2017-68. De l’anniversaire de la naissance de Saint François de Sales.

1567 – 21 août – 2017
450e anniversaire de la naissance de
Saint François de Sales

Timbre édité pour le 4e centenaire de la naissance de St François de Sales 1567-1967

En 1967, la Poste française avait édité un timbre pour commémorer
le 4ème centenaire de la naissance de Saint François de Sales…

Lundi 21 août 2017,
Fête de Sainte Jeanne-Françoise de Chantal,
450ème anniversaire de la naissance de Saint François de Sales.

       Saint François de Sales est né le 21 août 1567, au château de Sales, près de Thorens, dans le duché de Savoie.
A l’occasion de la fête du Saint-Suaire, célébrée le vendredi de la deuxième semaine de Carême, nous avions rappelé de quelle manière la jeune Madame de Boisy, priant devant cette précieuse relique exposée à la vénération des fidèles le 21 juillet 1566 dans l’église Notre-Dame de Liesse d’Annecy, avait demandé au Ciel la grâce de donner le jour à un fils qui serait consacré au service des autels (voir > ici). Profitons aujourd’hui du 450ème anniversaire de la naissance du « Docteur de l’Amour divin » pour relire les pages que Monseigneur Francis Trochu a consacrées à cet événement.

Songes prémonitoires de Madame de Boisy :

   « Pendant le carême de 1567, Mme de Boisy connut qu’elle allait être mère. Dans l’attente de l’événement qui mettrait le comble à ses voeux, confiante que sa prière à Notre-Dame de Liesse était exaucée et qu’elle aurait un fils comme premier-né, elle se mit de nouveau à l’offrir au Seigneur.
Certains de ses rêves la confirmèrent d’ailleurs dans sa créance. « Janine Copier, qui fut femme de chambre de cette illustre dame, conte un chroniqueur du temps, a déposé que sa vertueuse maîtresse eut de merveilleuses visions dans son sommeil, qu’elle racontait fort innocemment tous les matins, mais son mari (qui lui en faisait une petite guerre) ne voulait point souffrir qu’elle s’y arrêtât. Un jour entre autres, il se fâcha deux fois contre cette naïve simplicité, parce qu’elle avait déclaré s’être aperçue qu’au lieu de voir naître un cavalier, elle n’avait simplement mis au monde qu’un petit berger qui courait çà et là après des troupeaux qu’on ne pouvait nombrer… Une autre fois, elle dit tout bonnement qu’elle avait songé qu’elle avait un fils, et que ce fils portait toutes sortes d’habits, qui sont d’usage dans tous les ordres de l’Eglise de Dieu » (in « La Maison naturelle, historique et chronologique de saint François de Sales », par Nicolas de Hauteville, Paris 1669, p. 193).
Ces songes berçaient doucement notre jeune châtelaine. Tout semblait devoir se passer normalement. Le vendredi 15 août, en la fête de l’Assomption de Notre-Dame, elle se rendit à pied, comme de coutume, jusqu’à l’église de Thorens distante seulement d’un quart de lieue, se confessa, entendit la messe et communia, puis, de retour au château, elle reprit ses oeuvres de dévotion et de charité. »

Francis Trochu : « Saint François de Sales », tome 1, ed. E.Vitte Lyon 1941, pp. 24-25

Chapelle de Sales extérieur

Chapelle de Sales, à environ 200 mètres du château de Thorens-Glières :
Cette chapelle a été édifiée en 1672 à l’emplacement de la chambre où naquit Saint François de Sales :
en effet, le château de Sales a été détruit par ordre de Louis XIII et de Richelieu en 1630
lors de l’invasion du duché de Savoie par les troupes françaises.

Naissance de Saint François de Sales :

   « La chambre de M. et de Mme de Boisy avait été remise à neuf au temps de leur mariage. Située sur la cour intérieure où il y avait un parterre de rosiers, elle était vaste, bien éclairée, ayant « trois fenêtres, l’une à l’orient, deux au midi, bien et gaiement vitrées, avec peinture sur le verre des armoiries de Sales et de Sionnaz ». Une tapisserie de Flandre tendait le long des murs ses pentes rigides ; au manteau de la cheminée, il y avait suspendu « un vieux tableau en détrempe de saint François d’Assise, prêchant aux oiseaux, aux quadrupèdes et aux poissons », et, « à cause de cette vieille image la chambre portait le nom de saint François » (in « Le Pourpris historique de la maison de Sales », par Charles-Auguste de Sales, Annecy 1659, p.100).
C’est là que, prématurément, treize mois jour pour jour après le voeu de Notre-Dame de Liesse, dans la soirée du jeudi 21 août, entre neuf et dix heures, vint au monde un petit garçon « de bonne complexion », mais « extrêmement délicat et tendre » (déposition de J.F. de Blonay pour le procès de béatification), si frêle, qu’on dut presque aussitôt le mettre dans le coton.
Tandis que le crépuscule de ce long soir d’été achevait de s’éteindre sur la vallée silencieuse, ce furent par tout le château des appels, un va-et-vient affolés. Toutefois, le seigneur de Boisy gardait son calme et donnait ses ordres : bien avant l’aurore, il envoyait un domestique, Thomas Puthod, quérir au village de Thorens sa femme née Pétremande Lombard, forte savoyarde de vingt-deux ans qui servirait au nouveau-né de nourrice. »

Francis Trochu : « Saint François de Sales », tome 1, ed. E.Vitte Lyon 1941, pp. 25-26

