2013-85. Du temps où surviendra la fin du monde et des signes qui la précèderont.
24ème et dernier dimanche après la Pentecôte :
Dimanche de l’annonce de la fin des temps.
Au vingt-quatrième et dernier dimanche après la Pentecôte, au cours de la liturgie (dans le rite latin traditionnel) la Sainte Eglise nous rappelle solennellement les paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ prophétisant la fin des temps et les signes qui la précèderont. La semaine qui suit et nous amène jusqu’au premières vêpres du premier dimanche de l’Avent, et donc au début d’une nouvelle année liturgique, est la « semaine des fins dernières ».
Il m’a paru bon de vous rapporter ci-dessous des extraits du livre intitulé « Fin du monde présent et mystères de la vie future » du chanoine Charles-Marie Arminjon (1824 – 1885).
Cet excellent ouvrage, qui est au nombre de ceux que Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a le plus aimés – et qu’elle a d’ailleurs souvent cité – , est une véritable et magistrale somme de tout l’enseignement des Saintes Ecritures, des Pères de l’Eglise et de la Tradition au sujet de la fin des temps et de nos fins dernières.
Lully.
Michael Wolgemut : prédication et chute de l’Antéchrist (1493)
Du temps où surviendra la fin du monde
et des signes qui la précèderont.
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Le monde aura une fin, mais cette fin est-elle éloignée ou prochaine ? (…)
La Sainte Ecriture ne nous laisse pas sur ce point dans une ignorance absolue.
Sans doute, Jésus-Christ nous a dit, parlant de la date précise : « Ce jour-là personne ne le connaît, et il est ignoré même des anges qui sont dans les cieux ». Mais d’autre part, il a voulu nous donner des indices et des signes précis, destinés à nous faire connaître que l’avènement des prophéties est proche et que le monde touche à sa fin.
Jésus-Christ a procédé à l’égard du genre humain pris collectivement comme à l’égard des individus : ainsi notre mort est certaine, mais l’heure nous est inconnue. Personne d’entre nous ne peut dire s’il sera en vie dans une semaine, dans un jour (…). Mais si nous pouvons être surpris à toute heure, il y a cependant des signes qui témoignent que notre dernière heure est imminente, et que nous nous bercerions d’une illusion grossière en nous promettant une longue carrière ici-bas.
« Apprenez, sur ceci, dit le Seigneur, une comparaison prise du figuier : quand ses rejetons commencent à être tendres et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche… De même, quand vous verrez toutes ces choses, c’est-à-dire les guerres, les famines, les tremblements, sachez que le Fils de l’homme est à vos portes » (cf. Matth. XXIV, 32-33).
A la vérité, ces désastres publics, ces troubles, et les dérangements dans les éléments et le cours régulier des saisons, qui signaleront le dernier avènement du Fils de Dieu, sont des signes vagues et indéterminés… Ils se sont manifestés, avec plus ou moins d’intensité, à toutes les époques néfastes de l’humanité, à toutes les époques de crise et de commotion religieuse (…).
Ainsi, des désastres et des révolutions actuelles, des désordres moraux, des grands cataclysmes religieux ou sociaux, dont l’Europe et le monde sont en ce moment le théâtre, on ne peut tirer aucune déduction concluante sur la fin des temps. Les signes d’aujourd’hui sont les mêmes signes qui se sont produits dans les temps anciens, et l’expérience constate qu’ils sont insuffisants, pour prouver la proximité du jugement.
Il importe pourtant de consisérer que Jésus-Christ, dans sa prophétie (Saint Matthieu chap. XXIV), mêle dans un seul tableau les signes qui ont trait à la fin du monde et ceux qui ont trait à la ruine de Jérusalem. Il le fait premièrement à cause de l’analogie de deux événements. Il le fait secondement, parce que dans Dieu il n’y a ni différence ni succession de temps. Les faits rapprochés et les faits plus éloignés sont clairement présents à son esprit, il les voit comme s’ils avaient lieu au même instant…
En outre, Notre-Seigneur Jésus-Christ savait que les Apôtres, avant le jour où ils furent éclairés par l’Esprit-Saint, étaient imbus des illusions et de tous les préjugés judaïques ; à leurs yeux, Jérusalem était tout l’univers, sa ruine équivalait, pour eux, à la chute du monde. Par suite de ce patriotisme étroit et exagéré qui les dominait, les Apôtres persévérèrent jusqu’à la ruine de Jérusalem dans une vigilante et continuelle attente. Ces dispositions étaient le but que Jésus-Christ se proposait d’atteindre, cherchant plutôt à les instruire et à les détacher des grossières espérances de la terre, qu’à piquer leur curiosité en leur dévoilant les secrets cachés de l’avenir.
