2011-91. Chronique mois de novembre 2011 au Mesnil-Marie.

Deuxième dimanche de l’Avent, 4 décembre 2011.

2011-91. Chronique mois de novembre 2011 au Mesnil-Marie. dans Chronique de Lully dsc07612copie

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

Je  souhaitais vous écrire un peu plus tôt, mais depuis plusieurs jours les techniciens du site qui hébergent ce blogue ont procédé à des mises à jour et à divers perfectionnements du système, ce qui fait que pendant ce temps il était très difficile – voire impossible – d’y accéder.
Mais ce soir tout semble rentré dans l’ordre et je profite de cette soirée paisible de dimanche pour vous rejoindre.

En tout premier lieu, il me faut réparer un oubli : dans ma précédente chronique, celle qui vous récapitulait les mois de septembre et octobre (ici > www), j’ai complètement oublié de vous parler du dernier « ouiquinde » de septembre qui, pourtant, a comporté des évènements que je m’étais promis de ne pas omettre.
D’abord parce que le samedi 24 (qui était cette année le samedi des Quatre-Temps d’automne) notre Frère célèbre chaque année avec ferveur l’anniversaire de sa profession perpétuelle.
Ensuite parce que ces 24 et 25 septembre, avait lieu la « Ronde des Sucs »  : Frère Maximilien-Marie est membre de cette association qui organise à deux reprises dans l’année (au printemps sur une journée, et à l’automne sur un « ouiquinde » complet) des circuits de randonnées (plusieurs circuits au choix : de la promenade familiale de quelques kilomètres au grand circuit de 80 km) permettant de découvrir le pays des sucs volcaniques entre les hautes Boutières et le bord du plateau vivarois.
Ainsi,  fut-il pendant les deux après-midis du samedi et du dimanche, à l’accueil des randonneurs, au point de départ et de retour des circuits, qui était cette année le très sympathique village des Sagnes et Goudoulet où nous comptons de bons amis.

Ronde-des-Sucs-2011-200x300 blé de sainte Barbe dans Chronique de Lully

Et puis aussi Frère Maximilien-Marie a absolument tenu que je vous raconte que, dans la nuit du 24 au 25 septembre, j’avais empêché une catastrophe en notre « Mesnil-Marie » :  je ne voulais pas en parler, parce qu’il me semble que ce que j’ai fait est normal pour toute personne sensée et ne mérite pas une mention particulière, mais il m’a vraiment donné l’ordre de vous l’écrire…

En fait, jusqu’ici, notre Frère faisait son pain, à l’aide d’une machine. Or, cette nuit-là, nous ne savons pas pourquoi, la pâte a levé de manière tout à fait inhabituelle et a très largement débordé de son bac, tombant sur les résistances électriques qui assurent la cuisson.
Les résistances, complètement prises dans la pâte ont chauffé plus que de raison tandis que la pâte durcissait autour d’elles et carbonisait totalement, ce qui eut pour effet de répandre une fumée très épaisse et très désagréable dans la maison…
Il était environ cinq heures du matin et Frère Maximilien-Marie dormait profondément.

Pour moi, qui ai une fragilité des bronches, j’étais terriblement incommodé et je me rendais bien compte qu’il se passait quelque chose d’anormal. Je me suis donc approché du visage de Frère Maximilien-Marie et je lui ai donné des coups de tête pour le réveiller.
En sortant de sa torpeur, il a aussitôt été alerté par l’odeur âcre et la fumée épaisse qui avaient tout envahi : il s’est précipité, a débranché la machine à pain, a arrêté la combustion avec de l’eau et a bien aéré la maison… Et point ne fut besoin d’appeler les pompiers.
Voilà ce qu’il tenait absolument que je vous narre! 

camion-pompier chronique

Mais j’en viens maintenant à ma chronique de novembre à proprement parler.

Ce mois a commencé, bien évidemment avec les cérémonies de la Toussaint et du Jour des Morts. C’est aussitôt après – dès l’après-midi du 2 novembre – que nous avons subi un « épisode cévenol » d’une ampleur assez exceptionnelle : il fut bien plus long et plus violent que celui de la Toussaint 2008, où nous avions été inondés (cf.> www).
C’était il y a trois ans, et nous avions alors eu deux centimètres d’eau dans la moitié de la maison ; cela n’a plus été le cas cette fois : nous pouvons juger par là de la qualité de tous les travaux de restauration et d’aménagement que notre Frère a pensés et entrepris.

