2021-26. La république, en France, n’est pas autre chose que la révolution institutionnalisée.
25 mai,
Fête de Sainte Madeleine-Sophie Barat, vierge (cf. > ici) ;
Mémoires des Saints Papes Grégoire VII et Urbain 1er ;
Anniversaire de la découverte des reliques de Sainte Philomène.
Nota bene :
Le texte qui suit fut originellement la lettre mensuelle de la Confrérie Royale, envoyée le 25 mai 2021.
Bien chers Amis,
La fin du mois de mai est l’occasion, pour les plus enragés des fanatiques révolutionnaires d’aujourd’hui, de commémorer la « semaine sanglante », par laquelle prit fin, en 1871, la Commune insurrectionnelle de Paris, et ils célèbrent – comme s’il s’agissait de héros et de martyrs – la mémoire de leurs ancêtres en idéologie mis à mort lors de la reprise en main de la capitale par les forces militaires envoyées par le gouvernement républicain provisoire réfugié à Versailles.
Je ne veux pas m’étendre sur les faits : ceux d’entre vous qui désirent approfondir leur connaissance de ces dramatiques événements de la Commune qui mit à feu et à sang notre capitale trouveront aisément des articles (cf. > ici) et des ouvrages fort bien faits traitant du sujet.
En revanche, je souhaiterais vous entraîner à quelques réflexions, qui ne seront ici que des éléments épars et non exhaustifs qu’il vous sera là encore aisé d’approfondir par vous-mêmes, au prix de quelques efforts de volonté et d’intelligence, car j’ose espérer que les membres de la Confrérie Royale, les adhérents des Cercles légitimistes et les amis du Refuge Notre-Dame de Compassion non seulement ne répugnent pas à l’effort, mais sont toujours prêts à s’imposer de nouveaux défis spirituels et intellectuels pour mieux servir Dieu et le Roi, et pour être avec toujours plus de rayonnement et d’efficacité les ambassadeurs de la pure et sublime doctrine légitimiste !
Que fut la Commune ?
Elle ne fut rien d’autre qu’une tentative – remarquable par sa violence et sa barbarie – de réactiver le processus révolutionnaire terroriste auquel on avait assisté moins de cent ans auparavant lorsque, au lendemain de la prétendue prise de la Bastille, un autoproclamé gouvernement révolutionnaire de Paris se constitua, composé des plus extrémistes des ennemis du Trône et de l’Autel.
Par bien des côtés, un certain nombre de meneurs de la révolution de mai 1968 étaient eux-aussi des nostalgiques des deux « Communes » précédentes : celle de juillet 1789 à août 1795, et celle de mars à mai 1871.
Tant que les choses n’auront pas été remises dans l’ordre voulu par Dieu dans la société, dans la famille, et surtout dans les consciences et dans les cœurs, il faudra s’attendre à des éruptions malsaines selon ce modèle de violence et de haine, de destruction et de pillage, de terrorisme et de crimes.
La république maçonnique (qu’elle porte les numéros 1, 2, 3, 4 ou présentement 5) est de toute manière, dans son essence même, nonobstant le langage de séduction qu’elle emploie parfois en mettant en avant des idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité qu’elle a pervertis, puisqu’elle les a détournés de la fin ultime de l’homme et de sa destinée surnaturelle, un édifice idéologique de violence et de haine, de destruction et de pillage, de terrorisme et de crimes.
Elle le reste même lorsqu’elle semble « conservatrice » et pacificatrice ; elle le reste même lorsque ses représentants officiels jouent la carte de la défense de la patrie, celle du maintien de l’ordre, celle de l’exaltation du génie et des gloires de la France, ou encore celle de l’union nationale contre l’anarchie et la barbarie.
Elle l’est encore et toujours quand elle s’en prend à ceux qui tentent de la déborder par la gauche ; elle l’est encore et toujours quand elle réprime les manifestations de ses enfants les plus extrémistes ; elle l’est encore et toujours quand elle riposte avec des gaz lacrymogènes, des canons à eau et autres « interpellations » et gardes-à-vue pour ceux qui veulent aller plus vite que ne vont ses propres rouages institutionnels dans le processus de déchristianisation et de démolition de la France.
