2011-86. La nausée.
A l’occasion de la fête de Saint Maurice, en septembre dernier, Frère Maximilien-Marie avait publié un texte de son amie Isabelle intitulé « Chevaliers des temps modernes » (ici > www).
Maître Guizmo, le chat d’Isabelle, m’a fait parvenir il y a deux jours un autre texte rédigé par notre amie. Je vous en citais un passage dans ma chronique d’hier (cf.> www) et je le livre aujourd’hui tout entier à votre réflexion, en remerciant « chat-leureusement » Isabelle et Guizmo…
J’ai conscience que la liberté de parole et le ton d’Isabelle ne seront pas du goût de tout le monde, mais – tout comme Frère Maximilien-Marie et tout comme moi-même – elle n’écrit pas pour plaire, mais pour exprimer des vérités et provoquer à de salutaires sursauts de réflexion et d’action.
Lully.
Maître Guizmo, mon ami bruxellois
La Nausée :
Crise, crise, crise. Le mot se retrouve partout, et pourtant le glas sonne depuis longtemps mais combien pour entendre???
Plus de trente ans que les symptômes se sont montrés, plus de trente ans d’inertie politicienne, d’aveuglement d’économistes à la solde d’un néo-libéralisme qui a fait de nous des cons-sommables…
Mais comment en est-on arrivé à cela, comment a-t-on pu nous berner à ce point, comment se fait-il que nous ayons cru à tous ces discours sur un bien-être tout éphémère que nous avons pu croire enraciné?
C’est que depuis bien longtemps on nous a coupé de nos racines !
Merci aux amis facebookiens ou autres qui me mettent en garde contre le franc-parler. C’est que, voyez-vous, c’est de me taire que je m’éteins. Je n’ai jamais eu pour vocation de me museler, je ne laisserai donc à personne d’autre la joie de m’y contraindre. Petite, mon père me demandait si ma langue n’était jamais fatiguée. Déjà je trouvai la question saugrenue, ce n’est donc pas aujourd’hui que je changerai.
Si aujourd’hui des réseaux dit sociaux existent, autant les utiliser, non pas comme d’aucuns en ont peur, peur d’être fichés, réduits au silence. Puisque réseaux il y a, utilisons-les pour clamer, informer, penser et proposer, crier et non nous taire. Et même si tout ce que nous y disons est archivé, et bien tant mieux. D’éminents spécialistes de la communication mettent en garde par rapport au fait que sur ces réseaux tout est entendu, vu. Retournons donc l’arme et utilisons cette fenêtre de prime abord sans vue pour faire voir, non pas nous-mêmes, mais ce monde qui n’est qu’imposture, faciès non aimable. Il nous incombe de nous éduquer pour changer la face du monde…
Quand je parle de conjuguer divers discours, ce n’est pas bien sûr chercher à plaire aux uns, aux autres, mais à rassembler tous les éléments d’une situation et mettre le doigt sur l’ensemble de ce qui y a conduit, car nous le savons tous, l’état déplorable dans lequel se trouvent nos sociétés n’est pas le seul fait de l’argent, de l’endettement des pays, de la compétitivité …etc, mais aussi la conséquence de toute une manière de concevoir (con-se-voir???) ou de ne pas concevoir nos modes d’être, notre façon d’envisager la vie, nos attitudes face aux défis, nos responsabilités ou à l’inverse l’absence d’actes et de décisions dans chaque pan de nos existences. La crise dite économique n’est que le sommet de l’iceberg, bien plus profondément enfoui. Et c’est bien là que cela dérange même le plus. Ainsi aucun n’échappe à sa conscience, ni vous, ni moi!
