2009-20. De quelques cérémonies particulières à nos contrées pour célébrer la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Vendredi de Pâques 17 avril 2009.
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Il y a huit jours, tous les fidèles de l’Eglise catholique célébraient le Vendredi Saint, au plein coeur des célébrations du mystère rédempteur. Je profite de ce vendredi de Pâques pour vous adresser une sorte de mini reportage sur quelques cérémonies particulières auxquelles notre Frère Maximilien-Marie a pu se rendre.
Au passage, je fais remarquer que le Mesnil-Marie est implanté dans un diocèse où les dispositions édictées par les Souverains Pontifes Jean-Paul II et Benoît XVI en faveur de la liturgie latine traditionnelle, appelée aussi « forme extraordinaire du rite romain », ne sont pas mises en oeuvre et que pour assister aux offices célébrés selon le missel classique il faut se rendre dans les diocèses voisins…
Ainsi le Jeudi Saint, pour la Sainte Messe vespérale commémorant l’institution de la Sainte Eucharistie et du sacerdoce, notre Frère était-il au Puy-en-Velay.
Je ne vous parlerai cependant pas de cette Messe, mais de la procession des Pénitents Blancs qui se déroule à la nuit tombée dans les rues de la cité médiévale.
Les confréries de pénitents étaient autrefois très nombreuses, en France et dans toute la chrétienté, mais beaucoup ont disparu. Les Pénitents Blancs du Puy ont été fondés en 1584, par la réunion de plusieurs anciennes confréries, et à l’heure actuelle ils sont une cinquantaine à continuer les belles traditions qu’ils ont héritées des précédentes générations (on peut se reporter à leur site officiel, ici > www).
La procession du Jeudi Saint a un caractère tout particulier : une fois que la Messe de la Sainte Cène est achevée et que le Très Saint-Sacrement a été déposé au reposoir de la cathédrale, les pénitents cagoulés – et les pieds nus pour certains – portent, selon un rituel et dans un ordre très anciens, des représentations des objets de la Passion : ce sont les instruments des divers supplices endurés par Notre-Seigneur tels que les clous, les fouets, la couronne d’épines… etc., mais aussi les représentations d’autres objets tels que le calice de la Sainte Agonie, la tunique sans couture, le voile de Sainte Véronique, l’aiguière de Pilate… etc.
L’un des pénitents est chargé d’une grande et lourde croix. Au milieu d’eux, revêtu de la chape rouge, le prêtre porte une relique de la Sainte Croix.
La procession part de la chapelle des Pénitents et parcourt six stations qui permettent de méditer sur les évènements de la nuit du Jeudi au Vendredi Saints : Sainte Agonie, arrestation, comparution devant le Sanhédrin, reniement de Pierre, outrages reçus dans le palais des grands prêtres et enfin – au petit matin – la comparution devant Pilate. La procession rentre alors dans la cathédrale et les fidèles peuvent vénérer la grande croix de bois portée par les confrères.
Le Vendredi Saint, Frère Maximilien-Marie est allé en pèlerinage à Burzet : ce village niché dans les Cévennes vivaroises, est connu pour son grand chemin de Croix.
Au XIVème siècle déjà, des documents faisaient mention d’une procession qui se déroulait dans le village le Vendredi Saint et au cours de laquelle un paroissien tenait la place de Notre-Seigneur.
Sur l’un des sommets qui domine le village, ont été dressées les trois croix d’un Calvaire et, le long du parcours d’une antique voie romaine qui serpente sur les flancs de cette montagne escarpée, trente deux stations ont été érigées pour méditer sur les circonstances de la Passion, depuis la Cène jusqu’aux évènements qui suivirent la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Soixante figurants costumés se transmettent, de génération en génération, les « rôles » des principaux protagonistes du drame du Vendredi Saint. Il ne s’agit pas d’une représentation théâtrale mais d’une figuration, héritière des « mistères » du Moyen-Age, destinée à aider tous les pèlerins à mieux intérioriser les dernières heures de la vie du Sauveur.
La procession, suivie par plusieurs centaines de fidèles, quitte l’église et s’achemine, pendant près de deux heures et demi de méditation, de prière et de chants, jusqu’au sommet du Calvaire.
Nous sommes maintenant dans la joie de la Résurrection de Notre-Seigneur : c’est dans cette lumière de Pâques que nous contemplons les évènements de la Passion et que nous rendons grâces à Dieu pour les merveilles de son Amour miséricordieux. De la part de tous les habitants du Mesnil-Marie, je vous souhaite donc un beau et saint temps pascal au cours duquel vous puissiez croître dans la ferveur et la reconnaissance envers le Coeur de Celui « qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour » (paroles de Notre-Seigneur à Sainte Marguerite-Marie).
Lully.
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