2019-54. Du dernier « Ave, Maria » de Georges Cadoudal.
- 25 juin 1804 -
Georges Cadoudal
Je ne veux point aujourd’hui présenter ici une biographie de Georges Cadoudal (1771-1804), mais seulement rapporter une courte anecdote, qui m’a beaucoup marqué, et qui se place seulement quelques instants avant le moment où le couperet allait lui trancher la tête.
Le général chouan était un homme de conviction ; la foi était profondément ancrée en lui, en son âme, en sa vie, en ses réactions.
Ce 25 juin 1804, il est environ 11 heures du matin lorsqu’il arrive, avec ses onze compagnons, au pied de l’échafaud, dressé en place de grève. Il s’est dûment préparé à la mort, en vrai chrétien, et il est accompagné de son dernier confesseur, Monsieur l’abbé de Kervanan.
Georges Cadoudal, qui a refusé toute démarche de demande de grâce auprès du Buonaparte (lequel avait laissé entendre qu’il la lui aurait accordée : il espérait en effet le « retourner » et en faire un homme à lui), a demandé à être guillotiné le premier, contrairement à l’usage selon lequel le chef de bande était exécuté en dernier, afin que ses compagnons ne puissent douter de son engagement et penser qu’il pourrait accepter une grâce de dernière minute.
Il avance donc d’un pas résolu vers la guillotine et récite à voix haute « Je vous salue, Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni ! Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant ! »
L’abbé de Kernavan, étonné de ne pas entrendre le chouan achever la prière, lui dit : « Continuez… »
Mais Cadoudal, hausse les épaules et esquisse un sourire : « A quoi bon, Monsieur l’Abbé ? Et à l’heure de notre mort, n’est-ce pas maintenant ? »
Avant que la lame ne lui tranchât le cou, il eut encore le cran de crier à trois reprises : « Vive le Roi ! »
Vous pouvez laisser une réponse.
Paix à l’âme de ce grand personnage !
Un grand exemple de dévotion à Dieu et au Roi !
EXEMPLAIRE… encore plus dans les temps présents.
Bonjour.
Très touchant : à méditer.
Cordialement.
Grazie per la diffusione.
Cadoudal dit: Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant !
Le « maintenant » résume à cette heure, toute la fin de la phrase, en profondeur!
Merci pour toutes vos anecdotes que l’on peut redire facilement à tous et dont on se souvient car on les voit en technicolor !
Celle qui a maintes fois prié l’Ave, Sainte Bernadette, ses paroles finales : « Sainte Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheresse. »
Qu’à son exemple, la Foi soit PROFONDEMENT ancrée en nous, notre âme, en notre vie et en nos réactions !
« Ô Marie, conçue sans péché,priez pour nous qui avons recours à Vous « !