2015-80. Où le Maître-Chat raconte comment au Mesnil-Marie nous avons pieusement commémoré le troisième centenaire de la mort du Grand Roi.

1715 – 1er septembre – 2015

frise lys deuil

Célébration au Mesnil-Marie
du
troisième centenaire du rappel à Dieu
de
Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XIV

Mardi 2 septembre 2015,
Fête des Bienheureux Martyrs de Septembre 1792 (cf. > ici).

La gloire de Louis XIV triomphe du temps (détail) - Baldassare Franceschini

Baldassare Franceschini, dit « il Volterrano » : la gloire de Louis XIV triomphe du temps (détail)
Palais de Versailles

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Il s’agissait pour nous d’un véritable devoir de piété filiale que de marquer aussi bien que nous le pouvions en notre Mesnil-Marie, le troisième centenaire du rappel à Dieu de Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XIV (cf. > ici) ; car si, en plusieurs endroits, cet anniversaire est commémoré par des manifestations culturelles et patrimoniales (concerts, émissions, conférences, expositions …etc.), nous tenions pour notre part à lui donner sa dimension chrétienne et pleinement spirituelle, celle qui est exprimée par exemple dans cet extrait de la fameuse « Oraison funèbre de Louis le Grand, Roi de France, prononcée dans la Sainte Chapelle de Paris », par le Père Jean-Baptiste Massillon :

   « Retournez donc dans le sein de Dieu d’où vous étiez sortie, âme héroïque et chrétienne ! Votre cœur est déjà là où est votre trésor. Brisez ces faibles liens de votre mortalité, qui prolongent vos désirs et qui retardent votre espérance. Le jour de notre deuil est le jour de votre gloire et de vos triomphes. Que les Anges tutélaires de la France viennent au-devant de vous pour vous conduire avec pompe sur le trône qui vous est destiné dans le Ciel, à côté des saints rois vos ancêtres, de Charlemagne et de Saint Louis ».

   On peut dire que la divine Providence s’était vraiment investie Elle-même dans cette entreprise puisqu’Elle avait tout disposé et facilité à cet effet : un prêtre ami disponible, heureux de  venir célébrer une Sainte Messe de requiem à cette intention ; des amis proches – ou moins proches – qui entraient dans les mêmes dispositions que nous ; le matériel et les ornements liturgiques que Frère Maximilien-Marie a patiemment récupérés, nettoyés, cousus, voire faits restaurer parfois, et qui – quoique modestement – permettaient d’assurer un véritable office funèbre selon les règles traditionnelles…

Lully veille à l'exacte préparation de la cérémonie

Lorsqu’on se nomme Lully, on se doit d’inspecter avec une scrupuleuse exactitude que tout soit parfaitement bien préparé avant la cérémonie célébrée à la pieuse mémoire du Grand Roi
(car si j’ai été appelé Lully c’est, de manière sous-jacente en hommage à l’action culturelle du Roi Soleil).

   Ce mardi 1er septembre 2015, ce furent donc une bonne vingtaine de personnes qui remplissaient notre oratoire, autour du catafalque dressé pour la circonstance : de nombreux amis, tenus éloignés par leurs obligations, leur santé ou la distance nous étaient aussi unis par l’amitié et la prière.

   « (…) Le Roi est mort ce matin, à huit heures un quart et demi, et il a rendu l’âme sans aucun effort, comme une chandelle qui s’éteint… », a écrit Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau, dans son « Mémoire sur ce qui s’est passé dans la chambre du Roi pendant sa maladie ».
« Huit heures un quart et demi », c’est huit heures vingt-trois, selon – bien évidemment – l’heure solaire de Versailles.
Compte-tenu du décalage avec le cycle naturel établi par l’heure officielle actuellement en vigueur, en commençant la Sainte Messe à dix heures trente, nous étions à peu de choses près, à trois siècles de distance, à l’heure où, le dernier soupir du Souverain ayant été constaté, les ecclésiastiques présents dans sa chambre ont entonné l’antienne : « Subvenite, sancti Dei, occurrite, angeli Domini : Venez à son aide, ô saints de Dieu ; venez à sa rencontre, ô anges du Seigneur : recevez son âme et portez-la en présence du Très-Haut ! Que le Christ qui vous a appelé vous reçoive, et que les anges vous conduisent dans le sein d’Abraham… Donnez-lui, ô Seigneur, le repos éternel, et que la lumière sans déclin brille pour lui… » 

L’heure aussi où, à trois siècles de distance, le duc de Bouillon, grand chambellan, a crié depuis le balcon de la chambre du Roi : « Le Roi Louis XIV est mort » puis, par trois fois, « Vive le Roi Louis XV ! »

2-la Messe de Requiem va commencer

La Sainte Messe va commencer…

   La Messe fut très fervente et recueillie. L’arrivée, vraiment providentielle, d’un jeune homme habitué à servir la Messe a dégagé Frère Maximilien-Marie d’avoir à assurer le service de l’autel en même temps que le chant.

3-Pendant la Sainte Messe

Avant la collecte.

   La tout-à-la-fois sobre et somptueuse liturgie traditionnelle des défunts nous a portés pendant près d’une heure et demi dans un univers intemporel : celui de la communion avec Dieu et, par conséquence aussi, de la communion avec tous ceux qui, vivants de Sa grâce, sont entrés dans Sa lumière et Son repos

Prie-Dieu pour la Sainte Communion

Le prie-Dieu servant pour la Sainte Communion, drapé d’un tissu noir damassé de fils d’argent
et recouvert d’un napperon fleurdelysé.