Ce faisant d’ailleurs elle tente de séduire et de conquérir ceux des Français qui aspirent à l’ordre et à un semblant de « valeurs » et qui, sans ces épisodiques sursauts d’autorité, seraient restés dans l’opposition à ce qu’elle est.
La république n’a jamais été avare du sang et des larmes de ceux qu’elle appelle « enfants de la Patri-i-heu », mais dont elle use uniquement – et sans humanité – pour asseoir son idéologie : enfants qu’elle dévore comme Moloch dont elle est la fille !
Si sacrifier cruellement ceux qui veulent doubler par la gauche le programme de ce que les Loges maçonniques lui ont fixé pour aujourd’hui s’avère nécessaire, elle le fera, quand bien même elle accomplira plus tard, au temps fixé par les Loges, ce que revendiquaient les trublions.
C’est ainsi qu’elle s’assure un plus grand soutien de ce qui reste de plus raisonnable parmi les Français, dont elle fera ainsi de plus fermes appuis pour les plans qu’elle met en œuvre avec une lente méthode.
La république n’hésitera jamais à les sacrifier ses « enfants » les plus agités, quitte à leur adresser quelques décennies plus tard des éloges chaleureux. Elle est en somme comparable à ces pharisiens dont Notre-Seigneur Jésus-Christ a stigmatisé l’hypocrisie en disant qu’ils élevaient les tombeaux des prophètes que leurs pères ont mis à mort (cf. Matth. XXIII, 29-33).
Je le dis, je le redis, et je le redirai encore : la république, en France, n’est pas autre chose que la révolution institutionnalisée.
On ne peut en aucune manière et en aucun domaine collaborer avec elle !
Nous ne sommes pas légitimistes parce que nous sommes des nostalgiques du passé, des nostalgiques des perruques poudrées et des chaises à porteurs, des nostalgiques des fastes de jadis : nous sommes légitimistes en vue de l’avenir, et cet avenir c’est avant tout la restauration de l’ordre naturel et surnaturel voulu par Dieu. Le reste sera donné par surcroît.
La plus contre-révolutionnaire des attitudes ne consiste pas en autre chose que de se faire serviteur de l’ordre naturel et surnaturel voulu par Dieu.
Le combat légitimiste est prioritairement de l’ordre de la guérison des intelligences et des cœurs, qu’il faut purger des poisons et virus inoculés par l’enfer et que l’on trouve dans toute la prétendue philosophie du « siècle des lumières ».
La victoire légitimiste est celle du triomphe de la Vérité divine sur les ténèbres qui conspirent dans le secret des Loges et autres officines plus ou moins occultes inspirées par le « prince de ce monde ».
Dans ce combat, les membres de notre petite Confrérie Royale, des Cercles légitimistes, et les amis du Refuge Notre-Dame de Compassion, ont toute leur place et doivent se trouver en première ligne, avec les armes de la prière et du sacrifice, sans lesquelles il n’y aura jamais de victoire assurée, et pour lesquelles il n’y a aucune limite que nous devions nous imposer !
Domine, salvum fac Regem ;
Et exaudi nos in die qua invocaverimus Te !
Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.
Sacrifice d’enfant à Moloch

Vous pouvez laisser une réponse.
Merci, frère Maximilien-Marie, pour votre document. Merci !
Merci frère Maximilien-Marie pour vos réflexions.
Une pensée sincère pour Maître-Chat Lully. 2 ans déjà.
Toutes mes vives félicitations, Cher frère, pour votre analyse de notre république qui est la « révolution institutionalisée » et anticatholique.
Il nous faudrait une Ste Geneviève, elle qui a contribué à la conversion de Clovis et qui n’a pas laissé entrer le roi des Francs dans Paris – en dépit de 10 ans de siège – tant qu’il ne serait pas chrétien. Et les parisiens suivirent Géneviève. La sainte, par la prière, la résistance et la diplomatie, est arrivée à son objectif : constituer un royaume chrétien ; ce sont 1300 ans de royauté chrétienne qui commencent avec Dieu placé au cœur de la cité.