2009-8. De Saint François de Sales, des motifs présents de notre joie et de quelques impertinentes réflexions d’un chat qui essaie de réfléchir à l’actualité de l’Eglise…
Jeudi soir 29 janvier 2009.
Chers Amis du « Refuge Notre-Dame de Compassion« ,
Nous fêtions aujourd’hui Saint François de Sales, dont la spiritualité est fondamentale pour notre « Mesnil-Marie« . Frère Maximilien-Marie, qui est affilié à l’Ordre de la Visitation, s’efforce de nous inculquer, à Chlôris et à moi-même, les enseignements de ce très grand saint. Un jour, il nous en a cité cette phrase : « On attrape plus de mouches avec une goutte de miel qu’avec un tonneau de vinaigre« ; le saint évêque de Genève voulait ainsi faire comprendre que c’est en se revêtant de la douceur et de l’amabilité de Jésus qu’on peut Lui conquérir des coeurs, tandis que les chrétiens aigris et amers, tristes et renfrognés, qui ont transformé la belle morale évangélique – fondée sur l’amour – en un moralisme rébarbatif, sont des repoussoirs et des contre-témoignages pour la foi qu’ils prétendent professer… C’est encore Saint François de Sales qui disait : « Un saint triste est un triste saint!«
La nature était aujourd’hui à l’unisson de cette joie spirituelle que Saint François de Sales nous recommande : bien qu’il eût encore gelé assez fort ce matin (- 10° au bord de notre béalière au lever du jour), le soleil radieux qui a illuminé cette journée nous donnait un avant-goût de printemps. Avec Chlôris nous avons gambadé et joué comme des fous, ce qui faisait bien rire Frère Maximilien-Marie qui rentrait du bois. Mais je crains que ce ne soit qu’un bref interlude dans ce long hiver : les prévisions météorologiques pour le début de la semaine à venir nous annoncent encore de la neige… Or lundi ce sera le jour de la Chandeleur où « l’hiver périt ou reprend vigueur« ! Ce sera aussi le jour où la crèche va disparaître… mais pour nous en consoler nous mangerons de bonnes crêpes!
Ainsi donc le mois de janvier s’achève. Après les fêtes de la Nativité (dont je vous faisais le compte rendu ici > www), je ne dois pas omettre de vous signaler que nous avons – à plusieurs reprises – sacrifié (mais cela n’avait rien de pénitentiel!) à la délicieuse tradition de la galette des Rois : moments de joie partagés avec nos voisins et avec nos amis, où les chats n’étaient pas en reste…
Mais il y a une autre grande joie sur laquelle je me permettrais ici quelques commentaires : il y a tellement de personnes qui s’en sont permis, depuis une semaine, que je ne vois vraiment pas pourquoi un chat ne le pourrait pas à son tour… D’autant plus que je me suis rendu compte que la plupart de ceux qui intervenaient sur ce sujet n’avaient ni les connaissances ni les compétences requises pour en parler et que – très souvent – il eût mieux valu qu’ils se taisassent… Las! le monde des hommes est ainsi fait : ce sont bien souvent les gens les moins idoines pour le faire qui se posent en docteurs et prétendent communiquer aux autres « la bonne façon de penser« !
