2017-91. « Nous n’avons pas d’autre roi que César ! Nous ne voulons pas que le Christ règne sur nous ! »
24 novembre,
Fête de Saint Jean de la Croix (cf. > ici, > ici et > ici).
Saint Ambroise de Milan convertissant l’Empereur Théodose 1er
(Pierre Subleyras – 1745)
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Le 24 novembre n’est pas seulement le jour de la fête de Saint Jean de la Croix, mais il est également l’anniversaire de la publication de l’Edit de Thessalonique par l’Empereur Saint Théodose 1er le Grand.
Décrété le 27 février 380, cet édit ne fut cependant publié que le 24 novembre suivant.
Le 13 juin 313, par l’Edit de Milan (cf. > ici et > ici), l’Empereur Saint Constantin 1er le Grand avait mis fin aux persécutions contre les chrétiens. Soixante-sept ans plus tard, par cet Edit de Thessalonique, l’Empereur Saint Théodose 1er le Grand interdit tous les cultes païens dans l’Empire et fit du christianisme la religion officielle et unique de l’Etat.
Cette date est grande.
Cette date est importante.
Cette date réconforte et réjouit les âmes de tous ceux qui sont profondément attachés à Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Sa royauté, à Son triomphe, à Sa gloire, à la ruine des fausses divinités dont le culte est inspiré par satan, et au salut des âmes.
En revanche, cette date est honnie des impies et des modernistes.
Sous le fallacieux prétexte d’ « une Eglise libre dans un Etat libre », et donnant une fausse interprêtation de la parole de Notre-Seigneur Jésus-Christ : « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Matth. XXII, 21), ils oublient – ou feignent d’oublier – que César lui-même a des devoirs envers Dieu et n’est pas dispensé, dans son rôle même de César, de se soumettre à Ses commandements et d’obéir à Ses lois.
De ce fait donc, les pouvoirs publics en tant que tels, se doivent d’adorer et d’aimer Dieu (1er commandement), de respecter son Saint Nom (2ème commandement), de sanctifier et faire sanctifier le jour qui Lui est consacré (3ème commandement) et de promulguer des lois civiles qui interdisent ce que les commandements de Dieu condamnent et qui favorisent leur observance par tous les hommes…
La distinction naturelle des pouvoirs et de leurs domaines de compétence et d’action respectifs, qui a toujours été l’un des soucis majeurs des Rois de France (même quand ils ont dû pour cela donner des leçons aux Souverains Pontifes eux-mêmes et les « remettre dans les clous » parce que, outrepassant l’ordre naturel voulu par Dieu, ils tendaient à l’instauration d’une « théocratie pontificale » – cf. Boniface VIII et Philippe le Bel, voir > ici), n’est en rien leur indépendance ni leur séparation absolues.
Aussi, lorsque nous entendons aujourd’hui des ecclésiastiques, prêtres ou évêques, se féliciter et faire l’apologie de la loi du 9 décembre 1905, dite « de séparation des Eglises et de l’Etat », en tenant des propos et professant des opinions qui ont été explicitement condamnées, entre autres, par le Bienheureux Pie IX et par Saint Pie X, nous bondissons et avons de fortes poussées d’adrénaline !
Et lorsque nous nous souvenons qu’un président de la république, exprimant tout haut ce que la maçonnerie qui les téléguide fait obligation de penser à tous les dignitaires ou représentants de la république : « Il n’y a pas de loi morale au-dessus de la loi civile », alors, par fidélité au Christ-Roi sous les étendards duquel nous mettons notre gloire à combattre [« sub Christi Regis vexillis militare gloriamur » – postcommunion de la fête du Christ-Roi], nous sommes dans l’obligation morale de nous insurger !
Je me suis autorisé à résumer toute l’histoire de l’humanité, depuis ses origines jusqu’en nos temps actuels, sous la forme de sept courtes séquences qui sont autant de paliers ascendants dans la révolte contre le Règne du Christ Jésus Notre-Seigneur en ce monde, et de paliers descendants dans l’ordre de la décadence.
Je vous laisse les lire et les méditer.
1 – Dans le Ciel, aux origines.
