2018-52. « Il juge, il préside, il inspire… »
2006 – 10 juillet – 2018
Portrait officiel de Son Altesse Sérénissime
Monseigneur le Maître-Chat Lully
à l’occasion du douzième anniversaire de sa naissance.
Mardi 10 juillet 2018,
Fête de Sainte Félicité et de ses sept fils, ainsi que des Saintes Rufine et Seconde, martyrs ;
Anniversaire du rappel à Dieu de l’Abbé henri Huvelin (+ 10 juillet 1910).
Altesse Sérénissime,
Monseigneur,
Mon très cher Lully,
Voilà aujourd’hui douze ans que tu es venu au monde…
Qui, alors, pouvait soupçonner la place que tu remplirais dans la vie d’un moine augustinien et, par contre-coup, dans celle de ses amis, ainsi que – j’ose le dire – dans la sphère catholique et légitimiste ?
« Ad multos annos ! », chat que la divine Providence (« Deus, cujus Providentia in sui dispositione non fallitur » ainsi que nous le rappelait l’admirable collecte du septième dimanche après la Pentecôte) a placé près de moi comme un très fidèle et très affectionné compagnon, comme un maître de sagesse (oui ! oui !), et comme une extraordinaire manifestation de la sollicitude divine.
Je demande à Dieu, notre commun Créateur, de t’accorder encore de nombreuses et heureuses années ici-bas afin que, « esprit familier » du Mesnil-Marie, tu continues à juger, présider et inspirer, toi qui « pour dire les plus longues phrases (…) n’a plus besoin de mots ».
Ton immensément affectionné,
Frère Maximilien-Marie.
Le Chat
I
Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu’en son appartement,
Un beau chat, fort doux et charmant.
Quand il miaule, on l’entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s’apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C’est là son charme et son secret.
Cette voix qui perle et qui filtre,
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n’a plus besoin de mots.
Non, il n’est pas d’archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu’harmonieux !
II
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu’un soir
J’en fus embaumé, pour l’avoir
Caressé une fois, rien qu’une.
C’est l’esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux vers ce chat que j’aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
Charles Baudelaire (1821-1867)
in « Les Fleurs du mal ».
Autres textes relatifs à l’anniversaire du Maître-Chat Lully :
- Lully a deux ans > ici
- Lettre à l’occasion du 8e anniversaire de Lully > ici
- Poèmes pour les 9 ans de Lully > ici
- Poème pour les 10 ans de Lully > ici
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Très bon cha(t)nniversaire, cher Lully !
oui nous espérons très fort garder le plus longtemps possible ces petites créatures qui sont des dons envoyés du Ciel.
Les miens, Octave et Patoche, auront bientôt 3 ans ; avec des tempéraments très opposés ils se complètent fort bien et nous avons tous trois une affection réciproque qui augmente avec le temps. La leur est toute gratuite et ils la donnent avec une totale confiance, comme les petits enfants.
Quant à Chica, celle de mon papa, elle a maintenant 14 ans, et elle est toute pimpante, saute et court partout, mince comme une jeune fille, après des années d’obésité handicapante…
Longue vie à toi, cher Lully, et toujours avec une bonne santé !!
Bon anniversaire au beau Lully.
Ma Délice a eu 13 ans hier.
On leur souhaite encore de belles années à vivre auprès de nous.
Bien cha(t)micalement.