Ainsi donc, je ne vois pas pourquoi, dans ce qui concerne les affaires internes de l’Eglise, des gens qui ne veulent rien avoir à faire avec elle se croient autorisés à donner leur avis. Pourquoi tous les bons apôtres de la laïcité – prompts à s’agiter et à hurler dès qu’ils soupçonnent l’ombre d’une ombre d’ombre « d’ingérence cléricale » – ne prêchent-ils pas d’exemple en ne se mêlant pas des affaires intérieures de l’Eglise? La levée d’une sanction canonique est une mesure disciplinaire interne à l’Eglise : de quel droit des athées, des communistes, des apostats et les membres d’autres religions se permettent-ils de donner leur avis sur cet acte de gouvernement qui ne les concerne point? On n’a pas vu le Saint-Siège s’ingérer dans les exclusions et réconciliations qui ont agité certains partis politiques, on ne l’a pas vu non plus intervenir pour donner son avis sur la nomination ou la déposition de tel rabbin ou de tel mufti…
Nombre de journalistes pratiquent la désinformation dans des proportions qui n’ont rien d’homéopathique! Ici, on lit que le concile Vatican II aurait « supprimé la messe en latin » – ce qui est évidemment faux pour toute personne normale sachant lire et capable d’ouvrir le recueil des textes du dit concile à la bonne page (mais peut-être n’est ce pas le cas des « spécialistes des questions religieuses » employés par les médias?) – et là on apprend que « Benoît XVI se réconcilie avec les intégristes » ce qui est tout aussi faux : l’excommunication et sa levée n’ayant rien à voir avec des querelles de personnes mais étant liées à des questions d’ordre purement disciplinaire. Ailleurs on affirme péremptoirement que « Rome » réhabilite un évêque « négationniste« , ce qui est également faux ; je le répète : l’excommunication et sa levée sont des actes liés à la discipline ecclésiastique ou à la doctrine catholique, mais en aucun cas aux polémiques concernant l’interprétation d’un fait historique. Quand enfin un quotidien, qui a la prétention d’être la voix de « l’Eglise-qui-est-en-France », titre « Benoît XVI s’explique« , on se demande si les journalistes ne cherchent pas à nous persuader que le Souverain Pontife se doit de rendre compte de son gouvernement tout à la fois aux « faiseurs d’opinion » et à Madame Michu, aux commentateurs du Café du Commerce et aux loges maçonniques!
Information ou intoxication? Poser la question, c’est en fait déjà y répondre!
Pour moi, qui ne suis qu’un tout petit chat, l’affaire est entendue : rien ne sert de perdre son temps à lire les commentaires, et les commentaires des commentaires – qui semblent rivaliser en inconsistance ou en partialité – il suffit de se reporter paisiblement et en toute honnêteté intellectuelle aux textes mêmes du Saint-Siège, aux paroles du Souverain Pontife lui-même et des intéressés, plutôt qu’aux gloses de la presse écrite ou parlée. Pour ce qui est de cet évènement vous pouvez tout trouver ici > www : le texte du décret pontifical et sa présentation officielle par la salle de presse du Saint-Siège, les paroles du Saint-Père et celles de Monseigneur Fellay… etc. Je n’ai pas l’habitude de prendre mes lecteurs pour des idiots en agissant comme s’il était nécessaire de les dispenser de réfléchir et de se faire une idée par eux-mêmes. Quant à notre Saint-Père le Pape, ce n’est pas à l’opinion publique ou à telle ou telle portion des membres de l’Eglise qu’il doit rendre des comptes, mais à Dieu seul!
Cela m’amène maintenant à parler des réactions qu’on a pu observer à l’intérieur même de l’Eglise ; je voudrais en particulier mettre en évidence les contradictions de ceux qui – gens « d’ouverture et de dialogue » – ont souvent à la bouche les expressions de « respect de toutes les sensibilités« , « accueil des différences« , « écoute de ceux qui ne sont pas comme nous« … etc. Ne sont-ce pas justement ces partisans du dialogue et du refus de l’exclusion qui donnent l’impression (je ne veux pas porter de jugement sur les coeurs, je me contente de relever l’impression qu’ils donnent), qui donnent l’impression – disai-je – de vouloir bloquer et pérenniser une situation d’ « exclusion » jusqu’à la rendre irréversible?
Dans les cours de formation religieuse qu’il m’a donné, mon papa m’a expliqué que toute sanction ecclésiastique est une peine portée en vue de la guérison : ce n’est normalement jamais de gaîté de coeur que l’autorité punit… et quand elle croit devoir le faire, ce ne doit pas être pour enfermer dans sa faute ou dans son erreur celui qui la subit. Au contraire , elle n’existe que pour l’amener à résipiscence, lui permettre de s’amender, de se corriger, en sorte que la sanction ne soit plus nécessaire… et doive donc être levé dès que les conditions pour cela paraîtront suffisantes. L’Eglise tout entière doit donc être dans la peine quand une peine d’excommunication est portée ; l’Eglise tout entière doit de même être dans la joie quand une peine d’excommunication est levée, parce qu’un terme est mis à une situation que tout le Corps Mystique se devait de ressentir comme une grande souffrance. En écrivant tout ceci, je ne veux évidemment pas porter de jugement sur le bien fondé ou sur la consistance de telle excommunication particulière – cela ne saurait appartenir à un petit chat! – je ne parle que de généralités…
Néanmoins, je ne peux que m’étonner – et maintenant je parle des circonstances présentes – de ce que tous, dans l’Eglise – à quelque degré qu’ils soient : simples fidèles ou membres du clergé -, ne manifestent pas une joie sincère et sans arrière pensée en apprenant la levée de cette excommunication qui pesait depuis plus de vingt ans sur les quatre évêques consacrés par feu Monseigneur Lefèbvre. Je ne peux que m’étonner en lisant certaines déclarations émanant de certains comités dits représentatifs qui ont du mal à cacher leur dépit et leur amertume (pour ne pas dire autre chose) : leur ton n’est pas sans évoquer certaines tirades prétentieuses de ces tribuns qui proclamaient la « patrie en danger » à grands renforts d’aboiements pour détourner l’attention des citoyens des véritables problèmes et pour avoir les mains libres de se livrer à d’autres méfaits. Les gens qui s’auto-constituent en « comités de vigilance » sont aussi très souvent les artisans de la terreur.
