2012-53. 21 septembre 1792 : rappel de quelques vérités.
Vendredi 21 septembre 2012,
Fête de l’apôtre et évangéliste Saint Matthieu.
Ce matin (21 septembre 2012), dans mes lectures, je suis « tombé » sur quelques textes qui célébraient en ce jour le deux-cent-vingtième anniversaire de l’abolition de la royauté et de la proclamation de la république par la « Convention nationale ».
Bien évidemment, cette commémoration importe surtout aux laïcistes, libres penseurs et autres francs-maçons qui, dans leur langage dithyrambique, voient dans ce jour la « fin de la tyrannie », « l’avènement de la liberté » et le « triomphe de la démocratie »… etc.
Paris : dans la basilique Sainte Geneviève profanée et convertie en « Panthéon »,
l’ « autel » dédié à la Convention (sculpteur : Sicard)
De ce fait, je me suis replongé dans quelques publications historiques : oh! pas des publications « tendancieuses » ou « partisanes », simplement des études basiques et honnêtes auxquelles tout le monde peut avoir accès et dans lesquelles on trouve des chiffres que je vais me contenter de présenter.
Car les chiffres suffisent à démontrer que ce que célèbrent les laïcistes et les francs-maçons – un peuple unanime qui abolirait la royauté et proclamerait la république dans les transports d’une liesse quasi mystique – n’est qu’un pur mythe idéologique, sans aucun fondement réel.
On peut lire ici ou là que les élections par lesquelles furent désignés les députés de la Convention furent les premières en France à avoir été faites au suffrage universel.
En réalité, les députés à la Convention furent élus par moins de 10% de la population du Royaume.
Etaient exclus du droit de vote : 1) les femmes, 2) les domestiques, 3) les non-salariés (il fallait pour être électeur pouvoir justifier que l’on vivait de son travail, ce qui signifie que ceux qui vivaient de rentes ou de revenus fonciers ne pouvaient voter), 4) les hommes qui n’avaient pas au moins un an de résidence dans une commune, 5) les hommes de moins de 21 ans.
En outre, les élections des députés à la Convention se déroulèrent sur un mode un peu compliqué qui avait deux degrés : pour être électeur au premier degré, il fallait payer une contribution équivalente au revenu de trois journées de travail, et pour être électeur au second degré il fallait payer une contribution équivalente au revenu de cent-cinquante journées de travail.
Le premier degré des élections eut lieu le 26 août 1792, et le second degré le 2 septembre.
C’est dire que ces scrutins ont eu lieu dans le même temps qu’il y avait l’instauration d’une véritable terreur sanguinaire : prise des Tuileries et massacre des derniers défenseurs de la famille royale, emprisonnement de cette dernière dans le donjon du Temple, emprisonnements massifs de prêtres réfractaires et de royalistes, et enfin massacres de septembre…
Autant dire que le climat politique et social était absolument contraire à une expression paisible des sentiments de la population terrorisée, qui restait à près de 90% favorable à la royauté, fidèle à son Roi et de plus en plus hostile à la révolution (en particulier en raison du refus de la constitution civile du clergé et de son attachement aux « bons prêtres »).
Ce sont presque exclusivement les « patriotes », c’est-à-dire les révolutionnaires les plus enragés, qui se rendirent aux urnes.
Le nombre total des députés à la Convention était de 749.
Pour se réunir et pour commencer à légiférer, la Convention n’attendit pas que tous les députés fussent arrivés à Paris : sa première réunion eut lieu le 20 septembre 1792 en fin d’après-midi, 371 députés seulement étaient présents, c’est-à-dire un peu moins de la moitié.
Moins de la moitié des élus, désignés par moins de 10% de la population : nul besoin d’être très doué en calcul pour comprendre à quel point cette représentation est « démocratique », et pour réaliser selon quelle mesure les décisions de ces députés ont exprimé les « sentiments unanimes de la nation » !!!
La séance du 21 septembre 1792 vit le vote « à l’unanimité » de l’abolition de la royauté et de la proclamation de la république.
Voici la photographie du décret qui en fait acte :
Chacun de vous peut donc aisément comprendre que la proclamation de la république en France fut le fait d’une infime minorité de terroristes (371 extrémistes décidant pour plus de 27 millions d’habitants) et constitue un déni absolu de la « démocratie » dont elle prétend être l’expression.
Lully.
Voir aussi :
- Joseph de Maistre : « Du caractère satanique de la révolution française » > ici ;
- Lucifer, ange tutélaire de la république maçonnique > ici ;
- Le caractère fondamentalement anticatholique de la république en France > ici.
Vous pouvez laisser une réponse.
L’ensemble des corps de métier et les paysans n’ont pas été représentés ! Lorsque l’on sait que pratiquement 90% de la population était en milieu rural (paysannerie, plus les corps de métier) !!!
Voilà d’où nous vienT la proclamation de la république ; et ces gens là parlent de liberté et d’égalité.
Il existe des vidéos de M. Sigaut à ce sujet « la destruction de la démocratie paysanne », « la destruction des corporations » etc.
Depuis 1789, la gauche pratique systématiquement l’inversion des termes et celle des valeurs. Au point qu’inversion est devenu le maître-mot de notre époque terminale. Bientôt la fin définitive de la grande « récré »…
La vérité commence enfin à se faire entendre quand aux mensonges de la soi disant révolution du peuple ,
https://viveleroy.net/societe-traditionnelle-et-societe-bourgeoise/
Alors que sous l’ Ancien régime
Les veuves dotées d’un fief et les mères abbesses peuvent voter aux États Généraux.
http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/le-suffrage-universel/la-conquete-de-la-citoyennete-politique-des-femmes/chronologie-du-droit-de-vote-et-d-eligibilite-des-femmes