Recette du Mesnil-Marie : les « bugnes ».
Petit rappel historique :
Avant le carême – sur une période plus ou moins longue selon les régions (en certains lieux cela commence sitôt que la fête de l’Epiphanie est passée) -, se trouve le temps du carnaval.
Les linguistes s’accordent généralement pour faire dériver le mot carnaval – de l’italien carnevale – qui serait formé de « carne » (la chair, la viande) et de « levare » (enlever), parce que le carnaval est une période où l’on festoie beaucoup et que l’on y consomme en abondance ces aliments carnés qu’il faut « enlever » des maisons, puisque autrefois ils étaient totalement interdits pendant le carême qui suit.
Ce n’était d’ailleurs pas seulement la viande qui était proscrite de l’alimentation des fidèles pendant tout le temps du carême, à l’époque où en Occident il était pratiqué dans toute sa rigueur (tandis que, pour la plupart, les chrétiens orientaux ont conservé la discipline primitive dans son intégralité), mais c’étaient également le beurre, les graisses animales, le poisson, le fromage et les laitages, les œufs… (cf. > ici).
On en épuisait donc aussi les réserves et on s’en servait pour réaliser des pâtisseries vite préparées. C’est de là que vient, selon les régions, la tradition des gaufres, des crêpes et des beignets de carnaval.
Dans les régions languedociennes, les beignets de carnaval portent plusieurs noms : oreillettes, merveilles, mascottes ou bougnettes, ganses ou guenilles… Dans le Lyonnais, le Forez et le Vivarais on les appelle bugnes (ce mot est apparenté au français beignet mais il dérive en réalité du provençal).
A partir des mêmes ingrédients de base, on trouve diverses espèces de bugnes : très fines et plutôt craquantes, plus épaisses et moelleuses, gonflées ou bien plates… Il existe de nombreuses recettes et plusieurs savoir-faire. Dans la partie sud du Vivarais, on prépare plutôt les bugnes dans les jours qui précèdent Noël.
La recette que je vous présente ici est très simple à réaliser et elle est vraiment succulente. Faites-nous confiance : Frère Maximilien-Marie et moi-même l’avons testée pour vous !!!
Lully.
Ingrédients :
250g de beurre, 8 œufs, 1kg de farine, 4 cuillères à soupe de sucre en poudre, 1 verre d’eau de fleur d’oranger (certains préfèrent y mettre du rhum : dans ce cas, en proportion avec le reste des ingrédients, il en faudrait environ 4 cuillères). Ad libitum : un zeste de citron.
Préparation :
Faire fondre le beurre. Le verser sur tous les autres ingrédients que l’on a commencé à mélanger. Bien pétrir. Lorsque la pâte est élastique, la laisser reposer pendant environ une heure. Fariner votre plan de travail et étaler au rouleau de petites quantités de pâte, le plus finement possible. Y découper des losanges de 5 à 6 cm de côté (ou d’autres formes amusantes) et les faire frire dans une poêle (il faut mettre environ 2cm d’huile dans la poêle, et que l’huile soit bouillante). Après cuisson, saupoudrer de sucre glace… et se régaler!

Vous pouvez laisser une réponse.
Merci, frère Maximilien-Marie, pour la recette !
J’en ai l’eau à la bouche !
Un régal, rien qu’avec les yeux !
Merci frère Maximilien-Marie.
Je suis en retard pour ma commande de vos BD qui n’est pas encore envoyée
Merci pour la recette!!!
Nous sommes au milieu de l’été : il faut bien chaud, ici…
Alors je ne vais pas la cuisiner aujourd’hui. Je devrai attendre l’hiver.
Merci beaucoup
Merci beaucoup, Maître Lully!
A bientôt.
Vous êtes un fin cordon bleu, frère! Maitre Lully a bien de la chance d’habiter avec vous!!!;-))
J’ai mis la recette sur mon mur pour que mes ami(e)s, puissent aussi la faire!!!
Bien à vous.
Béa
Ok! c’est parti!
L’eau m’en vient à la bouche, mais je suis un très médiocre pâtissier ; je goûterai donc les bugnes en « idée »; elles seront ainsi éternelles, incorruptibles et sacrées.
Merci pour la recette ; l’intelligible est dans le sensible.
Il suffit de savoir l’en dégager.