2016-7. Tant qu’il reste un seul descendant direct d’Hugues Capet, né d’un mariage catholique réputé valide au moment de la naissance, il reste un Roi en France.
C’est avec un plaisir extrême que je veux porter à votre connaissance un texte de circonstance jailli de la plume élégante (même s’il fut écrit au moyen d’un clavier) d’un jeune homme qui, lorsqu’il était porte-parole du Cercle Légitimiste d’Ile de France, en quelques lignes percutantes et sûres, avait rectifié les approximations et erreurs d’une chronique parue sur le site Boulevard Voltaire, – quel horrible nom ! -, peut-être motivée par quelques « bonnes intentions » (sont-ce celles-là même dont est pavé l’enfer ?), à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat du Roi-martyr, mais qui n’en induisaient pas moins le lecteur à une espèce de « romantisme » qui n’a rien à voir avec la réalité de ce que fut – de ce qu’est toujours ! – la Royauté Française légitime : le romantisme s’enlise dans les approximations d’une sentimentalité qui se complaît en ses humeurs bileuses, alors que la Monarchie Capétienne traditionnelle – dans son réalisme vital et sa pragmatique logique – est toujours forte d’une joyeuse et invincible espérance !
Il est donc très important, au-delà de la tristesse inévitable – mais non sentimentaliste – qui accompagne la date anniversaire du 21 janvier, que nous sachions raison garder et que nous profitions de cette occasion pour rappeler les principes et lois fondamentaux de la Monarchie pour laquelle nous militons fièrement.
A propos du martyre du Roi Louis XVI :
« Chaque 21 janvier, la même histoire recommence.
De braves chroniqueurs, journalistes, éditorialistes improvisés, plus ou moins catholiques, plus ou moins royalistes, y vont de leur article sincèrement désolé sur la mort de Louis XVI.
L’intention est louable.
Et chaque année, faute de culture politique et historique digne de ce nom, c’est la catastrophe.
Cette année, c’est Monsieur Philippe Rodier, sur le site mal heureusement nommé Boulevard Voltaire, qui tombe dans le panneau (cf. > ici).
Que Monsieur Rodier commette un pléonasme en parlant d’ « incarnation charnelle » (comme si une « incarnation » pouvait être autrement que « charnelle »), nous le lui pardonnerons volontiers puisque l’idée demeure juste.
Louis XVI, parce que Roi de France, était bien l’incarnation du pays tout entier.
Mais enfin, quelle drôle d’idée de dire qu’ « en tuant la reine, les révolutionnaires tuaient la royauté » !
En quoi la Reine de France était-elle à ce point identifiée à la fonction royale qu’en la tuant on supprimât aussitôt la dite fonction ? Sous prétexte qu’elle ne pouvait plus avoir d’enfants royaux ? Certes, mais le Roi était mort avant elle, et le Roi Louis XVII son fils mourut après.
La logique de Monsieur Rodier m’échappe absolument.
Rappelons donc seulement la vérité qu’un docteur en droit ne devrait pas ignorer : en France, la fonction royale ne meurt pas !
Tant qu’il reste un seul descendant direct d’Hugues Capet, né d’un mariage catholique réputé valide au moment de la naissance, alors il reste un Roi en France (note *).
A la mort de Louis XVI, toute tragique qu’elle fut, le Dauphin Louis, Duc de Normandie, devint aussitôt par la grâce de Dieu Sa Majesté Très-Chrétienne le Roi Louis XVII.
Et cela, la Reine Marie-Antoinette ne l’ignorait pas, pas plus que les Vendéens et Chouans des quatre coins de France et de Navarre.
Enfin je m’insurge vivement contre la citation, séduisante mais fausse, du sinistre Renan : « Le jour où la France coupa la tête à son roi, elle commit un suicide. »
Certes, il est séduisant d’utiliser au profit de la royauté une caution républicaine telle que Renan.
Pourtant Renan a tort, car en aucun cas ce n’est la France qui tua le Roi, mais bien la République, et elle seule.
La France, révulsée d’horreur et de douleur devant ce crime qui criait vengeance à la face de Dieu, ne devait plus tarder à se révolter massivement contre la tyrannie républicaine, qui déjà usurpait les noms de « France » et de « patrie ».
En conséquence, la France n’a commis aucun suicide. Bien au contraire, le martyre de son Roi ouvrit l’une des plus belles pages de son histoire : les épopées vendéennes et chouannes.