On nous entraîne à ne plus réfléchir, mais à « jouir », à ne plus écrire pour mieux oublier, à ne pas voir pour ne pas devoir regarder, à ne pas entendre pour ne pas avoir à écouter, à ne pas nous poser de questions pour ne pas remettre en question, à nous divertir sans cesse afin de ne pas oser nous affronter…
Les Romains, bien avant notre ère, avaient déjà appliqué, mais comme on n’apprend plus l’Histoire (en tant qu’apprentissage de la réflexion personnelle), la jeunesse ne sait plus.
Aussi, les moyens qui nous sont donnés de nos jours, nous pouvons les saisir pour démontrer que les citoyens que nous sommes ne sont pas les cons que les politiciens voudraient que nous soyons.
Si les politiciens étaient aussi intelligents qu’ils s’échinent à nous le faire croire, il y a longtemps qu’ils écouteraient d’autres discours que les leurs…
Ne tourne en rond que celui qui ne tourne pas rond. C’est bien leur cas, non, puisque cela fait trente ans et plus qu’ils tournent en rond, ne voyant qu’eux. Et si nous ne nous réveillons pas, nous risquons d’être comme eux, à nous voir tourner en rond sans jamais rien avoir compris.
Alors d’aucuns, une majorité assurément, par peur, rétorquera, «oui, mais quoi faire??? ».
Et bien justement, oser parler, crier, clamer et y voir un peu plus clair.
Car c’est de nous boucher les oreilles, de nous laisser aveugler que tout est englouti, obscur.
On le sait bien, les enfants ont peur de l’inconnu, du noir, par manque de savoir. C’est là ce qui se trame de nos jours ; on laisse dans l’ignorance et on ne donne pas le goût de la curiosité. Nous avons le choix de grandir et de devenir adultes en nous éduquant.
Mais c’est sûr, grandir fait mal ; on se blesse, on tombe, on se trompe, on s’agrippe à nos petits profits, sauf qu’on oublie qu’un tel système se grippe de lui-même. A force de ne pas vouloir ni voir ni comprendre, on n’apprend rien. Ainsi au-delà de l’argent, c’est l’or que nous avons perdu, un tout autre très-or, celui qui donne sens car dans ce monde fou tout est devenu insensé. La liberté est à ce prix! Celui d’entrer dans l’inconnu. C’est là précisément ce qui fait peur à la majorité d’entre nous. Alors on s’agrippe à ce qui qui péréclite, inéluctablement. C’est oublier que la vie n’est que mouvement. «Toute civilisation naît, grandit et meurt» rappelle Vico. C’est là le prix du renouveau, d’une renaissance.
Hier, j’ai pris la plume, ai tenté d’écrire, de comprendre, de m’informer et plus j’ai essayé, plus la nausée est remontée… Oui, la nausée…
J’ai voulu écrire, analyser et là était bien l’erreur.
Nous clamons, c’est donc un cri, un cri est un ras-le-bol, un trop plein à évacuer, comme la nausée est le symptôme d’un trop plein à vomir.
Alors voilà, je ne suis ni politicienne, ni économiste, ni analyste, je suis comme vous, tout simplement. Je ne peux écrire qu’avec mon coeur, en haut-le-cœur, qu’avec mes tripes jusqu’à la nausée. Quitte à vous décevoir ou vous déplaire.
Ainsi, de trop d’analyses politiques, économiques, nous avons la nausée. La faim des gens est bien différente puisque ce monde là nous rend malades, jusqu’au besoin de vomir notre indignation, notre mal-être. Hier soir j’ai vomi, prise de nausées car je n’étais pas moi. Alors si je ne peux écrire que du cœur, aujourd’hui ce sera d’un haut-le-coeur.
Ce n’est pas l’argent qui nous a rendu malades, mais ce qu’on en a fait : un dieu. Le Dieu des avoirs qui nous a coupé de notre être, d’où notre mal-être!
Au départ, l’argent est une monnaie d’échange.
Dans cette expression, l’important est bien l’échange : «Je te rends un service, plus que je ne te le vends». En contrepartie, tu m’offres tes services. Sans toi, sans moi, il n’y aurait rien, aucun échange.
