2016-43. De la sainte icône des martyrs de la famille royale désormais exposée dans l’oratoire du Mesnil-Marie.
Mercredi 8 juin 2016,
221e anniversaire du rappel à Dieu de S.M. le Roi Louis XVII (cf. > ici).
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
C’est très intentionnellement que j’ai choisi cette date du 8 juin pour vous dévoiler, après que Frère Maximilien-Marie l’a lui-même dévoilée dimanche dernier aux participants du pèlerinage jubilaire de la Légitimité au Puy-en-Velay (cf. > ici), une icône que nous avons commandée à une artiste, Madame Olga Platonova, iconographe originaire de Saint-Petersbourg, professeur d’iconographie à la paroisse orthodoxe russe de la Présentation de Marie (rue Olivier de Serre, Paris XVe).
Pour vous en parler, il faut que je revienne deux ou trois ans en arrière.
Romain, l’un de nos amis, et Frère Maximilien-Marie s’étaient demandé à plusieurs reprises comment il serait possible de relancer la cause de béatification des membres de la famille royale mis à mort pendant la grande révolution : Leurs Majestés les Rois Louis XVI, Louis XVII et la Reine Marie-Antoinette, ainsi que Madame Elisabeth, soeur du Roi. En effet, si diverses tentatives ont existé au cours des XIXe et XXe siècles, elles n’ont jusqu’ici pas abouti.
Il est bien certain que c’est principalement en haine de la foi catholique, en haine de l’Eglise catholique et en haine des desseins de Dieu sur la France, que le Roi Louis XVI, la Reine Marie-Antoinette et Madame Elisabeth ont été envoyés à la guillotine, et que le Roi Louis XVII a été condamné à des sévices physiques et psychologiques innommables, puis à une mort lente dans la plus dégradante des réclusions.
Mais il est tout aussi certain que, d’une part, ni la république, ni la maçonnerie – qui en est la pseudo religion officielle – ne souhaitent cette glorification qui mettrait davantage en lumière leurs actions diaboliques ; et que, d’autre part, un épiscopat d’une désolante inconsistance, continûment empêtré dans ses compromissions avec un régime impie, n’a ni la capacité spirituelle et intellectuelle ni la volonté d’entreprendre les démarches en vue de leurs béatifications, au contraire de l’Eglise russe qui a élevé sur les autels la famille impériale massacrée en 1917.
Nous en sommes donc arrivés à formuler ce raisonnement :
1 – puisque nous avons les plus solides raisons de penser que Leurs Majestés les Rois Louis XVI, Louis XVII, la Reine Marie-Antoinette et Madame Elisabeth sont au Ciel, rien ne nous empêche de les invoquer pour obtenir des grâces par leur intercession (sans que cela prenne les formes d’un « culte public » tel que défini par le droit canonique) ;
2 – puisque en guise de preuve qu’ils sont au Ciel, l’Eglise demande toujours des grâces et des miracles par l’intercession des « serviteurs de Dieu », rien ne s’oppose à ce que l’on diffuse une prière pour demander l’intercession de nos martyrs royaux ;
3 – puisque, dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons pas attendre de la timorée hiérarchie de l’Eglise, leur béatification, ce doivent être les grâces et les miracles obtenus par les fidèles qui doivent en quelque manière « forcer » cette hiérarchie à sortir de sa langueur ;
4 – il nous faut donc diffuser une image permettant de matérialiser – si l’on peut dire – ou de concentrer ces prières et supplications ; toutefois ni les portraits de cour réalisés de leur vivant, ni les représentations plus ou moins romantiques postérieures à la révolution ne conviennent à une saine démarche religieuse : il serait donc opportun de proposer une représentation strictement religieuse et spirituelle qui mette en valeur leur martyre ;
5 – une icône, comme les russes en ont fait réaliser pour la famille impériale martyre, possède toutes les caractéristiques voulues pour cette expression spirituelle et permettrait la mise en évidence de la mise à mort en haine de la religion ; en sus, outre le fait que les icônes sont de plus en plus comprises et vénérées par la piété latine, cette représentation facilitera aussi la dévotion des fidèles des rites orientaux dont un très grand nombre – en France mais pas uniquement – sont royalistes et légitimistes…
Après quelques tâtonnements, grâce à une religieuse orthodoxe sympathisante de la Confrérie Royale, nous avons été mis en relation avec Madame Olga Platonova qui a parfaitement compris notre dessein et y a adhéré de toute son âme et de tout son talent.
Madame Platonova a travaillé pendant plusieurs mois – mettant en oeuvre les canons de l’iconographie sacrée – , et notre Frère Maximilien-Marie, dans le même temps, économisait sou par sou afin de pouvoir la rétribuer en toute justice.
