2009-15 a. « Ce Pape pose un vrai problème »!!! (1ère partie).
Jeudi de la 4ème semaine de carême, 26 mars 2009.
Chers Amis du « Refuge Notre-Dame de Compassion« ,
Depuis le début de cette année 2009, tout particulièrement en France (mais pas seulement) c’est un véritable acharnement médiatique qui s’en prend à la personne et aux actes de notre Saint-Père le Pape Benoît XVI ; à travers les attaques dont il est l’objet ce sont les enseignements traditionnels de notre mère la Sainte Eglise catholique romaine, dont il est le chef, qui sont visés, contestés et remis en question.
Mon propos de ce jour n’est pas de rappeler les évènements et leurs enchaînements ; je ne veux pas non plus écrire ici une apologie – point par point – concernant la levée des excommunications qui frappaient les évêques consacrés par Monseigneur Lefèbvre, au sujet de la prétendue excommunication fulminée par l’évêque de Récife contre une petite fille, ou à propos des affirmations du Pape lors de la conférence de presse accordée aux journalistes dans l’avion qui l’emportait vers l’Afrique… etc. D’autres l’ont fait avant moi et bien mieux que je ne le pourrai faire. Je me contenterai de dire ici qu’il suffit de vouloir honnêtement s’informer pour arriver sereinement à connaître la vérité, en dehors de tous les mensonges colportés et de toutes les passions qu’on s’est efforcé d’exacerber. Pour ceux qui le désireraient, je tiens à disposition un certain nombre de documents et de références – en assez grande quantité – qui démontent de manière irréfragable ces mensonges et les manipulations auxquels les « faiseurs d’opinion » se sont livrés sans retenue.
Peut-être avez-vous comme moi remarqué que, à peine le Pape avait-il achevé son voyage pastoral en Afrique, le « 20 heures » de TF1 se livrait à une nouvelle offensive contre la discipline ecclésiastique en diffusant un reportage extrêmement orienté – très prétentieusement nommé « enquête », alors qu’il n’y avait aucune démarche objective et raisonnée de recherche de la vérité – qui remettait en question le célibat sacerdotal… Ne nous faisons pas d’illusions : à l’approche de la Semaine Sainte et des solennités pascales, nous devons nous attendre à de nouvelles provocations ou tentatives de manipulations de l’opinion publique tendant à discréditer l’Eglise et le Pape, le Christ et son Evangile, la Foi et ses enseignements… Sans vouloir en aucune manière jouer au prophète de malheur, je puis vous annoncer que l’opposition médiatique, que l’opposition politique et que l’opposition à l’intérieur même de l’Eglise catholique contre notre Saint-Père le Pape Benoît XVI, ne font que commencer et qu’elles risquent de croître en amplitude et en virulence.
Dès à présent, d’odieuses caricatures et des propos de plus en plus haineux sont colportés, diffusés et même favorisés par un certain nombre de médias, dans une espèce de surenchère de grossièreté et d’escalade de vulgarité. Si c’étaient le Dalaï-Lama ou quelque chef religieux mahométan qui étaient ainsi caricaturés, nous assisterions immédiatement à un concert quasi unanime de protestations, dans le monde politique et journalistique. Même ceux qui sont les plus critiques envers toute forme de foi ou d’opinion religieuse n’hésiteraient pas à reprendre à leur compte la célèbre phrase attribuée à Voltaire : « Je ne partage pas vos idées mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez les exprimer« . Mais quand il s’agit du Pape et de l’Eglise, ces bons apôtres de la tolérance et du respect des droits de l’homme semblent n’avoir plus qu’une seule consigne, celle par laquelle ce même Voltaire terminait la plupart de ses lettres: « Ecrasez l’infâme! » (on le sait, « l’infâme » c’était pour lui l’Eglise catholique romaine).
