2011-24. Origine du Refuge Notre-Dame de Compassion.
Jeudi 24 février 2011,
fête de Saint Mathias.
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Par ma chronique du 20 février au soir (cf. > ici), vous avez pu vous rendre compte de ce qu’était notre Mesnil-Marie il y a trois ans lors de la première visite qu’en fit Frère Maximilien-Marie. Vous aurez apprécié, j’espère, les travaux qui ont été entrepris afin de réhabiliter cette ancienne petite ferme et pour en faire, petit à petit, un lieu à partir duquel Notre-Dame de Compassion pourra répandre ses grâces.
La Vierge de Compassion du Mesnil-Marie.
Mais peut-être certains d’entre vous vont-ils interroger :
- Quelle est l’origine du Refuge Notre-Dame de Compassion ?
- Comment est-il né ?
Si ceux qui sont nos amis de longue date connaissent cette histoire, je vais néanmoins aujourd’hui en faire un nouveau résumé à l’intention de ceux – et ils sont nombreux – qui nous connaissent de manière plus récente.
Cette histoire est étroitement liée à celle de Frère Maximilien-Marie qui, après des études de lettres, est entré à l’âge de 18 ans dans une communauté religieuse de droit diocésain qui était encore en fondation : c’est là qu’il a accompli toutes les étapes de sa vie religieuse et qu’il a fait sa profession perpétuelle, le 24 septembre 1989 (cf. > ici).
Toutefois, certaines évolutions – sur lesquelles il n’y a pas lieu de s’étendre ici – ont eu pour conséquence des changements importants dans le statut et dans les statuts de la communauté.
Sur les conseils et avec le soutien de l’Ordinaire diocésain de ce temps-là, puisqu’il ne souscrivait pas à ces changements mais qu’il désirait cependant persévérer dans la vie religieuse, lui fut octroyée la permission de quitter sa communauté d’origine sans être relevé de ses voeux : c’est ce que le droit canonique appelle un « indult d’exclaustration ».
A quelque temps de là, Frère Maximilien-Marie a été affilié à l’Ordre de la Visitation (ainsi que j’ai eu l’occasion de le rappeler cf. > ici), dont la spiritualité correspond le plus à ce qu’il vit. C’est en raison de cette affiliation qu’il se réfère depuis lors à la Règle de Saint Augustin, à laquelle Saint François de Sales avait rattaché les moniales de la Visitation.
Pendant plusieurs années, Frère Maximilien-Marie a rendu service dans d’autres oeuvres ou congrégations religieuses, spécialement dans le domaine éducatif, tout en cherchant un institut qui correspondît aux caractères de sa vocation.
Ici, il me faut ouvrir une parenthèse parce que je crois devoir insister sur une chose très importante que beaucoup de personnes ont pourtant un peu de mal à comprendre : lorsque Dieu appelle quelqu’un à la vie religieuse, il ne l’appelle pas à entrer indifféremment dans n’importe quelle congrégation.
Non ! Une âme qui reçoit la grâce de la vocation, reçoit – en même temps et de manière très exacte – l’appel à vivre dans une spiritualité particulière et selon un certain style de vie, correspondant à un institut ou à un monastère précis. Ainsi quelqu’un qui, par exemple, serait appelé pour être carme mais entrerait chez les capucins aurait-il certainement, et quelles que soient les similitudes qu’il puisse y avoir entre ces deux formes de vie conventuelle, beaucoup de mal pour s’y épanouir ; il y aurait même de forts risques pour que ce soit un douloureux échec. La raison de cet échec serait essentiellement un défaut dans le juste discernement de cette vocation et de ses caractères propres.
Pendant de nombreuses années, Frère Maximilien-Marie a entendu des personnes qui lui souhaitaient de « trouver sa voie » : or il ne s’agissait pas pour lui de « trouver sa voie », mais de trouver les conditions concrètes dans lesquelles il pourrait réaliser sa vocation propre. En effet, sa « voie » lui était déjà clairement connue, du fait d’abord de ses engagements spirituels (spécialement bien sûr ses voeux et son affiliation à l’Ordre de la Visitation), et ensuite du fait que des conseillers spirituels prudents et éclairés l’accompagnaient de leur discernement en le mettant à l’épreuve.
