2015-43. Si vous aimez Jésus, vous aimerez Sa croix.
Samedi de la 4ème semaine de Carême (« Sitientes »).
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Ceux qui connaissent bien Frère Maximilien-Marie ne seront nullement étonnés si je leur dis que notre Frère a rassemblé une assez importante collection d’ « images pieuses », parmi lesquelles se trouvent quelques très beaux canivets.
Parmi ceux-ci, il y en a un que j’avais mis en réserve à votre intention pour ce commencement de la Semaine Sainte : vous trouverez ci-dessous les reproductions du recto et du verso.
Comme les textes qui y sont imprimés sont inspirés de « L’Imitation de la Sainte Vierge » (*), je vous recopie aussi, en dessous le chapitre complet auquel ces citations renvoient.
« Ô ma mère, le motif qui m’animera désormais et me consolera dans toutes mes souffrances,
sera de penser que je porte ma croix avec Jésus et pour Jésus… »
Lully.
(*) L’ « Imitation de la Sainte Vierge sur le modèle de l’Imitation de Jésus-Christ » est un petit ouvrage de spiritualité paru au XIXe siècle sans nom d’auteur et qui connut une assez grande diffusion dans les milieux fervents jusque dans le premier tiers du XXe siècle : je n’ai pas trouvé trace de réimpression après 1935.
Que celui qui aime Jésus doit monter avec Jésus au Calvaire,
et y souffrir avec Lui.
(Imitation de la Sainte Vierge – Livre III, chapitre 1)
Marie :
Jésus monte au Calvaire. Venez, mon fils ; Il nous invite à y monter avec Lui. Si vous L’aimez vous ne L’abandonnerez pas.
Notre amour pour Jésus serait-il digne de Lui, si nous Le délaissions dans Ses douleurs, et lorsque tous les homme Le méconnaissent et L’outragent ?
Nous ne pouvons Lui donner aucun secours ; mais du moins nous prendrons part à Ses souffrances en mêlant nos larmes avec Son Sang, et nous Lui donnerons la consolation de voir que nous sommes prêts à souffrir pour Son amour tout ce qu’Il ordonnera.
Le serviteur :
Mais, Vierge généreuse, ne saurait-on témoigner son amour à Jésus que dans les souffrances ? Ne le peut-on dans le calme et la paix ?
Marie :
Mon fils, dans le calme et la paix, il est facile de donner des témoignages de cet amour ; mais on ne peut bien juger de sa solidité que dans un temps d’orage.
Jésus a dit : Celui qui ne porte pas sa croix et ne Me suit pas, ne saurait être Mon disciple.
Vous devez donc mettre au nombre des jours heureux ceux où vous avez des occasions d’endurer quelque chose pour l’amour de Lui.
Bien des chrétiens n’aiment guère le divin Bienfaiteur qu’à cause de Ses bienfaits, et ressemblent aux amis de la terre, qui n’aiment point gratuitement.
Ils disent qu’ils aiment Jésus de tout leur coeur ; cependant ils n’ont pas le courage de veiller seulement une heure avec Lui dans le jardin de Son agonie.
Ils protestent qu’ils Le suivront partout, même à la mort ; mais la crainte des souffrances affaiblit bientôt en eux l’amour, et ils ne suivent plus Jésus que de loin.
Pour vous, mon fils, si vous aimez Jésus, vous aimerez Sa croix ; et, si vous L’aimez de tout votre coeur, vous embrasserez de tout votre coeur les différentes croix qu’Il vous enverra.
Celui qu’il ne faut pas forcer, comme Simon de Cyrène, à porter la croix de Jésus, et qui participe volontiers à l’amertume du fiel qui Lui fut présenté sur le Calvaire, celui-là aime Jésus véritablement.
Le feu de la tribulation éprouve l’or de l’amour ; il le purifie, il le perfectionne.
Jésus a vécu dans les larmes. Devez-vous vous attendre, et pourriez-vous vous résoudre à vivre dans les délices ?
Un véritable chrétien est un homme formé sur Jésus souffrant, mourant et mort en croix.
Vous Le trouvez si aimable quand vous pensez aux souffrances qu’Il a endurées pour votre amour ; ah ! combien ne devez-vous pas aimer ce qui Le rend un si digne objet de vos affections, ces souffrances même dont Il ne vous fait part que parce qu’Il vous aime !
Des hommes rachetés par la croix doivent regarder la croix comme leur partage et leur gloire.
Jésus n’est entré dans Sa gloire que par la voie des souffrances. Il n’y a pas eu pour moi une voie différente, ni pour les Saints. Il faut que vous y marchiez, si vous voulez parvenir au même terme.
Le serviteur :
Ô Vierge, mère d’un Dieu, si vous avez enduré tant de souffrances, si vous en avez conçu tant d’estime, c’est que vous aimiez Dieu plus que tous les martyrs, plus que tous les Saints ensemble.
Aidez-moi par votre intercession à vaincre ma délicatesse, ma sensibilité, l’horreur naturelle que j’ai de la croix, afin que mon coeur, mon esprit et tout ce qui est en moi prouve à mon Dieu que je L’aime.
Vous avez été la vierge la plus sainte et néanmoins la plus affligée. Je consens de participer à vos souffrances, pourvu que je participe à votre amour.
Faites que j’aime la croix de Jésus, que je mette mes délices dans la croix, afin qu’à ma mort Jésus en croix soit ma force et ma consolation.
Marie :
Comment, en effet, pourrez-vous à la mort embrasser avec confiance le crucifix, si vous avez vécu en ennemi de la croix ?
A la mort, bien loin d’être fâché d’avoir souvent été sur la croix, on voudrait y avoir été toujours, parce que’on aurait eu continuellement l’avantage de ressembler à Jésus par où Il veut surtout qu’on Lui soit conforme.
Mon fils, si, exposé aux mépris, aux mauvais traitements, aux sanglantes persécutions, vous les enduriez avec soumission, avec patience, avec constance, je verrais en vous une ravissante image de Jésus.
Le serviteur :
Ô ma mère, le motif qui m’animera désormais et me consolera dans toutes mes souffrances, sera de penser que je porte ma croix avec Jésus et pour Jésus ; mais en même temps quel avantage pour moi que celui de penser que mon état et mes dispositions m’attireront d’une manière spéciale votre protection et votre amour !
Vous pouvez laisser une réponse.
Belle citation que celle, ci-dessus, de « Le Forez ».
Merci de ce rappel!
Plus je vois la haine dans le regard d’autrui à mon égard, à cause du Christ, plus je ressens Son Amour comme une sainte délivrance.
Je vous remercie » Monsieur Lully » – Pardonnez-moi cette erreur de dénomination -
Enseignement tellement d’actualité !
A méditer… Chaque jour à La Lueur de L’Esprit-Saint.
Caroline F.
« Par trois fois tu me renieras »
Et pourtant … aux moments les plus difficiles La Sainte Mère de Dieu a intercédé auprès du Divin Fils et de grandes grâces m’ont été offertes.
« Par trois fois tu me renieras »
Notre Dame Vierge… solide appui… dans ce grand désordre !
Magnifique, malgré les difficultés et notre faiblesse.
Que le Seigneur nous aide !