2012-57. Miscellanées : Vanité – amour – liberté…
Jeudi 4 octobre 2012,
Fête de Saint François d’Assise,
Mémoire de Saint Ammon de Nitrie, anachorète ;
Mémoire de Sainte Aure de Paris, vierge et abbesse.
Philippe de Champaigne : Vanité.
Comédie humaine – réalisme humain :
- Pathétiques gesticulations des marionnettes politiques ; affligeant brassage de vent des « acteurs de l’information » (qui semblent convaincus d’être les oracles et les pythies de la société « moderne » : le trépied et la caverne de Delphes ont seulement été remplacés par le micro et les studios d’enregistrement ; vacuité sans nom des prétendues « valeurs citoyennes », fondées sur des sables mouvants ; autosuffisance des clercs, qui jouent les importants derrière leur très mince vernis – craquelé – de science et de piété…
– L’amour et la fidélité ravalés au rang de « sentiments » (mouvants), donnant l’impression de n’être plus que les débris épars d’un vaisseau de haut-bord brisé par la tempête et surnageant au-dessus de l’abîme, mais auxquels des naufragés sans espoir tentent malgré tout de se cramponner…
– Incohérence schizoïde quasi généralisée entre ce que l’on prétend professer et les comportements concrets…
Tout cela ressemble tellement à ces danses macabres que l’on peignit jadis le long des cloîtres.
Que peut-on attendre des hommes de ce temps ?
Celui qui n’attend rien ne peut pas être déçu.
Il ne peut même, en définitive, qu’être agréablement surpris, et s’émerveiller, lorsqu’il découvre quelque pépite dans les flots du torrent de boue.
Et ces mots, entendus de la bouche de « mon cher Gustave » (*), lorsque j’avais à peine quinze ans ; ces mots qui m’ont marqué de manière indélébile et qui sont devenus l’armure de mon âme contre toute forme de désespoir :
« Autrefois je croyais en Dieu, maintenant je ne crois plus qu’en Dieu ! »
Philippe de Champaigne : Jardin des Oliviers.
La pierre de touche de l’amour, c’est le sacrifice.
Ce n’est pas à l’intensité émotionnelle et sentimentale que se mesure l’amour, mais à la capacité que l’on a de se sacrifier, de sacrifier ses aises, de sacrifier ses goûts, de sacrifier jusqu’à sa propre vie pour la personne aimée.
Si tu veux savoir comment tu aimes, pose-toi cette question :
A quoi suis-je capable de renoncer pour la personne que je prétends aimer ?
Si tu es capable de sacrifier beaucoup, tu aimes beaucoup.
Si tu n’es pas capable de t’imposer quelque chose qui te coûte pour la personne que tu dis aimer, alors – en vérité – tu n’aimes pas !
C’est aussi simple que cela ! Cette méthode de « vérification » ne ment pas : elle est infaillible.
Tout le reste : les émotions, les frissons, les élans irrésistibles, les violons du romantisme et les nuages roses de la sentimentalité… etc., tout cela est sujet de l’illusion.
Philippe de Champaigne : Crucifiement.
Celui-là seul est vraiment libre qui est capable à tout moment de faire exactement le contraire de ce dont il a « envie » sans en éprouver les moindres trouble ni gêne.
Philippe de Champaigne : concert des Anges.
Il n’y a que l’infini qui puisse donner sa mesure à l’amour !
(*) « mon cher Gustave » : voir > ici.

Vous pouvez laisser une réponse.
Dix ans après, l’observation de « la comédie humaine » est plus que jamais d’actualité.
Tout à fait d’accord !