2016-91. De la statue de Henri IV le Grand érigée à Rome au Latran.
Nota :
l’article que je publie ci-dessous aujourd’hui est le millième de ce blogue,
et je suis particulièrement heureux qu’il soit à la gloire de notre Royauté française
et des triomphes de notre foi catholique…
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13 décembre,
Fête de Sainte Lucie de Syracuse, vierge et martyre ;
Mémoire de Sainte Odile de Hohenbourg, vierge et abbesse (cf. > ici) ;
Mémoire du 6ème jour dans l’octave de l’Immaculée Conception (cf. > ici) ;
Anniversaire de la naissance d’Henri IV (cf. > ici).
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Outre les célébrations liturgiques de ce jour, nous n’omettons jamais, chaque 13 décembre, de commémorer dans la joie et l’action de grâces, l’anniversaire de la naissance de Henri IV le Grand (13 décembre 1553 – lire > ici), notre premier Roi Bourbon, et nous nous rendons par la pensée et la prière jusqu’en l’archibasilique du Très Saint Sauveur au Latran, à Rome, pour prier, avec l’insigne chapitre de la cathédrale de la Ville Eternelle, « pro felici ac prospero statu Galliae : pour le bonheur et la prospérité de la France ».
Je vous ai déjà entretenu de l’origine de cette vénérable tradition, toujours maintenue (voir > ici), et je ne m’étendrai pas à son sujet ; mais je voudrais aujourd’hui, à l’occasion de ce 13 décembre, vous faire découvrir – ou redécouvrir – la belle statue de bronze érigée en l’honneur de Henri IV dans le narthex nord de la basilique du Latran.
Rome : entrée nord de l’archibasilique du Très Saint Sauveur au Latran.
C’est dans ce narthex, sous la loggia des bénédictions, que se trouve la statue de bronze
célébrant les mérites et la catholicité de Henri IV le Grand.
On a trop souvent calomnié la conversion de Henri IV. Le trop fameux « Paris vaut bien une messe » des livres d’histoire de la troisième république n’est en réalité qu’une citation apocryphe qui, si elle a fait florès, trahit néanmoins radicalement l’honnêteté et la profondeur de la conversion du Roi.
L’abjuration solennelle de Henri IV, à Saint-Denys le 25 juillet 1593, devant l’archevêque de Bourges, n’était pas sans consistance (voir > ici) : son acceptation par le clergé du Royaume fut relativement rapide. C’est ce qui permit son sacre, célébré à Chartres le 25 février 1594.
Henri IV y reçut alors les sacrements, les évêques de France considérant qu’il n’était plus excommunié, même si la levée solennelle de l’excommunication par le Pape Clément VIII n’intervint qu’à l’automne 1595.
Je précise au passage que l’une des dernières missions que le Ciel confia à Saint Philippe Néri (qui rendit sa belle âme à Dieu le 26 mai 1595) fut justement d’aller trouver le Souverain Pontife et de lui assurer, de la part de Notre-Seigneur, que la conversion du Roi de France était authentique et sérieuse.
Statue de Sa Majesté le Roi Henri IV dans le narthex nord de la basilique du Latran.
Après la restitution au chapitre du Latran de ses bénéfices sur l’abbaye de Clairac et l’institution de la Messe annuelle « pro felici ac prospero statu Galliae » au jour anniversaire de la naissance du Roi, chaque 13 décembre, fut également décidée l’érection d’un monument commémoratif à la gloire de Henri IV dans le narthex de l’entrée nord de la basilique.
Oeuvre de l’artiste lorrain Nicolas Cordier (1567-1612), qui était installé à Rome depuis 1592, cette statue de bronze représente le premier Roi Bourbon en imperator triomphant.
Commandée en 1606, elle fut achevée et érigée en 1608 à l’emplacement où elle se trouve toujours : dans une espèce de petite abside rectangulaire, voûtée, ornée de stucs et de trompe-l’œil, habituellement fermée par une grille.
La couleur très sombre du bronze et le contre-jour, conséquence de l’éclairage donné par un oculus pratiqué au sommet de la voûte, font qu’il est souvent très malaisé d’en prendre des clichés satisfaisants. Celui que je publie ci-dessus a été pris par Frère Maximilien-Marie en avril 2010 ; mais pour en apprécier les détails il vaut finalement mieux les examiner sur cette gravure qui date du début de la régence de la Reine Marie et qui se trouve dans les collections du château de Pau.
J’ai néanmoins essayé, avec un résultat médiocre, de vous présenter un gros plan du visage du Bon Roi Henri tel qu’il est figuré sur cette statue :
La statue est posée sur un haut piédestal cylindrique sur le devant duquel, dans un encadrement ouvragé où l’on admire les fleurs de lys de France, est enchâssée une plaque de marbre noir portant la dédicace.
En voici le détail :
Cette inscription rappelle que le chapitre et les chanoines de la sacrosainte église du Latran ont pris soin de faire ériger cette statue de bronze en reconnaissance, sous le pontificat de Paul V et l’ambassade de Charles de Neufville d’Alincourt.
Mais ce qui la rend spécialement remarquable ce sont les éloges qu’elle dédie au Roi Très Chrétien de France et de Navarre (Francorum et Navarrorum Regi Christianissimo) Henri IV, comparé à Clovis pour sa piété (pietate alteri Clodoveo), à Charlemagne pour l’abondance de ses combats (varietate praeliorum Carolo Magno), et à Saint Louis pour son zèle en faveur de l’extension de la religion (amplificandae studio religionis Sancto Ludovico).
En ce 13 décembre donc, c’est plein de reconnaissance envers le premier Roi Bourbon que nous chantons : « Vive Henri IV, vive ce Roi vaillant ! … Que Dieu maintienne en paix ses descendants ! »
Et, dans les prières que nous faisons monter vers le Ciel pour le salut, la paix et le bonheur de la France, nous demandons avec ferveur le rétablissement du trône de Henri IV et le glorieux avènement effectif de son descendant, héritier et successeur, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX.
Hymne de foi et d’espérance pour la restauration du Roi légitime > ici
Vous pouvez laisser une réponse.
Je dirai comme Hervé J.V. : que les Italiens se souviennent qu’Henri IV est l’ancêtre des Bourbons de Naples et de Parme.
Que les Italiens se souviennent qu’Henri IV est l’ancêtre des Bourbon de Naples et de Parme autant que des Bourbons de France.
L’Angélique Ordre Sacré et Militaire Constantinien de Saint-Georges est un ordre dynastique Farnésien passé aux Bourbons de Parme puis de Naples. Son but est « la glorification de la Croix, la propagation de la foi et la défense de la Sainte Église romaine ».
Les chevaliers et les dames de l’Ordre constantinien sont choisis parmi les personnes de toute nationalité professant la religion catholique romaine et leur transmet les qualités et vertus du Chevalier Chrétien.
Cette fois, la conversion était la bonne !
Notre Lully, qui sait tout, peut le confirmer.
Bien à vous très cher Frère.
Reine-Claude (14/12/2020)
Merci Lully.
A ma prochaine visite à Rome, je ne manquerai pas d’aller rendre visite à Henri IV.
Merci pour cet exposé toujours si riche d’enseignements et qui indirectement nous fait toucher du doigt notre terrible décadence !
BG.
Un grand merci !
Très utile à rappeler en 2017 où l’on va nous parler beaucoup de Luther et démolir une fois de plus le Vatican.