2022-24. De Saint Gabriel dell’Addolorata, céleste protecteur du Refuge Notre-Dame de Compassion en second.
26 février (le 27 les années bissextiles),
Fête de Saint Gabriel dell’Addolorata, confesseur,
Patron en second du Refuge Notre-Dame de Compassion.
[Note : au calendrier général cette fête est marquée au 27 février, mais au Mesnil-Marie, implanté dans le diocèse de Viviers, il nous est impossible de la célébrer ce jour-là qui est celui de la fête de la dédicace de la cathédrale Saint-Vincent de Viviers, sauf les années bissextiles où cette célébration de la dédicace est le 28 février].
Saint Gabriel dell’Addolorata, c’est à dire de la Vierge des Douleurs, naquit le 1er mars 1838 à Assise dans une famille de 13 enfants. Au baptême, il avait reçut le prénom de François.
Dès sa plus tendre enfance, il manifesta une ardente dévotion envers la Très Sainte Mère de Dieu, qui lui avait été inculquée par sa très pieuse mère, laquelle mourut lorsqu’il avait seulement quatre ans.
François Possenti (car tel était son patronyme dans le siècle) profita pleinement des bonnes leçons de ses maîtres, Frères des Ecoles Chrétiennes puis Jésuites, et grandit en piété et en ferveur au fur et à mesure qu’il croissait en âge. Toutefois, âme particulièrement sensible et au tempérament d’artiste, il était également très touché par les affections humaines et aux succès qu’il remportait dans la bonne société catholique d’Assise. Sans cependant avoir jamais perdu l’innocence baptismale, il connut néanmoins en son âme les tourments d’un certain écartèlement entre l’appel divin et le monde ; jusqu’au jour où la Bienheureuse Vierge Marie elle-même intervint.
En 1856, François assistait avec piété à la procession d’une vénérable icône de la Très Sainte Vierge, et, lorsque cette dernière passa devant lui, il vit le regard de la sainte image s’animer et se tourner vers lui avec une maternelle tendresse, en même temps qu’il entendit clairement sa voix lui dire avec une ferme douceur : « François, le monde n’est plus pour toi ; il te faut entrer en religion. »
Vainqueur de ses propres combats intérieurs et des réticences de son père qui, quoique fort pieux, craignait que son fils ne fut pas assez mûr pour un engagement aussi radical, il entra donc à 18 ans dans la congrégation des Passionnistes, fondée par Saint Paul de la Croix (1694-1775), réputée pour ses austérités.
Par amour pour la Très Sainte Vierge, il demanda à s’appeler Frère Gabriel de Notre-Dame des Sept-Douleurs – en italien « dell’Addolorata » -.
Les six années de sa vie religieuse se passèrent dans la pratique exemplaire des exercices de la vie conventuelle, dans une grande délicatesse de la pratique de la charité fraternelle, dans une grande générosité pour se livrer aux pénitences, jeûnes et mortifications de sa congrégation, et dans une croissance ininterrompue dans l’amour de Dieu et de Sa Très Sainte Mère.
Devançant Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face, il s’appliquait à tout faire par amour – en particulier les tâches les plus humbles et les plus petites – et avec une intensité spirituelle jamais en défaut : rien d’extraordinaire en apparence, mais une vie qui semblait très ordinaire vécue d’une façon extraordinaire ; comme Sainte Thérèse de Lisieux aussi, il faut atteint par la tuberculose qui l’emporta, comme elle, à l’âge de 24 ans, le 27 février 1862, dans le couvent d’Isola del Gran Sasso.
« Mon paradis, ce sont les douleurs de ma chère Mère ! »
La tendresse que Saint Gabriel avait pour la Bienheureuse Vierge Marie atteignait à une véritable véhémence que les mots humains peinent à exprimer. Son cœur était vraiment comme un brasier ardent pour sa tendre Mère : si vive que fût déjà sa dévotion mariale pendant qu’il vivait encore dans le monde, elle ne fut, pourtant, que l’ombre de celle qu’il manifesta une fois devenu religieux.
Dès son noviciat, il s’appliqua constamment à une union intime avec sa Mère du Ciel, dans ses pensées, dans ses affections, dans ses paroles, et dans ses actions. Il en était venu à ne plus perdre le souvenir de Marie : un souvenir si vif qu’il ne le quittait pas même pendant le sommeil ; en effet, ses rêves les plus fréquents avaient la Très Sainte Mère de Dieu pour objet.
La Sainte Vierge Marie était le sujet le plus ordinaire de ses conversations. En esprit de pénitence et, comme moyen d’écarter de lui tout ce qui aurait pu le détourner du souvenir constant de la Bienheureuse Vierge, Frère Gabriel pratiquait strictement la modestie des yeux : après cinq ans de cette pratique, il en était arrivé à ne plus avoir de distractions pendant ses prières.
Le jeune Saint s’était imposé un grand nombre de pratiques pieuses en l’honneur de Marie. L’une de ses plus chères dévotions était sa coutume d’offrir chaque jour à la Madone un bouquet de petites mortifications, qu’il multipliait de façon étonnante. Il était également plein d’ardeur pour faire partager à tous sa dévotion envers Marie.
Il voulut s’engager par un vœu particulier à étendre le règne de Marie, et, pour sa plus grande joie, ses Supérieurs le lui permirent.
Son agonie ne fut qu’une espèce d’extase : quelques instants avant de rendre le dernier soupir, il demanda qu’on lui apportât une image de Notre-Dame des Sept-Douleurs ; l’ayant reçue, il la couvrit d’abord de baisers, puis la plaça sur son cœur, où il la pressa fortement de ses deux mains jointes ; alors, un céleste sourire illumina son visage, et c’est dans cette attitude qu’il rendit son âme à son Créateur et Rédempteur.
Le pape Benoît XV le canonisa en 1920, et Pie XI étendit sa fête à l’Église universelle en 1932.
Le sanctuaire qui conserve ses reliques, à Isola del Gran Sasso, près du couvent où il est mort, reçoit chaque année une moyenne de deux millions de pèlerins.
Prières à Saint Gabriel dell’Addolorata > ici
Procession avec la châsse de Saint Gabriel dell’Addolorata
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Que Saint Gabriel dell’Addolorata nous obtienne pareil amour de Notre-Dame des Douleurs.