Combien donc il y a loin du désespoir latent de Monsieur Rodier à la forte Espérance qui ne peut que nous animer en ce jour !
Que notre Roi Louis XVI « le Bienfaisant », du haut du Ciel où il est sans doute allé tout droit, hâte le jour de la Restauration et veille sur le Royaume des Lys qui fut, par la grâce de Dieu, le sien. »
Michel Berryer,
porte-parole du Cercle Légitimiste d’Ile de France,
mercredi 20 janvier 2016.
Note * :
Ceci découle naturellement des Lois Fondamentales du Royaume de France, à lire ou à relire > ici.
Louis XVI auquel un ange montre le Ciel,
oeuvre de François-Joseph Bosio, Chapelle expiatoire – Paris.
Vous pouvez laisser une réponse.
Concernant l’appellation immédiate du titre royal « Louis XX », un membre de « la Charte de Fontevrault », providentialiste, m’avait fait la réflexion que tant qu il n’était pas sacré à Reims, on ne pouvait le nommer que par son titre de duc d’Anjou ; cela dit sans me donner plus d’explication. Et j’avais trouvé son reproche assez recevable, voire logique. Maintenant, sans autre explication de sa part, je me conformerai à la vôtre.
Cela dit, c’est très intéressant, et je viens de télécharger une sorte de manifeste de l’UCLF concernant le sujet, permettant de combler quelque peu mes lacunes.
Cela pour mieux appréhender le sujet.
Vous avouerez quand même qu’entre les différents courants royalistes, il y a de quoi y perdre son latin.
Mais quand on m’apporte des arguments, issus de lois millénaires, je reconnais qu’il n’y a plus à discuter.
Merci pour ce résumé bien argumenté concernant la légitimité royale contenue dans les Lois Fondamentales du Royaume de France.
Je reconnais avoir émis des doutes mais je ne connaissais pas ces lois, ayant été un moment providentialiste (je tirais mon raisonnement que seul Dieu pouvait nous mettre sur le chemin Son Lieu-tenant, Son Vainqueur, choisi par Lui pour nous. J’avais peut être oublié – mea culpa, mea maxima culpa – qu’en ayant eu Hugues Capet sur le trône, Dieu ne pouvait se dédire en mettant un inconnu à la place).
Vous m avez convaincu !
Je demande pardon au duc d’Anjou, futur Louis XX (aprés son sacre à Reims) et ne douterai plus de sa légitimité.
Réponse de Lully :
Vous écrivez : « Je demande pardon au duc d’Anjou, futur Louis XX (aprés son sacre à Reims)… » ; mais ce n’est pas le sacre qui fait le Roi : le sacre est déclaratif, non constitutif de la royauté. Le Roi est Roi immédiatement, même sans sacre, dès la mort de son prédécesseur.
Merci pour ces précisions.
Entièrement d’accord : Notre Roi est Louis XX, descendant de la branche aînée des Bourbons, et sûrement pas les Orléans qui, eux, sont la branche cadette, et en plus descendent de Philippe Egalité qui a voté la mort de son cousin Louis XVI ne l’oublions pas !
Je vous remercie pour ces explications.
En effet, la généalogie est compliquée et de nombreux descendants n’ont pas eu d’enfants ce qui oblige à chercher au plus près l’héritier légitime…
Mon père a connu le Comte de Paris, père de l’actuel, et j’ai toujours cru que c’était lui l’héritier de la couronne de France…
Je reformule une deuxième fois, en résumant pour les nouveaux:
1) Henri V est mort sans postérité, et donc, en application des Lois Fondamentales, lors de son trépas la Couronne est passée instantanément à son plus proche parent mâle né d’un mariage catholique, à savoir son cousin Jean de Bourbon, dit le comte de Montizon, de droit le Roi Jean III de France, et après lui à son fils : Charles XI, puis au fils de celui-ci : Jacques 1er, mort sans postérité.
2) Henri, actuel duc d’Orléans, qui se fait flatter, et malnommer « comte de Paris », n’est que le descendant du frère puiné de Louis XIV.(81ème sur la liste des héritiers mâles)
3)Notez aussi que, contrairement au mensonge colporté par ceux qui lui dénient sa capacité à être Roi de France au nom d’un pseudo « principe de nationalité » qui n’a jamais existé dans les Lois Fondamentales, Louis XX possède pleinement la nationalité française…
4)Ce dernier n’ayant pas non plus de postérité, l’héritier de la Couronne est donc, par la loi de dévolution et d’agnation, aussitôt son plus proche cousin : l’ancien Roi d’Espagne Alphonse XIII, de droit le Roi Alphonse 1er de France.
