2012-48. Un examen de conscience pour les prêtres.

Mardi 4 septembre 2012.

2012-48. Un examen de conscience pour les prêtres. dans Commentaires d'actualité & humeurs 60pxemblemofthepapacysesvg

Dans les derniers jours du mois d’avril de cette année 2012, la Congrégation pour le Clergé - c’est-à-dire l’organisme du Saint-Siège qui est particulièrement chargé de recueillir, suggérer et promouvoir « des initiatives pour la sainteté, la mise à jour intellectuelle et pastorale du Clergé (…) et sa formation permanente », qui « veille sur les Chapitres des Cathédrales, les Conseils Pastoraux, les Conseils Presbytéraux, les paroisses, les curés et tous les clercs en ce qui concerne leur ministère pastoral, etc… » (cf. > www) – a publié un texte qui, à la date où je vous écris, n’est toujours pas disponible dans les documents de la dite Congrégation sur la page qui lui est propre dans le site internet du Saint-Siège.

Il avait été mis en ligne dès le jour de sa publication sur ZENIT (cf. > www), et – à ma connaissance – il n’a pas été répercuté par beaucoup de sites diocésains francophones.
Il a été signalé sur un certains nombres de sites d’informations indépendants des diocèses ou de la conférence épiscopale française dès sa parution (par exemple sur Chrétienté.Info > www) et a finalement été publié le 17 juin suivant dans la Documentation Catholique (cf. > www), c’est-à-dire deux jours après la date en vue de laquelle il avait été diffusé par la Congrégation pour le Clergé.

On le voit, la transmission de certains documents du Saint-Siège aux diverses instances de « l’Eglise de France » ou aux diocèses français semblent bénéficier de délais plus importants qu’aux temps où des courriers à chevaux ou des malles-poste parcouraient de mauvais chemins tout au long de la péninsule italienne, à travers les Alpes, et dans les provinces de France…

Moi qui ne suis qu’un tout petit chat, mais soucieux d’être quotidiennement au courant des nouvelles de l’Eglise Catholique Romaine et des documents authentiques qui en émanent, j’avais retenu ce texte dès le moment de sa parution.
J’attendais de percevoir les échos qu’il recevrait en France… Force m’est de constater que, quatre mois après sa publication, ce document semble totalement ignoré de la majorité de ceux qu’il concerne pourtant le plus…
Comme je ne suis pas certain que les amis du Refuge Notre-Dame de Compassion en aient tous entendu parler, je me permets donc d’en copier le texte ci-dessous.

« Mais de quoi parle donc ce texte auquel tu accordes tant d’importance? » allez-vous me dire. 
Hé bien tout simplement d’un « examen de conscience pour les prêtres ».

L’occasion de sa publication était la fête du Sacré-Coeur de Jésus (qui était cette année le vendredi 15 juin), officiellement déclarée « journée mondiale pour la sanctification des prêtres », puisque – selon la belle formule du Saint Curé d’Ars : « le sacerdoce, c’est l’amour du Coeur de Jésus ».
Au fait, dans votre paroisse ou dans votre diocèse, vous a-t-il été demandé (je n’ose pas écrire « instamment demandé ») – à l’occasion de la fête du Sacré-Coeur – d’offrir des prières et des sacrifices pour la sanctification des prêtres, pour la sanctification de vos prêtres?

Peut-être certains d’entre vous vont-ils penser : « mais nous, nous sommes des laïcs, et donc cet examen de conscience pour les prêtres ne nous concerne pas! »
Certes, s’il n’est pas demandé aux fidèles de faire leur examen de conscience sur les mêmes points que les prêtres, toutefois ce texte concerne les laïcs, et il les concerne même au plus haut point.
En effet, à travers lui, dans ce temps de confusion et de diffusion d’idées fausses, en rappelant en quoi consiste le sacerdoce et de quelle manière les prêtres vraiment catholiques doivent se comporter, le Saint-Siège rappelle aussi en même temps ce que les fidèles sont en droit d’attendre et même d’exiger d’authentiques prêtres de l’Eglise Catholique!

