2013-79. Réflexions félines et citations – octobre 2013.
Mercredi 30 octobre 2013.
A proximité du Mesnil-Marie : le Mont Mézenc, dans la lumière d’une fin d’après midi d’octobre.
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Vous trouverez ci-dessous quelques unes des réflexions que l’actualité m’a inspirées au cours du mois d’octobre qui s’achève, ainsi que quelques citations pertinentes (ou judicieusement impertinentes) qu’il ma semblé intéressant de partager avec vous…
* * * * * * *
- Mardi 1er octobre : Nous commençons ce mois, riche de très belles fêtes, en célébrant Saint Remi.
On ne peut évoquer la figure de Saint Remi sans se souvenir du rôle qu’il joua dans la conversion du peuple Franc et du Roi Clovis.
Au constat de l’actuel délire négationniste qui obscurcit l’intelligence de ceux qui président aux destinées de la France, et parce que le combat que nous menons est volontiers catalogué, par ceux qui nous dénigrent, comme une forme de passéisme, il me paraît judicieux d’apporter en réponse cette citation de notre cher Gustave Thibon : « La tradition et l’avenir. – Laudator temporis acti ? Que m’importe donc le passé en tant que passé ? Ne voyez-vous pas que lorsque je pleure sur la rupture d’une tradition, c’est surtout à l’avenir que je pense ? Quand je vois se pourrir une racine, j’ai pitié des fleurs qui demain sécheront, faute de sève ».
(in « Notre regard qui manque à la lumière » – § le temps et l’éternité).
Francisco Ribalta : Saint François consolé par la musique d’un ange (1620)
- Vendredi 4 octobre : fête de Saint François d’Assise.
Utiliser la figure du Petit Pauvre d’Assise à des fins idéologiques, et notamment s’abriter derrière lui pour dépouiller les églises et la liturgie, est un singulier détournement de la vérité.
Dans son testament, en effet, Saint François écrit : «Je veux que ce Très Saint Sacrement soit par-dessus tout honoré, vénéré, et que l’endroit où on le garde soit précieusement orné » (Test. 11).
Dans les quelques lettres de lui qui sont parvenues jusqu’à nous, Saint François insiste auprès des fidèles, des religieux et des clercs pour que le Saint-Sacrifice soit célébré de la manière la plus digne, et pour que l’on n’hésite pas à recourir aux ornements les plus riches pour entourer et glorifier la Sainte Eucharistie : « la pauvreté s’arrête au pied de l’autel »!
Ici me revient en mémoire la réflexion de l’un de nos amis, orthodoxe, réflexion que je fais absolument mienne : « Comment, sous prétexte de réforme de l’Eglise ou de réforme de la vie religieuse, a-t-on pu vouloir dépouiller les églises et ôter au culte divin l’écrin de richesses qui lui est naturellement dû ? C’est, sans aucun doute, aller contre toute la sainte Tradition héritée des Apôtres et des Pères ! »
A proximité du Mesnil-Marie : le Suc de Sara, dans la lumière d’une fin d’après midi d’octobre.
- Dimanche 6 octobre : solennité du Très Saint Rosaire & lundi 7 octobre : fête de Notre-Dame du Rosaire.
Le même ami qui a dessiné le blason du Refuge Notre-Dame de Compassion, nous offre un drapeau fait sur son modèle, et il est dûment bénit après la Sainte Messe.
Cet étendard, illustrant en langage héraldique ce qu’est le Refuge Notre-Dame de Compassion (cf. > ici), flotte joyeusement sur notre Mesnil-Marie en cette fête qui célèbre une prestigieuse victoire sur les ennemis de la Chrétienté, obtenue par l’intercession de la Madone, grâce aux ferventes supplications des dévots du Rosaire.
Alors je n’ai pu m’empêcher de penser à l’exhortation du saint prophète Jérémie : « Levate signum in Sion, confortamini, nolite stare : élevez un étendard en Sion, soyez fortifiés, ne vous arrêtez pas ! » (Jer. IV, 6a) ; et j’en ai été grandement consolé et rempli d’espérance !
– jeudi 10 octobre : C’est le cinquantième anniversaire de la mort d’Edith Piaf.
Au Mesnil-Marie, nous avons relu l’ouvrage de Jacqueline Cartier et Hugues Vassal intitulé : « Edith et Thérèse – la sainte et la pécheresse ». C’est un livre que je recommande parce qu’il est bien propre à nous faire réfléchir sur l’incommensurable miséricorde de Notre-Seigneur et sur le mystère de la communion de saints.
Mais ici je veux seulement vous livrer ce témoignage rendu par Danielle Bonel, la secrétaire d’Edith Piaf, entre les bras de laquelle la chanteuse rendit son dernier soupir le 10 octobre 1963 : « Jusqu’à son dernier soupir, ayant vécu dans son intimité, je peux témoigner de sa foi en Dieu et de son amour infini pour Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qu’elle priait chaque jour avec dévotion. Elle n’avait pas eu d’instruction religieuse, mais depuis son enfance elle vouait à Thérèse un véritable culte ; elle trouvait en elle la grande soeur pleine de tendresse et de compassion, capable de tout comprendre et de tout pardonner. Ses prières devant les statuettes et images du Carmel qui ne la quittaient jamais l’aidaient à surmonter ses souffrances ».