Enfin, grâce à une amie proche qui devait se rendre à Paris et se l’est vue remettre par Madame Platonova, l’icône est arrivée au Mesnil-Marie le dimanche de la Sainte Trinité 22 mai 2016.
Frère Maximilien-Marie l’a déposée dans l’oratoire, mais elle y est restée voilée tant qu’elle n’était pas bénite : c’est ce dernier dimanche, 5 juin 2016, que, après avoir été dévoilée aux participants du pèlerinage jubilaire légitimiste au Puy, elle a reçu cette bénédiction.
Comme je l’ai expliqué plus haut, ce sont les canons de la représentation sacrée dans les Eglises d’Orient qui ont présidé à la réalisation de cette icône : loin des portraits de cour et des figurations réalistes ou sentimentalo-romantiques, l’icône exprime une réalité spirituelle et montre symboliquement les serviteurs de Dieu dans leur éternité de gloire. En cela, elle tire celui qui la contemple et qui prie devant elle hors des contingences terrestres pour l’amener à un contact spirituel avec les saints.
Sur cette icône, Leurs Majestés les Rois Louis XVI, Louis XVII et la Reine Marie-Antoinette sont donc figurés portant les insignes canoniques de leur royauté (avec le manteau fleurdelysé propre à la royauté française), et Madame Elisabeth est représentée en princesse de sang royal : leur appartenance à une race royale particulièrement favorisée des dons divins subsiste dans l’éternité, spiritualisée.
Chacun d’un porte à la main une croix, symbole de leur martyre qui les a unis d’une manière spéciale au Christ, Roi des martyrs.
En arrière-plan sont peints les lieux de leur chemin de croix : les Tuileries, le donjon du Temple et la Conciergerie, tandis que dans les angles sont évoquées les scènes de leurs morts.
Leurs noms sont écrits en toutes lettres : Louis-Auguste Roi de France, Louis-Charles Roi de France, Marie-Antoinette Reine de France, Elisabeth-Philippine Fille de France.
Des reproductions de cette sainte icône de nos martyrs royaux, portant au verso une prière pour demander des grâces par leur intercession, ont été imprimées afin d’être exposées dans les oratoires particuliers et largement répandues.
Les modalités pour les commander sont à consulter ci-dessous.
Lully.
Pour commander des reproductions de la sainte icône
de la Famille Royale martyre :
Les reproductions sont disponibles en deux formats : 21 x 29,5 (format A 4) ou 10,5 x 15 (format carte postale).
Les offrandes conseillées pour l’acquisition de ces reproductions à l’unité sont :
- grand format : 5 € (+ frais d’expédition)
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Afin de faciliter la diffusion de cette icône et de la prière qui l’accompagne, nous proposons aussi des lots :
- 1 grande image + 10 petites : 8 € (+ frais d’expédition)
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Ayant étudié l’iconographie russe et grecque, et rédigé mon DEA sur des Saintes Icônes médiévales, je ne peux que m’associer à ce qui a été écrit en réponse à M. Vicat.
Une sainte icône n’a rien à voir avec un tableau : c’est une prière et un message ; elle unit celui qui la contemple au saint figuré par cette écriture car nous écrivons une icône selon une grammaire très précise.
Je partage l’avis de Vicat et dois me contenter de votre réponse incontournable. Ce qui ne m’empêche pas de trouver très belle, cette icône.
Certainement j’aurai plaisir à en commander.
Très belle réalisation .
La pourpre etait la couleur royale ou impériale aux temps byzantins (et mérovingiens, en ce qui nous concerne). Les icônes, dans leur symbolique, s’y référent. Ainsi, dans les icônes russes des martyrs du XXème Siècle, les soldats bolcheviques sont représentés avec des tenues du IXème Siècle. C’est le même principe qui s’applique à l’icône de nos martyrs royaux.
Du beau travail, et une très heureuse initiative, car cela manquait !
Cependant, deux éléments m’étonnent un peu :
- D’abord, pourquoi des manteaux rouges et des tuniques bleues, au lieu des traditionnels manteaux bleus fleurdelysés et tuniques rouges, qui permettent immédiatement à n’importe qui d’identifier la royauté française ?
- Ensuite, pourquoi des croix tenues en main au lieu des palmes du martyre ? Certes, en Orient, les martyrs sont représentés ainsi, mais en Occident, c’est depuis toujours la palme qui leur est associée. Là encore, cela aurait été plus traditionnel, et plus aisément reconnaissable.
Union de prière.
Réponse :
Ainsi que cela est écrit dans le texte, parce que cette icône, réalisée par une véritable iconographe et non de manière fantaisiste, respecte de manière stricte les règles iconographiques, sans faire de petits accommodements : elle est véritablement traditionnelle et parce qu’elle est traditionnelle elle n’opère pas de mélanges entre les règles de l’icône et les usages occidentaux.