Ainsi, avec ce texte entre les mains, chaque fidèle peut légitimement rappeler à son curé – voire à son évêque, parce que celui-ci est avant tout un prêtre, et un prêtre dont la fonction fait une référence et un modèle pour tous ses prêtres diocésains – qu’il doit avoir pour principal souci le salut des âmes (plutôt que des actions sociales voire socialistes), qu’il ne doit pas supprimer le nombre des Messes, qu’il doit être très rigoureux dans l’observation des règles liturgiques données par le Saint-Siège, qu’il doit être fidèle à la récitation du bréviaire, qu’il doit passer du temps en oraison et être vu dans son église (ou sa cathédrale) en adoration devant le Saint Tabernacle, qu’il doit observer la chasteté promise lors de son ordination et rayonner les vertus évangéliques, qu’il doit être en pleine communion avec le Souverain Pontife et lui obéir, qu’il ne doit pas transmettre ses opinions personnelles dans les sermons mais seulement et strictement les enseignements du Magistère, qu’il doit tenir des permanences au confessionnal, qu’il doit encourager la récitation du chapelet et en donner l’exemple, qu’il doit avertir ses fidèles du danger de la damnation éternelle, qu’il doit tout faire pour que les mourants ne partent pas sans les derniers sacrements et qu’il doit veiller à ce que les défunts bénéficient du secours de Messes offertes à leur intention… etc.

Que puis-je dire d’autre pour conclure avant de vous laisser à la lecture ou à la relecture de ce texte sinon ce simple impératif : Prions!

               Lully.

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Examen de conscience pour les prêtres :

1.  « Pour eux je me consacre moi-même, pour qu’ils soient eux aussi consacrés dans la vérité» (Joan. XVII,19)
Est-ce que j’envisage sérieusement la sainteté dans mon sacerdoce? Suis je convaincu que la fécondité de mon ministère sacerdotal vient de Dieu et que, avec la grâce du Saint Esprit, je dois m’identifier au Christ et donner ma vie pour le salut du monde?

2.  « Ceci est mon corps » (Matth. XXVI,26)
Le Saint Sacrifice de la Messe est-il le centre de ma vie intérieure? Est-ce que je me prépare bien, est-ce que je célèbre avec dévotion et après, est-ce que je me recueille pour rendre grâce? La Messe constitue-t-elle le point de référence habituelle dans ma journée pour louer Dieu, le remercier de ses bienfaits, recourir à sa bienveillance et réparer pour mes péchés et pour ceux de tous les hommes?

3.   « Le zèle pour ta maison me dévore » (Joan. II,17)
Est-ce que je célèbre la Messe selon les rites et les règles établies, avec une motivation authentique, avec les livres liturgiques approuvés? Suis-je attentif  aux saintes espèces conservées dans le tabernacle, en les renouvelant périodiquement? Quel est mon soin des vases sacrés? Est-ce que je porte avec dignité tous les vêtements sacrés prescrits par l’Église, en tenant compte du fait que j’agis in persona Christi Capitis?

4.   « Demeurez dans mon amour » (Joan. XV, 9)
Est-ce que je trouve de la joie à rester devant Jésus-Christ présent au Très Saint-Sacrement, ou dans ma méditation et mon adoration silencieuse? Suis-je fidèle à la visite quotidienne au Très Saint-Sacrement? Mon trésor est-il dans le Tabernacle?

5.  « Explique-nous la parabole » (Matth. XIII, 36)
Est-ce que je fais tous les jours ma méditation avec attention, en cherchant à dépasser toute sorte de distraction qui me séparerait de Dieu, en cherchant la lumière du Seigneur que je sers? Est-ce que je médite assidûment la Sainte Écriture? Est-ce que je récite avec attention mes prières habituelles?