Le grand malheur, c’est que – à quelques exceptions près (et il faut justement saluer ici le courage de ces évêques qui ont pris la parole ou la plume pour rétablir la vérité et défendre le Souverain Pontife) – ceux qui ont été institués pour être les gardiens, chargés de la sécurité du peuple commis à leurs soins* (on pourrait aujourd’hui dire les « vigiles », par analogie avec les sociétés de surveillance), au lieu d’aboyer comme de bons chiens de garde pour dénoncer le danger, intimider les agresseurs et appeler à la défense, se comportent en « chiens muets » – « canes muti » – pour reprendre les termes du prophète Isaïe quand il dénonçait les mauvais pasteurs du peuple d’Israël (Isaïe LVI, 10). Est-ce par complaisance ou par peur? Est-ce parce qu’ils craignent d’affronter l’opinion publique ou parce qu’ils en partagent secrètement la haine? Peu importe que nous le sachions : c’est Dieu qui sera leur juge. Pour nous, nous ne pouvons qu’être les témoins attristés des faits…
Dans les aboiements furieux qui se sont élevés en France pour critiquer le Souverain Pontife, on a bien sûr remarqué la phrase de Monsieur Alain Juppé : « Ce Pape commence à poser un vrai problème! » Certains ont poussés des cris scandalisés en dénonçant un manque du plus élémentaire respect… Mais au-delà, je crois qu’il faut y voir un éloquent aveu ; un aveu tellement éloquent qu’il me paraît une forme d’éloge : le témoignage que finalement le vice est contraint de rendre à la vertu! Que le pape « pose un vrai problème » aux hommes politiques véreux, aux francs-maçons de toutes obédiences et aux pseudos-vertueux qui prônent le laxisme moral et la décadence, c’est un très bon signe!
Ce qu’on reproche au Pape, c’est de tenir des propos… catholiques! Or, en ce qui me concerne, je suis bien plus rassuré dans ma conscience chrétienne par les propos d’un Pontife qui ne s’embarrasse pas des modes et des pressions médiatiques, que s’il se mettait à prôner la même chose que les acteurs et les chantres d’une société affranchie des exigences de la Loi divine.
La vérité contenue dans le Saint Evangile n’a rien à voir avec les doctrines du monde, elle n’est pas sujette aux fluctuations de l’opinion publique ni aux errances de la mode. Notre Saint-Père le Pape Benoît XVI ne fait qu’annoncer et énoncer des vérités qui ne sont pas du domaine de l’opinion et de la mode, rien d’étonnant donc à ce que le monde le prenne en haine. On peut même dire que la virulence de la tempête médiatique et le déferlement de méchanceté dirigés contre lui sont – en définitive – le signe qu’il est le fidèle ambassadeur d’une Parole qui dérange, une Parole qui n’est pas humaine.
J’ajouterai encore ceci : si « on » ne craignait pas l’influence de Benoît XVI, il n’y aurait pas un tel déchaînement contre lui ; si les ennemis du Christ n’avaient pas une conscience aigüe de la vérité des paroles du Vicaire du Christ, ils ne s’agiteraient pas tant ; si tous ceux qui s’adonnent au mal, au mensonge, aux compromissions les plus répugnantes et à la promotion du vice ne se sentaient pas menacés, ils n’attaqueraient pas de la sorte celui qui dirige aujourd’hui la Sainte Eglise et la gouverne avec autant de force et de douceur, de sagesse et de sagacité ; s’ils ne savaient pas que leur pouvoir et leur influence sont ébranlés par la simple proclamation des vérités qui découlent du Saint Evangile, ils ne s’activeraient pas autant pour essayer d’étouffer ou de dénaturer la voix paisible de celui qui en est l’interprète…
Déjà dans l’Ancien Testament, à l’époque d’Elie ou de Jérémie par exemple, nous voyons des pseudo-prophètes en oeuvre : parlant le langage du monde et se répandant devant la société pécheresse en « oracles » qui lui étaient agréables, ils étaient loués et bien considérés, tandis que les vrais prophètes étaient en butte à la raillerie et à la persécution… Notre-Seigneur Jésus-Christ reprend cet exemple avec des paroles fortes : « Bienheureux serez-vous lorsque les hommes vous haïront, vous chasseront, vous injurieront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du Fils de l’homme (…) C’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes (…) Mais malheur à vous quand les hommes vous loueront, car c’est ainsi que leurs pères faisaient aux faux prophètes! » (cf. Luc VI, 22-26). Pensez-vous que ces paroles n’étaient qu’une pieuse exagération ou qu’elles n’avaient de valeur que pour les premiers temps de l’Eglise? Benoît XVI, doux et humble, obéit fidèlement à la mission que le Christ Sauveur lui a confiée en qualité de successeur de Saint Pierre : affermir ses frères dans la Foi… Il trahirait s’il les encourageait à suivre les maximes du monde ; il apostasierait s’il les poussait à rechercher les louanges du monde en se conformant à ses modes. Les paroles de notre Saint-Père le Pape ne sont pas rétrogrades, elles ne font que rendre témoignage à l’intemporelle Vérité : elles sont prophétiques!