Entre 1970 et 1988 (je n’étais pas né mais il y a des documents qui restent, en très grand nombre, et qu’il est facile d’étudier), il est évident qu’il y eut, à l’intérieur de l’Eglise, des idéologues – je n’en dirais pas plus – qui ont tout fait pour favoriser le « schisme« , en poussant dehors ceux qui ne correspondaient pas à leurs schémas révolutionnaires : au lieu de travailler à l’unité en interprétant le second concile du Vatican dans la continuité et non en rupture avec la Tradition de l’Eglise, ils ont favorisé de prétendues mises en application et des expériences qui n’étaient rien d’autre que des trahisons multiples et répétées du catholicisme, dans les domaines de la liturgie et de la transmission de la foi tout spécialement.
Aujourd’hui, j’ai l’impression que des représentants de cette même idéologie (car il s’agit bien d’une idéologie et non pas de la foi de l’Eglise ni de l’esprit véritable du Saint Evangile) sont encore en train d’oeuvrer pour saper – ou du moins amoindrir autant qu’ils le pourront – le très important travail d’unité, dans la Foi et dans la Charité, entrepris par notre Saint-Père le Pape.
Il y a au moins une raison par laquelle je m’explique cette absence d’enthousiasme dont ils font montre à l’annonce de la levée de ces excommunications : à moins d’être totalement aveugles, ils sont bien obligés de constater que – selon les propres termes employés par le vicaire général d’un archidiocèse – « la vitalité n’est pas du côté où ils aimeraient qu’elle soit » (comprenez : notre clergé est de plus en plus âgé et ne se renouvelle pas, nos maisons religieuses sont des foyers du troisième et du quatrième âge et ferment les unes après les autres, nos assemblées dominicales ont une moyenne d’âge élevée, nous avons de moins en moins d’enfants au catéchisme… etc. tandis que les séminaires et communautés traditionnels recrutent, que les chapelles « tradis » se remplissent et que la moyenne d’âge y est sensiblement plus basse). La levée des excommunications est un prélude à la pleine réintégration dans l’Eglise – sans qu’on puisse désormais les enfermer dans des ghettos – d’un certain nombre de prêtres catholiques, de séminaristes catholiques, de religieux catholiques, de chapelles catholiques et de fidèles catholiques qu’ils se réjouissaient de ne plus avoir dans les pattes, puisqu’ils les avaient refoulés dans les ténèbres extérieures du « schisme« .
Ils sont donc fermement résolus à s’établir en police de la pensée et en moderne inquisition pour retarder autant qu’ils le pourront la pleine communion.
D’ores et déjà ils annoncent que le chemin sera long et le dialogue « précis » (comprenez : « Nous ergoterons autant qu’il sera possible de le faire et couperons en quatre tous les cheveux de puce que nous pourrons attraper pour ralentir ce processus… »). Ah, vraiment, on admire ce qu’ils veulent faire passer pour un zèle soudain au service de la pureté de la foi, quand ils tolèrent sans mot dire dans leurs propres juridictions des prêtres qui professent et enseignent des hérésies formelles sur des points aussi essentiels que le Saint Sacrifice de la Messe et la doctrine eucharistique, la primauté du Pontife Romain et l’Eglise, les fins dernières et en particulier le Purgatoire, les sacrements… etc. et même la divinité du Christ ou la Sainte Trinité!
