2021-18. Nous avons lu : « Marie-Clotilde de France, la sœur oubliée de Louis XVI » de Dominique Sabourdin-Perrin.

7 mars,
Fête de Saint Thomas d’Aquin, docteur de l’ Eglise ;

Dies natalis de la Vénérable Marie-Clotilde de France (cf. > ici).

La Vénérable Marie-Clotilde de France en habit de tertiaire

La Vénérable Marie-Clotilde de France, Reine de Piémont-Sardaigne
(23 septembre 1759 – 7 mars 1802)

       Lorsque, en 2015, j’avais rédigé dans les pages de ce blogue (cf. > ici) une notice biographique sur « Madame Clotilde », j’écrivais ces lignes : « (…) il n’existe pas de biographie récente en langue française, et il faut déployer des trésors de patience et de persévérance pour mettre la main sur les ouvrages anciens ». L’année 2020 aura permis un changement en ce domaine puisque Madame Dominique Sabourdin-Perrin, historienne qui a déjà été remarquée par ses ouvrages – entre autres – sur la Famille Royale pendant la révolution, a fait paraître aux éditions Salvator un livre de plus de 300 pages intitulé « Marie-Clotilde de France, la sœur oubliée de Louis XVI ».

   La lecture de cet ouvrage est aisée, presque pédagogique pourrait-on dire, et tout en nous plongeant dans l’histoire, elle nous livre une assez bonne présentation de la vie de cette Fille de France devenue Reine de Piémont-Sardaigne qui est parvenue à un très haut degré de perfection chrétienne.

Quatrième de couverture :

   Qui se souvient de la vénérable Marie-Clotilde de France (1759-1802), la sœur oubliée de Louis XVI et de Madame Élisabeth, dont pourtant le pape Jean-Paul II a reconnu en 1982 l’héroïcité des vertus ? Son mariage a été le dernier célébré à Versailles en 1775, juste après le sacre de Louis XVI. Elle épouse alors le prince de Piémont-Sardaigne et part vivre à Turin. Avec son mari, elle va recevoir à sa cour toute l’émigration française, dont ses frères, les futurs rois Louis XVIII et Charles X. Mais devenue reine de Piémont-Sardaigne en 1796, elle doit s’exiler avec sa famille à travers l’Italie, de crainte d’être enlevée par les Français. Elle témoigne en dépit de ces événements d’une foi profonde, faite de piété et d’austérité. Elle instaure ainsi le culte de Notre-Dame de Pitié dans ses États, avant de mourir, à Naples, à l’âge de 42 ans. 

Marie-Clotilde de France par Dominique Sabourdin-Perrin

Remarques personnelles :

   Bien écrit et de plutôt « bon esprit », ce livre présente l’avantage indéniable d’offrir à nos contemporains une biographie de « Madame Clotilde » qui ne se limite pas aux seuls faits historiques, mais nous montre aussi un peu de l’âme de cette Princesse et de son ascension spirituelle. Un peu seulement, car du point de vue spirituel, l’ouvrage de Monseigneur Luigi Bottiglia, publié en 1816, c’est-à-dire seulement 14 ans après la mort de la Souveraine (et du vivant même du Roi Charles-Emmanuel IV son époux), dédié au pape Pie VII qui venait de la déclarer Vénérable, est d’une bien plus grande profondeur… mais il est plutôt difficile à trouver de nos jours.
Je regrette que Madame Sabourin-Perrin, à plusieurs reprises, cède au poncif mille fois répété par les chroniqueurs mondains et superficiels selon lequel la cour de Turin aurait été « ennuyeuse », car cela dénote une certaine incompréhension de ce que doit être la cour de souverains véritablement catholiques respectueux des préceptes de la Sainte Eglise et de leurs peuples, mais je ne m’étendrai pas là-dessus.

Prière pour demander des grâces par l’intercession de la Vénérable Marie-Clotilde de France > ici.

armes Reine Clotilde de Sardaigne

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4 Commentaires Commenter.

