« O mon Dieu, Trinité que j’adore… »
Célèbre prière écrite par
Sainte Elisabeth de la Trinité
Le 9 novembre est le « dies natalis », c’est-à dire le jour de la naissance au Ciel (9 novembre 1906) de Sainte Elisabeth de la Trinité : l’Ordre du Carmel et l’archidiocèse de Dijon célèbrent sa fête le jour précédent (puisque cette date du 9 novembre est déjà « occupée » par la grande fête de la dédicace de l’Archibasilique du très Saint Sauveur au Latran, tandis que chez nous, au Mesnil-Marie, avec les possibilités offertes par l’ancienne liturgie, nous rajoutons sa mémoire au jour-même de l’anniversaire de sa mort.
Je ne vais pas aujourd’hui vous faire le résumé de sa vie (on peut le trouver ici par exemple > ici), mais je veux seulement vous encourager à approfondir comme elle le mystère de l’inhabitation de la Sainte Trinité dans votre âme de baptisé, et à méditer et prier avec elle…
O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en Vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de Vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne Vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre Action créatrice.
O mon Christ aimé crucifié par amour, je voudrais être une épouse pour votre Cœur, je voudrais Vous couvrir de gloire, je voudrais Vous aimer… jusqu’à en mourir ! Mais je sens mon impuissance et je vous demande de me « revêtir de vous même », d’identifier mon âme à tous les mouvements de votre âme, de me submerger, de m’envahir, de Vous substituer à moi, afin que ma vie ne soit qu’un rayonnement de votre Vie. Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur.
O Verbe éternel, Parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à Vous écouter, je veux me faire tout enseignable, afin d’apprendre tout de Vous. Puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux Vous fixer toujours et demeurer sous votre grande lumière; ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir de votre rayonnement.
O Feu consumant, Esprit d’amour, « survenez en moi » afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je Lui sois une humanité de surcroît en laquelle Il renouvelle tout son Mystère. Et Vous, ô Père, penchez-Vous vers votre pauvre petite créature, « couvrez-la de votre ombre », ne voyez en elle que le « Bien-Aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances ».
O mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds, je me livre à Vous comme une proie. Ensevelissez-Vous en moi pour que je m’ensevelisse en Vous, en attendant d’aller contempler en votre lumière l’abîme de vos grandeurs.
Ainsi soit-il.
Reliquaire de Sainte Elisabeth de la Trinité
exposé au jour de sa fête dans l’oratoire du Mesnil-Marie.
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Très beau , très fou !
Bonne fête !