2015-71. Compte-rendu photographique des cérémonies du 15 août 2015 à l’église de Ceyssac.
Lundi soir 17 août 2015,
dans l’Ordre de Saint Augustin la fête de Sainte Claire de la Croix.
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Nous avons reçu aujourd’hui une assez grande quantité de photographies qui ont été prises ce 15 août dernier à l’occasion de la Sainte Messe de l’Assomption et de la procession du Voeu de Louis XIII, dans notre petite paroisse de rite latin traditionnel qui se réunit dans l’église du village de Ceyssac, à côté du Puy-en-Velay.
Beaucoup d’entre vous le savent déjà – mais comme j’ai toujours de nouveaux lecteurs je me dois de le préciser à leur intention – , le Refuge Notre-Dame de Compassion est implanté dans le diocèse de Viviers où les dispositions des papes Jean-Paul II et Benoît XVI en faveur des fidèles attachés à la Messe latine traditionnelle ne reçoivent pas d’application régulière (cf. > ici) : nous rejoignons donc de manière habituelle la communauté traditionnelle à laquelle feu Monseigneur Henri Brincard, évêque du Puy, avait attribué cette église du village de Ceyssac.
Frère Maximilien-Marie apporte tout le concours qu’il lui est possible de donner à la vie paroissiale, et, lorsque cela est possible, nous sommes heureux de faire profiter à la liturgie et à la ferveur de toute notre communauté les reliques ou ornements que nous conservons au Mesnil-Marie.
Ainsi, traditionnellement, pour la Sainte Messe du 15 août, notre Frère emporte-t-il à Ceyssac notre précieux ornement de l’Assomption :
Broderie centrale sur le dos de la chasuble du Mesnil-Marie pour la fête de l’Assomption.
Le 14 août, vigile de l’Assomption (et mémoire de Saint Maximilien-Marie Kolbe, cf. > ici), le grand ménage de l’église avait été mené à bien et tout avait été soigneusement préparé.
En ce matin du 15 août, le sanctuaire de notre modeste église était donc resplendissant : nous en avons d’autant plus conscience que lorsque notre communauté a pris possession de cette église, elle était très loin d’être aussi belle !
C’est là que nous pouvons apprécier le chemin parcouru en nous souvenant du temps qu’il a fallu pour nettoyer, décaper, remettre en ordre, réparer ce qui était détérioré (par les outrages du temps ou par ceux des sinistres années post-concilaires), retrouver ce qui avait été mis aux oubliettes, remplacer ce qui avait disparu. Une paroissienne habile et dévouée a confectionné les conopées et les parements du sanctuaire, taillé les nappes qui manquaient ; nous avons « recollé » le maître-autel qui avait été stupidement coupé en deux ; nous avons replacé dans le ciborium la reproduction de la fameuse Vierge Noire du Puy avec laquelle le village de Ceyssac a un lien privilégié (cf. note en bas de page) et nous lui avons remis sa couronne sur la tête ; nous avons décollé une moquette infame et misérable qui recouvrait les dalles du sanctuaire… etc.
Comme je vous l’écrivais en commençant, nous avons donc reçu ce jour d’hui une abondante série de photographies prises à l’occasion de ce 15 août.
Je ne peux pas toutes les publier et j’ai dû opérer une sélection (cela fait parfois un peu mal au coeur de devoir choisir !). Celles qui suivent, me semble-t-il, vous donneront un aperçu de l’ensemble de la cérémonie : Messe et procession.
Vous comprendrez aussi que, pour des raisons de discrétion, j’ai parfois dû flouter des visages…
Voici par exemple une photographie prise pendant le chant de la préface :
Puis deux beaux clichés réalisés lors de l’élévation du Corps adorable de Notre-Seigneur et de Son Très Précieux Sang :
Ci-dessous, une vue générale de la nombreuse assistance. Photographie réalisée lors des purifications, alors que les fidèles sont en action de grâces silencieuse :
Certains fidèles d’ailleurs n’avaient pas trouvé place dans l’église et ont suivi la Sainte Messe depuis le parvis avec une édifiante ferveur :
Afin de permettre aux fidèles qui le souhaitent de participer à la procession de la Vierge Noire, qui se déroule dans les rues du Puy l’après-midi, nous accomplissons la procession du Voeu de Louis XIII immédiatement après la Messe.