  1. le 7 mars 2022 à 8 h 57 min Maître-Chat Lully écrit:

    Je vous remercie, Madame, de vos précisions.
    Je reviens sur cette question d’une Cour de Piémont « ennuyeuse ». Vous écrivez ci-dessus – Citation : »Je tenais toutefois à préciser que lorsque j’ai écrit que la cour de Piémont était ennuyeuse, ce n’est pas un jugement de valeur, mais la traduction de ce qui est écrit dans plusieurs Mémoires par des témoins de l’époque qui ne se connaissaient pas forcément. » C’est aussi un lieu commun au-sujet de la Cour du Grand Roi après le mariage avec Madame de Maintenon : l’objectivité des « témoins », fussent-ils nombreux et ne s’étant pas concertés, est à nuancer. La plupart de ces mémorialistes voudraient des cours brillantes où les spectacles et divertissements se succèdent sans cesse : là, ce serait amusant ! là ce ne serait pas ennuyeux ! Mais cela ne manifeste finalement que la superficialité des témoins. Une Cour, avec un emploi du temps des Princes bien rempli et régulier, comme ce fut le cas à Versailles dans la seconde partie du règne de Louis XIV ou à la Cour de Piémont, n’est pas ennuyeuse, elle est seulement « non superficielle » ! Vous montrez vous-même dans votre ouvrage combien la vie à la Cour de Piémont était faite de piété, d’ouvrages d’aiguilles destinés aux églises ou aux pauvres, d’audiences, de visites, de déplacements divers pour motifs de religion, de bienfaisance, de rang à tenir… etc. Plus qu’il n’en faut pour ne pas s’ennuyer pour un bon chrétien qui a des divertissements honnêtes et mesurés. C’était la même choses à Versailles. Ces mémorialistes sont des mondains qui « s’ennuient » aux offices de l’Eglise parce qu’ils n’ont pas l’amour de Dieu et ne comprennent pas que Celui-ci doit être le premier servi même à la Cour, que les œuvres de charité ennuient parce qu’ils n’ont pas l’amour du prochain et des pauvres, que la régularité des Princes dont le devoir est de gouverner – et ça prend du temps et c’est austère – et aussi d’édifier leurs sujets dont ils doivent être les modèles, pour le salut de leurs âmes… etc. Ce qui est « ennuyeux » aux yeux de ces mémorialistes c’est tout ce qui n’est pas superficiel, tout ce qui est de l’ordre du devoir et de la régularité, tout ce qui est de l’ordre du service de Dieu et du prochain, tout ce qui est conforme à l’Ordre d’une société chrétienne ordonnée.

  2. le 15 avril 2021 à 8 h 51 min Sabourdin-Perrrin Dominique écrit:

    Je vous remercie pour le commentaire que vous avez écrit à propose de mon livre sur Madame Clotilde. Je tenais toutefois à préciser que lorsque j’ai écrit que la cour de Piémont était ennuyeuse, ce n’est pas un jugement de valeur, mais la traduction de ce qui est écrit dans plusieurs Mémoires par des témoins de l’époque qui ne se connaissaient pas forcément. D’autre part, le livre qui fait déjà 300 pages, ne pouvait être plus gros pour des raisons d’édition et se veut historique. Il s’adresse à tout public d’aujourd’hui. Le livre de Bottiglia a été écrit en vue de la béatification de Madame Clotilde et ne répond pas aux critères d’objectivité. Espérons que Madame Clotilde soit béatifiée.

  3. le 7 mars 2021 à 21 h 40 min CHARTE DE FONTEVRAULT écrit:

    J’ai eu plaisir à relayer vos pieuses analyses. Analyses dont je vous remercie.

    https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2021/03/07/il-faut-vraiment-lire-le-blogue-du-maitre-chat-lully-chroniques-et-points-de-vue-du-mesnil-marie-aujourdhui-la-venerable-marie-clotilde-de-france-la-seour-oubliee-de-louis-xvi/

  4. le 7 mars 2021 à 16 h 31 min Le Forez écrit:

    Tout bon pour notre culture royaliste et encore un grand merci.

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