6.  Il faut « prier sans cesse, sans se lasser » (Luc. XVIII,1)
Est-ce que je célèbre quotidiennement la Liturgie des Heures intégralement, dignement, attentivement et avec dévotion? Suis-je fidèle à mon engagement envers le Christ en cette dimension importante de mon ministère, en priant au nom de toute l’Église?

7.  « Viens et suis-moi » (Matth. XIX, 21)
Notre-Seigneur Jésus-Christ est-il le vrai amour de ma vie? Est-ce que j’observe avec joie l’engagement de mon amour envers Dieu dans la continence du célibat? Me suis-je arrêté consciemment sur des pensées, des désirs ou ai-je commis des actes impurs? ai-je tenu des conversations inconvenantes? Me suis-je mis dans l’occasion prochaine de pécher contre la chasteté? Ai-je gardé mon regard? Ai-je été prudent dans la manière de traiter avec les diverses catégories de personnes? Ma vie témoigne-t-elle, pour les fidèles, que la pureté est quelque chose de possible, de fécond et d’heureux?

8.  « Qui es-Tu ? » (Joan. I, 20)
Dans ma conduite habituelle, est-ce que je trouve des éléments de faiblesse, de paresse, de lassitude? Mes conversations sont-elles conformes au sens humain et surnaturel qu’un prêtre doit avoir? Suis-je attentif à faire en sorte que dans ma vie ne s’introduisent pas des aspects superficiels ou frivoles? Dans toutes mes actions suis-je cohérent avec ma condition de prêtre?

9.  « Le Fils de l’homme n’a pas où poser la tête » (Matth. VIII, 20)
Est-ce que j’aime la pauvreté chrétienne? Est-ce que je repose mon coeur en Dieu et suis-je détaché, intérieurement, de tout le reste? Suis-je disposé à renoncer, pour mieux servir Dieu, à mes commodités actuelles, à mes projets personnels, à mes affections légitimes? Est-ce que je possède des choses superflues, ai-je fait des frais inutiles ou est-ce que je me laisse prendre par l’anxiété des biens de consommation? Est-ce que je fais mon possible pour vivre les instants de repos et de congé en présence de Dieu, en me rappelant que je suis prêtre toujours et partout, même en ces instants?

10.  « Tu as tenu cachées ces choses aux savants et aux intelligents et tu les as révélées aux petits » (Matth. XI, 25)
Y a-t-il dans ma vie des péchés d’orgueil : des difficultés intérieures, des susceptibilités, de l’irritation, de la résistance à pardonner, une tendance au découragement, etc.? Est-ce que je demande à Dieu la vertu de l’humilité?

11.  « Et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » (Joan. XIX, 34)
Ai-je la conviction que, en agissant « dans la personne du Christ », je suis directement impliqué dans le Corps même du Christ, l’Église? Puis-je dire sincèrement que j’aime l’Église et que je sers avec joie sa croissance, ses causes, chacun de ses membres, toute l’humanité?

12.  « Tu es Pierre » (Matth. XVI, 18)
Nihil sine Episcopo – rien sans l’Évêque – disait Saint Ignace d’Antioche : ces paroles sont-elles à la base de mon ministère sacerdotal? Ai-je reçu docilement des commandements, des conseils ou des corrections de mon Ordinaire? Est-ce que je prie spécialement pour le Saint-Père, en pleine union avec ses enseignements et ses intentions?

13.  « Aimez-vous les uns les autres » (Joan. XIII, 34)
Me suis-je comporté avec mes frères prêtres avec une charité empressée ou, au contraire, me suis-je désintéressé d’eux par égoïsme, apathie ou insouciance? Ai-je critiqué mes frères dans le sacerdoce? Ai-je été auprès de ceux qui souffrent physiquement ou moralement? Est-ce que je vis la fraternité pour que personne ne soit seul? Est-ce que je traite tous mes frères prêtres et aussi les fidèles laïcs avec la même charité et la même patience que le Christ?

14.  « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Joan. XIV, 6)
Est-ce que je connais en profondeur les enseignements de l’Église? Est ce que je les assimile et les transmets fidèlement? Suis-je conscient du fait qu’enseigner ce qui ne correspond pas au Magistère, tant solennel qu’ordinaire, constitue un grave abus, qui comporte des dommages pour les âmes?

