2015-101. De la restauration de la chapelle Notre-Dame de la Rose dans laquelle Monsieur l’abbé Bryan Houghton avait restauré le culte catholique.
Lundi soir 30 novembre 2015,
fête de l’apôtre Saint André, le Protoklite.
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Il faut que je prenne quelques instants, ce soir, pour vous parler de la manière dont notre Frère Maximilien-Marie a passé le premier dimanche de l’Avent – hier donc – , et je le ferai même en deux parties…
Ce dimanche 29 novembre, même si dans le reste de la journée allait se produire une hausse assez spectaculaire des températures, au petit matin le thermomètre était très proche de 0° dans notre hameau, et les routes qui traversent le massif du Mézenc étaient déconseillées à la circulation en raison du verglas.
Alors Frère Maximilien-Marie a résolu de se rendre à la Sainte Messe à la chapelle Notre-Dame de la Rose, à Montélimar, où elle est célébrée à 8 h 45 : il a donc pris la route à 6 h 45, puisqu’il faut compter deux heures de trajet pour s’y rendre.
J’avais eu l’occasion de vous parler de cette chapelle, à laquelle notre Frère est très attaché, il y a exactement trois ans, à l’occasion de la célébration du vingtième anniversaire du rappel à Dieu de Monsieur l’abbé Bryan Houghton, le 26 novembre 2012 (voir ici > 2012.84).
Je me permets de me citer moi-même, car j’écrivais alors : « (…) que soient chaleureusement remerciés les fidèles, et tout spécialement les responsables et membres de l’association des Amis de la Chapelle Notre-Dame de la Rose (…) qui maintiennent sur place le souvenir vivant et agissent pour que perdure l’oeuvre de l’abbé Houghton qui rendit cette antique chapelle au culte pour lequel elle avait été construite.
Souhaitons, pour terminer, que les démarches entreprises en vue de la mise hors d’eau et la restauration nécessaire de ce bel édifice soient promptement couronnées de succès, afin que le trésor inestimable de la Sainte Messe traditionnelle soit célébré dans un écrin pleinement digne de lui !»
Or, justement, Frère Maximilien-Marie m’a rapporté quelques photos tout-à-fait impressionnantes que je me dois de partager avec vous.
Montélimar, chapelle Notre-Dame de la Rose : la toiture restaurée.
La chapelle Notre-Dame de la Rose est l’un des plus anciens édifices de Montélimar : chapelle romane du XIIème siècle, gravement endommagée et en partie détruite par les huguenots au XVIème siècle, réparée et modifiée au XVIIème siècle – notamment par l’élévation d’une façade de style baroque et l’adjonction de chapelles latérales – , elle fut spoliée comme « bien national » puis vendue lors de la révolution. Rachetée par une vieille famille de la ville, elle a été leur caveau familial pendant près de deux siècles.
C’est en 1984 que l’abbé Houghton y restaura la célébration du culte catholique.
On sait que, retiré à Viviers dans une maison du quartier canonial qu’il avait acquise, l’abbé Bryan Houghton célébrait la Sainte Messe tridentine pratiquement tous les jours au maître-autel de la cathédrale Saint-Vincent (voir > ici), avec l’accord de l’évêque, le très libéral Monseigneur Hermil (cf. > ici et ici).
Saluons donc le fait – il mérite d’être souligné – que la cathédrale de Viviers (dans laquelle par ailleurs il n’y avait que très rarement des célébrations « officielles ») fut jusqu’en 1992, c’est-à-dire jusqu’à la mort de l’abbé Houghton, l’unique cathédrale de France dans laquelle la Sainte Messe traditionnelle restait célébrée de manière quasi quotidienne !
Néanmoins cette permission n’était accordée à l’abbé Houghton qu’à la condition qu’il n’y eût point de fidèles qui y assistât…
Or il y avait tout de même des fidèles qui demandaient à bénéficier de la Sainte Messe traditionnelle les dimanches et fêtes : c’est la raison pour laquelle l’abbé Houghton - j’ai déjà eu l’occasion de le raconter plus en détail à l’occasion du centenaire de sa naissance (voir > ici) – instaura la célébration dominicale de la Sainte Messe traditionnelle à Notre-Dame de la Rose.
Chapelle Notre-Dame de la Rose :
le sanctuaire prêt pour la célébration de la Sainte Messe à l’occasion d’un « dimanche vert »
La chapelle, devenue propriété de l’évêché de Valence, était affectée par de très importantes dégradations.