Le plus beau et le plus élevé des anges, Lucifer : « Non serviam : je ne servirai pas ! Je ne veux pas qu’un Fils de l’homme - fut-il le Verbe de Dieu incarné et fut-il Roi par droit de naissance et par droit de conquête - soit élevé au-dessus de nous et règne sur nous… »
2 – Au commencement de l’humanité, dans le jardin d’Eden (5199 avant notre ère).
Adam et Eve : « Oui, comme nous l’a suggéré le serpent, nous serons comme des dieux ! Oui, nous serons à nous-mêmes la norme du bien et du mal. Nous ne voulons pas que Dieu règne dans nos consciences, nous ne voulons pas qu’Il règne sur nous… »
3 – Pâques de l’an 33, à Jérusalem.
Les Princes des prêtres et les pharisiens : « Nous n’avons pas d’autre roi que César ! Nous ne voulons pas que le Nazaréen, ce Jésus qu’on appelle Christ, soit notre roi ! Nous préférons être soumis au César païen qui prétend à se faire honorer comme un dieu, plutôt que de nous soumettre au Christ Rédempteur ! »
4 – Le 26 août 1789, à Versailles.
L’assemblée auto-proclamée constituante : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément (déclaration des droits de l’homme et du citoyen). Nous ne voulons plus de la loi salique et de son préambule : « Vive le Christ qui aime les Francs ! » Nous ne voulons pas qu’Il règne sur nous à travers Son lieu-tenant, le Roi sacré de droit divin ; nous n’acceptons plus de reconnaître que tout pouvoir procède de Dieu… »
5 – France, 9 décembre 1905.
« La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte : derrière ces dispositions, nous travaillons à l’extinction du catholicisme en France. Nous l’avons spolié de ses biens et de son statut de premier ordre de l’Etat lors de la révolution : désormais nous lui refusons les rétributions compensatoires qu’il était juste de lui attribuer ; nous avons déclaré illégales les congrégations religieuses, et maintenant nous confisquons les édifices du culte et tous les bâtiments qui sont nécessaires à l’Eglise, afin de l’obliger à se soumettre à la tutelle de l’Etat. En effet, nous ne pouvons tolérer que les catholiques placent leur religion au-dessus de la république maçonnique, nouveau César auquel doivent être soumis les intelligences, les consciences et les coeurs ! Le seul « temple » auquel se soumet la république est celui de la rue Cadet et c’est uniquement de là que nous recevons nos dogmes et nos règles de conduite ! »
6 – France, 4 octobre 1958 : constitution de la 5e république.
« La France est une république laïque (article 1er) : nous ne voulons même plus de référence à Dieu ni même à « l’Etre Suprême », ni à de quelconques valeurs spirituelles en France ! Après l’URSS, la France sera le deuxième pays au monde à avoir une constitution politique totalement athée, et le laïcisme dans toute sa rigueur va devenir la norme absolue dans ce pays : il régira la vie publique, les moyens de communication, l’éducation, et finira par devenir la norme de la vie privée elle-même ! »
7 – A Rome et à l’intérieur de l’Eglise catholique, depuis 1962.
Conséquences pratiques du second concile du Vatican : « Chacun est libre de demeurer dans la religion de son choix : nous ne voulons plus de catholicisme religion d’Etat ou religion officielle : foin de l’Edit de Thessalonique ! Il importe bien plus de nous mettre à égalité avec « ceux qui ne partagent pas notre foi » pour un dialogue sans prosélytisme que de chercher à les convertir… Aux Etats qui ont des concordats faisant du catholicisme la religion officielle ou qui le favorisent par trop, nous demandons de les corriger dans un sens plus libéral et de ne plus privilégier l’Eglise catholique : au nom de l’œcuménisme et de la liberté religieuse nous ne pouvons plus revendiquer que le Christ règne sur tous les hommes et sur toutes les sociétés humaines… »
Et cependant, nous-mêmes, nous ne cessons de nous réjouir avec une immense fierté des événements de notre histoire, tels l’Edit de Milan ou l’Edit de Thessalonique au temps de l’Empire romain d’Occident sur son déclin, ou encore – plus proche de nous – l’Edit de Fontainebleau promulgué par le Grand Roi (cf. > ici ou > ici), et avec la liturgie latine traditionnelle, nous chantons l’hymne « Te saeculorum Principem » aux vêpres de la fête du Christ-Roi (hymne qui a disparu de la liturgie issue du concile vaticandeux) :
1. Te sæculórum Príncipem, te, Christe, Regem géntium,
te méntium, te córdium unum fatémur árbitrum.