Ainsi, il leur montre dans sa prophétie comme deux perspectives et deux horizons ayant des traits analogues et se ressemblant par leurs contours, leurs dessins et leurs coloris.
En Saint Matthieu et en Saint Marc, les deux événements, la ruine de Jérusalem et la fin du monde, semblent plutôt se confondre. En Saint Luc, la séparation des deux faits apparaît très nettement : il y a des traits qui ne se rapportent qu’à la fin du monde, par exemple ceux-ci : Et il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre les nations seront dans l’abattement et la consternation, la mer faisant un bruit efroyable par l’agitation de ses flots… Et les hommes sécheront de frayeur dans l’attente de ce qui doit arriver dans tout l’univers ; car, les vertus des cieux seront ébranlées… Et alors ils verront le Fils de l’homme venant sur une nuée avec une grande puissance et une grande majesté (Luc XXI).
(…) Cependant, si Jésus-Christ nous apprend que la fin de ce grand jour est un secret que Dieu s’est réservé dans les conseils de sa puissance, tempora et momenta quae Pater posuit in sua potestate (note : les temps et les moments que le Père a établis dans sa puissance – cf. ), et qui échappe à toutes nos prévisions jusqu’à l’heure même de sa réalisation, toutefois, afin de nous prémunir contre l’incurie et une fausse sécurité, il ne cesse de rappeler aux hommes, premièrement que la fin du monde est certaine, secondement qu’elle est relativement prochaine, troisièmement qu’elle n’aura pas lieu avant que ne se soient produits, non pas des signes communs et généraux tels qu’il s’en est accompli dans tous les temps, mais des signes propres et spéciaux qu’il nous a clairement indiqués. Ces signes ne sont pas seulement des calamités et des révolutions dans les astres, mais des événements d’un caractère public, se rattachant à la fois à l’ordre religieux et social, et sur lesquels il est impossible que l’humanité puisse se méprendre.
Le premier des événements précurseurs de la fin des temps est celui que nous indique le Sauveur, en Saint Matthieu, chapitre XXIVème, quand il nous dit : « Et cet Evangile du royaume de Dieu sera prêché dans l’univers, donné en témoignage à toutes les nations, et alors seulement arrivera la fin ».
Le second de ces faits sera l’apparition de l’homme de péché, l’Antéchrist (2 Thess. II, 2-4).
Le troisième, la conversion du peuple juif, qui adorera le Seigneur Jésus et le reconnaîtra pour le Messie promis (Rom. XI, 14-17).
« Jusque là, dit Saint Paul, que personne ne s’abuse comme si nous étions à la veille du jour du Seigneur » (2 Thess. II, 2).
« Fin du monde présent et mystères de la vie future »
conférences prêchées à la cathédrale de Chambéry
par l’abbé Arminjon
Oeuvre de Saint-Paul – 1883
pp. 17 à 22 de la réédition de l’Office Cenral de Lisieux – 1964
Vous pouvez laisser une réponse.
« Lorsque Je reviendrai, trouverai-Je encore la foi ? ».
L’apostasie des nations est un signe clair.
L’Evangile a été prêché jusqu’au bout du monde. L’Antéchrist est en pleine oeuvre aujourd’hui. Bientôt, le peuple juif sera devant l’évidence lorsqu’il aura cru avoir préparé et réalisé son messianisme à lui.
Catastrophe sur catastrophe :
Ah ! Oui de quoi s’affoler !
mais voici qui demeure :
Verba mea non præteribunt
Bonne nouvelle que celle-là !
Donc les Juifs qui pour l’instant ne croient toujours pas au Messie vont se convertir… Certains se convertissent mais on n’en parle jamais. On met plutôt l’accent sur la conversion des musulmans et encore on n’en fait pas trop état pour ne pas mettre leur vie en danger…
Il faut croire qu’en ce moment suite aux attentats commis contre Charlie-Hebdo nous sommes entrés dans une zone de turbulences.
Marthe Robin avait dit que la France toucherait le fond. Pourtant elle a déjà été sauvée du communisme par la prière des enfants de l’Ile Bouchard en 1947.
En ce moment la France est vraiment en danger : physiquement avec les attaques terroristes, moralement parce-que ses dirigeants athées persistent à ignorer Dieu en prônant une fausse liberté.
Il nous faut conserver la Foi l’Espérance et la Charité, mais j’ai le coeur bien lourd…. et triste!