Ce comportement aujourd’hui, nous l’avons effacé. D’échange il n’est plus, de gens encore moins. Il est question de services payés. Point. Premier mal-être… D’ailleurs comment encore voir les personnes derrière les biens, les services quand tout est délocalisé, virtuel, réglé à distance. Des services bancaires on line, et personne à qui m’adresser, des commandes par internet, des rencontres virtuelles qui la plupart du temps en resteront là ou alors se mourront d’elles-mêmes à défaut de rencontre réelle.
Time is money, le credo libéral a fait du chemin, virtuel, lui aussi, puisque les transactions bancaires se font jour et nuit, en ligne, sans aucun contrôle, sans réflexion. Quand le monde dort, jamais l’argent ne dort… le voilà donc le mal du siècle : time is money.
«Avec le temps, va, tout s’en va» y répond le chanteur. Et là, tout fout le camp! Du temps, nous n’en avons plus, de l’argent encore moins. Alors que reste-t-il? Un grand sentiment de vide… Symptôme évident de mal-être. Plutôt que de comprendre ce vide, on cherche vite à combler, à l’image de ce que nous faisons partout : combler les trous de nos porte-feuilles, de la sécu, du budget, des temps dits morts (un temps qui ne rapporte pas est mort)…
Ce matin, c’était évident : je vous parlerai du coeur, à commencer par un haut-le-coeur, vomir le trop-plein pour laisser ce vide, condition nécessaire pour m’emplir d’autre chose que d’analyses de beaux discours. Les beaux discours, nous en entendons suffisamment et aucuns d’entre eux ne nous nourrit. Que du contraire, ils nous rendent malades plus encore en créant la peur, le mensonge, les illusions. «J’hallucine» m’étais-je écriée en écoutant un énième analyste quelconque. Ensuite, nausée.
C’est bien des drogues que l’on nous distille, mais aujourd’hui j’ai opté pour le sevrage!
De tout cela, pas de théorie, de solutions, si ce n’est à l’évidence que ce n’est qu’en nous vidant de ce qui nous pèse que nous pourrons dans un vide de cela trouver autre chose à vivre, à revivre.
Bien sûr que cela fait peur car inévitablement, le malade passe par les nausées, les hauts-le-cœur, la fièvre, les crampes qui lui dérouillent les tripes.
Hier, je croyais pouvoir éviter les nausées et finalement je me suis rendue compte que ce n’est qu’après avoir vomi que tout s’est allégé. Sommes-nous prêt à vomir tout notre mal-être, notre idolâtrie de l’argent, nos temps perdus et non vécus, à devenir des «patients» au lieu de courir après le temps, à rejeter ce qui nous rend malade, à laisser le vide faire son œuvre, nous délester du monde de l’avoir et être? Mourir au vieux monde et enfin naître? C’est sûr ça fait peur… Mais entre prendre le Prozac politique, l’anti-dépresseur économique et rechuter sans cesse, ne préféreriez-vous pas que nous prenions conscience de la racine du mal qui est d’être des déracinés de l’être, tous autant que nous sommes?
Hier j’étais malade de m’être éloignée de ce qui compte vraiment, non pas encore rafistoler, combler des trous, comme par le passé quand je travaillais en milieu économique. J’avais cru renouer avec tout cela. Et qu’ai-je constaté : je fus prise de nausées!!!
Mais alors face aux pauvres, aux délaissés, aux «délaissés pour solde de tout compte», que faire?
Ne plus accepter de rafistoler ce monde malade par le mal qui le ronge – l’avoir – mais le laisser se vider, se vomir lui-même pour qu’allégé de son enflure, du pus, enfin, il puisse renaître, différent. Je n’ai aucune solution extérieure, je n’ai qu’un remède qui vient des profondeurs. Mais accepter de se voir malade, c’est devenir «patient», c’est pouvoir entamer un chemin de guérison, question de se donner enfin le temps pour que l’argent ne soit plus monnaie sonnante du glas et trébuchante sur ses avoirs qui ne sont rien.