Lors de cette procession, la statue de la Madone est portée sur un brancard fleuri, sur lequel est également placé un reliquaire – apporté du Mesnil-Marie - dans lequel est renfermé un fragment du Voile de la Très Sainte Vierge Marie (Voile que portait Notre-Dame lors de l’Annonciation, offert par l’impératrice Irène de Constantinople au Bienheureux Charlemagne, puis donné par Charles le Chauve à la cathédrale de Chartes).
Au chant des litanies de la Sainte Vierge, les fidèles, suivant la croix de procession, sortent de l’église, puis viennent le brancard et enfin Monsieur l’Abbé.
La procession descend vers la place du village dont elle fera le tour.
Après le chant des litanies, ce sont des cantiques populaires en français qui sont repris avec flamme.
La statue de la Madone et le reliquaire pendant la procession :
Détail du reliquaire :
Au retour dans l’église, le brancard de procession est déposé dans le sanctuaire.
C’est alors qu’est lu le texte complet de l’Edit de Saint-Germain, publié le 10 février 1638, par lequel Sa Majesté le Roi Louis XIII a consacré sa personne, sa couronne et le royaume de France tout entier à la Très Sainte Vierge Marie, ordonnant que désormais cette consécration soit renouvelée tous les ans, à l’occasion de la fête de l’Assomption.
Chasuble de l’Assomption du Mesnil-Marie (détail de la Madone)
Après le chant du « Sub tuum praesidium » et les oraisons d’usage renouvelant cette consécration, la cérémonie s’est achevée sur un vibrant « Salve Regina », la très populaire antienne du Puy - antiphona de Podio - que, ce soir, je me permets de paraphraser ainsi :
« Nous vous saluons, ô Reine de la France,
Mère de miséricorde, qui êtes la vie, et la douce espérance de ce Royaume à la dérive !
Vers vous, le peuple français dans la détresse crie,
vous suppliant de faire cesser son errance pécheresse :
Vers vous, les Français, gémissant et pleurant sur l’apostasie officielle de ce pays,
élèvent les soupirs de leurs âmes endolories !
O vous à qui ce Royaume a été solennellement consacré,
soyez son inlassable avocate auprès du divin Juge :
Fléchissez Son Coeur et obtenez de Lui les grâces d’une conversion profonde et générale,
afin que cette France, pénitente et reconnaissante,
retrouvant la fidélité aux grâces de sa vocation,
chante à la face de toutes les nations la gloire du Christ-Roi,
et votre toute puissante intercession :
ô clémente, ô toute bonne, ô douce Vierge Marie ! »
Lully.
Chasuble de l’Assomption du Mesnil-Marie (détail d’une broderie).
Note : Selon la tradition, c’est à « la dame de Ceyssac » que la Très Sainte Vierge Marie est apparue, lorsque, pour la seconde fois, elle s’est manifestée au Puy, enjoignant de lui dédier un sanctuaire sur le Mont Anis et opérant, pour preuve de son intervention céleste, des guérisons miraculeuses.
Vous pouvez laisser une réponse.
Merci, vous me faîtes pleurer… de peine, mais aussi de bonheur… Étrange!
Encore Merci!
Très belle la prière pour la France, mais nous pouvons la prier pour le monde entier.
DIEU nous bénisse !
Magnifique! Merci pour ce beau témoignage-reportage!
Quelle belle broderie et quelle finesse dans les traits de la Vierge. Un vrai travail d’orfèvre…
Amitié.
Elisabeth.
De belles photos du 15 août !
Bien chatmicalement
Béa kimcat