C’est Vous, ô Prince des siècles, c’est Vous, ô Christ, Roi des Nations, c’est Vous que nous reconnaissons pour l’unique arbitre des esprits et des cœurs.
2. Scelésta turba clámitat : regnáre Christum nólumus ;
te nos ovántes ómnium Regem suprémum dícimus.
Une foule criminelle crie : Nous ne voulons pas que le Christ règne ;
c’est Vous que nous, avec transport, nous proclamons Roi suprême de tous.
3. O Christe, Princeps pacifer, Mentes rebelles subjice :
Tuoque amore devios, ovile in unum congrega ! [...]
O Christ, Roi pacificateur, soumettez les esprits rebelles :
Réunissez dans l’unique bercail ceux qui s’éloignent de Votre amour ! [...]
6. Te natiónum prǽsides honóre tollant público,
colant magístri, iúdices, leges et artes éxprimant.
A Vous, que les chefs des nations rendent les honneurs publics ;
que Vous confessent les maîtres et les juges, que les lois et les arts portent Votre empreinte.
7. Submíssa regum fúlgeant tibi dicáta insígnia :
mitíque sceptro pátriam domósque subde cívium.
Que, soumis, les insignes des rois brillent, à Vous consacrés;
à Votre doux sceptre soumettez la patrie et les demeures des citoyens !
Ainsi soit-il !
Mosaïque du Christ, Roi de France, à la basilique de Domremy.
Vous pouvez laisser une réponse.
Que pense les Gaullistes qui se rendent à la messe (conciliaire) tous les dimanches, au sujet de cette constitution de la 5ème république du 4 octobre 1958 ?
Presque personne dans nos milieux ne connait cette constitution de la Vème république et certainement moins encore celle à l’intérieur de l’Eglise.
Le chiffre de 5199 ans avant la naissance de NSJC est celui que donne le martyrologe romain pour le 25 décembre, et donc le chiffre officiel de la liturgie romaine.
Au §3 vous datez le jardin d’Eden de 5199 avant notre ère, soit 7220 à ce jour (5199+2021);
or dans la littérature, on constate également une généalogie des patriarches plus courte d’environ 1500 ans, ce qui nous éloignerait de l’Eden de 5720 ans, soit 3700 ans avant J.C. ; le calendrier hébraïque indique que nous sommes en 5782 donc l’Eden en 3761 avant J.C.; selon le cantique bien connu, les hommes attendaient un sauveur depuis 4000 ans.
Hélas, oui ! Il y en a quelques uns qui sont les laquais de la république maçonnique…
Prions pour leur conversion.
Excellente analyse.
Il y a, parait-il, un évêque catholique POUR DIRE QUE LES LOIS DE LA GUEUSE ETAIENT SUPERIEURES AUX LOIS DE DIEU.
Nous arrivons au paroxysme de la lutte entre les ténèbres (les « lumières! » de Satan) et la Lumière. C’est la lutte entre la Vierge couronnée d’étoiles et le Dragon. Tout se joue en ce moment. Notre Espérance n’en est pas affectée. Elle en est renforcée. Le Christ de la Victoire vient vers nous.
A lire tous ces textes il est impossible de croire que nous en soyons là, ET POURTANT, l’affaire a commencé il y a bien longtemps .
A DIEU ET AU ROI.
Bravo! Et vive le Christ-Roi sur nos institutions temporelles et spirituelles. Cela est et demeurera, même si, pour un temps, l’Etat-athée règne par la tyrannie judeo-maçonnique et triomphe temporairement.
Bonjour Maître-Chat Lully.
Excellent résumé de l’évolution de notre monde.
Cela laisse songeur sur notre avenir !
Hervé