2022-98. Le « Stabat Mater pour des religieuses » de Marc-Antoine Charpentier.
22 septembre,
L’octave des Sept-Douleurs de Notre-Dame ;
Mémoire de Saint Maurice et de ses compagnons, martyrs de la Légion thébaine.
Le Refuge Notre-Dame de Compassion, de par son vocable, célèbre à deux reprises sa « fête patronale » principale : une première fois le Vendredi de la Passion, où l’on fait la commémoraison solennelle de la Compassion de la Bienheureuse Vierge Marie, et une seconde fois le 15 septembre, puisque, depuis les réformes liturgiques du pape Saint Pie X, la fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs, originellement célébrée le troisième dimanche de septembre, a été finalement fixée au lendemain de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix.
Cette fête du 15 septembre est donc pour nous une « fête double de première classe avec octave commune » (selon les rubriques traditionnelles qui sont les nôtres, c’est-à-dire antérieures à toutes les réformes qui se sont succédées depuis le règne du Vénérable Pie XII), et en conséquence le 22 septembre est chez nous le jour octave des Sept-Douleurs de Notre-Dame, où l’on reprend l’office et la Messe du 15 septembre sous le rit « double majeur », avec évidemment la sublime séquence « Stabat Mater », dont la composition est communément attribuée au franciscain Jacopone da Todi (+ 1306).
En conclusion de cette magnifique semaine d’approfondissement du mystère de la compassion de la Très Sainte Mère de Dieu, permettez-moi de vous proposer d’écouter (ou de réécouter si vous le connaissez déjà, car il me semble que l’on ne s’en lasse jamais) le « Stabat Mater pour des religieuses » [H15], composé par Marc-Antoine Charpentier (1643-1704).
Si l’on ne possède aujourd’hui pas de certitude absolue sur les circonstances de la composition de ce « Stabat », il semble toutefois très probable – en raison de son style – qu’il appartienne au groupe d’œuvres composées pour le couvent de Port-Royal de Paris. C’est une pièce d’une simplicité sublime qui porte une pure et poignante ferveur propice à soutenir la méditation et la contemplation des souffrances de Notre-Dame au pied de la Croix.
Voici deux enregistrements tous deux réalisés dans la Chapelle Royale de Versailles avec « le Concert des Nations » et « la Capella Reial de Catalunya » sous la direction de l’incomparable Jordi Savall : deux enregistrements qui présentent de petites différences (l’un des deux a été réalisé lors d’un concert public), mais qui sont l’un comme l’autre absolument admirables, à mon sens, sans que je les puisse mettre en concurrence et départager.
Le Bienheureux Innocent XI, par un bref apostolique de 1681, confirmé par un rescrit du Bienheureux Pie IX le 18 juin 1876, a accordé 100 jours d’indulgence aux fidèles qui honorerons les douleurs de la Très Sainte Vierge Marie en priant et méditant au moyen du « Stabat Mater ».
Pour écouter ces deux enregistrements, faire un clic droit sur les images ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet ».
Autres « Stabat Mater » proposés dans ce blogue :
- Zoltan Kodaly > ici
- Jean-Baptiste Pergolèse (deux versions) > ici et encore une autre > ici.
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