2014-35. « Devant le Crucifix, nul ne peut se trouver innocent ! »

Francisco de Zurbaran crucifixion

Francisco de Zurbaran : Crucifixion.

« Devant le Crucifix, nul ne peut se trouver innocent ! »

- notes de prédication de l’abbé Henri Huvelin -

« Il semble que, du haut de Sa croix, le divin Sauveur désire, avant toute chose vous attirer à Lui.
Avec une sorte d’impatience Il disait : « Quand Je serai élevé de terre, J’attirerai tout à Moi ».
Là, Il nous donne plusieurs leçons.

Vous pensez : « Où est la beauté de la vie ? »…
On se lasse de se dévouer et l’on pense : « A quoi bon ? », trois petits mots terribles qui viennent entraver tout élan généreux.
Où est le beau de la Vie ?
Il est dans le sacrifice, le dévouement ; dans l’amour qui va jusqu’à la mort.

La leçon que le Christ veut d’abord vous donner, c’est de vous éclairer sur le vrai sens de la Vie.
Ne craignez pas d’êtres dupes, si vous êtes dupes avec Jésus qui se donne.
C’est pour cela que nous sommes avec Lui : pour nous donner, pour nous dévouer et toujours, et encore, et jusqu’au bout.
Il nous a aimés jusqu’au bout de Son Coeur, jusqu’au bout de Lui-même.
Voilà la première leçon.

Vous êtes des âmes qui souffrent…
Qui que vous soyez, le Divin Maître vous voit, dit votre nom.
Vous êtes des âmes qui portent la souffrance ; s’Il l’a prise avec Lui, ce n’est pas pour la supprimer !
La douleur venue de Dieu est chargée par Lui de faire de grandes choses au fond du coeur de l’homme ; et le Maître a voulu nous montrer comment il faut souffrir.
Avec Lui, ce n’est plus cette douleur qui rend amer, qui rapetisse ou aigrit ; mais une douleur qui se tourne en bonté.

Voyez la douleur du Sauveur : « Mon Dieu, pardonnez-leur ! » est un des derniers cris de Son Ame.
Sa douleur s’échappe en une exclamation, en une invitation de bonté, en une bénédiction qui retombe sur les auteurs de Ses souffrances.

La douleur vous visite-t-elle ?… Ne la tournez pas en amertume, en je ne sais quel masque sceptique… Plus vous souffrirez avec Jésus, plus la souffrance vous rendra meilleurs.

Le Divin Maître s’est proposé de nous apprendre à souffrir. Nous sommes à Ses pieds ; en Le voyant, frappons notre poitrine. Il faut avoir le sentiment de ses péchés et de sa faute.
Devant le Crucifix, nul ne peut se trouver innocent !
Là on voit combien on est coupable ; et c’est le sentiment que le Maître en Croix veut nous donner : le regret de nos fautes !
Non pas un regret amer, désespéré. Non pas une espèce de mépris de soi qui succède à la faute et devient la plus grande de toutes les fautes ! Mais la douleur qui espère ; le sentiment qui se tourne en repentir et en espérance.

Sur la Croix passe la justice de Dieu.
Oui, elle frappe terriblement, on ne peut le nier.
Mais sur la Croix passe l’infinie Miséricorde ; et, si on se sent coupable, que l’on vienne aux pieds de ce Jésus frappé pour nos péchés ; il faut voir combien nous avons été coupables, mais aussi combien nous avons été aimés !

Que cette douleur même soit noyée dans l’amour !

Magdeleine apporte aux pieds du Sauveur, peu de temps avant Sa mort, un vase plein de parfums… C’étaient les trésors de son âme, les nouvelles dispositions de son coeur relevé.
Mais qu’étaient ce trésor, ce parfum précieux, auprès du Sang du Maître qui coulait sur elle, qui se répandait sur son âme pécheresse et la purifiait, l’embellisait ?

Le Christ est mort pour nous faire sentir ce qu’est le péché. Dans un mouvement sincère, déclarons notre faute. Frappons notre poitrine. Reconnaissons la Justice de Dieu, mais aussi Son immense Amour.
Reconnaissons-le dans ce sourire divin, dans ce regard qui va vers Dieu.
Reconnaissons-le par le repentir et la connaissance de nous-mêmes.

Par ses fautes mêmes, on conçoit dans un sentiment profond – douloureux à force d’être pénétrant – ce qu’est Sa Miséricorde, Sa Bonté ! »

nika

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1 Commentaire Commenter.

  1. le 20 mars 2024 à 10 h 34 min Abbé Jean-Louis D. écrit:

    Très bel enseignement sur la sainte Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de l’Abbé Huvelin qui nous l’a décrite dans toutes ses dimensions rédemptrices, nous apprend les recoins de la miséricorde divine, et la manière de l’accepter en toute vérité.

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