A proximité du Mesnil-Marie : le Mont Gerbier de Joncs – au pied duquel la Loire prend sa source – , dans la lumière d’une fin d’après midi d’octobre.
- Dimanche 13 octobre :
Je suis très étonné par les réflexions de ces catholiques qui – au sujet de telle personnalité religieuse – se réjouissent et s’enflamment en faisant état des foules qui se pressent et qui acclament bruyamment, des non catholiques et des personnes habituellement promptes à critiquer la religion qui manifestent leur enthousiasme, des médias qui ne dissimulent pas leurs opinions favorables… etc.
L’engouement des foules manifeste-t-il un véritable progrès de l’Eglise ? Ces démonstrations populaires en tout identiques à celles qu’on retrouve auprès des hommes politiques, des acteurs ou des chanteuses servent-elles l’Evangile ? Est-ce vraiment un bon signe que d’être aimé des médias ?…
… je pense justement à cet avertissement si clair que l’on peut lire dans le Saint Evangile : « Malheur à vous quand les hommes vous loueront, car c’est ainsi que leurs pères ont agi avec les faux prophètes ! » (Luc VI, 26).
- Mercredi 9 octobre :
Le deux-cent-vingtième anniversaire de la reddition de Lyon, après un siège de deux mois. La ville sera dès lors livrée à la fureur vengeresse de la Convention : destructions, pillage, guillotine, fusillades, mitraillades collectives…
- Mercredi 16 octobre :
Le deux-cent-vingtième anniversaire de l’assassinat de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette, et de la profanation des sépultures royales dans la basilique de Saint-Denys.
- Vendredi 18 octobre :
Le deux-cent vingtième anniversaire de la mort héroïque de Monsieur de Bonchamps (j’en ai parlé > ici) et le deux-cent-quinzième anniversaire de l’exécution de Monsieur de Surville (j’en parlerai bientôt).
- Mercredi 23 octobre :
La fête des Bienheureuses Ursulines de Valenciennes, martyrisées par la révolution en haine de la foi catholique (cf. > ici)…
Pendant ces quelques jours, nous ne cessons de faire mémoire de ces horreurs et de ces abominations sans nom par lesquelles on a cherché à mettre à mort la France chrétienne.
Et pendant ces mêmes quelques jours d’octobre 2013, à propos d’une famille de hors-la-loi, la bien-pensance s’exhibe avec tout son débordement de bons sentiments, de vibratos indignés dans la voix, de mains sur le coeur et de larmes à l’œil, de militantisme de bisounours humanitaires et fraternels…
Cette bien-pensance : les héritiers, les admirateurs, les continuateurs de ceux qui ont envoyé à la guillotine, à la fusillade, à la noyade, à la déportation, à la torture, dans les camps de concentration ou de « rééducation » – j’en passe et des meilleures – des millions d’innocents…
Ah, non ! Pardon ! Ce n’étaient pas des innocents ! Il est impossible qu’ils aient pu être innocents ! De même qu’il est impossible que ceux qui ne partagent pas l’idéologie révolutionnaire soient aujourd’hui innocents !
L’innocence est la propriété exclusive des adeptes de la révolution : ils peuvent mentir, mais c’est innocemment ; ils peuvent voler, mais c’est innocemment ; ils peuvent tuer, mais c’est innocemment ; ils peuvent piller, mais c’est innocemment ; ils peuvent massacrer, mais c’est innocemment ; ils peuvent être hors-la-loi – en dehors de toutes les lois naturelles, de toutes les lois civiles, de toutes les lois morales, de toutes les lois divines -, mais c’est toujours innocemment !
A proximité du Mesnil-Marie : le lac de Saint-Martial, dans la lumière d’une fin d’après midi d’octobre.
- Mardi 29 octobre :
Je me réjouis, bien sûr, que quatre des otages français qui étaient retenus en Afrique soient libérés, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à ces millions de français qui sont retenus en otages sur leur propre sol par un système politique impie et criminel commandé par la Franc-Maçonnerie ; et je ne cesse d’espérer le jour où ils seront, eux aussi, libérés !
Ne l’oubliez pas, chers Amis : le mois de novembre que nous allons commencer est particulièrement dédié à la prière pour les défunts (cf. > ici & ici).
Mais dès à présent, Frère Maximilien-Marie et moi-même, nous vous souhaitons une belle et fervente fête de la Toussaint : que la contemplation de l’éternité bienheureuse dans laquelle vivent les saints et au sein de laquelle ils nous entraînent, soit une consolation dans les épreuves de cette vie, et une force dans les combats qu’il nous faut soutenir ici-bas !
Lully.
Pour aider à la vie et aux activités du Refuge Notre-Dame de Compassion > ici
Vous pouvez laisser une réponse.
Laisser un commentaire