4-à la Sainte Communion

   Puis ce fut l’absoute : « Délivrez, nous Vous en supplions, Seigneur, l’âme de Votre serviteur le Roi Louis de tous les liens de ses péchés, afin que dans la gloire de sa résurrection, elle jouisse de la vie, ressuscitée parmi Vos saints et Vos élus… »

5-à l'absoute

Encensement du catafalque après l’aspersion d’eau bénite :

6-encensement du catafalque à l'absoute

   Après la Sainte Messe, Monsieur l’Abbé a procédé à la bénédiction d’un vitrail réalisé par notre Frère Maximilien-Marie à l’occasion de ce troisième centenaire (c’est son premier : il n’est pas parfait mais il est néanmoins d’un bel effet à la petite fenêtre du pignon Est du Mesnil-Marie, juste au-dessous du campanile) :

Vitrail du 3e centenaire réalisé par Frère Maximilien-Marie

   Une petite inscription lui sera ajoutée pour en exprimer tout le sens : « Ad maximan Regi regum gloriam, ad Galliae Liliorum exaltationem, ad piam Ludovici Magni memoriam : pour la très grande gloire du Roi des rois, pour l’exaltation des Lys de France, pour la pieuse mémoire de Louis le Grand »

   Si quelques uns de nos amis ont dû repartir après la Messe, ils furent aussi une quinzaine à rester au Mesnil-Marie pour un pique-nique – le temps, souvent menaçant pourtant, n’en a pas empêché le bon déroulement – où ont abondé les échanges confiants et joyeux.

   A travers une cérémonie telle que celle que nous avons vécue ici hier, cérémonie qui n’est en rien une manifestation folklorique nostalgique stérile, mais dans laquelle s’exprime toute une vivante et forte espérance, c’est, enracinés dans le terreau fécond de la Tradition monarchique chrétienne, un regard confiant et fort que nous portons vers l’avenir, quels que sombres qu’apparaissent les nuages qui s’amoncellent à l’horizon de l’humanité, de la France et de l’Eglise.

   En évoquant la figure du Monarque inégalé que Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même, dans les messages confiés à Sainte Marguerite-Marie en 1689, n’a pas hésité à appeler « le fils ainé de Mon Sacré-Coeur » (cf. > ici), et non pas seulement « le fils aîné de la Sainte Eglise » selon son titre traditionnel, (cf. > ici), nous proclamons avec assurance notre confiance dans les promesses divines accordées à la France et à sa Royauté fondée sur le pacte de Reims, transmises avec tant de force par tant de saints tout au long des siècles (cf. par exemple, la prophétie de Saint Pie X > ici), et c’est le coeur gonflé d’espérance surnaturelle que nous crions à notre tour avec une immense ferveur : « Le Roi est mort. Vive le Roi ! ».

Lully.

Le Roi est mort. Vive le Roi !

Le Roi est mort. Vive le Roi !

frise lys deuil

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7 Commentaires Commenter.

  1. le 4 septembre 2015 à 7 h 04 min Xavier de Reims écrit:

    Bonjour à vous deux, frère Maximilien-Marie et Lully !
    Cher frère, je travaille beaucoup sur nos collections de vitraux en ce moment, et le votre n’a en aucun cas à rougir ! Félicitations !

    Bien Amicalement, et vive le Roy !

  2. le 3 septembre 2015 à 20 h 48 min Le Forez écrit:

    Bonjour Yvette,
    je compte me rendre le 17 septembre à Pontmain prier pour le retour de Notre Roy Très Catholique au beau milieu d’ardents catholiques.
    Que la Providence nous redonne un Roy pour la France salie par la Rep.

  3. le 2 septembre 2015 à 21 h 53 min Dany écrit:

    Merci à vous, cher Lully, ainsi qu’à notre cher Frère pour avoir organisé cette belle cérémonie nous réunissant dans le souvenir du grand Roi.
    Quelle joie aussi de pouvoir se « retremper » pendant quelques heures dans une atmosphère catholique, ce dont nous sommes douloureusement privés le plus souvent.
    Votre Mesnil-Marie me fait l’effet d’une boussole rassurante qui indique le bon chemin…. Très amicalement.
    DANY

  4. le 2 septembre 2015 à 16 h 59 min Béa Kimcat écrit:

    Merci à Lully…
    Quel beau vitrail ! Et un digne hommage rendu au Roi Soleil.
    Bien cha(t)micalement
    Béa kimcat

  5. le 2 septembre 2015 à 14 h 16 min Catherine A. écrit:

    Dans le Gard, ce fut à la chapelle des Pénitents Gris d’Aigues Mortes que fut célébrée la Messe de Requiem en hommage au Grand Roi.

  6. le 2 septembre 2015 à 12 h 02 min Bertrand T. écrit:

    Bien Cher Lully,

    Je suis sûr que tu seras mon excellent interprète pour dire à Frère Maximilien toute mes chaleureuses félicitations pour tout le soin apporté à la décoration du sanctuaire en ce jour.
    Plein de caresses affectueuses pour toi et surtout, surtout, n’oublie pas de redire à ton maître tous les sentiments d’amitié qui sont les miens.

    Bertrand T.

  7. le 2 septembre 2015 à 10 h 46 min Yvette B. écrit:

    Merci Lully.
    Tous les 17 du mois, en union avec votre Espérance, nous sommes quelques-uns (une cinquantaine) à redire, à Pontmain, les trois heures de prières de l’Apparition du 17 janvier 1871. De 14h à 15h30, dans la chapelle des Oblats de Pontmain, et la fin des prières devant la statue de Notre-Dame devant la basilique, publiquement donc.
    Pourquoi ? Pour demander à Dieu de nous envoyer le Roi qu’Il destine à la France et d’amener les Français à accepter ce Roi.

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