2014-74. A la louange et à la gloire de Saint Antoine de Padoue.

Mardi 29 juillet 2014,
fête de Sainte Marthe.

       Au Mesnil-Marie, nous aimons beaucoup Saint Antoine de Padoue, dont la statue en terre-cuite se trouve à l’entrée de notre oratoire.

   Cela peut sembler puéril à un certain nombre d’ecclésiastiques et de fidèles, auxquels bien souvent une forme d’intellectualisme a plus ou moins stérilisé l’action du don de piété dans leur âme, mais à chaque fois que nous égarons quelque chose ou même que nous avons besoin de trouver rapidement un objet, voire une personne, dont – sans être à proprement parler perdus – nous ne savons pas où il se trouve, nous invoquons Saint Antoine de Padoue… et nous ne sommes jamais déçus !
Alors, il y a en permanence devant sa statue un chandelier, avec un très grand cierge que Frère Maximilien-Marie allume lorsqu’il l’appelle au secours, et lorsque, ensuite, il veut le remercier de l’aide qu’il en a obtenue.

Statue de St Antoine de Padoue au Mesnil-Marie

Statue de Saint Antoine de Padoue au Mesnil-Marie.

   Ce que je vais vous raconter est, certes, purement anecdotique, mais n’en est pas moins rigoureusement authentique.

   Que ceux qui s’estiment trop élevés en spiritualité et en théologie pour perdre leur temps à de « pieux infantilismes » s’abstiennent de poursuivre leur lecture, car je ne voudrais pas avoir leurs crises d’apoplexie sur la conscience.
Mais que ceux qui vivent dans la simplicité du coeur les enseignements du sermon sur la montagne, et qui sont persuadés que le Bon Dieu et Ses saints – dans leur immense sollicitude pour nous – ne dédaignent pas de nous écouter et de nous accorder de petits clins-Dieu (parfois malicieux), afin de nous encourager et de nous soutenir dans notre vie chrétienne, veuillent bien continuer à me lire ; et qu’ensuite, avec moi, ils rendent joyeusement grâces à Dieu et au bon Saint Antoine !

frise avec lys naturel

   Après une telle entrée en matière, venons en aux faits.

   Samedi dernier, 26 juillet, dans l’après-midi, Frère Maximilien-Marie s’est rendu au Puy-en-Velay : en l’absence de Monsieur l’Abbé et de notre dévouée sacristaine, il devait aller renouveler les bouquets de l’autel, préparer tout ce qui pouvait l’être pour la Sainte Messe du lendemain, et il a également voulu en profiter pour aller chiner à « Emmaüs » et faire des courses.

   Comme cela est l’usage entre voisins et amis des environs, il avait téléphoné à un couple d’amis qui vivent avec leurs deux jeunes enfants dans un hameau proche, pour leur demander s’ils avaient besoin qu’il leur ramenât quelque chose.
Effectivement la jeune maman, était tout heureuse de cette proposition et lui avait confié sa liste de courses.
Le soir, en revenant, notre Frère s’est donc arrêté chez ces amis pour leur remettre les denrées qu’il avait rapportées, et ceux-ci l’on fait assoir quelques instants pendant qu’ils se préparaient à le rembourser.

   Frère Maximilien-Marie, qui est non seulement affecté depuis l’âge de 12 ans par une assez forte myopie mais qui doit en outre, depuis quelque temps, retirer ses bésicles pour lire de près les petits caractères, a donc enlevé ses lunettes pour lire la note rapportée du magasin. C’est alors que – cataschtroumpf ! – la vis qui tenait la branche droite des dites binocles s’est échappée, bien décidée à faire une partie de cligne-musette…
Notre Frère était bien ennuyé puisque, sans cette vis, il lui est difficile de faire tenir ses lunettes sur son nez, et s’il ne peut pas les porter dans l’exacte bonne position que requièrent des verres dits progressifs (ce qui n’a rien à voir avec le progressisme), il se trouve fort gêné pour se déplacer, et à plus forte raison pour conduire.

   Certes, en attendant la réouverture de l’opticien le mardi qui suivrait, il était toujours envisageable de bricoler une réparation de fortune en « bidouillant » une épingle ou quelque morceau de solide fil à coudre, mais – disons-le – notre Frère était assez contrarié et préférait retrouver la fugitive afin de la faire rentrer dans le droit chemin, c’est-à-dire dans son pas de vis assurant le maintien de la branche sur les bésicles.
Le voilà donc à quatre pattes, le nez collé au sol. Ses amis étaient l’un et l’autre en semblable position, essayant en outre d’empêcher leurs deux jeunes enfants – qui devaient trouver fort amusant de voir les adultes en telle posture et auraient bien voulu participer à ce qu’ils croyaient être un jeu – de piétiner le terrain d’investigation, dont nul ne pouvait dire jusqu’où s’étendaient les limites.