Il y eut en particulier, au cours de l’été 1999, un évêque – homme d’une profonde spiritualité et vrai connaisseur de la vie religieuse - qui examina longuement la vie et la vocation de Frère Maximilien-Marie puis qui, en l’assurant qu’il le faisait avec ses grâces d’état de successeur des Apôtres, lui a donné les cinq conclusions suivantes :
1) « Votre vocation religieuse est certaine, et ses caractéristiques sont liées à la spiritualité du Sacré-Coeur ainsi qu’à la réparation qui lui est connexe. »
2) « Il y a pour vous un appel particulier à prier pour la France et à oeuvrer pour son retour aux sources vives de sa vocation. »
3) « Vous êtes fait pour une vie alliant la contemplation, l’étude et l’apostolat, ce dernier étant particulièrement orienté vers les personnes aux prises avec des épreuves spirituelles. »
4) « Vous ne devez plus chercher à vous raccrocher à quelque chose d’existant, mais vous devez faire exister ce qu’il y a dans votre coeur. D’abord vous serez tout seul, mais un jour il vous faudra accueillir et former d’autres âmes à la vie que vous menez ; toutefois… vous serez en butte à d’innombrables critiques et oppositions. »
5) « C’est votre droit le plus strict, garanti par le Souverain Pontife, de bénéficier de la liturgie latine traditionnelle et personne n’a le droit de vous le contester. »
Après cela, Frère Maximilien-Marie a fait encore plusieurs retraites de vérification, avec d’autres conseillers, qui confirmèrent les affirmations de l’évêque.
Pour notre Frère, qui n’avait désiré jusqu’alors que de se couler dans une structure existante pour y retrouver une vie religieuse paisible et sans histoire, il était très difficile d’accepter d’être la cheville ouvrière d’une « fondation » ; mais toutes ces retraites, tous les encouragements qu’il reçut alors, ajoutés à un certain nombre de rencontres et d’indications véritablement providentielles, lui donnèrent les forces et les lumières pour s’engager résolument dans cette voie, en voulant simplement et uniquement obéir à Dieu qui avait parlé par Ses représentants.
Alors, avec l’aide d’amis, il créa au printemps 2001 l’association Refuge Notre-Dame de Compassion qui assure un cadre légal à tout ce qui a été entrepris depuis lors.
Je vous raconterai une autre fois de quelle façon Frère Maximilien-Marie a été conduit en ces lieux, mais je termine aujourd’hui en demandant à tous ses amis de prier avec ferveur pour lui et pour cette petite oeuvre qui n’en est encore qu’à ses premiers pas…
Pour savoir de quelle manière le Refuge Notre-Dame de Compassion est arrivé en Vivarais, cliquer ici > ici.
Vous pouvez laisser une réponse.
c’est beau… tellement beau.
La grâce assurément.
MERCI pour le réconfort.
Cher Frère Maximilien-Marie, Je ne retire rien de ce que j’ai écrit dans mon commentaire le 27 Février 2011, ci-dessous. Je constate l’épanouissement du Refuge de Notre-Dame de Compassion et de votre singulière vocation discernée en votre conscience et confirmée par le saint évêque. Les cinq conclusions énumérées se sont, dix ans plus tard, réalisées point par point et continueront de se réaliser dans ce contexte si difficile qui pointe vers une persécution de l’Eglise en ceux qui seront demeurés dans la pleine fidélité à son Magistère. Que le bienheureux Noël Pinot vous accompagne.
Je connais un peu Frère Maximilien-Marie pour être passé dans cette communauté en fondation où il a épanoui sa vie religieuse, le temps de répondre à un appel plus personnel.
Je me suis orienté vers le sacerdoce séculier qui me semblait correspondre davantage à l’appel reçu.
J’ai bénéficié de ses talents de dessinateur puisque j’éditais un modeste petit bulletin en lien avec la Milice de l’Immaculée qu’il illustrait de temps en temps.
Et maintenant, je connais mieux frère Maximilien-Marie à travers ce blog, particulièrement à la suite de cette lecture qui me permet de connaître son parcours.
Je suis de tout coeur avec lui. Je vis sur cette spiritualité du Sacré-Coeur puisée à Paray-le-Monial lors de ma formation. Profondément marial, je tâche d’être utile auprès des membres du Mouvement Sacerdotal Marial rassemblé en Cénacle.
Merci au Frère Maximilien-Marie de mieux nous faire connaître l’origine de Notre-Dame de Compassion, et par là, de mieux se faire connaître.
Mon cher Lully,
Je sollicite très fort ton intervention auprès de ton cher maître pour la raison suivante :
Président de l’Oeuvre du Sacré Coeur à Poitiers, nous nous dédions dans cette oeuvre à la diffusion du livre Un Appel à l’Amour de Josefa Menéndez, que ton maître connaît bien, puisque le Sacré Coeur fait l’objet de sa dévotion.
Nous souhaiterions que ton maître diffuse une information dans son bulletin pour faire connaître aux gens de notre époque (qui en ont besoin plus que jamais)le Message d’Amour et de Miséricorde de Notre Seigneur. En espérant que tu nous obtienne gain de cause, nous pourrons nous mettre d’accord avec ton maître sur la forme de cette diffusion. Un grand merci.