L’association des « Amis de Notre-Dame de la Rose », depuis des années, oeuvrait en vue de sa restauration : un cabinet d’architectes du patrimoine avait souligné l’intérêt artistique et patrimonial de l’édifice pluriséculaire, tout en pointant du doigt la nécessité de très gros travaux.
Après diverses recherches de financement, l’espoir est venu de Monaco.
En effet, à l’occasion d’une visite qu’il fit à Montélimar en 2013, Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II, dont les ancêtres furent suzerains du duché de Valentinois, voulut bien accorder son intérêt à Notre-Dame de la Rose, au point qu’il décida d’un don important en sa faveur.
Ce fut une véritable impulsion : la générosité du Prince en a suscité d’autres, les dons de particuliers ou d’associations ont suivi, si bien que, depuis un an, la chapelle est entrée dans une phase de véritable renaissance.
Le chantier à obtenu le label de la Fondation du Patrimoine qui a ouvert une souscription publique…
La toiture prenait l’eau au point qu’il pleuvait dans la chapelle, et de très importantes remontées capillaires d’humidité en altéraient les murs.
Le toit a été entièrement refaite (voir photo ci-dessus) : toutes les anciennes tuiles qui pouvaient l’être ont été soigneusement nettoyées pour être réutilisées, et d’autres tuiles anciennes de même facture ont remplacé celles qui étaient déficientes.
Le drainage périphérique de l’édifice a été réalisé.
Le clocheton, qui était chancelant, a été consolidé et, depuis plusieurs mois déjà, la cloche de la chapelle – que l’on craignait de mettre en branle par crainte de la voir tomber – peut à nouveau faire entendre sa voix et annoncer la célébration de la Messe.
Ce dimanche, lorsqu’il est arrivé à Montélimar, Frère Maximilien-Marie a été enchanté de voir que la restauration des façades est presque achevée. En témoignent ces deux photographies : la première prise le 25 novembre 2012 et la seconde ce 29 novembre 2015…
Après ces très importants travaux extérieurs, sans lesquels cela était absolument impensable, la réfection des décors intérieurs pourra être envisagée… en fonction, bien sûr, des ressources disponibles.
Quelle joie, en tout cas, pour tous ceux qui ont tissé des liens très forts avec cette chapelle, d’assister à cette véritable « transfiguration », et nous ne doutons pas que, depuis son éternité, Monsieur l’abbé Houghton, qui y avait restauré le culte catholique, se réjouit lui aussi grandement de cette restauration.
Justement, il se trouve que ce dernier dimanche du mois de novembre, les fidèles de Notre-Dame de la Rose avaient programmé un pèlerinage à Viviers sur la tombe de leur ancien pasteur. Frère Maximilien-Marie a été très chaleureusement invité à y participer, ce qui l’a beaucoup touché.
Dans l’après-midi de ce dimanche 29 novembre 2015, donc, autour de Monsieur l’abbé Thibault Paris, de la Fraternité Saint-Pierre, qui est le desservant actuellement désigné pour la chapelle Notre-Dame de la Rose, un petit groupe fervent a récité un chapelet à l’intérieur de la chapelle sépucrale des chanoines de la cathédrale de Viviers, édifiée au centre du cimetière (chapelle qu’ils avaient eux-mêmes nettoyée) avant d’aller se recueillir sur la tombe de l’abbé Bryan Houghton qui se trouve à quelques dizaines de mètres de son chevet.
Chapelle sépulcrale des chanoines de la cathédrale de Viviers, édifiée au milieu du cimetière,
dans laquelle les fidèles de Notre-Dame de la Rose ont récité le chapelet.
Cimetière de Viviers, pierre tombale de Monsieur l’abbé Bryan Houghton.
Sur le compte-rendu de cet hommage filial qu’ont rendu les fidèles – ils n’ont jamais autant mérité ce nom ! – de Notre-Dame de la Rose, j’achève ce soir la première partie de mon compte-rendu du premier dimanche de l’Avent.
Je reviendrai vers vous dès demain pour la seconde…
Vous pouvez laisser une réponse.
Belle chapelle.
Une bien belle chapelle.
Bravo au mécène qui a permis sa restauration !
Elle est belle cette Chapelle…
Bien cha(t)micalement.
Béa kimcat
Merci, cher Lully, de nous avoir permis de faire connaissance avec cette chapelle Notre-Dame de la Rose, en lien avec l’Abbé Bryan Houghton.