   Frère Maximilien-Marie, convaincu qu’il serait plus facile de trouver une épingle dans une meule de foin qu’une vis aussi minuscule sur un parquet (car il faut savoir qu’il s’agissait d’un vrai parquet à lattes, « à l’ancienne »), s’est alors écrié tout fort :

« Saint Antoine de Padoue,
plein de compassion pour nous

et qui pouvez retrouver tout
jusque dans les plus p’tits trous,
rendez-nous ce qui n’est pas à vous ! » (*)

   Dans l’instant même qui suivit cette invocation, il a posé sa main sur le sol et… il a senti la vis sous son majeur droit !!!
Il a donc aussitôt continué tout haut : « Merci, Saint Antoine de Padoue ! »
Nos amis, qui ne sont pas catholiques, en étaient complètement ébahis et se sont écriés : « Mais c’est une vraie formule magique !… »

frise avec lys naturel

   Comme je vous l’écrivais en commençant, ceci n’est qu’une anecdote. Cependant j’ai tenu à vous la rapporter parce qu’elle me paraît riche d’une très grande et forte leçon.
En effet, à mes yeux (et chacun sait que les chats ont un regard d’une acuité très aiguisée), elle illustre parfaitement que pour ceux qui vivent d’une foi véritable, d’une foi vivante qui imprègne tout leur quotidien, d’une foi simplement évangélique qui ne se triture pas les méninges pour savoir si les mille choses insignifiantes dont leur vie est remplie chaque jour sont réellement dignes de « l’attention » de Dieu, mais qui sont convaincus – non de manière intellectuelle mais dans la spontanéité de leur agir – que Celui-ci est un Père attentif et aimant dont l’infinie compassion ne répugne à rien pour venir en aide et pour réjouir Ses enfants chéris ; pour ceux-là, oui ! Dieu et Ses saints se plaisent à parsemer leur vie des preuves de la plus délicate sollicitude, jusqu’en de très petits détails…
Et la vie au Mesnil-Marie en est un constant témoignage.

Gloire et louange à Dieu, qui est admirable dans Ses saints !
Gloire et louange à Dieu et à Ses saints,
remplis de douce compassion pour nous !

Gloire et louange à Saint Antoine de Padoue !

Patte de chatLully.

(*) Nota : Il existe une autre version de cette invocation enfantine bâtie comme une comptine, mais je ne saurais la recommander puisqu’elle traite le bon Saint Antoine par des qualificatifs pour le moins désobligeants…

On trouvera une prière « très efficace » à Saint Antoine de Padoue
qui a été composée par notre Frère Maximilien-Marie > ici

Vous pouvez laisser une réponse.

6 Commentaires Commenter.

  1. le 13 juin 2023 à 15 h 58 min Goës écrit:

    Saint Antoine est toujours présent lorsque vous lui demandez de retrouver un objet.

  2. le 12 juin 2023 à 22 h 20 min Michelle-Jeanne écrit:

    Ah que j’ai de la chance de pouvoir aller demain, processionner (seulement processionner…) à Cuges les Pins, en suivant la Relique de Saint Antoine qui est honoré depuis des lustres dans ce village provençal ! Frère, vous serez à mes côtés comme les pieux lecteurs de ce blog, et Tolbiac, promis !

  3. le 28 septembre 2019 à 13 h 07 min Jeannine L. écrit:

    L’ami de ma fille avait perdu ses clefs dans la neige, ils ont pris du temps pour les chercher… Bredouilles!
    Ma fille me téléphone pour me demander de prier St Antoine de retrouver les clefs. Elle retourne dehors et voit les clefs qui dépassent sur la neige.
    Merci St Antoine !

    De la part de Julie, Benoît et Jeannine.

  4. le 29 juillet 2014 à 20 h 22 min Prunelle écrit:

    Cher Lully, il est merveilleux ton moine!
    Prunelle

  5. le 29 juillet 2014 à 18 h 15 min Jacqueline M. écrit:

    Je prends note de cette invocation !
    Merci, frère Maximilien-Marie.

  6. le 29 juillet 2014 à 16 h 51 min Yvette B. écrit:

    Ma petite-fille de 15 ans a perdu la semaine dernière ses lunettes en tombant dans une rivière bien vaseuse. Tout le monde s’y est mis – frères, parents et amis – à plonger à qui mieux mieux et à remonter bredouilles, ne voyant rien dans le fond qui était de plus en plus brassé et brouillé. Au bout de 20 minutes, la maman a invoqué saint Antoine, le père a replongé et a mis aussitôt la main sur les lunettes posées au fond.
    Merci saint Antoine de Padoue, mais aussi et surtout « de Lisbonne » !

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