2014-18. Courte biographie du Bienheureux Guillaume Repin.
1er février,
Fête du Bienheureux Guillaume Repin et de ses 98 compagnons martyrs.
Le Bienheureux Guillaume Repin et ses compagnons martyrs
(image distribuée à Rome en 1984 à l’occasion de leur béatification)
Guillaume Repin est le doyen d’âge des quatre-vingt-dix-neuf martyrs d’Angers et d’Avrillé béatifiés le 19 février 1984 et fêtés le 1er février.
Né à Thouarcé (actuel département du Maine-et-Loire), le 26 août 1709, Guillaume Repin entra à l’âge de dix-neuf ans au séminaire d’Angers et fut ordonné prêtre pour ce diocèse.
De 1734 à 1749, il exerça son ministère sacerdotal à la paroisse de Saint-Julien d’Angers, puis fut nommé curé de Martigné-Briand, enfin il fut élévé au canonicat.
Pendant les longues années de son ministère, il fut un pasteur plein de ferveur et de zèle, très aimé de ses paroissiens
Lorsque, le 10 février 1791, en application de la constitution civile du clergé, le maire de Martigné-Briand vint lui réclamer les clefs de l’église et lui demander la prestation de serment, le vieux chanoine Repin (il était dans sa quatre-vingt-deuxième année) refusa : il dut donc quitter sa paroisse et partit se réfugier à Angers.
Arrêté une première fois le 17 juin 1792, il fut emprisonné au séminaire, avec un très grand nombre de prêtres, comme lui réfractaires. Etant le plus âgé, c’est lui qui, le plus souvent, célébrait la Sainte Messe pour ses confrères.
Le 14 août 1792, le serment dit « de liberté-égalité » fut rendu obligatoire pour les fonctionnaires puis, le 2 septembre suivant, cette obligation fut étendue à tous les citoyens. C’était le début de la grande Terreur.
Le chanoine Repin refusa évidemment ce second serment : il fut interné avec d’autres prêtres âgés dans une ancienne école des Frères de la Doctrine Chrétienne, surnommée la Rossignolerie.
La colère des paysans du Bas-Poitou et de l’Anjou (ce que l’on appelera plus tard la Vendée militaire) éclate à la mi-mars 1793 et bientôt se forme la « Grande Armée Catholique et Royale ».
Le 17 juin 1793, les Vendéens s’emparent d’Angers. Le chanoine Repin, libéré, mais affaibli par l’âge et par deux années de captivité, ne peut suivre les Blancs ; néanmoins il s’efforce de se cacher des Bleus : ce sont six mois de vie errante et de cachettes au milieu des troubles que l’on sait.
Il fut pris, la veille de Noël, 24 décembre 1793, à Mauges, et conduit en prison à Chalonnes. Ensuite il fut déféré devant le comité révolutionnaire d’Angers où il subit des interrogatoires. Le 1er janvier 1794, la commission militaire le condamné à être guillotiné.
La sentence fut exécutée, le 2 janvier 1794, sur la place Saint-Maurille, rebaptisée « du ralliement » depuis 1791. Avec lui, furent guillotinés l’abbé Laurent Batard, curé de la paroisse Notre-Dame de Chalonnes, et deux autres victimes.
Ce sont environ cent-soixante-dix-sept condamnés qui furent guillotinés sur cette place pendant la Terreur, tandis que, ainsi que nous avons eu l’occasion de le dire, à Avrillé notamment, quelque deux mille victimes étaient fusillées.
Le Bienheureux Guillaume Repin célébrant la Sainte Messe de nuit dans les bois.
Liste complète des 99 Martyrs d’Angers et d’Avrillé > ici
Discours de Mgr. le duc d’Anjou au Champ des Martyrs d’Avrillé > ici
Vous pouvez laisser une réponse.
Les précédents commentaires résument bien.
Mais combien de prêtres seraient capables actuellement de faire ce sacrifice ?
Enfin, pour moi je les trouve bien silencieux… Désolée.
Ce qui prouve bien que l’on retire toute la liberté aux clercs (plus de corps intermédiaire du clergé, autonome et libre) et tout cela au nom de la liberté ! .
Paix aux âmes de tous ces martyrs .
Ce qui prouve que la république est totalitaire. Il faut être le dernier des benêts pour ne pas sans rendre compte .
Paix aux âmes de tout ces martyrs et Dieu y reconnaitra bien les siens à la fin des temps le jour du grand jugement.