A travers la tempête qui s’est levée et risque encore de s’amplifier, ayons donc assez d’esprit surnaturel pour comprendre que – comme au temps de la Passion – « Satan nous a réclamés pour nous passer au crible comme le froment » (cf. Luc XXII, 31) : serons-nous reconnus comme du bon grain ou comme des particules étrangères? Verra-t-on en nous de véritables disciples du Christ-Roi ou les disciples du « Prince de ce monde »? L’épreuve, les pressions médiatiques et la persécution (nous devons nous y attendre) révèleront-elles en nous d’authentiques fidèles ou des couards qui ne voudront pas « poser de problème »?
Il n’appartient qu’à nous de choisir notre camp, et seul l’amour qui règne véritablement en nos coeurs sera le critère déterminant notre choix : « Deux amours ont bâti deux cités : l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu fit la cité terrestre ; l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi fit la cité céleste » (Saint Augustin in « la Cité de Dieu », XIV).
Frère Maximilien-Marie.
* C’est le sens du mot grec « épiscopos » qui a donné en français le mot « évêque ».
(à suivre, ici > www)
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L’évangile de Jean nous donne un exemple d’attaque ennemie interprétée comme une prophétie : le grand prêtre Caïphe avait dit « il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière » et Jean précise « Or cela, il ne le dit pas de lui-même ; mais étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation, et non pas pour la nation seulement… » (Jean 11, 50 à 52).
Je ne sais pas si Alain Juppé est grand prêtre mais lorsqu’il déclare que le Pape « pose un problème », il ne se doute sans doute pas à quel point il a raison ! Benoît XVI est devenu un « signe de contradiction » au sens de l’Evangile.
Très jolies et calmes réflexions!
Vos prévisions font un peu peur, mais je crois que vous voyez juste. Ce pape est un peu une Mongonflière qui monte là où il faut. Il faut bien que l’Eglise laisse tomber l’un ou l’autre des sacs de sable qui sont dans ses bagages pour monter avec lui. Que ces sacs de sable crient à l’assassin ne doit pas nous inquiéter. Non, ce n’est pas injuste envers eux. Il faut donner à la terre ce qui est à la terre, et au ciel ce qui est au ciel. Descendre à la terre ce qui n’est que terre, et remonter au ciel celui qui vient du ciel et ceux qui se laissent racheter et entraîner par lui… en se détachant de la terre. Cette dialectique est toujours valide.
Je ne suis pas catho de religion…
Votre Patron le Pape, à eu le mérite de rappeler un certain nombre de choses, dérangeantes ou pas, mais il fallait qu’il le fasse.
Quant aux médias … … … leurs informations sont dictées, contrôlées, censurées, tout le monde le sait.
La liberté de la presse n’a jamais existé.
Comme vous l’écrivez:
« … … …Si c’étaient le Dalaï-Lama ou quelque chef religieux mahométan … … … »
Nous savons tous qu’effectivement « il ne faut pas « toucher » à ces sujets sensibles sous peine de représailles parfois sanglantes.
Moi qui habite en Afrique, je peux vous dire que je n’ai entendu ici en Zambie, ni dans les homélies, ni de la bouche de qui que ce soit, catholiques ou non, ni lu dans les journaux la moindre critique du saint Père. Preuve que ce sont nos médias européens qui ont tout « monté ».
Merci mon Frère pour ces réflexions qui élèvent l’âme, j’avoue être inquiète par tant de haine et de violence orchestrée…
Merci, mon Frère, Ave Maria…