Pendant ces trois grandes journées où les pluies et le vent se sont déchaînés, nous n’avons pas mis le nez dehors.
Frère Maximilien-Marie en a profité pour astiquer et classer toutes les reliques que nous possédons au « Mesnil-Marie » : un vrai travail de moine, patient et minutieux, qui nous a ensuite valu le plaisir de pouvoir les exposer et de les vénérer, au jour traditionnellement assigné pour leur fête (cf. ce que j’en avais écrit, il y a 4 ans > www).
Voici une photo des reliquaires les plus remarquables que nous possédons, exposés sur l’autel de Sainte Philomène :

DSC09049-Copie-300x182 Mesnil-Marie

 (vous pouvez cliquer sur la photo pour la voir en plus grand)

Mises à part les intempéries, l’exceptionnelle douceur de ce mois de novembre a bien laissé le temps à Frère Maximilien-Marie de se livrer à des travaux de jardinage : avant la Sainte-Catherine, il a pu transplanter quelques arbustes et mettre en terre tous les bulbes de crocus, jonquilles, narcisses et tulipes dont les fleurs égaieront le prochain printemps.
Il s’est aussi lancé dans le nettoyage et la réfection d’anciens murets de pierres sèches : c’est un travail de patience et de longue haleine qui va de pair avec l’arrachage minutieux de nombreuses racines de plantes parasites (ronces, orties, lierre, liseron…), avec le nettoyage du terrain et, en conséquence, avec le transport de brouettes de mauvaise terre, de cailloux, de déchets végétaux … etc.

Par ailleurs, je dois aussi mentionner le lancement  des « Veillées Culture & Patrimoine du Mesnil-Marie ». La présentation que Frère Maximilien-Marie a rédigée pour les annoncer explique que ce sont (ainsi que le mot veillée l’indique) des soirées, près de la cheminée, dans une ambiance amicale et détendue, où peuvent être abordés – selon les cas – des thèmes d’histoire en rapport avec l’histoire locale, des approfondissements du folklore et des traditions, la présentation d’un site ou monument remarquable du patrimoine local, ou encore la pensée et l’oeuvre d’un auteur vivarois…
Elles auront lieu, jusqu’au mois de mai, tous les premiers mardis du mois.

La première de ces veillées a eu lieu le mardi 15 novembre.
Il y fut question de Monsieur l’abbé Jean Charay (1916-1997) – un éminent historien vivarois auquel Frère Maximilien-Marie doit une partie de sa formation à l’histoire locale (lorsqu’il était collégien il passait un grand nombre de ses après-midis libres auprès de lui) – et d’un petit ouvrage, aujourd’hui introuvable, qu’il avait publié en 1978 donnant un aperçu synthétique très intéressant du patrimoine vivarois.
Il m’a semblé que le petit groupe de personnes qui est venu à cette première veillée en était satisfait…

La prochaine veillées aura lieu le mardi 13 décembre et sera d’un tout autre style : ce seront des contes et des chants traditionnels de Noël.

DSC09313-300x204 reliquaires

Le blé de la Sainte Barbe, dûment bénit, près de notre couronne de l’Avent, avant que nous ne le semions.

Et nous voici entrés dans le saint temps de l’Avent : vous le savez bien puisque je vous ai montré la semaine dernière comment j’avais dirigé la confection de la couronne de l’Avent (cf. > www)!

Aujourd’hui, c’est une autre belle tradition dont nous nous sommes acquittés : celle du blé de la Sainte-Barbe (j’avais l’an dernier donné toutes les explications à ce sujet, cf. > www) ; comme nous étions dimanche, j’avais bien recommandé à Frère Maximilien-Marie d’emporter avec lui les grains de blé destinés à être semés, afin qu’il les fasse bénir à Monsieur l’Abbé avant la Messe, et cela a été dûment accompli.

Sinon, sur un plan plus spécifiquement spirituel, je suis très heureux de constater que depuis dimanche dernier, c’est une centaine de personnes qui ont demandé à recevoir quotidiennement, grâce à Internet, les textes de Frère Maximilien-Marie proposant des pistes de réflexion, de méditation et de prière, pour mieux vivre l’Avent et se préparer avec plus de ferveur aux fêtes de la Nativité de Notre-Seigneur.

Je vous souhaite à tous de bien profiter des grâces particulières de ce temps liturgique et je vous adresse mes salutations les plus amicales.

Lully.

couronneavent reliques

Publié dans : Chronique de Lully |le 4 décembre, 2011 |3 Commentaires »

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3 Commentaires Commenter.

  1. le 5 décembre 2011 à 8 h 05 min Christophe écrit:

    Bonjour Lully, j’espère que la machine à pain de frère Maximilien-Marie n’est pas tombée en panne.
    Merci pour ces bonnes nouvelles.
    Chez nous aussi, nous avons confectionné une petite couronne de l’Avent.

    Chris

  2. le 4 décembre 2011 à 20 h 31 min Marie-Françoise O. écrit:

    Comme c’est beau de redonner des racines à nos contemporains !

  3. le 4 décembre 2011 à 18 h 26 min Béa écrit:

    Merci, Lully, pour ces bonnes nouvelles!!!
    Heu, pas celle de la machine à pain : heureusement que tu étais là!!!

    As-tu pensé à regarder sur internet sur les sites d’enchères si tu voyais le livre de Monsieur l’abbé Jean Charay ?

    J’ai hâte de voir ta crèche en photo, où en es-tu???
    Frère fait bien tout ce que tu demandes, j’espère????

    Je te fais un bécot sur ton museau ;-)
    Béa

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