2017-49. De l’étrange inversion des valeurs et des critères, dans le monde d’aujourd’hui et dans la Sainte Eglise elle-même…

29 avril,
Dans le diocèse de Viviers, fête de Saint Aule, évêque et confesseur ;
Mémoire de Saint Pierre de Vérone, martyr.

Jean-Marc Nattier - la justice châtiant l'injustice

Jean-Marc Nattier : la justice châtiant l’injustice

        Nous vivons dans un monde dans lequel l’inversion des valeurs et des critères est arrivée à un tel point que c’est celui qui rappelle
ce qu’est le bien,
ce qu’est la norme juste,
ce qu’est la règle dictée par la nature,
ce qu’est la loi bonne édictée par l’Eglise,
ce qu’est le commandement de Dieu pour vivre conformément au bien et pour aller au Ciel,
ce qu’est la vérité conforme à l’ordre naturel et à l’ordre surnaturel,
qui fait l’objet d’une réprobation quasi unanime.
Par le seul fait qu’il dit ce qui est conforme à l’ordre voulu par Dieu dans Sa création, il est taxé d’intransigeance, d’intolérance, de manquement à la charité…

Tandis que celui qui n’obéit pas aux règles, qui transgresse l’ordre et la loi divins, et qui, ce faisant, lèse la justice et la charité conformes au dessein du Créateur sur ce monde qui Lui appartient, eh bien, celui-là, fait l’objet de toutes les prévenances, de toutes les excuses et de toutes les complaisances.

   Nous vivons dans une société dans laquelle, en raison d’un sentimentalisme dégoulinant et de la perte des repères fondamentaux, la plupart des raisonnements et des réactions sont faussés.

   Et cela est également vrai dans la Sainte Eglise (laquelle ressemble désormais en certains lieux à un véritable champ de ruines).
Ainsi, celui qui est blâmé, ce n’est pas celui qui enseigne l’erreur – l’hérésie -, mais celui qui relève qu’une erreur a été enseignée.
Celui qui est réprimandé, ce n’est pas celui qui agit contre la loi de Dieu mais celui qui fait remarquer que la loi de Dieu a été transgressée.
Celui qui est désavoué, ce n’est pas le prêtre qui célèbre mal la Messe (au risque qu’elle soit souvent invalide), mais celui qui rappelle les règles de la liturgie, et fait observer qu’elles ne sont pas respectées.
Celui qui est dénoncé, ce n’est pas le criminel, mais celui qui a dit qu’un crime avait été commis.
Celui qui est lynché verbalement et devient l’objet de toutes sortes d’accusations, ce n’est pas le mauvais pasteur, mais celui qui s’élève contre une fausse « pastorale » dévoyeuse des consciences et des mœurs.
Celui qui est accusé de manquer de charité, ce n’est pas celui qui égare les âmes, mais celui qui vient redire qu’il n’y a pas de charité sans vérité et que la perte de la grâce de Dieu conduit en enfer.

De Gustave Thibon :

   « (…) Il faut donc opérer une révolution en soi-même, se créer une conscience à l’épreuve des modes, des opinions, des pressions de la foule, pour se dégager des conformismes sociaux et s’y opposer – par fidélité au dieu intérieur, comme disaient les stoïciens. Nous en sommes au point où les usages de la cité contredisent de plus en plus les exigences de la conscience – ce que Gabriel Marcel appelait « le conformisme de l’aberrant » (…) »
(in «Entretiens avec Gustave Thibon», Philippe Barthelet – Ed. du Rocher, 2001. p.217).

Ordre du Saint-Esprit

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5 Commentaires Commenter.

  1. le 1 mai 2017 à 7 h 22 min Jean-Martin S. écrit:

    Tout est si bien dit que je n’ai rien à ajouter, rien à retrancher. Je fais mien tout ce qui est dit ci-dessus.
    Par l’Eglise conciliaire qui n’a strictement plus rien de catholique, nous vivons ma femme et moi ainsi que nos sept enfants dans un désert spirituel absolu : depuis plusieurs années absence totale de MESSE, de confession, de sacrements, de contact spirituel. Les conciliaires ont désertifié tout !

  2. le 30 avril 2017 à 14 h 56 min Claude écrit:

    « Laissez vingt ans une paroisse sans prêtre et ils adoreront leurs bêtes », ainsi parlait le Saint curé d’Ars. C’est le résultat de Vatican II dans l’ Eglise catholique.
    Nous avons la chance d’avoir deux prêtres et un diacre dans notre paroisse orthodoxe. Mais en France, tout ce qui est le mal extrême est devenu bien et inversement, et la perversion commence à l’école dite de la République car nous savons que la République fut créée contre le Roi et l’Autel et l’enseignement y est donné comme si la France commençait à la Révolution et que les « bonnes mœurs » étaient pour certains devenues LGBT, et que le droit d’assassiner devait s’appliquer par l’avortement et l’euthanasie dans un pays où ces gens se veulent contre la peine de mort.
    Pour remettre ce pays d’aplomb, ce ne sont pas des prisons qu’il faut construire, mais faire une réforme de l’enseignement qui devienne vraiment chrétien.

  3. le 29 avril 2017 à 14 h 19 min Abbé Jean-Louis D. écrit:

    En tant que prêtre catholique fidèle au Magistère de l’Eglise et attentif à appliquer les normes liturgiques, je confirme cet ordre inversé.
    Je me fais mal voir dans les églises où mon curé m’envoie parce que je ne laisse pas les laïc faire n’importe quoi, parce que j’essaie d’inverser la mauvaise habitude de la communion dans la main, etc…

  4. le 29 avril 2017 à 8 h 58 min Paulette L. écrit:

    Pour moi la foi n’est pas une charge, mais un immense bonheur!!!

  5. le 29 avril 2017 à 7 h 42 min Corinne-Reine écrit:

    Bien-sûr, puisque la grande majorité des êtres humains a choisi de servir Satan, il n’est pas étonnant que le vice soit devenu vertu, et la vertu vue en tant que vice.

    Aujourd’hui, soit on est serviteur honoré du démon, soit martyr chargé du Fardeau de la Foi.

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