2017-25. Du 175ème anniversaire de la mort de Luigi Cherubini (15 mars 1842).
1842 – 15 mars – 2017
175e anniversaire de la mort de Luigi Cherubini
Luigi Cherubini et la muse de la poésie lyrique
portrait réalisé en 1842 par Jean-Dominique Ingres et Henri Lehmann (Louvre)
Né à Florence le 14 septembre 1760, Luigi Cherubini vint en France à l’âge de 27 ans et fut nommé deux ans plus tard (en 1789) co-directeur du « Théâtre de Monsieur » qui venait d’être fondé, et ainsi nommé en raison de la protection que lui offrit Monsieur, frère du Roi (c’est-à-dire Louis-Stanislas Xavier de France, comte de Provence, futur Louis XVIII).
Il abandonna cette fonction lors de la chute de la Royauté et, en raison de ses sympathies politiques, dut pendant plusieurs mois se cacher en Normandie chez des amis.
Revenu à Paris à la fin de l’année 1793, il fut intégré au corps professoral de l’Institut national de Musique, première ébauche du Conservatoire, dirigé par François-Joseph Gossec.
En 1794, il épousa Anne-Cécile Tourette, fille d’un contre-ténor qui avait fait partie de la Chapelle Royale du feu Roi Louis XVI : de cette union naîtront trois enfants.
Lorsque la Convention créa, le 3 août 1795, le Conservatoire de Musique, elle statua que cette structure serait gérée par un directoire de cinq membres. Ce furent : François-Joseph Gossec, Nicolas Méhul, André Grétry, Jean-François Lesueur et Luigi Cherubini.
Sa production musicale a été majoritairement lyrique, mais sans exclusivité puisque, dès le début de sa carrière et jusqu’à la fin il a également écrit des Messes et quelques motets.
A la Restauration, Luigi Cherubini retrouva en Louis XVIII celui qui avait été le protecteur des débuts de sa carrière parisienne : c’est ainsi qu’en 1816, il fut nommé surintendant de la Chapelle Royale, et c’est à lui que le Roi commanda le Requiem solennel en ut mineur pour choeur mixte à la mémoire de son frère martyr, Louis XVI. L’oeuvre fut exécutée pour la première fois le samedi 20 janvier 1816 lors du service solennel à la basilique nécropole royale de Saint-Denys (voir > ici).
En 1822, il fut nommé directeur du Conservatoire et il demeura à ce poste jusqu’à sa mort, vingt ans plus tard.
Excellent administrateur, il est dit qu’il dirigea le Conservatoire d’une main de fer. Cela tout en continuant à composer, de la musique sacrée aussi bien que de la musique profane.
Il s’éteignit dans sa 82ème année, le 15 mars 1842.
Il fut alors honoré de funérailles nationales, au cours desquelles fut interprété son Requiem en ré mineur pour choeur d’hommes, composé en 1836, à la suite de l’interdiction prononcée par l’archevêque de Paris d’interpréter le Requiem en ut mineur dans le cadre liturgique, au motif qu’on y entendait des voix de femmes.
Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise (sept ans plus tard, Frédéric Chopin sera enterré à quelques mètres de sa tombe).
Bas-relief de la tombe de Luigi Cherubini au Père Lachaise :
la Musique couronnant le buste de Cherubini
Je vous propose donc, en ce jour anniversaire de sa mort, d’écouter ce Requiem en ré mineur pour choeur d’hommes interprété par les « Ambrosian Singers » sous la direction de John Mac Carthy et le « New Philarmonia Orchestra » dirigé par Riccardo Muti.
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Quelle joie d’en apprendre toujours plus!
Quel plaisir de découvrir ce musicien royaliste autrement qu’en ayant écouté un morceau entendu ci où là.
Merci!