2012-47. Chronique du mois d’août 2012 au Mesnil-Marie.

Premier samedi du mois, 1er septembre 2012.
Anniversaire du rappel à Dieu de Louis le Grand (cf. > www)

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Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

Voici que le mois d’août est entré dans le passé.
J’aimerais bien que ce ne soit pas le cas de l’été lui-même – puisqu’en principe il doit durer encore trois semaines – , et j’espère que le mois de septembre qui commence nous réserve encore de belles journées ; toutefois le 9° affiché ce matin par le thermomètre à la fenêtre du Mesnil-Marie, et le vent du nord qui souffle aujourd’hui m’en feraient presque douter.
Mais il faut vivre l’instant présent et prendre chaque jour tel qu’il nous est donné comme un cadeau de la divine Providence en nous abandonnant à Elle car, même si nous ne savons pas toujours les discerner, ce sont la Sagesse et l’Amour de Dieu qui s’expriment par Elle.

Ce quatorzième dimanche après la Pentecôte que nous célébrerons demain porte justement le nom de « Dominica Providentiae : dimanche de la Providence » , en raison de la si belle péricope évangélique que nous y entendons proclamer et dont l’importance est fondamentale pour la vie de notre Mesnil-Marie, qui ne peut subsister que par les dons inspirés par la Providence au coeur de généreux bienfaiteurs : « Observez les oiseaux du ciel… Voyez les lis des champs… Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît! » (Matth. VI, 24-33).

Miniature illustrant le texte de l’Evangile du XIVème dimanche après la Pentecôte :
« Regardez les lis des champs… et pourtant Salomon dans toute sa gloire n’était pas vêtu comme l’un d’eux… »
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Mais j’en viens à mon petit compte-rendu de quelques uns des faits qui ont marqué le mois qui vient de s’achever.

A- La fête de Sainte Philomène :

Dans le domaine spirituel, je veux tout d’abord signaler la fête de Sainte Philomène.
Nous l’avons dûment préparée par une neuvaine, et comme nous ne doutons pas de la puissance de son intercession nous lui avons recommandé de manière instante toutes les intentions de nos bienfaiteurs et amis.
Mais il y avait une inconnue : la Sainte Messe pourrait-elle être célébrée dans notre oratoire à cette occasion?

Vous savez combien Sainte Philomène nous est chère : je vous avais expliqué, il y a déjà un peu plus de deux ans (cf. > www), comment il se fait que nous avons au Mesnil-Marie une très belle statue de cette sainte, en position de gisant ; elle avait été offerte par la vénérable Pauline Jaricot (elle-même miraculeusement guérie par la petite thaumaturge) à un saint prêtre vivarois, fondateur d’une congrégation religieuse, et elle avait été exposée et vénérée dans la chapelle des Soeurs jusqu’à ce que d’injustes pressions exercées sur elles les contraignissent à l’en retirer, sous le fallacieux prétexte que Sainte Philomène ne serait qu’une invention du XIXème siècle…
Les Soeurs l’ont donnée à Frère Maximilien-Marie qui a décidé que, en réparation de cette injustice, notre future crypte (dans l’ancienne cave voûtée) lui serait dédiée.
Pour l’heure, les travaux de la crypte n’ont pas avancé (faute de moyens financiers nous permettant de continuer les travaux), mais le gisant de Sainte Philomène se trouve en bonne place dans notre oratoire provisoire.
Beaucoup de personnes qui viennent en visite au Mesnil-Marie - et il ne s’agit pas nécessairement de « bigots » ni de « tradis » – sont dans l’admiration de cette statue et demandent qui était Sainte Philomène. Frère Maximilien-Marie répond volontiers à leurs questions et explique comment ses reliques furent découvertes dans les catacombes et les prodiges de grâce par lesquels la dévotion à Sainte Philomène s’est imposée, lors même qu’on n’avait pas de grandes certitudes historiques sur sa vie et son martyre.
J’ai entendu de mes propres oreilles le témoignage d’un jeune couple de vacanciers qui était venu au Mesnil-Marie avec des amis et avec tous leurs jeunes enfants : ils avaient écouté émerveillés l’histoire de Sainte Philomène ; ce ménage est revenu quelques jours plus tard remercier notre Frère et lui dire que l’une des jeunes femmes qui les avait accompagnés lors de leur première visite leur avait ensuite dit que, s’il lui était donné de mettre au monde une autre fille, elle aimerait bien lui donner le prénom de Philomène.

