2015-77. D’un important communiqué que nous répercutons à l’occasion de cette fête de Saint Louis de l’an de grâce 2015.
Mardi 25 août 2015,
Fête de Saint Louis, Roi de France.
Bien chers Amis,
Nous attribuons la plus haute importance à ce qui suit – les publications des deux jours précédents en constituaient une forme de préparation (cf. > ici et > ici) – et nous vous demandons de lui accorder la plus grande attention.
Après l’avoir lu très lentement devant Dieu, après avoir prié et réfléchi
1) d’une part vous y donnerez la réponse que vous dictera votre coeur,
2) et d’autre part, si vous en comprenez l’importance et communiez à l’esprit qui l’anime, vous aurez à coeur de le faire suivre, avec la prudence et le discernement qui conviennent, à toutes les personnes qui vous sembleront pouvoir partager et vivre les mêmes aspirations.
A – La divine Providence a permis que se rencontrent plusieurs ecclésiastiques – prêtres et religieux – qui se sont fraternellement ouverts les uns aux autres des inspirations constantes, véritablement constitutives de leur consécration au service du Christ et de l’Eglise, à se dévouer d’une manière particulière à la France et à son souverain légitime : Monseigneur Louis de Bourbon, duc d’Anjou, aîné des Capétiens, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX.
Ces quelques ecclésiastiques ont l’intime conviction qu’ils ne sont pas les seuls : ils se proposent donc de réunir les prêtres, séminaristes et religieux qui ont au coeur le même idéal en un mouvement spirituel, un peu comme les confréries de jadis ou comme une sorte de « chapitre », spécialement dédié à la prière pour le Prince, pour sa personne et pour la mission qui lui incombe.
A cet effet, ces prêtres et religieux pourront trouver dans le texte publié ci-dessous la réunion de précieux éléments spirituels et liturgiques suggérant de quelle manière concrète, dès à présent, ils peuvent s’associer à ce mouvement de prière et agir de la plus haute et de la plus « efficace » manière qui soit possible ici-bas pour le service de cette cause.
Par ailleurs, si ces prêtres, séminaristes et religieux, ne souhaitent pas seulement un mouvement spirituel informel, mais bien la constitution d’une espèce de « confrérie » ou de « chapitre » qui leur permette de se soutenir et de s’encourager mutuellement dans ce zèle et cette ferveur, qu’ils n’hésitent pas à se mettre en relation avec nous.
Une adresse électronique est active pour tout contact (demandes de renseignements, demandes d’adhésion, … etc.) > contact@confrerieroyale.com
B – Nous avons également conscience que les fidèles laïcs peuvent eux aussi vivre profondément de cet esprit.
Tous les légitimistes conscients que l’engagement militant pour la royauté traditionnelle et les efforts divers auxquels ils participent ne pourront porter du fruit que s’ils sont portés par un vrai et profond courant spirituel, peuvent donc être « associés » ou « affiliés », selon des modalités particulières, à cette « confrérie ».
Que les fidèles qui désirent cet engagement se fassent eux aussi connaître (ibid. > contact@confrerieroyale.com).
Les idées qui président à ce mouvement sont simples et claires, même si – dans l’état actuel des choses – les configurations pratiques d’organisation ne sont pas toutes précisées ; néanmoins, en cette fête de la Saint Louis et en l’année du troisième centenaire de la mort du Grand Roi, il nous a semblé important d’en publier l’annonce et de faire de ce 25 août 2015 le jour, à la portée hautement symbolique, de sa création.
Je vous laisse maintenant prendre connaissance de l’excellent texte préparé par notre ami, Monsieur l’abbé Louis de Saint-Taurin.
Puisse le Ciel nous être en aide !
Lully.
Simon Vouet : Saint Louis recevant du Christ la Sainte Couronne d’épines.
En cette heure tragique de l’histoire humaine…
« En cette heure tragique de l’histoire humaine » (Pie XII), le premier Ordre du Royaume se doit de montrer l’exemple, éclairant et confortant le peuple chrétien. En effet, infidèle à sa mission et à l’ordre voulu par Dieu, la France s’enfonce toujours davantage dans la décadence, la crise et l’enfer d’une vie sans Dieu.
Le Clergé catholique, de par le Sacrement de l’Ordre qu’il a reçu malgré son indignité, a un rôle essentiel à mener dans le plan de restauration de l’ordre divin, de ré-évangélisation de la France et de l’Occident, en remplissant pleinement son rôle d’intermédiaire, de médiateur entre Dieu et la France, confiée au Fils aîné de Son Église.
Depuis quelques décennies foisonnent en notre Patrie de belles initiatives en faveur de la France catholique : des neuvaines de prières ou Messes, au tout récent carillonnement des cloches (à la valeur exorciste) en faveur des Chrétiens d’Orient persécutés.
Mais puisque la mission sacrée de la France passe par la restauration de son roi légitime, « fils aîné [du] Sacré-Cœur », ses ministres sacrés se doivent de renouveler et appliquer les protestations de fidélité de leurs ancêtres à leurs souverains, régulièrement affirmées lors des Assemblées du Clergé d’Ancien Régime et au serment de fidélité prêté à chaque investiture de bénéfice ecclésiastique.