Je serais vraiment peiné si je devais constater que la défense hautement revendiquée (avec des vibratos émus dans la voix et une larme d’indignation à la paupière) d’un concile « non négociable » se révêlait en réalité une crispation égoïste sur des positions dans lesquelles le bien des âmes et la charité ne sont pas la priorité! Voilà pourquoi aujourd’hui, je me suis uni de tout mon coeur à la prière de mon papa afin de demander à Dieu pour son Eglise des pasteurs comme le fut Saint François de Sales, des pasteurs dont le coeur soit totalement habité par les sentiments de douceur, d’humilité, de miséricorde, d’abnégation, de zèle désintéressé et de charité qui animent le Coeur de Celui qui s’est Lui-même présenté comme le Bon Pasteur des âmes.
Lully.
Vous pouvez laisser une réponse.
Je reproduis ici en complément de ma chronique, ce texte de Monsieur l’Abbé Nicolas Bux (que je mentionnais ci-dessus dans ma réponse à Yves), publié sur le site de l’Agence Fides (organe de la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples) en date du 29 janvier 2009 :
» Le Pape Benoît XVI l’avait souhaité dans la Lettre aux Evêques du monde entier qui accompagnait le Motu Proprio « Summorum Pontificum » du 7 juillet 2007 :
« Il s’agit de parvenir à une réconciliation interne au sein de l’Eglise. En regardant le passé, les divisions qui ont lacéré le corps du Christ au cours des siècles, on a continuellement l’impression qu’aux moments critiques où la division commençait à naître, les responsables de l’Eglise n’ont pas fait suffisamment pour conserver ou conquérir la réconciliation et l’unité; on a l’impression que les omissions dans l’Eglise ont eu leur part de culpabilité dans le fait que ces divisions aient réussi à se consolider. Ce regard vers le passé nous impose aujourd’hui une obligation: faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement l’unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau ».
A présent, après différentes rencontres avec le Pape et avec les responsables de la Curie romaine, de la part du Supérieur Général de la Fraternité, S. Exc. Mgr Bernard Fellay, le résultat est arrivé : la levée de l’excommunication pour les Evêques ordonnés sans le mandat pontifical par S. Exc. Mgr Marcel Lefèbvre.
Le Saint-Père, le Pape Benoît XVI l’a fait avec l’autorité qu’il a de lier et de délier – « le pouvoir des clefs » – donné par le Seigneur à Saint Pierre et à ses successeurs dans l’Eglise. Cela fait partie de la mission ou « oikonomia » de l’Eglise. Il a donc accompli à l’égard de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, un acte analogue à celui accompli par Paul VI envers les orthodoxes le 7 décembre 1965 : l’excommunication était effacée pour aider au rapprochement dans la charité.
Le fondement est donné par l’unité fondamentale de la foi qui n’a pas diminué malgré l’acte schismatique de l’ordination d’Evêques. En outre, on a constaté qu’il n’y avait pas de différences doctrinales substantielles, et que le Concile Vatican II, dont les Décrets furent signés par S. Exc. Mgr Marcel Lefèbvre, ne pouvait pas être séparé de la Tradition entière de l’Eglise. Dans un esprit de compréhension, il faut ensuite tolérer et corriger les erreurs marginales. Les divergences anciennes ou plus récentes, grâce à l’action du Saint-Esprit, seront redressées grâce à la purification des cœurs, à la capacité de pardon, et à la volonté de parvenir à les dépasser définitivement.
En de nombreuses occasions dans le passé, les anathèmes ont été annulés sans aucune autre action formelle que le simple accueil réciproque des parties qui étaient en conflit. Cela se révèle être aujourd’hui un pas indispensable sur la voie de l’unité des chrétiens. L’abrogation de l’excommunication est donc un « acte de charité ».
Le Supérieur Général Mgr Bernard Fellay a écrit, dans la Lettre à la Fraternité Saint Pie X, que cet acte était un fruit de la prière ardente du Rosaire adressée à Notre-Dame de Lourdes, et il a réaffirmé la foi dans l’Eglise Catholique Romaine et l’obéissance au Pape.
Et surtout, que l’on réfléchisse sur le fait que l’itinéraire qui a conduit à la levée de l’excommunication, est agréable à Dieu qui nous pardonne quand nous nous pardonnons les uns les autres ; dans cet esprit évangélique, il ne peut pas ne pas être apprécié par tous les vrais catholiques, dans le monde entier, comme expression de réconciliation, et comme invitation à poursuivre, dans une charité réciproque, le dialogue qui amènera, avec l’aide de Dieu, à vivre dans la pleine communion de foi, de concorde fraternelle, et de vie sacramentelle qui existait avant le schisme.
