2014-11. Trois réflexions qui paraîtront certainement très incorrectes à certains…
23 janvier,
Fête des Epousailles de la Bienheureuse Vierge Marie ;
Mémoire de Saint Barnard, archevêque de Vienne & confesseur ;
Mémoire de Sainte Emerentienne, catéchumène & martyre ;
Mémoire de Saint Raymond de Penyafort, confesseur ;
Mémoire du 2e jour dans l’octave de Saint Vincent.
Les grandes armes de France à la grille du château de Versailles
Je voudrais partager avec vous trois réflexions que je me suis faites, et qui sont dans la continuité du triste anniversaire de la mort du Roi-martyr, que nous avons commémorée le 21 janvier (cf. > ici).
1 – Mon beau sapin ♪♫♪…
Imagineriez-vous que l’on puisse chanter : « Mon beau sapin, président de la république des forêts, que j’aime ta parure… » ?
Si on le faisait, cela perdrait non seulement toute forme de poésie, mais aussi toute espèce de crédibilité.
Dans la nature, il n’y a pas de « présidence de la république ».
D’un animal qui domine par sa force et sa beauté, on dit qu’il est le roi ; d’une fleur qui surpasse les autres par son élégance et son parfum, on dit qu’elle est la reine ; d’un sommet qui culmine au-dessus de toutes les cimes d’un massif, on dit qu’il est le roi…
C’est spontané ! C’est évident ! C’est naturel !
Deux siècles de lavage de cerveau et de matraquage idéologique, en France, n’ont pas encore réussi à changer cette spontanéité de la dénomination, cette évidence qui ne se discute pas parce qu’elle est universellement comprise, sans effort, naturellement…
Et on tomberait dans le ridicule le plus absolu si l’on se mettait à dire que la rose est la présidente de la république des fleurs, que le lion est le président de la république des animaux, que le Mont Mézenc est le président de la république des sucs des Boutières !
Alors pourquoi ce qui est ridicule dans l’ordre naturel, n’apparaît-il pas aussi à tous comme également ridicule dans l’ordre politique ?
2 – Jeux d’enfants :
Avez-vous aussi remarqué que l’idée royale appartient à la nature humaine la plus saine et la plus spontanée ?
Cela se vérifie par exemple au niveau des jeux des enfants : dans leurs jeux, en effet, il y a des rois, des reines, des princes et des princesses. Cela les fait rêver et les porte à imaginer des prouesses, des actions héroïques, de belles choses…
A ma connaissance, les enfants ne jouent pas au président de la république, et les petites filles n’ont guère envie de s’identifier à une concubine !
Voyez par exemple le si sympathique Babar : enlevez lui sa délicate couronne royale ; faites-en un président, flanqué de l’hyper-pachydermique et inélégante lourdeur des prétendues « institutions » de la république ; remettez en cause son pouvoir tous les quatre ou cinq ans… Vous verrez alors que le bon roi qui règne à Célesteville perdra aussitôt toute espèce d’intérêt aux yeux de nos chérubins !
Ainsi encore des contes qui façonnent notre conscience et notre imaginaire depuis la plus tendre enfance : remplacez-y les rois par des présidents démocratiquement élus, et les princesses par des femmes ministres ou députés, et ce sera la fin de la littérature enfantine la plus belle, et – aujourd’hui encore – la plus prisée.
Ce qui est vrai des jeux des enfants et des contes, l’est à un degré bien plus cruel et réaliste dans la société des personnes adultes : qui peut rêver de prouesses, d’héroïsme, de magnanimité, de grandeur, de noblesse de cœur, d’esprit chevaleresque et de belles réalisations, en aspirant à être « président élu » ?
3 – Cohérence républicaine ?
Comment les hommes de l’actuelle république peuvent-ils réclamer, au nom de la justice et des « droits de l’homme », la restitution des œuvres d’art volées aux Israélites par les Allemands sous le troisième Reich, alors qu’ils n’imaginent pas un seul instant qu’il serait cohérent (et exemplaire) de restituer semblablement :
- en France même : les bâtiments (cathédrales, églises, abbayes, évêchés, couvents, presbytères… ), les objets du culte (tableaux, sculptures, pièces d’orfèvrerie, reliquaires…), ou instruments de formation intellectuelle et spirituelle (par exemple les bibliothèques), qui ont été volés à l’Eglise, au nom d’une idéologie qui a inventé toutes les méthodes de répression et d’extermination que le troisième Reich ne fera que lui emprunter et développer…
- dans toute l’Europe, et au-delà (dans ces terres qui sont aujourd’hui la Belgique, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, la Cité du Vatican, la Grèce et l’Egypte…) : toutes les œuvres d’art et monuments de la civilisation dont les guerres de la révolution, de la république et de l’empire ont fourni l’occasion d’un pillage planifié et ordonné, et qui remplissent aujourd’hui nombre de musées français ?
Vous pouvez laisser une réponse.
Bonjour, Je n’ose pas écrire de commentaire car je n’ai pas une grande culture et n’agis que par « sentiments » ou « instinct » !!!
Je ne peux que vous dire que j’ai toujours apprécié les réflexions, traits d’humour de…………. Maître Lully et maintenant de Maitre Tolbiac !!! J’aime leur savoir et leur HUMOUR !!! Merci.
Bien vu, frère Maximilien Marie !
10 ans après cette remarque qui semblait irréfutable tellement pleine de BON SENS : on en arrive à l’ écriture dite « inclusive « : l’ horreur .
On a des « professeures » quand les professeurs sont des femmes , on met au monde des enfants et on verra après , selon leur « préférence » si ce seront des garçons ou des filles … quand il y a meurtre , ce n’ est plus un homicide, i.e.meurtre d’un être humain, ce sera un féminicide ou un homicide selon ce qu’ aura décidé d’ être de son vivant la victime, il n’ y a plus de « Père » et de « mère » mais « Parent 1 « et « parent 2″ etc … 10 ans donc plus tard, l’ époque est devenue folle !!! (ou satanique ?)
Attention, cher Maître Lully !
Si vous êtes lu autant que vous le méritez – tant vos réflexions sont pertinentes, vos informations édifiantes et vos prières stimulantes -, il y a fort à parier que Big Brother (ou Flamby) aura subventionné quelque sectionnaire ripoublicain zélé pour suivre ce blogue.
Comme nous avons un gouvernement d’idéologues qui ne se soucient pas des réalités mais de leurs fantasmes, en bons fils de Rousseau qu’il sont, de là à penser qu’ils pourraient faire réécrire les contes enfantins en novlangue démocratique, il n’y a qu’un pas.
Rassurez-vous toutefois, même si cela arrivait, je ne vous en tiendrais pas rigueur car ils n’ont sans doute pas besoin de vous pour imaginer des méchancetés.
Dieu vous garde !
Bravo! Je n’avais jamais pensé à cela!