Puis ce matin, me demandant comment j’allais vous servir tout cela, je me suis souvenue de mon enfance, car après le haut-le coeur, revenons–en au coeur, tout simplement.
J’ai revu les jours tranquilles, les dimanches sans magasins ouverts pour combler ce que d’aucuns appellent aujourd’hui l’ennui du silence, de l’être sans le faire ou l’avoir à «tout prix», cette époque sans ordinateur, sans internet, voire sans télévision. Et si télévision il y avait, c’était en famille, question d’échanger sur le programme. Nul besoin de toutes ces sorties parce qu’incapables d’entrer en soi, d’être avec soi. Les amis, on les voyait chez les uns, les autres, non dans le bruit d’une discothèque, d’un bar où se vomit une musique assourdissante et où personne ne s’entend où il convient, s’entend, de consommer! D’où sûrement le fait que tant de couples ne «s’entendent» plus. Tout cela aussi est à la racine de notre mal-être.
«Mais c’est bien sûr!» se serait exclamé le commissaire dans les Cinq dernières minutes : tout ce mal-être est prétexte à consommer, acheter et creuser plus encore le vide d’être pour alimenter le comble des avoirs.
C’est de perdre que nous avons peur! Si la misère est inacceptable commençons par en voir la racine : elle est en chacun de nous et c’est beaucoup plus difficile à admettre que de lui attribuer des causes uniquement extérieures. En cherchant à toujours offrir plus à nos enfants, en leur payant gadgets sur gadgets, en les comblant, nous n’avons fait que les vider de leur sève. Et même si nous avons tenté de les en préserver, la société a vite fait de nous rattraper en nous forçant la main ; tel devoir devait être fait à l’ordi, là où avant une feuille de papier un stylo suffisaient, sinon c’était un zéro pointé…
Combien ont préféré planter les gosses devant la télé pour vaquer eux-mêmes à leurs occupations? Comme il est plus facile de mettre un dessin animé que de prendre le temps de s’asseoir dans le fauteuil et raconter à son enfant une histoire dans un temps donné, temps partagé, une pause-amour, pause-refuge? Pas de télé ou de vidéo allumée, autant d’électricité d’économisée, et du temps d’amour donné. Voyez-vous où je veux en venir???
Le mal qui ronge nos sociétés n’est pas que d’argent. Le temps est d’or, nous nous sommes trompés de monnaie d’échange!
Vous pouvez laisser une réponse.
Merci pour ce discours, digne des plus grands.
Réveillons-nous afin d’éviter de disparaître, vaincus par les hordes barbares!
U.D.P.
Un mot : génial !
Un second : une vérité sans faille.
un troisième : mon Dieu, que cela fait du bien de lire un tel texte empli de sentiments partagés… c’est réconfortant !!!
Merci
Metre le doigt sur le point sensible, dit ici Isabelle.
Eh bien voici le point sensible.
Je vais aller par comparaison
Miracle ! ne cessent de répéter les évêques au Portugal lors. du jubilé de 1942: «Celui qui aurait fermé les yeux il y a vingt-cinq ans et les rouvrirait maintenant, déclaraient-ils, ne reconnaîtrait plus le Portugal, si profonde et si vaste est la transformation opérée par le facteur modeste et invisible que fut l’apparition de la Sainte Vierge à Fatima. Réellement, Notre-Dame veut sauver le Portugal. » ‘( Merv. XXe s., p. 261).
Nous ne donnerons qu’une seule preuve de la rénovation religieuse que connut alors le Portugal : celle des vocations sacerdotales et religieuses. C’est la marque infaillible de la vitalité d’une Église, constatait justement Jean XXIII.