Question:
Pourquoi prier pour le repos de l’âme de Louis XVI « puisqu’il est monté » au ciel ?
Réponse du Maître-Chat :
Nous avons tous la conviction intime que l’âme de Louis XVI est au Ciel, en effet, mais cela seule la Sainte Eglise peut l’affirmer de manière infaillible en vertu d’une assistance spéciale du Saint-Esprit et au cours d’une procédure particulière qui s’appelle la béatification.
Tant que l’Eglise ne l’a pas dit officiellement, quand bien même notre conviction confine-t-elle à la certitude, nous ne pouvons pas l’affirmer de manière absolument certaine.
Alors, nous devons bien nous rappeler que toutes ces Messes de Requiem du 21 janvier, en noir,
1) d’une part ont pu contribuer à obtenir au Roi-martyr des grâces très particulières qui lui ont été octroyées avant sa mort (oui, les Messes dites aujourd’hui peuvent avoir eu un effet il y a 223 ans) pour perfectionner son âme, la fortifier et l’amener au point exact de vertu et de sainteté que Dieu voulait pour elle ;
et
2) d’autre part, tant que les choses ne sont pas revenues dans leur état « normal » dans ce Royaume, ces célébrations en noir ont une sorte de valeur de « protestation chrétienne » (cad digne et priante) contre l’abomination et le sacrilège qu’est la révolution.
Justement j’aimerais bien qu’on nous dise qui est le descendant légitime aujourd’hui???
En effet, le Comte de Chambord qui aurait dû être Henri V est mort sans laisser d’enfants…. et l’on se dispute aujourd’hui entre descendants Bourbon espagnols ou français.
Réponse du Maître-Chat :
Mais la réponse est explicite depuis toujours dans mon blogue :
Le successeur actuel de tous les Rois qui « ont fait la France », le Roi actuel désigné par les Lois Fondamentales du Royaume de France, celui qui aujourd’hui par la grâce de Dieu a « été saisi » par l’investiture royale à la mort de son prédécesseur, c’est Monseigneur Louis de Bourbon, qui porte le titre de courtoisie de « duc d’Anjou » : il est l’aîné des Capétiens, descendant direct de Louis XIV par ordre de primogéniture mâle, de droit Louis XX.
Effectivement, Henri V est mort sans postérité, et donc, en application des Lois Fondamentales (voir ma publication à ce sujet), lors de son trépas la Couronne est passée instantanément à son plus proche parent mâle né d’un mariage catholique, à savoir son cousin Jean de Bourbon, dit le comte de Montizon, de droit le Roi Jean III de France, et après lui à son fils : Charles XI, puis au fils de celui-ci : Jacques 1er, mort sans postérité.
La Couronne passe alors, toujours en application des Lois fondamentales du Royaume, au plus proche parent mâle de Jacques 1er : son oncle, de droit le Roi Charles XII de France.
Ce dernier n’ayant pas non plus de postérité, l’héritier de la Couronne est donc aussitôt son plus proche cousin : l’ancien Roi d’Espagne Alphonse XIII, de droit le Roi Alphonse 1er de France.
Puis le fils aîné d’Alphonse 1er est saisi par la Royauté à sa mort : c’est Henri VI, auquel succède son fils : Alphonse II (décédé le 30 janvier 1989), et enfin le fils de celui-ci : Louis XX.
Henri, actuel duc d’Orléans, qui se fait appeler « comte de Paris », n’est que le descendant du frère puiné de Louis XIV.
Il ne peut donc hériter de la Couronne de France, en vertu des Lois Fondamentales du Royaume – selon la monarchie traditionnelle bien sûr – que si tous les descendants mâles de Louis XIV viennent aujourd’hui à tous mourir. A la date où j’écris, le duc d’Orléans n’arrive qu’en 81ème position dans l’ordre de succession.
Notez aussi que, contrairement au mensonge colporté par ceux qui lui dénient sa capacité à être Roi de France au nom d’un pseudo « principe de nationalité » qui n’a jamais existé dans les Lois Fondamentales, Louis XX possède pleinement la nationalité française…
Excellent !!!
Merci à vous !