15.  « Va et dorénavant ne pèche plus » (Joan. VIII, 11)
L’annonce de la Parole de Dieu conduit les fidèles aux sacrements. Est-ce que je me confesse régulièrement et fréquemment, conformément à mon état et aux choses saintes que je traite? Est-ce que je célèbre avec générosité le Sacrement de la Réconciliation? Suis-je largement disponible à la direction spirituelle des fidèles en y dédiant un temps particulier? Est-ce que je prépare avec soin la prédication et la catéchèse? Est-ce que je prêche avec zèle et amour de Dieu?

16. « Il appela à lui ceux qu’il voulut et ils vinrent à lui » (Marc. III, 13)
Suis-je attentif à percevoir les germes de vocation au sacerdoce et à la vie consacrée? Est-ce que je me préoccupe de répandre parmi tous les fidèles une plus grande conscience de l’appel universel à la sainteté? Est-ce que je demande aux fidèles de prier pour les vocations et pour la sanctification du clergé?

17.  « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir » (Matth. XX, 28)
Ai-je cherché à me donner aux autres dans le quotidien, en servant évangéliquement? Est-ce que je manifeste la charité du Seigneur même à travers les oeuvres? Vois-je dans la Croix la présence de Jésus-Christ et le triomphe de l’amour? Est-ce que mon quotidien est caractérisé par l’esprit de service? Est-ce que je considère que l’exercice de l’autorité liée à mon office est aussi une forme indispensable de service?

18.  « J’ai soif » (Joan. XIX, 28)
Ai-je prié et me suis-je sacrifié vraiment et avec générosité pour les âmes que Dieu m’a confiées? Est-ce que j’accomplis mes devoirs pastoraux? Ai-je de la sollicitude aussi pour les âmes des fidèles défunts?

19.  « Voici ton fils ! Voici ta mère ! » (Joan. XIX, 26-27)
Fais-je recours, plein d’espérance, à la Sainte Vierge, la Mère des prêtres, pour aimer et faire aimer davantage son Fils Jésus? Est-ce que je cultive la piété mariale? Est-ce que je réserve un temps tous les jours pour le Saint Rosaire? Est-ce que j’ai recours à Sa maternelle intercession dans la lutte contre le démon, la concupiscence et l’esprit du monde?

20.  « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Luc. XXIII. 44)
Suis-je prompt pour assister et administrer les sacrements aux moribonds? Est-ce que je considère dans ma méditation personnelle, dans ma catéchèse et ma prédication ordinaire la doctrine de l’Église sur les fins dernières? Est-ce que je demande la grâce de la persévérance finale et invite les fidèles à en faire autant? Est-ce que j’offre fréquemment, et avec dévotion, les suffrages pour les âmes des défunts?

60pxemblemofthepapacysesvg prêtres dans Lectures & relectures

Prière pour la sanctification du clergé, composée par le vénérable Pie XII > www.

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3 Commentaires Commenter.

  1. le 9 septembre 2012 à 13 h 36 min Annette L. écrit:

    Un texte précieux!
    Merci, Maître-Chat Lully!

  2. le 6 septembre 2012 à 13 h 55 min Luciani écrit:

    Maître-chat Lully, vous en savez des choses!
    Merci de nous les transmettre ; nous pourrons dire à nos prêtres : devenez ce que vous êtes ; car vous savez désormais ce que vous êtes.
    Tous ces points d’interrogation sont sont des coups d’épingle qui réveilleront les dormeurs.

  3. le 4 septembre 2012 à 21 h 21 min Abbé Jean-Louis D. écrit:

    Ah! Maître-Chat Lully, que vous êtes précieux de nous transmettre ce texte appuyé par vos commentaires clairvoyants. Merci.
    Et j’ose une révérencieuse caresse sur votre noble tête en marque de respectueuse estime.

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