Sainte Philomène

Mais j’en reviens à la question que nous nous posions jusqu’au 6 août : Sainte Philomène aurait-elle une Messe en son honneur dans notre oratoire à l’occasion de sa fête?

En effet, Monsieur l’Abbé – curé de la paroisse non territoriale à laquelle nous nous rattachons – n’était pas disponible le samedi 11 août.
Tout comme l’année dernière (cf. > www), Frère Maximilien-Marie a donc dit à Sainte Philomène : « Si vous voulez avoir ‘votre’ Messe, débrouillez-vous pour amener un prêtre jusqu’ici! »
Hé bien, ça a « marché »!
Le dimanche 5 août au soir, Frère Maximilien-Marie recevait un message d’un prêtre (célébrant la Sainte Messe latine traditionnelle bien sûr), annonçant qu’il se trouverait dans notre région au cours des jours suivants.
La personne en charge des clefs de l’église dans le village où il séjournait ne voulut pas la lui ouvrir le jour de la fête de la Transfiguration : cela nous a donc déjà valu d’avoir la Sainte Messe le 6 août en fin d’après-midi, et il fut alors entendu que ce bon prêtre reviendrait le samedi suivant pour célébrer la fête de notre chère petite sainte.
Du coup, bien évidemment, notre Frère en a averti quelques amis et paroissiens. Ainsi, c’est un petit groupe fervent qui s’est retrouvé au Mesnil-Marie pour cette Messe, pour la récitation commune du chapelet, pour des échanges amicaux, pour un pique-nique joyeux, et – l’après-midi – pour découvrir l’un des beaux sites qui nous entourent…
Sainte Philomène avait donc bien entendu, elle avait intercédé avec puissance et, en réponse, la divine Providence a bien fait les choses!

Lully très dévot à Sainte Philomène  (cliquer sur la photo pour la voir en grand)

B- La fête patronale de la France, le jour de l’Assomption :

Je l’ai déjà un peu évoquée en vous racontant l’histoire de Notre-Dame de Pradelles, à la procession de laquelle Frère Maximilien-Marie s’est rendu l’après-midi du 15 août (cf. > www), mais je ne vous ai pas parlé des cérémonies paroissiales de l’Assomption.

Dans les jours qui ont précédé la fête, avec notre Frère, nous avons remonté, nettoyé et adapté un modeste brancard de procession qui a été donné au Mesnil-Marie.
Le 14 août en fin d’après-midi, Frère Maximilien-Marie l’a emporté avec lui lorsqu’il s’est rendu à l’église de Ceyssac pour la Sainte Messe de la Vigile (et Monsieur l’Abbé n’avait pas oublié que c’était aussi le dies natalis de Saint Maximilien-Marie Kolbe, céleste protecteur de notre Frère).
Après la Messe, il a fixé sur ce brancard la statue de la Très Sainte Vierge Marie et, devant elle, le reliquaire qui contient une parcelle du saint Voile de Notre-Dame : puis il a disposé tout autour des fleurs offertes par la générosité des fidèles.

La statue de Notre-Dame et le reliquaire sur le brancard de procession du 15 août
(cliquer sur la photo pour la voir en grand) 

Notre petite église était bien remplie pour la Grand’Messe du 15 août : pendant les mois d’été, notre petite communauté paroissiale est très heureuse d’être rejointe par des fidèles attachés à la liturgie latine traditionnelle qui sont de passage ou en villégiature dans les environs du Puy-en-Velay.
Quelques garçons viennent aider pour le service de l’autel, des voix supplémentaires aident à la qualité du chant grégorien et, cette année, la paroisse a même été honorée par la présence d’un prêtre, curé dans l’archidiocèse de Lyon, qui a assisté Monsieur l’Abbé comme cérémoniaire à l’autel.

L’élévation du calice à la Sainte Messe du 15 août

Comme d’une part un certain nombre de paroissiens vient d’assez loin, et que d’autre part des fidèles veulent également participer à la grande procession de la Vierge Noire dans les rues du Puy-en Velay l’après-midi, la procession du voeu de Louis XIII a été accomplie après la Messe, introduite par la lecture de l’édit de Saint-Germain et célébrée en conformité avec les prières traditionnelles prescrites (cf. > www) auxquelles furent ajoutés des cantiques populaires en français.
Cette petite procession, sous un soleil radieux, fut particulièrement belle et fervente, et, d’après certain échos qui me sont revenus par la suite, j’ai appris qu’elle avait favorablement impressionné des villageois qui ne viennent pourtant pas à l’église et qui l’ont aperçue depuis chez eux.

