Prières d’abandon confiant quand on se trouve « dans le tunnel ».
Mon Dieu,
je crois à Votre infinie bonté,
non seulement à cette bonté qui embrasse le monde,
mais à cette bonté particulière et toute personnelle
qui aboutit à cette misérable créature que je suis,
et qui dispose TOUT pour son plus grand bien…
Et c’est pourquoi,
Seigneur,
même quand je ne vois pas,
quand je ne comprends pas,
quand je ne sens pas,
je CROIS que l’état où je me trouve
et tout ce qui m’arrive
est l’oeuvre de votre amour;
et de toute ma volonté,
je le PREFERE à tout autre état,
qui me serait plus agréable,
mais qui viendrait moins de Vous.
Je me mets entre Vos mains:
faites de moi ce qu’il Vous plaira,
ne me laissant que la consolation de Vous obéir…
Ainsi soit-il !
Prière dite de Madame Elisabeth de France, soeur de Louis XVI (1764-1794):
Que m’arrivera-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ?
Je l’ignore.
Tout ce que je sais, c’est qu’il n’arrivera rien que Vous n’ayez prévu de toute éternité.
Cela me suffit, ô mon Dieu, pour être tranquille.
J’adore Vos desseins éternels et je m’y soumets de tout mon cœur ;
je veux tout, j’accepte tout, je fais un sacrifice de tout ;
j’unis ce sacrifice à celui de Votre cher Fils, mon Sauveur, Vous demandant par Son Sacré Cœur et par Ses mérites infinis la patience dans nos maux et la parfaite soumission qui Vous est due pour tout ce que Vous voudrez et permettrez.
Ainsi soit-il.
(Nota bene : Il existe de cette prière une version légèrement différente assez souvent diffusée, le texte authentique que nous publions ci-dessous fait explicitement mention du Sacré-Coeur de Jésus auquel Madame Elisabeth était très dévouée)
On peut aussi se reporter aux prières suivantes :
Prière de la « neuvaine de confiance au Sacré-Coeur » > ici ; prière de Sainte Madeleine-Sophie au Coeur de Jésus > ici ; le « Souvenez-vous » au Sacré-Coeur > ici ; prières de confiance et d’abandon dans l’adversité > ici ; la confiante supplication à Notre-Dame de Compassion > ici ; et la « prière pour les jours impossibles » > ici.
Vous pouvez laisser une réponse.
Merci, Cher Frère, pour cette prière que je vais imprimer, alors que je me trouve dans un moment très difficile.
Avant de « souffrir avec patience », supporter veut dire porter, soutenir, avoir à charge…. de ce qui est au-dessus.
Soutenir ainsi le Christ, tout comme Lui a soutenu, a porté sa Croix, au-dessus, sur Son Corps meurtri. Tout comme Il a accepté le dessein de Notre Père, même si Il a eu un moment de « faiblesse » : Oh Père, pourquoi m’abandonnes-Tu?
Le mot souffrance vient de deux mots latins : le préfixe « sub » qui signifie « en dessous » et le verbe « ferre », qui signifie « porter ». Le mot implique donc l’image d’un support, qui supporte tout ce qui se trouve dessus.
Est-ce que la souffrance est ce qui doit se supporter, être subi (sens négatif)?
La souffrance subie (ou niée ou qu’on s’inflige à soi-même) renvoie à d’autres mots dont l’étymologie est tout aussi éloquente : on parle de dépression (latin de et premere – impliquant une pression vers le bas, tout le contraire de sub – ferre), d’affliction (latin af -fligere impliquant l’idée de soufflet).
Ou est-ce que la souffrance est l’expression de ce qui est supporté et qui doit être dépassé, transcendé (sens positif)?
La souffrance acquiert alors un « sens » lorsqu’elle nous porte, qu’elle nous ramène à l’essentiel dans notre vie, lorsqu’on la vit de telle sorte qu’elle peut nous faire passer à une nouvelle étape de croissance – physique, psychologique, affective, et surtout spirituelle… On ne peut pas -même si certains luttent avec férocité pour nous le faire croire- dissocier ces quatre aspects, terrains de la souffrance.
Et, tout comme le Christ a eu à boire durant son chemin de Croix, tout comme Il a été aidé pour porter Sa Croix; ainsi Il portera la nôtre; Il nous donnera à boire; Il essuiera notre front; Il le fait déjà mais nous ne le voyons pas…
C’est alors que : « J’adore Vos desseins éternels et je m’y soumets de tout mon cœur ; je veux tout, j’accepte tout, je fais un sacrifice de tout » prend tout son « sens » et l’acceptation devient joie et non pas dépression ou mortification et injustice.
Amen.
Merci pour cet abandon de soi,
Pour le Roy!
Merci, cher Frère, pour cette prière qui tombe au bon moment pour moi !
Parfois, c’est dur d’accepter des choses qui vous font mal, qui vous mettent k.o., de marcher sur un chemin d’épines!
Mais toi Seul, Seigneur, Tu sais pourquoi Tu nous envoies cette nouvelle épreuve!!!!
Toi seul sait ce que mon époux et moi sommes capables de supporter!
Ce chemin va peu être s’ouvrir, comme le dit si bien Frère Maximilien, sur un autre chemin, rempli de Lumière au bout du tunnel…
Amen !