2010-25. Le Sacré-Coeur et la Sainte Eucharistie.
Jeudi après la fête du Sacré-Cœur de Jésus :
Fête du Cœur eucharistique de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Attachons-nous aujourd’hui à relever combien Notre-Seigneur Jésus-Christ a voulu que le culte de son Sacré-Coeur soit lié au culte de la Sainte Eucharistie.
La dévotion envers le Cœur adorable de Jésus n’a pas été « inventée » au XVIIème siècle ; on peut dire qu’elle est aussi ancienne que l’Eglise elle-même. Toutefois jusqu’aux apparitions dont fut favorisée Sainte Marguerite-Marie, le culte du Sacré-Cœur était surtout resté le fait d’un nombre assez restreint d’âmes choisies. Nous avions déjà eu l’occasion (cf. > ici) de parler de Sainte Gertrude d’Helfta et de la révélation du Cœur de Jésus qui lui avait été faite le jour de la fête de Saint Jean. La sainte avait alors entendu que la révélation des merveilles du Cœur de Jésus avait « été mise en réserve pour les derniers temps, afin que lorsque la charité du monde alangui ira se refroidissant, il éprouve un renouveau de ferveur à la révélation de semblables merveilles…”
Au XVIIème siècle donc, Sainte Marguerite-Marie – moniale de la Visitation de Paray-le-Monial – fut l’instrument choisi par la Providence pour faire connaître au « monde alangui » non seulement le Cœur divin du Sauveur, mais aussi l’esprit dans lequel et la manière selon laquelle son culte doit être pratiqué. En tout premier lieu, il importe de remarquer que la plupart des grandes révélations reçues par Sainte Marguerite-Marie se sont produites en présence du Très Saint-Sacrement.
Notre-Seigneur, déchirant en quelque sorte le voile eucharistique pour manifester son Cœur, attire notre attention sur le Très Saint Sacrement : Il proclame hautement l’amour dont – vivant dans l’Hostie – Il est embrasé ; Il fait connaître à quel point l’indifférence et les manques de respect des hommes envers ce Sacrement Le font souffrir ; Il demande avec insistance un culte d’amour et de réparation qui fasse contrepoids aux outrages dont Il est la victime. Voici pour rappel quelques extraits des écrits de Sainte Marguerite-Marie qui sont parmi les plus importants.
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Sainte Marguerite-Marie avait déjà reçu de nombreuses grâces mystiques, mais le jour de la fête de Saint Jean l’Evangéliste – 27 décembre 1673 – (notons le parallélisme avec la grâce qu’avait reçu Sainte Gertrude en cette même fête quelque quatre siècles auparavant) Notre-Seigneur lui révèle pour la première fois les mystères de Son divin Cœur :
« Une fois que j’étais devant le Saint-Sacrement (…), Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son Coeur sacré, qu’il m’avait toujours tenus cachés jusqu’alors qu’il me l’ouvrit pour la première fois (…). Il me dit : « Mon divin Coeur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre, et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires nécessaires pour les retirer de l’abîme de perdition (…). »
Un peu plus tard Sainte Marguerite-Marie entend ces paroles :
« J’ai une soif ardente d’être aimé des hommes dans le Très Saint Sacrement, et je ne trouve presque personne qui s’efforce selon mon désir de me désaltérer en usant envers moi de quelque retour. »
Ensuite il y a cette importante révélation (date incertaine, mais sans doute un vendredi) au cours de l’année 1674 :
« Une fois entre autres que le Saint Sacrement était exposé, mon doux Maître se présenta à moi tout éclatant de gloire avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils, et de cette sacrée humanité sortaient des flammes de toutes parts, mais surtout de son adorable poitrine qui ressemblait à une fournaise ; et s’étant ouverte, me découvrit son tout aimant et tout aimable Coeur, qui était la vive source de ces flammes.
« Ce fut alors qu’il me découvrit les merveilles inexplicables de son pur amour et jusqu’à quel excès il l’avait porté d’aimer les hommes, dont il ne recevait que des ingratitudes et méconnaissances : « Ce qui m’est beaucoup plus sensible, me dit-il, que tout ce que j’ai souffert en ma Passion ; d’autant que s’ils me rendaient quelque retour d’amour, j’estimerais peu tout ce que j’ai fait pour eux et voudrais, s’il se pouvait, en faire davantage, mais ils n’ont que des froideurs et du rebut pour tous mes empressements à leur faire du bien. Toi du moins, donne-moi ce plaisir de suppléer à leur ingratitude autant que tu pourras en être capable. Sois attentive à ma voix et à ce que je te demande :
« Premièrement, tu me recevras dans le Saint Sacrement autant que l’obéissance te le voudra permettre, quelques mortifications qui t’en doivent arriver, lesquelles tu dois recevoir comme des gages de mon amour.
« Tu communieras, de plus, tous les premiers vendredis de chaque mois; et toutes les nuits du jeudi au vendredi, je te ferai participer à cette mortelle tristesse que j’ai bien voulu sentir au jardin des Olives…«
Enfin il y a cette apparition, connue sous le nom de « grande révélation« . Elle eut lieu en 1675 :
« Etant une fois devant le Saint-Sacrement, un jour de son octave (…) me découvrant son Cœur, il me dit : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. Mais ce qui m’est encore plus sensible, c’est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. C’est pour cela que je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour-là, et en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable, pour réparer les ingratitudes qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels (…).«
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Nous le disions plus haut, mais j’insiste parce que les textes vous l’ont bien fait ressortir et parce que le culte du Sacré-Cœur a été dévié de cette orientation voulue par Jésus : la dévotion au divin Cœur de Jésus, telle que Notre-Seigneur Lui-même l’a enseignée à Sainte Marguerite-Marie et telle qu’il a voulu qu’elle la transmette aux hommes, est un culte de réparation pour tous les péchés commis envers le Saint Sacrement (Jésus emploie les mots d’indifférences, froideurs, mépris, manques de respects, irrévérences, sacrilèges…), soit lorsqu’il est exposé sur les autels, soit lorsqu’il est reçu indignement dans la sainte communion (en se plaignant que ce sont des consacrés qui en usent ainsi !).
La manière dont il veut que cette réparation soit accomplie, c’est de contrebalancer ces fautes par un plus grand amour, un plus grand respect, une plus grande adoration, une plus grande attention envers la Sainte Eucharistie : en communiant davantage, en communiant avec plus de ferveur, et en consacrant plus de temps à l’adoration du Très Saint Sacrement.
Prières au Cœur Eucharistique de N.S.J.C. :
- Supplication au Cœur eucharistique > ici
- Prière écrite par le Rd Père Lepidi > ici
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