À partir de 1917, les séminaires se sont en effet remplis à une allure prodigieuse.
Voici des chiffres éloquents :
En 1917, il y avait dix-huit séminaristes dans le diocèse de Portalegre.
En 1929 lorsque l’évêque rend visite au pape Pie XI, il y en a cent vingt, et quatre ans plus tard en 1933, ils sont deux cent un! L’évêque dominicain de Portalegre, dom Domingos Frutuoso, ne voulait pas admettre la réalité des apparitions.
En 1929, lors de sa visite ad limina, il avait soumis ses réticences au Saint-Père concernant Fatima. Alors le Pape lui demanda «Combien aviez-vous de séminaristes en 1917 ? – « Dix-huit, Très Saint-Père. » – « Combien en avez-vous maintenant? » – « Cent vingt ! » – « Qu’attendez-vous donc pour aller remercier Notre-Dame à Fatima ? » (Barthas, in ‘Le Message de Fatima’, p. 27-28)
Dans le petit diocèse de Leiria, à l’arrivée de Mgr da Silva, en 1920, le séminaire était fermé, en 1933, il compte déjà soixante-quinze séminaristes.
Dans le bastion catholique du Nord, c’est une véritable explosion de vitalité. En 1933, l’on compte quatre cent soixante-dix-huit séminaristes pour le seul diocèse de Braga (Cf. R. P. Scrafim r Leite, s. j., l’article ‘Portugal’ dans le Dict de théol. cath., col. 2616).
Quant aux religieux, leur nombre a presque quadruplé en dix ans. Et l’accroissement des Communautés religieuses suit la même courbe ascendante.
Le Portugal se transforma au point que le Cardinal Cerejeira, en 1942, se permettait de déclarer à un journaliste français : « C’est à peine si, dans tout le pays, vous parviendriez à réunir une poignée d’ennemis de la religion.»
Et la France ?
Hélas Fatima ne fut jamais très en honneur en France.
Il se trouve qu’on vient de mettre en circulation chez nous une image de neuvaine, dont la prière s’adresse à la Vierge de Fatima, en vue du prochain 8 décembre. Mais celle-ci comporte une erreur de taille, puisqu’elle fait mention de « consécration du monde » alors que c’est la consécration de la Russie que la Vierge est venue instamment demander.
Voici ce qu’en disait Sœur Lucie: « Qu’il [le Saint Père] consacre la Russie, pas le monde ! La Mère de Dieu est très précise dans sa demande, il n’y a aucune ambiguïté à ce sujet » ( Cf Chanoine Caillon Appel de notre-Dame 1987)
L’aveu est là, dans la formulation de cette prière, que la consécration demandée par la Sainte Vierge n’a pas été faite dans les conditions voulues. Et sans doute, comme conséquence, nous sommes-nous privés de cette large mesure que Dieu avait pour dessein de verser sur le monde aujourd’hui en fièvre si nous avions écouté sa sainte Mère !
« Moi seul, avait dit Jésus à Berthe Petit (1870-1943), je puis apaiser les haines, les discordes et faire régner la paix. Je le ferai quand ma volonté pour le Cœur de ma Mère sera accomplie »
D. Artur
Adhésion totale, morale, physique et spirituelle, tout est dit et je vomis avec vous…
En attendant que nos esprits et nos cœurs soient délivrés de leurs persistantes nausées et que nous puissions enfin renaître de nos cendres, avec un lien puissant, comme le « corps-don » de la naissance, nous unissant à l’Unique « Bien-être » qui donne Vie… Alors comblés de Grâces, nous ne ferons plus qu’UN pour le plus grand Bonheur de Tous♥
Bonjour Isabelle, et merci pour ce beau texte qui donne à réfléchir.
Comme le dit un autre chanteur :
« On achète des quantités de choses
« qui donnent envie d’autres choses.
« Allez on nous fait croire,
que le bonheur c’est d’avoir,
de l’avoir plein nos armoires… ».