La première mission des ministres du Très-Haut étant d’assurer le Culte divin, prière publique de l’Épouse du Christ, c’est en la prière liturgique qu’évêques, prêtres, diacres, sous-diacres, séminaristes et religieux doivent concentrer le meilleur de leurs efforts.
Pendant près de mille cinq cents ans, le Clergé de France a offert le Très-Saint-Sacrifice de la Messe pour le salut de ses souverains, la prospérité de la France et la fidélité de celle-ci à Dieu et à l’Église.
La célébration de la Messe pro Rege et Francia (individuelle, en triduum ou neuvaine) est donc le plus grand service que peuvent rendre les prêtres ; une tradition remontant à Anne d’Autriche et Monsieur Olier y consacre d’ailleurs le premier mardi de chaque mois par la célébration de la Messe votive de saint Michel.
L’offrande de l’Office divin à l’intention de la France et du lieutenant du Christ, lors de la récitation du bréviaire ou lors du chant des Heures, est le second service du Clergé ; diacres et sous-diacres, religieux et religieuses s’y associent aux prêtres.
La sainte Liturgie regorge de richesses que le Clergé se doit de connaître voire redécouvrir, et surtout répandre et dispenser, à travers les :
– invocations : acclamations carolingiennes, strophe pour la France à l’O Salutaris Hostia après la double élévation, prière pour le Roi après le dernier évangile de toutes les Messes et surtout de la grand’Messe dominicale (cf. Belgique et Royaume-Uni), prières fériales intercédant pour le Roi dans la « forme extraordinaire du rite romain », prière pour le Roi au Canon de la Messe après la mention de l’évêque diocésain, au Præconium paschale le Samedi Saint, aux Litanies des Saints et comme oraison votive (note 1) (collecte/secrète/postcommunion) comme le prévoit le Missel romain (Orationes diversæ), ainsi qu’aux Saluts du Très-Saint-Sacrement devant le trône du Roi des rois, ou comme prière spéciale, peut-être juste après l’angélus : verset Domine salvum fac Regem (Ps. XIX, 10) chanté trois fois, puis Gloria Patri et verset et oraison pour le Roi (note 1).
– bénédictions : drapeaux et objets de dévotion fleurdelysés, bannière de sainte Jeanne d’Arc, vœux privés de prière voire de consécration à la France.
– processions d’action de grâces (comme celle du Vœu de Charles VII le 12 août pour le Recouvrement de la Normandie), de consécration (comme celle du Vœu de Louis XIII le 15 août), ainsi que de pénitence.
– solennisation des fêtes des saints rois et reines de France, en premier lieu desquelles la Saint-Louis le 25 août ; de leurs anniversaires (800e anniversaire de la naissance de S. Louis et 12e centenaire de la mort de S. Charlemagne en 2014, tricentenaire de la mort de Louis XIV en 2015, etc.)
– pèlerinages auprès de nos protecteurs (S. Michel, Ste Thérèse, S. Curé d’Ars), aux tombeaux de nos rois (Saint-Denis) ou des Apôtres de la France (S. Remi, S. Martin).
– fidélité aux demandes du Seigneur, comme la prière pour la France révélée au Rédemptoriste Marcel Vân (1928-1959), dont la cause de béatification est en cours, afin que chaque Français la récite quotidiennement : « Seigneur Jésus, ayez pitié de la France, daignez l’étreindre dans Votre amour et lui en montrer toute Votre tendresse. Faites que, remplie d’amour pour Vous, elle contribue à Vous faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de Vous rester à jamais fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre Votre règne dans tout l’univers. Ainsi soit-il ».
– association de prières (confréries cléricales, etc.) selon le commandement du Seigneur : « Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par Mon Père Qui est dans les Cieux. Car là où deux ou trois sont réunis en Mon Nom, Je Suis au milieu d’eux » (Matth. XVIII, 19-20), et « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira ; car quiconque demande, reçoit ; celui qui cherche, trouve ; et l’on ouvre à celui qui frappe » ((Matth. VII, 7-8).
Que tout clerc soit bien convaincu que ces prières liturgiques sont toutes-puissantes sur le Cœur de Dieu, d’un Dieu Qui a toujours montré en France Son soutien à la légitimité, comme le manifeste plus que tout l’épopée de sainte Jeanne d’Arc, envoyée restaurer Charles VII (malgré sa pusillanimité puis ses infidélités postérieures) face à un roi anglais pourtant catholique… Et n’oublions pas que contrairement aux autres pays, la fidélité des régnicoles en France n’est pas nostalgique, puisqu’à la mort d’un roi, un autre lui succède automatiquement : merveille des Lois Fondamentales !
