2013-48. Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, qu’il ne peut plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité…
La première « grande révélation » du Sacré-Cœur
à Sainte Marguerite-Marie :
Au cours du mois de juin, et à l’approche de la fête du Sacré-Cœur de Jésus, il est bon de relire, sous la plume même de Sainte Marguerite-Marie, le récit des « grandes révélations » au cours desquelles Notre-Seigneur Jésus-Christ lui a manifesté les mystères, les richesses et les grâces que renferme Son divin Cœur.
Voici donc la « première grande révélation », qui eut lieu un 27 décembre, probablement de l’année 1673 (note : les passages mis en caractères gras l’ont été par nos soins) :
« Une fois donc, étant devant le Saint-Sacrement (…), me trouvant toute investie de cette divine présence, mais si fortement, que je m’oubliai de moi-même et du lieu où j’étais, et je m’abandonnai à ce divin Esprit, livrant mon [cœur] à la force de son amour. Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour, et les secrets inexplicables de son sacré Cœur, qu’il m’avait toujours tenus cachés, jusqu’alors qu’il me l’ouvrit pour la première fois, mais d’une manière si effective et sensible qu’il ne me laissa aucun lieu d’en douter, pour les effets que cette grâce produisit en moi, qui crains pourtant toujours de me tromper en tout ce que je dis se passer en moi. Et voici comme il me semble la chose s’être passée.
Il me dit : « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en Lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre, et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires, nécessaires pour les retirer de l’abîme de perdition ; et je t’ai choisie comme un abîme d’indignité et d’ignorance pour l’accomplissement de ce grand dessein, afin que tout soit fait par moi. » (…)
Ensuite, Notre-Seigneur demande à Sœur Marguerite-Marie si elle veut lui donner son cœur. Elle le supplie de le prendre : effectivement elle voit Jésus lui prendre son cœur, le plonger dans le sien, semblable à une fournaise, l’en retirer sous l’apparence d’une flamme ardente en forme de cœur pour le lui remettre dans la poitrine, lui annonçant que cette ardeur la consumera désormais et qu’elle sera marquée par des souffrances et des humiliations. Et il ajoute :
« Et pour marque que la grande grâce que je te viens de faire n’est point une imagination, et qu’elle est le fondement de toutes celles que j’ai encore à te faire, quoique j’ai refermé la plaie de ton côté, la douleur t’en restera pour toujours, et si jusqu’à présent tu n’as pris que le nom de mon esclave, je te donne celui de la disciple bien-aimée de mon sacré Cœur. »
Sœur Marguerite-Marie raconte ensuite que pendant plusieurs jours elle reste dans un état de très grande élévation spirituelle qui lui rend l’attention aux choses ordinaires de la vie quasi impossible, en même temps qu’elle éprouve d’une manière très vive la douleur de cette plaie mystique au côté.
Cette
« (…) douleur de côté m’était renouvelée les premiers vendredis du mois en cette manière : ce sacré Cœur m’était présenté comme un soleil brillant d’une éclatante lumière, dont les rayons tout ardents donnaient à plomb sur mon cœur, qui se sentait d’abord embrasé d’un feu si ardent, qu’il me semblait m’aller réduire en cendres, et c’était particulièrement en ce temps-là que ce divin Maître m’enseignait ce qu’il voulait de moi, et me découvrait les secrets de cet aimable Cœur. »
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Prière :
O Cœur adorable de Jésus, qui brûlez pour moi de l’amour le plus ardent, communiquez à mon cœur quelques unes de vos flammes.
Daignez, ô Cœur Sacré, Vous faire Vous-même mon maître pour m’enseigner à pratiquer les vertus qui Vous plaisent et dont Vous avez donné l’exemple…
Vous êtes, ô Jésus, le sceau du Père Eternel : par Vous sont marquées les âmes de tous les élus. Je vous supplie donc de Vous graver Vous-même dans mon cœur, et d’y imprimer la marque indélébile d’une plus exacte ressemblance avec Vous, puisque je suis appelé du nom de « christianus : chrétien, c’est-à-dire celui qui appartient au Christ » !
Que tout mon être Vous appartienne et soit sanctifié par Vous : appliquez-Vous à mes yeux, pour sanctifier mes regards ; à ma bouche, pour consacrer toutes mes paroles ; à mon intelligence, pour purifier mes pensées ; à ma volonté, pour régler toutes mes affections ; à mon corps tout entier et à mon âme, pour les remplir de votre douceur, de votre humilité, de votre pureté, de votre charité, et de toutes vos vertus !
Divin Cœur de Jésus,
prenez mon cœur, qu’il soit tout vôtre!
Ainsi soit-il !
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Oui, cela fait du bien !
Merci, ça fait du bien de lire quelquefois ce genre d’écrits !
Par les temps qui courent notre foi devrait être plus grande…