Tiens, le mot « avoir » qui revient souvent!
On n’est pas assez détaché de l’esprit de ce monde et des biens matériels, du superflu. Ça fait du bien de se débarrasser du superflu.
Je finis par avoir également la nausée au point de ne plus rien apprécier. Le vrai bonheur n’est pas ici-bas.
Comme Sainte Thérése qui voulait voir la face Adorable de Jésus, gardons l’espoir que notre exil va finir et que nous contemplerons les merveilles du Ciel.
Isabelle, j’ai apprécié votre texte, plus exactement, votre cri du cœur, tellement spirituel dans le fond et dans le style.
La phrase selon laquelle « accepter de se voir malade , c’est devenir patient » est à cet égard un vrai bijou.
Je partage vos idées sur la virtualité comme caractéristique de l’actuelle société et des rapports entre les hommes. Bien entendu, il est aussi devenu banal de fustiger la télévision mais il est vrai que ses ravages sont immenses.
Je ne pense pas cependant que la déliquescence ne remonte qu’ à 30 années ; toute la classe politique y a prêté la main depuis longtemps, même si d’autres forces qui lui échappent sont les vraies entrepreneur de la démolition.
Contrairement à vous (et à notre bon frère Max) je déteste Facebook et tout ce qui s’y rapporte. Comme lui, j’aime Gustave Thibon. J’aime aussi Maurras. Je vais fâcher notre frère si j’ajoute que, royaliste, ce sont les Orléans qui me semblent légitimes.
Voyez, parti pour vous dire mon admiration, je termine en parlant de moi. Mais j’ajoute que je partage votre appel à s’exprimer quoiqu’il en coûte.
Isabelle, je vous exprime ma respectueuse sympathie.
Gérard
Comme j’approuve ce texte et tous vos commentaires.
Car c’est vrai qu’il est douloureux de constater jour après l’abétissement et la ruine de notre société. Et de voir notre impuissance à convaincre les plus jeunes tellement « engloutis » dans la marmite du veau d’or qu’ils ne connaissent rien d’autre et s’imaginent tout savoir. J’en suis par moment désespérée ….
Constater qu’ils trouvent normales les situations les contraires à la loi naturelle et, surtout, que désormais Dieu est devenu un « produit de marché » et qu’on s’achète le Dieu qui convient en oubliant la Loi Divine dans ce qu’elle a d’intransigeance….
Vous avez raison : il est bien temps maintenant de clamer haut et fort la Vérité.
Merci, cela me réconforte plus encore aujourd’hui…
Oui, je suis de tout coeur avec vous, Isabelle.
J’ai envie de crier, moi aussi, tout mon dégoût, mais Celui qui sonde les reins et les coeurs sait nos douleurs jusqu’à l’intime, Il entend nos détresses et Il est toujours du côté de ceux qui souffrent, de ceux qui pleurent, de ceux qui sont persécutés à cause de Lui.
Accrochons-nous à la croix de Jésus qui a versé jusqu’à la dernière goutte de son sang pour nous, pécheurs indignes.
Jésus a pleuré sur Jérusalem, Jésus a pleuré son ami Lazare. Lisons et relisons le mystère des Béatitudes afin d’y trouver la consolation divine lorsqu’il n’est plus guère de consolations humaines possibles, lorsque tout semble perdu.
En union de prières avec vous, dans la communion des saints.
Merci Isabelle pour ce texte magnifique, cette sainte colère.
Je suis avec vous.
Il n’y a pas un mot de votre diatribe auquel je ne souscris pas.
En tant qu’historien, ce qui me donne la migraine, la nausée c’est l’effondrement de l’Histoire dans une indifférence générale de nos contemporains.
Nous arrivons aux derniers stades de la fin d’une civilisation. Il est plus que temps de nous réveiller car déjà les « barbares » ont envahi ROME !!!!!