2015-42. Où au jour anniversaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus il est rappelé, par son exemple, qu’on n’entre dans les voies de l’amour de Dieu et de la sainteté qu’en passant par la porte de la Passion du Verbe Incarné.

28 mars,
Fête de Saint Jean de Capistran
Anniversaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus.

Statue de Sainte Thérèse par Gregorio Fernandez - 1625

Sainte Thérèse de Jésus, réformatrice du Carmel et « mère des spirituels »
(oeuvre de Gregorio Fernandez – 1625)

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

            A cette date du 28 mars nous sommes, selon les années, tantôt à la veille d’entrer dans la Grande Semaine, et quelque autres fois nous y sommes déjà. Or, le 28 mars est l’anniversaire de la naissance de celle que l’on appelle couramment Sainte Thérèse d’Avila. En 2015, l’Ordre du Carmel réformé, le Royaume d’Espagne et très spécialement la ville d’Avila, ont donné un certain éclat au cinquième centenaire de la naissance de Teresa Sanchez de Cepeda Davila y Ahumada, qui était son nom dans le siècle avant d’être religieuse carmélite, réformatrice de son Ordre, fondatrice de monastères, maîtresse de vie spirituelle, et pour l’éternité Sainte Thérèse de Jésus.

   J’ose espérer que tous nos amis ont déjà lu l’autobiographie de Sainte Thérèse (on peut même la lire « en ligne » en totalité).
Il n’y a rien de mieux, en effet, que d’aller puiser à la source même, plutôt que dans des récits de tiers – aussi remarquables soient-ils – : pour ceux qui « cherchent Dieu », pour ceux qui veulent « voir Dieu », lire et relire les textes sortis de la plume de la Grande Thérèse, demeure une source incomparable de leçons spirituelles et d’encouragments précieux ; aussi me garderai-je bien d’en tenter ici un maladroit résumé !

   Néanmoins, comme le 28 mars est toujours dans les parages des célébrations de la Passion, je voudrais profiter de cette occurrence pour mettre en évidence qu’il a fallu attendre l’année 1555 - l’année de son quarantième anniversaire donc – pour que Sœur Thérèse de Ahumada, comme l’on disait couramment alors dans son monastère de l’Incarnation, se convertisse vraiment à une vie fervente, entre dans les voies de l’oraison et de la véritable union à Dieu.

Sainte Thérèse aux pieds du Christ à la colonne - Gregorio Fernandez

La « conversion » de Sainte Thérèse devant une représentation du Christ à la colonne, en 1555
(oeuvre de Gregorio Fernandez)

   Après avoir raconté sans fard qu’elle était sa vie de tiédeur et ses résistances à la grâce, Sainte Thérèse commence le chapitre IX de son autobiographie par ces lignes :

   « Mon âme fatiguée aspirait au repos, mais de tristes habitudes ne lui permettaient pas d’en jouir. Or, il arriva un jour qu’entrant dans un oratoire, j’aperçus une image de Jésus-Christ couvert de plaies, qui se trouvait là pour être exposée dans une fête prochaine. Elle était si touchante, c’était une représentation si vive de ce que Notre-Seigneur endura pour nous, qu’en voyant le divin Maître dans cet état, je me sentis profondément bouleversée. Au souvenir de l’ingratitude dont j’avais payé tant d’amour, je fus saisie d’une si grande douleur qu’il me semblait sentir mon cœur se fendre. Je tombai à genoux près de mon Sauveur, en versant un torrent de larmes, et je le suppliai de me fortifier enfin de telle sorte que je ne l’offense plus désormais. »

   Après cet événement déterminant, la carmélite s’attacha à méditer sur les mystères de la vie de notre divin Rédempteur, elle précise que la contemplation de la Sainte Agonie de Gethsémani lui fut spécialement profitable :

   « Je méditais avec prédilection sa prière au jardin des Olives. Là, je me plaisais à lui tenir compagnie. Je considérais la sueur et la tristesse qu’il avait endurées en ce lieu. »

   Notons bien cette constante que l’on retrouve dans la vie de très nombreux saints : la contemplation de la douloureuse Passion de Jésus, la méditation assidue de la Passion du Sauveur, l’approfondissement jamais épuisé des mystères sacrés de la Passion de Notre-Seigneur sont essentiels à la connaissance de l’amour de Jésus-Christ et au progrès dans la vie spirituelle.

   Nul besoin d’en dire beaucoup plus.
En ces célébrations de la Semaine Sainte, puissiez-vous, chers Amis, à l’exemple de Sainte Thérèse de Jésus, entrer vous aussi toujours plus avant dans les voies de l’amour de Dieu et de la sainteté, en passant avec ferveur et générosité par la seule véritable porte de la vie spirituelle, la seule véritable porte de la vie nouvelle, la seule véritable porte de la vie éternelle : la bienheureuse Passion du Verbe Incarné.

Lully.

Christ à la colonne, détail - Gregorio Fernandez

Christ à la colonne, détail
(oeuvre de Gregorio Fernandez – couvent d’Avila)

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9 Commentaires Commenter.

  1. le 27 mars 2024 à 16 h 37 min Abbé Jean-Louis D. écrit:

    La photo du Christ à la colonne nous montre l’état de l’Eglise aujourd’hui : trahie, flagellée, méprisée.
    Le Sacré-Coeur de Jésus demande des âmes réparatrices pour le consoler.

  2. le 27 mars 2023 à 16 h 26 min Goës écrit:

    Un beau parcours que celui de sainte Thérèse.

  3. le 14 octobre 2022 à 16 h 21 min Thizy écrit:

    Des très belles images ; et la statue est d’une grande beauté.

  4. le 14 octobre 2022 à 8 h 17 min Goës écrit:

    Quelle belle expression du visage du Christ !

  5. le 1 avril 2015 à 7 h 02 min Xavier de Reims écrit:

    Quelle merveilleuse statue, et quel remarquable état de conservation !
    C’est aussi que j’apprécie sur votre blog : Vous avez le « don » de choisir de fantastiques pièces !

  6. le 29 mars 2015 à 18 h 21 min Rachel écrit:

    Cher Lully,
    Merci de nous rappeler la naissance de Teresa de Cepeda y Ahumada.
    J’aime beaucoup Sainte Thérèse d’Avila comme maîtresse de vie temporelle et spirituelle.
    Cette statue est d’une grande beauté.
    Bonne et fervente Semaine Sainte en suivant la Passion de Jésus de Nazareth.

  7. le 28 mars 2015 à 16 h 51 min Abbé Jean-Louis D. écrit:

    Voilà de quoi inspirer une homélie lorsque je célèbrerai la Passion le Vendredi-Saint au Carmel de Saint-Flour!
    Merci, très cher frère!
    Grande union de prières.

  8. le 28 mars 2015 à 16 h 38 min Kimcat écrit:

    Un coucou en ce cinquième centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus.
    Bien cha(t)micalement.
    Béa kimcat

  9. le 28 mars 2015 à 13 h 17 min Maguy C. écrit:

    Ces très belles images m’ont donné envie comme Thérèse d’Avila de suivre NOTRE-SEIGNEUR JESUS DANS SA PASSION : de quel AMOUR IL nous a aimés et IL nous aime toujours !
    Merci, mon JESUS !
    Je VOUS ADORE de toutes mes forces.
    Merci de me donner la force de Vous aimer.
    Maguy.

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