de s’astreindre désormais à une perpétuelle abstinence de viande, il advint qu’on lui apporta un poisson qu’il fit apprêter pour son souper : dans les entrailles du poisson, le cuisinier trouva un anneau qu’il porta au pontife qui le reconnut pour sien et rendit grâce à Dieu pour Sa miséricorde.

L’anneau de Saint Arnoul a échappé aux pillages et destructions révolutionnaires et se trouve de nos jours dans le trésor de la cathédrale de Metz.

L’anneau d’or fin de Saint Arnoul
dans lequel est enchâssé une agate onyx où est grossièrement figuré un poisson
L’épiscopat d’Arnoul, qui bénéficiait de la confiance de Clotaire II – lequel fit aussi de lui le précepteur de son fils Dagobert, futur roi Dagobert 1er, dont il sera un conseiller apprécié – dura quinze années, pendant lesquelles il ne gouverna pas seulement son Eglise mais dut continuer une action politique des plus bénéfiques.
Mais à la mort de Clotaire II, et malgré les menaces de Dagobert 1er, Arnoul décida de déposer sa charge et de se retirer du monde (en 628) : ayant fait construire un ermitage, proche du monastère où son ami Saint Romaric s’était lui-même consacré au service exclusif de Dieu, il ne voulut plus mener qu’une vie de prière et de soins aux pauvres et aux lépreux.
Peu de temps avant son départ de Metz, un incendie s’étant déclaré dans les dépendances de la résidence royale, on craignait que toute la ville ne s’embrasa et on commençait à s’affoler et à vouloir s’enfuir précipitamment. Mais Saint Arnoul se fit conduire vers l’endroit où le feu était le plus violent. Priant et étendant les mains vers le brasier, il fit le signe de la croix : les témoins assurent qu’alors les flammes se retournèrent sur elles-mêmes et ne progressèrent plus.

Il mena cette vie érémitique pendant une dizaine d’années et rendit paisiblement son âme à Dieu en l’an 640 ou 641, le 16 août, assisté par Saint Romaric.
L’année suivante, le 18 juillet, qui est devenu le jour de sa fête liturgique, son corps fut solennellement ramené à Metz par son successeur Saint Goëric accompagné des évêques de Toul et de Verdun.
A l’occasion de cette translation, Saint Arnoul aurait opéré un célèbre miracle qui a fait de lui le patron céleste des brasseurs lorrains : comme c’était l’été, qu’il faisait chaud, et que la route entre Remiremont et Metz était longue et pénible pour les porteurs, ceux-ci eurent bientôt épuisé leurs réserves d’eau et se trouvaient fort assoiffés ; ils prièrent Saint Arnoul de leur procurer à boire et aussitôt leurs tonnelets vides furent remplis d’une bière rafraîchissante !
Puisse aujourd’hui encore Saint Arnoul, ancêtre de la deuxième dynastie de nos Rois, veiller avec bonté sur le Royaume de France et lui obtenir des grâces pour répondre, bien davantage encore qu’aux soifs physiques, aux soifs spirituelles dont sont accablés nos contemporains, parce que les détournements et falsifications de la république impie, associés à l’horrible crise doctrinale et spirituelle qui navre la Sainte Eglise, ont éloigné d’eux les sources vives de la grâce !
Translation des reliques de Saint Arnoul et miracle de la bière
(tableau de Jean-Baptiste de Champaigne, vers 1670, commandé par la confrérie des brasseurs de Gand)
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Que Saint Arnoul de Metz nous vienne en aide !
Prions Saint Arnoul de Metz pour qu’il nous vienne en aide et nous donne un Roi, pour que la France soit sauvée.
Que saint Arnoul de Metz nous vienne en aide pour que la France soit sauvée.