Procession du voeu de Louis XIII (cliquer sur les photos pour les voir en plus grand) 

C- Activités diverses :

Tout comme au mois de juillet, nous avons eu des amis qui sont passés au Mesnil-Marie. Certains pour quelques jours, d’autres pour quelques heures seulement.
Frère Maximilien-Marie a également su par les petits mots laissés à la porte ou dans la boite aux lettres que certains, qui ne l’avaient pas prévenu, sont passés à des moments où il était absent : il a été bien déçu et chagriné, que des amis aient fait des kilomètres pour lui faire une surprise se soient trouvés devant une porte close!
Aussi en profiterai-je pour vous donner un conseil : si vous prévoyez de faire un détour (car on n’y vient pas par hasard!) du côté du Mesnil-Marie, il vaut toujours mieux prévenir… et même plusieurs jours à l’avance parce que l’emploi du temps de notre Frère est habituellement bien rempli.

Chaque fois que des amis font un séjour chez nous, ils sont enthousiasmés par la beauté de cette province et par la richesse de son patrimoine, naturel et historique, humain et spirituel, que Frère Maximilien-Marie s’efforce de leur faire découvrir et aimer.

A ce propos, j’en profite pour signaler qu’à de nombreuses reprises ces derniers temps, soit ici-même, soit chez des personnes audacieuses et motivées qui sont de vrais amis, notre Frère a travaillé avec une certaine assiduité sur des projets qui touchent à la mise en valeur et à l’avenir de ce massif du Mézenc dans lequel nous sommes établis.
Ce m’est l’occasion de vous signaler le site Mézenc.fr (cf. > www) pour lequel sa collaboration a été sollicitée, au service de la synergie et de tout ce qui peut être utile au développement de notre cher pays.

En raison de problèmes récurrents à la colonne vertébrale, Frère Maximilien-Marie a été fermement « invité » par son ostéopathe à renoncer à certaines randonnées qu’il avait inscrites à son programme du mois d’août.
Il a toutefois eu la joie de se rendre une fois – mais en auto – à La Louvesc et à Notre-Dame d’Ay, sanctuaires toujours bien chers à son coeur mais où il préfère aller se recueillir en dehors des jours officiels de pèlerinage, principalement en raison des horreurs et aberrations liturgiques dont ils sont l’occasion.

Prière auprès des reliques de Saint Jean-François Régis (basilique de La Louvesc)

Et puis, bien sûr, il y a toutes les activités ordinaires que je ne vous détaille pas.
Je veux seulement remercier ici publiquement tous ceux qui, en sus de notre propre récolte au potager, nous ont donné des légumes (Frère Maximilien-Marie les a apprêtés et congelés en barquettes en prévision de l’hiver), ainsi que tous ceux qui, obéissant à la pancarte dont j’avais publié la photo (ici, dans ma chronique du mois de juillet > www) ont monté des bûches depuis l’aire de stationnement où elles avaient été livrées jusqu’auprès de la maison : actuellement c’est environ la moitié de la provision de bois de l’hiver qui a été ainsi acheminée.

Enfin, parmi les diverses activités, je ne dois pas omettre de mentionner le succès tout à fait exceptionnel de la promenade contée « Sur les pas du Grand Chanéac » du 4 août dernier : elle a réuni vingt-six participants particulièrement attentifs.
La prochaine et dernière sortie de la saison consacrée à notre cher chouan local aura lieu dans l’après-midi du samedi 15 septembre prochain, et elle est annoncée dans le cadre des journées européennes du patrimoine.

D- Un mini « camp chouan » pour la Saint-Louis.

L’idée avait été émise à la suite de la fête catholique et légitimiste du 28 avril dernier, à Sainte-Foy les Lyon (cf. ma chronique du mois d’avril > www) : profiter de la fête du roi Saint Louis, le 25 août, pour réunir au Mesnil-Marie quelques uns des participants les plus actifs du Forum Légitimiste que notre Frère avait rencontrés à cette occasion.
En fait, jusqu’au 20 août nous ne savions pas vraiment si cela pourrait se faire… et puis, en définitive, tout s’est mis en place.