Fonts baptismaux de saint François de Sales

Fonts baptismaux de l’église Saint-Maurice de Thorens
où fut baptisé Saint François de Sales le 28 août 1567

Baptême de Saint François de Sales :

   « Le baptême eut lieu sept jours plus tard, le jeudi 28 août, dans l’église paroissiale Saint-Maurice de Thorens, « bâtie à la gothique de très solides et épaisses murailles »(in « Le Pourpris historique… » p. 108). Vint à cette cérémonie, conte un fermier, « grande quantité de personnes nobles et autres » (déposition de François Terrier au procès en vue de la béatification). Toute une escorte accompagna en effet à Saint-Maurice l’enfant que portait, dans son berceau même, Jacquine Ranyot, « mère-sage ».
En tête des parents, amis et métayers, marchaient, à côté de M. de Boisy, le parrain et la marraine. La volontaire jeune maman les avait choisis tous deux dans sa propre famille : c’était l’un de ses oncles maternels, dom François de la Fléchère, protonotaire apostolique, prieur du monastère bénédictin de Sillingy, proche de Thorens, et sa belle-mère, damoiselle Bonaventure de la Fléchère, qui, veuve en secondes noces de feu Melchior de Sionnaz, père de Françoise, avait épousé successivement depuis feu Pierre de Monthoux et Jacques de la Fléchère.
Le petit fut baptisé par le prêtre économe du Chapitre de l’église cathédrale, – la paroisse dépendait directement des chanoines de Saint-Pierre de Genève qui en étaient, à proprement parler, les curés et qui déléguaient à Thorens un ou même plusieurs vicaires. 
L’enfant hérita les prénoms de son parrain et de sa marraine : il fut appelé François-Bonaventure ; seulement, sur le registre on le nomma non pas de Boisy comme son père, mais de Sales comme ses ancêtres.
Toute une foule se tenait dans l’église ; il n’y eut, à ce qu’on assure, aucune dissipation, même dans les rangs les plus éloignés, parmi les gens de peine, fermiers, serviteurs et servantes. Tous étaient recueillis et priaient.
Sur le chemin du retour, dom de la Fléchère confia qu’ « en touchant son filleul sur les fonts, il avait eu une consolation si grande qu’il ne la pouvait exprimer, lui venant en la pensée que cet enfant conserverait toute sa vie la robe de l’innocence baptismale ». Sans doute pour remonter le robuste père inquiet malgré tout d’avoir un enfant si chétif, deux cousins du seigneur de Boisy, MM. de Beaumont et de Lucinge, émirent des réflexions analogues.
Puis, dans la chambre de la mère, tandis que la noble compagnie admirait le baptisé tranquille dans son berceau comme un petit ange, le même baron de Lucinge, qui avait la plaisanterie facile, dit au père, rasséréné, qu’il serait bien inspirer de demander à Dieu d’autres fils pour soutenir sa maison, car ce premier-né certainement serait d’Eglise.
En ce 28 août, « non seulement – tant cette naissance apportait de joie – on fit festin, dans la grand’salle du château tapissée de drap de Bergame, à toute la noblesse amie qui avait honoré le baptême, mais encore dès l’aube du jour jusqu’à la nuit ce fut l’aumône générale aux pauvres » (dépositions au procès de canonisation). »

Francis Trochu : « Saint François de Sales », tome 1, ed. E.Vitte Lyon 1941, pp. 26-28

Chapelle de Sales : le retable

Chapelle de Sales, à l’emplacement de la chambre où naquit Saint François de Sales :
le retable (1677)

Vous trouverez aussi dans les pages de ce blogue :
- Les liens qui unissent Saint François de Sales au Saint Suaire de NSJC > ici
– Les préludes à la fondation de la Visitation > ici
– 6 juin 1610 : la fondation de la Visitation > ici
– Lettre de Sainte Jeanne de Chantal après la mort de Saint François de Sales > ici
– 350ème anniversaire de la béatification de Saint François de Sales > ici
– Catéchèse de Benoît XVI sur Saint François de Sales > ici
– Livres pour mieux connaître Saint François de Sales > ici
–  Litanies de Saint François de Sales > ici

Armoiries de Saint François de Sales

Armoiries de Saint François de Sales

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4 Commentaires Commenter.

  1. le 23 août 2017 à 9 h 45 min GBult écrit:

    Superbe texte, trés bel hommage, merci.
    Bien cordialement de Thorens….. château !

  2. le 21 août 2017 à 9 h 15 min BMN écrit:

    cher Lully,
    le 15 août est passé et j’ai bien pensé à toi car en ce jour béni, c’est non seulement l’assomption de la sainte vierge, mais aussi la fête de tous les chats puisque la mi-aoû(t) !!!

  3. le 21 août 2017 à 8 h 36 min Dominique P. écrit:

    Grand merci, cher Frère et ami! Par votre culture, vous renforcer notre Foi!

    Dévote de St François de Sales, j’apprécie de le connaître davantage.

    Je suis allée samedi à Notre Dame de l’Etoile et n’ai pas oublié de vous rappeler à son bon souvenir.
    Vous connaissez sans doute de nombreux pélérinages ou belles chapelles autour du Puy : J’aimerais les visiter avant l’hiver. Si vous aviez la bonté de m’éclairer….
    Belle et sainte journée !

  4. le 21 août 2017 à 6 h 17 min Le Forez écrit:

    Comment ne pas être catholique après une telle lecture ?

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