2014-3. De Saint Hilaire et de l’exemple très actuel qu’il donne aux fidèles.
14 janvier,
Fête de Saint Hilaire de Poitiers, évêque et confesseur, docteur de l’Eglise (cf. > ici).
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Il y eut une malheureuse période, dans l’histoire de la Sainte Eglise notre mère, où la très grande majorité des pasteurs de cette Eglise avait perdu la foi authentique.
Ces prêtres, ces évêques – et par suite les fidèles – croyaient qu’ils étaient catholiques, alors qu’en réalité ils adhéraient à de graves erreurs doctrinales, si bien que leur pseudo foi était erronée, contraire à la divine Révélation, opposée à la Sainte Tradition reçue des Apôtres…
Cette corruption de la foi authentique, cette déviation de la religion divinement instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ, fut l’hérésie arienne.
Conséquence des erreurs du prêtre Arius, cette hérésie enseignait que Jésus-Christ n’est pas véritablement Dieu égal au Père, parce que le « Logos » (le Verbe) n’est pas éternel mais qu’il a été créé (avant le reste de la création) et qu’il a été adopté par Dieu.
Arius fut excommunié et sa doctrine condamnée (concile de Nicée, en 325)… mais elle s’était déjà répandue, et elle se répandit cependant encore, séduisant de plus en plus de fidèles, semant le trouble et la division dans la chrétienté pour près de trois siècles, engendrant de nouvelles hérésies, en Orient comme en Occident.
A la suite du concile de Nicée, les conciles de Constantinople (381), d’Ephèse (431), et de Chalcédoine (451), préciseront les termes de la foi authentique : ils n’inventeront rien, ils expliqueront à travers des définitions de plus en plus « pointues », ce qu’est la foi véritable, la foi exacte telle qu’elle a été révélée par Dieu, et telle qu’elle a été transmise à la véritable Eglise par les Saints Apôtres qui la tenaient de Jésus-Christ.
Saint Hilaire terrassant l’hérésie arienne figurée par un dragon
(peinture de Viguier – 1866 – dans l’église Saint-Hilaire de Payré 86700)
Le 14 janvier, nous fêtons Saint Hilaire de Poitiers (+ 367) qui fut suscité et inspiré par Dieu, comme quelques autres saints évêques (tel Saint Athanase d’Alexandrie en particulier), pour rétablir l’ordre dans l’Eglise, pour réaffirmer la saine théologie, pour défendre la Vérité révélée, pour assurer le triomphe de la sainte Tradition contre l’hérésie arienne, alors qu’à Rome même le pouvoir impérial arien imposait un antipape arien – Félix II – , après avoir exilé le pape Libère.
Défenseur de la foi – Defensor fidei – , Saint Hilaire se dépensa sans compter, quoi qu’il puisse lui en coûter, pour la protection, la sauvegarde, le maintien, la défense et la propagation de la vraie foi : la foi dans la Très Sainte Trinité, la foi dans le mystère de l’Incarnation du Verbe co-éternel et consubstantiel au Père, la foi en Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme.
C’est pour cela qu’il écrivit son ouvrage dogmatique principal, le traité sur la Trinité – De Trinitate – ; c’est pour cela que, en imitateur du Bon Pasteur, soucieux du salut du peuple qui lui avait été confié (et parce que le salut passe par une foi droite), il lutta avec intrépidité et sans compromission ; c’est pour cela qu’il ne relâcha jamais sa vigilance ; c’est pour cela qu’il lutta jusqu’à son dernier souffle.
Jamais il ne faiblit devant les menaces ou les séductions du pouvoir politique qui cherchait à imposer l’hérésie arienne à tout l’empire : l’empereur Constance II, en effet, avait résolu de réaliser l’unité politique de l’empire sur la base d’une unité religieuse…
De nos jours, les erreurs philosophiques et théologiques sont à nouveau légion.
De nos jours, l’affirmation de la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ est combattue.
De nos jours, la foi authentique dans la Sainte Trinité est édulcorée.
De nos jours, le fait qu’il n’y ait qu’un seul vrai Dieu, qui S’est pleinement fait connaître dans Son Verbe Incarné, est remis en question.
De nos jours, la seule et unique foi véritable, celle de la Révélation chrétienne, à laquelle tous les hommes de toutes les nations sont appelés pour avoir part au salut, est relativisée…
Et ces erreurs, ces hérésies, sont acceptées – plus ou moins consciemment – , quand elles ne sont pas ouvertement professées, non seulement par ceux qui n’ont pas (ou plus) la foi chrétienne, mais aussi par un grand nombre de personnes qui sont persuadées d’être chrétiennes, voire par des prêtres et des évêques !
De même qu’autrefois on niait la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, parce qu’on n’acceptait pas la foi entière dans le mystère de la Sainte Trinité, ainsi aujourd’hui on nie – plus ou moins explicitement – que la Très Sainte Trinité soit le seul et unique Dieu pour tous les hommes de tous les peuples ; et ainsi en est-il qui voudraient bâtir une espèce d’unité planétaire sur la base d’une sorte de consensus minimaliste, prétendant qu’à partir du moment où l’on croit en une divinité, nous aurions « tous le même Dieu », et qu’il ne faudrait pas, en conséquence, vouloir « imposer » telle conception particulière de ce « Dieu »…
C’est ainsi que, une fois de plus, la Sainte Eglise se trouve affaiblie par des hérésies et par des interprétations erronées de la foi, que la Sainte Eglise est exposée aux divisions les plus graves, que la Sainte Eglise est soumise aux pressions les plus destructrices.
Mais de tels propos, dans la bouche de quelqu’un qui se dit chrétien, ne sont rien moins qu’une espèce d’apostasie, ne sont rien moins qu’une négation des vérités qui nous ont été révélées par Dieu, transmises par les Apôtres et par la sainte Tradition, ne sont rien moins qu’un naufrage des vertus théologales de foi, d’espérance et de charité, lors même que l’on prétend faire preuve de « charité » en acceptant toutes les formes croyances…
Lully.
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Ceux qui doutent au sujet de la Trinité, ne pourraient-ils pas relire « de Trinitate » de Saint Hilaire de Poitiers ? ou alors sont-ils de mauvaise foi ?
Hélas! c’est si vrai!
Il y a bien des Athanase, Hilaire, etc… mais ils sont pris dans la démesure des partis adverses.
Comme le voyait prophétiquement la bienheureuse Catherine Emmerich, des cardinaux démolissaient l’Eglise tandis que d’autres replaçaient les briques des démolisseurs.
A la Salette, à Fatima, Notre-Dame nous a avertis de ces temps qui sont les nôtres.