C A
Magnifique Piéta!
j’ai eu du mal avec l’aede Thibon, car il est un peu libéral parfois.
Il faudrait le mélanger avec Daniel Rops, et Francis Jammes, et rajouter du Anna de Noailles pour vendéiser le tout.
Mon frère, nous nous sommes jamais rencontrés, mais je sais qu’à quelques lieues de chez nous, brille une petite lampe fleurdelisée.
Beau…Tiens bon.
Si c’est le choix de Dieu, personne ne peut l’arrêter.
A propos des difficultés, souviens-toi que « chaque pas exige un effort ; les pierres font partie du chemin…. »
Union de prières car j’en ai vraiment besoin.
Je compte te rencontrer durant ces vacances d’été…
Cher Lully,
je fais partie de ces “vieux” amis du Refuge Notre Dame de Compassion, même si j’ai eu du mal à ne plus mettre “la” Compassion !
Aussi, je connais bien l’histoire de cette fondation. Je me permettrai donc -si vous l’acceptez- cher “blogmaster”, quelques propos qui ont une grande importance pour moi.
Concernant l’apostolat : je souhaite témoigner ici, de ce que combien Frère Maximilien a été présent à des moments difficiles de ma vie. Il y a chez lui “quelque chose” de si naturel à accompagner humainement mais toujours en renvoyant sur l’enseignement de notre Seigneur et en se référant à Notre Dame. Ma manière de le dire est très maladroite; seul le coeur pourra saisir l’étendue et la profondeur de ce que j’essaie d’exprimer ici.
Ainsi, et tout naturellement il “enseigne” (je sais, il n’aime pas qu’on dise cela) conduit, rapproche, fait découvrir, réveille des Fois endormies ou éteintes, revitalise … avec une charité que les mots ne peuvent décrire.
“accueillir et former d’autres âmes à la vie que vous menez” : le printemps est à nos portes … et les fourmis ne tarderont pas à se montrer. Plusieurs amis de cette fondation sont comme ces fourmis; même si pour le moment aucune d’elles ne portent “habit”, elles essaient de mener une vie spirituelle avec l’accompagnement de Frère Maximilien… Les questionnements, les incompréhensions, les doutes, sont expliqués, analysés, référés aux Saintes Ecritures. Et, Frère Maximilien le fait avec patience et persévérance, n’hésitant pas à recommencer autant de fois que nécessaire…
Ainsi, Saint François, Saint Augustin, La Sainte Providence deviennent tout naturellement nos compagnons de tous les jours, avec le discernement que (oui!) nous apprend Frère Maximilien.
On se met aussi à avoir des comportements “addictifs” ! Oui, addictifs ! Tels la lecture assidue de Mgr Ghika ou Gustave Thibon !
Justement, cette nuit je lisais ce dernier in “Ils sculptent en nous le silence” et me suis endormie sur le passage ci-dessous.
Je vous l’offre, en remerciements et en prière à Notre Dame. Il constitue tout ce que n’est pas Frère; tout ce que je lui souhaite de ne pas trouver dans ceux que le Seigneur lui enverra, pour partager son oeuvre :
“La résonance intérieure usurpe l’objet. Nous n’avons qu’à jeter les yeux autour de nous et peut-être, hélas! en nous, pour découvrir une infinité de ces menteurs sincères et innocents …
Nous touchons ici au gran écueil de la vie spirituelle : le narcisisme religieux. Dieu ravalé au rôle de masque et d’alibi. Le dévôt en effet, s’il ne cherche pas Dieu de tout son coeur et ne vit pas au-delà de lui-même, n’aboutit qu’à des raffinements d’égoîsme. C’est un spectacle aussi navrant que celui de tant d’âmes vouées à la perfection religieuse et qui, dès qu’on les explore en profondeur, se révèlent aussi vaines, aussi superficielles, aussi maladivement attachées (parfois sous couleur de zèle) à leur sens propre et à leurs mesquines préférences personnelles que les mondains les plus dissipés.”
Veuille le Seigneur entendre cette “prière”.
Tous mes encouragements dans cette voie.
Mais nous attendons la suite. Ce n’est pas terminé.
Amitiés et prières.
JLP
Bonsoir Lully,
Monseigneur l’Evêque avait vu juste : quelle clairvoyance à propos de ton cher papa!…
Il est vrai qu’il fait grincer les dents de certaines personnes!!!
Mais on s’en moque : nous on l’apprécie, il est précieux dans nos vies, tout au moins pour moi!!!
Et je sais que Frère a la force de caractère nécessaire pour passer outre et continuer à avancer.
Je souhaite ardemment qu’il forme d’autres âmes à la vie qu’il a choisie dans les Pas de Jésus!!!!!
Je t’embrasse fort, Lully!
Béa