Que le Clergé se souvienne bien que ce sont ses évêques qui, « en nom Dieu », ont confirmé et affermi les trois dynasties ayant régné sur la France. Les gouvernements passent, nous ne le savons que trop. Si Dieu nous exauce demain, il faudra que Son Clergé soit apte à encourager et soutenir le grand mouvement de régénération et re-christianisation de la société et de ses institutions. Aussi le Christ doit-Il nous trouver en état de veille…
Le Clergé doit faire de la mission de la France et de la restauration du Prince promis et espéré, le sujet de ses panégyriques, de ses sermons, de ses conférences, de ses exhortations, de ses discussions, rallumant le feu de la fidélité chez le peuple français, qui attend de vrais et courageux pasteurs. Que les prêtres incitent tout particulièrement les familles et surtout les enfants à prier quotidiennement pour le Roi, multipliant invocations, neuvaines et sacrifices. Père des familles, le roi est en effet le principal garant de la protection de l’institution sacrée de la famille.
Qu’ecclésiastiques, religieux et laïques multiplient et approfondissent l’enseignement de la Chrétienté et de l’Histoire de la France catholique. Qu’ils fassent eux-mêmes de la prière pro Rege et Francia le refrain de leurs oraisons jaculatoires, méditant sans cesse sur l’épanouissement admirable et la contribution au salut de nos ancêtres de la Royauté très-chrétienne en France.
« Demandez et vous recevrez » : la culpabilité des « orants » sera grande lorsque viendra l’Époux, s’Il ne les trouve pas vigilants. Qu’Il n’ait pas à reprocher à Son Clergé de ne Lui avoir pas demandé de toutes ses forces, naturelles comme surnaturelles, la restauration de la Chrétienté : « La civilisation n’est plus à inventer, ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c’est la Civilisation chrétienne, c’est la Cité catholique. Il ne s’agit que de l’instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété : omnia instaurare in Christo » (S. Pie X : Lettre Notre charge apostolique aux évêques de France sur le Sillon, du 25 août 1910).
Et puisque la valeur de nos actes repose sur la vertu de charité, c’est avec une grande amitié surnaturelle que les ecclésiastiques et religieux se doivent unir pour cette sublime mission, avec humilité et magnanimité, avec une âme d’enfants de Dieu, une espérance et confiance à déplacer les montagnes, en bannissant tout esprit de supériorité, de jalousie et d’acédie, et bénissant avec bienveillance et reconnaissance toute initiative en faveur du Beau, du Bien et du Vrai, en faveur de la Légitimité, pour une France catholique revigorée.
Afin d’approfondir et développer ces quelques lignes, nous recommandons à MM. les ecclésiastiques la lecture des très riches ouvrages de M. Alexandre Maral parus ces dernières années, en particulier La Chapelle royale de Versailles sous Louis XIV, cérémonial, liturgie et musique (Wavre, Mardaga, 2002).
A la demande de saint Pie X, qu’ils fassent leurs les testaments de S. Remi, Charlemagne et S. Louis, et les œuvres du grand cardinal Pie. Qu’ils récitent et méditent enfin cette prière des Francs :
« Dieu Tout-puissant et Éternel, Qui pour servir d’instrument à Votre divine volonté dans le monde, et pour le triomphe et la défense de Votre Sainte Église, avez établi l’empire des Francs, éclairez toujours et partout leurs fils de Vos divines lumières, afin qu’ils voient ce qu’ils doivent faire pour établir Votre règne dans le monde et que, persévérant dans la charité et dans la force, ils réalisent ce qu’ils auront vu devoir faire. Ainsi soit-il ».
Abbé Louis de Saint-Taurin.
Note 1 : Prière pour le Roi à la Messe :
En France, la prière pour le Roi était, avant la Révolution, prévue à la Messe comme suit :
« V/ Domine salvum fac Regem. R/ Et exaudi nos in die qua invocaverimus Te » (x 3 + Gloria Patri et Filio… etc) juste après l’antienne de communion, puis oraison pour le Roi après la dernière postcommunion sous la même conclusion :
« Quaesumus, omnipotens Deus, ut famulus Tuus N. Rex noster, qui Tua misericordia suscepit regni gubernacula, virtutum etiam omnium percipiat incrementa quibus decenter ornatus, vitiorum monstra devitare, hostes superare (note 2) et ad Te, Qui via, veritas et vita es, gratiosus valeat pervenire. Per Dominum nostrum… »
Sous le bienheureux pape Pie IX, la S. C. des Rites confirma cet ordre liturgique, mais pour Napoléon III.
Note 2 : Ces mots Hostes superare n’apparaissent pas dans la prière pour les rois (pro Rege) du Missel romain, mais appartiennent bien à la prière pour le Roi de France et sont nécessaires !
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J’adhère pleinement à la Confrérie Royale, participant pleinement à tout ce que vous exposez.
En union de prière, in Christo Rege per Mariam.
Mon coeur, mon esprit, mon âme sont réconfortés à la lecture de vos propos, et avec la confirmation que Dieu, la France et son Roi sont au cœur de nos convictions, portées par des Prêtres et d’autres Amis partageant notre Foi…
J’adhère pleinement à la Confrérie Royale, participant pleinement à tout ce que vous exposez.
En union de prière in Christo Rege per Mariam.
Je participe pleinement d’esprit à ce texte sur la Confrérie Royale à laquelle j’adhère de tout coeur.
Merci de l’avoir publié à nouveau pour ceux qui n’en auraient pas pris connaissance.
Dieu vous garde !