Le président de l’UCLF, qui nous honore de son amitié, avait encouragé ce mini « camp » qui permettrait à des légitimistes du quart sud-est de la France de se retrouver, de passer ensemble un moment d’approfondissement et d’échanges amicaux,  et renforcerait leur détermination, alors que pour la plupart – et principalement en raison des difficultés entraînées par l’éloignement géographique – ils ne peuvent pas se rendre à l’université d’été, aux activités organisées à Paris ou au pèlerinage légitimiste de Sainte-Anne d’Auray.

Le Mesnil-Marie a donc été investi par cinq valeureux « chouans » auxquels, pour des raisons évidentes, je garderai leurs noms de guerre : « Lastic » et « Rodolphe von Thierstein » sont arrivés le jeudi soir.
Dès qu’ils furent là, Frère Maximilien-Marie les a mis à contribution pour achever la préparation du dortoir, et ils ont été un peu surpris de voir un moine s’emparer sans hésitation d’une scie sauteuse pour résoudre de manière catégorique le problème suscité par une porte qui s’opposait au passage d’un canapé-lit!
« Requête Carliste », « Léandre de Brisaux » et « Henryk » nous ont rejoint le vendredi. Le samedi après-midi enfin M.C. et J.B. sont venus assister à l’exposé de Frère Maximilien-Marie.

Ce furent des moments très riches et je me contenterai de copier ci-dessous les témoignages rédigés par deux des participants :

1) - « Ça y est nous y étions! Nous avions accepté l’idée d’un mini camp chouan sur les terres de Maître-Chat Lully, après la grande fête légitimiste et catholique du lyonnais! La fête de la saint Louis nous réunit en Vivarais.
Maître-Chat Lully avait tout prévu : intendance et programme. Ce week-end chouan fut pour nous, légitimistes isolés du grand sud-est, venant chacun de nos provinces, l’occasion de nous retrouver en communauté. Partages, échanges, prière, promenades et discussions rythmèrent ces deux journées. C’est sur les pas du grand Chanéac, le chef chouan local, que nous avons démarré la soirée. Et le lendemain matin, excursion sur les terres chouannes du Vivarais.
Ensuite après le repas du midi, frère Maximilien-Marie nous parla de la consécration de la France au Sacré Cœur.
Le cadre de la demeure de Maître-Chat se prête à ces rencontres, nous permettant d’oublier le monde dans lequel nous vivons par l’isolement du lieu et la proximité environnante de la nature.
Côté intendance nous avons apprécié les crêpes, un bémol toutefois : l’absence de parmesan pour les pâtes du samedi midi!…
Malheureusement toute bonne chose a une fin! Ce week-end de cohésion a montré l’utilité de se retrouver pour progresser dans notre foi au Royaume de France!
C’était une première, un test. Nous sommes déterminés à renouveler l’an prochain ce camp chouan!      
Alors merci encore à nos hôtes et aux chouans présents!                                    
Pour Dieu, la Patrie et le Roy! »  
(Requête Carliste)

2) - « Les discussions diverses et variées, ainsi que l’ambiance fort amicale, ont amené les chouans présents à apprendre (ou ré-apprendre !) de nombreuses choses, tant au niveau politique qu’au niveau historique. 
La promenade « Sur les pas du grand Chanéac », contée par le Frère Maximilien-Marie, fut un vrai régal historique, parsemé d’épiques anecdotes! Le temps n’étant pas mauvais et le ciel étant dégagé, le somptueux panorama du Vivarais put s’offrir à notre vue. 
Enfin, le topo du Frère Maximilien-Marie traitant de la consécration de la France au Sacré-Cœur de Notre-Seigneur, fut magnifique et très enrichissant. 
Bref, deux merveilleux jours dans le Vivarais, au cœur du Royaume de France, à refaire au plus vite ! » 
(Léandre de Brisaux) 

Sans doute y aurait-il bien des choses à améliorer mais l’expérience de cette année nous a montré que cela était réalisable et a – semble-t-il – suscité le désir qu’un tel mini camp soit à nouveau organisé, et ce sont certainement là deux points fondamentaux!
Puisse donc la divine Providence nous être en aide pour aller de l’avant et faire mieux l’an prochain…

Avant de vous quitter, je vous invite à vous unir à nous avec ferveur dans la neuvaine préparatoire à la fête de Notre-Dame des Sept Douleurs, du 6 au 14 septembre (ici > www) et je vous assure de mes pensées les plus chat-leureuses.

Lully

Pour aider le Refuge Notre-Dame de Compassion > www