Que l’on mette de côté, une fois pour toutes, les « lectures politiques » de la communion ecclésiale qui voudrait diviser le Corps du Christ en traditionalistes et en progressistes. Qu’on laisse cela au monde. Nous sommes du Christ. Ne cherchons-nous pas, en effet, le dialogue et la réconciliation ? Ou bien, ne jouons-nous pas aux œcuméniques à courant alternatif ? »
Merci pour cette mise au point ; cela met du baume au coeur, en ces moments de trouble…
Tout ce bruit médiatique est extrêmement pénible. On a nettement l’impression que l’on cherche à « piéger » le Pape de toutes parts.
Il serait très intéressant que Lully expose (pour « l’extérieur » encore actuel au niveau canonique de l’Eglise) les véritables idéologues de la Sainte Foi catholique. J’ai comme l’impression que Lully voit seulement des idéologues à « l’intérieur » de l’Eglise (ce que je ne conteste pas) mais ne manque-t-il pas une certaine « objectivité théologique » par rapport à la Vérité ?
Réponse de Lully :
Cher Yves,
l’idéologie est extérieure à la Foi : très honnêtement, je ne comprends donc pas ce que peut signifier votre expression « les véritables idéologues de la Sainte Foi catholique« . Vous convenez que des idéologues – à l’intérieur de l’Eglise – ont gauchi (j’utilise ce verbe à dessein parce que l’idéologie est toujours de gauche) et falsifié le message évangélique, la doctrine catholique, et la pratique pastorale… Nous sommes bien d’accord sur ce point et il est impossible d’en apporter ici toutes les preuves et analyses faites depuis des décennies : il existe par ailleurs de nombreuses et abondantes études sur ce sujet (à commencer par celles du Cardinal Ratzinger et par les enseignements du Pape Benoît XVI qu’il est devenu); mon blogue n’a pas vocation à être un exposé méthodique et circonstancié de la crise dans l’Eglise, il me donne juste l’occasion de m’exprimer – au gré des circonstances – sur tel ou tel point, en fonction de mes humeurs félines et, parfois, de l’actualité.
Je me contente donc de vous renvoyer aux excellentes publications déjà faites, et tout particulièrement – si vous pouvez les trouver – aux très pertinentes analyses de Monsieur l’Abbé Claude Barthe, aux écrits du professeur Vittorio Messori, aux remarques bien ciblées que l’on trouve dans les textes des abbés Nicolas Bux et Salvatore Vitiello …etc., sans parler de la ligne éditoriale de certains périodiques d’esprit vraiment catholique que votre sagacité – je n’en doute pas – sait bien découvrir et reconnaître…
Vous semblez me reprocher de manquer d’objectivité. Je n’ai pas à me justifier devant vous de ce genre d’accusations : si j’ai affirmé des choses contraires à la Foi catholique ou à la vérité, je les rétracterai et en ferai amende honorable : vous avez les moyens de me contacter si besoin est.
Soyez assuré de mes sentiments les plus respectueusement félins qui puissent être.
Lully.
Tu parles, cher Lully -dont j’ai beaucoup aimé la plume- des contradictions de ceux qui ont souvent à la bouche les expressions de “respect de toutes les sensibilités“, “accueil des différences“, “écoute de ceux qui ne sont pas comme nous“.
Je suis ENTIEREMENT en accord avec toi : ce sont ceux-là même qui initient les situations irréversibles.
Je ne parlerai point de l’Eglise catholique que je respecte. Mais « elle » n’est pas la mienne, puisque je suis orthodoxe (ton papa risquerait de me dire que je n’ai point parole ; mtedr).
Mais je prends le droit de parler de l’école dite catholique, au sein de laquelle j’ai eu des mandats durant de nombreuses années.
J’ai participé aux assises annuelles de l’enseignement catholique et je me demandais si tu y étais aussi ??? Pourquoi ? mais tout simplement parce que tu « redis » les mêmes termes que j’y ai entendus de mes oreilles à moi (même que j’ai des preuves écrites).
Sans détailler, ce que je peux dire est que : RIEN N’A CHANGE. Les élèves en difficultés restent des élèves en difficultés et tant pis pour eux si ils ne participent pas au fameux taux de réussite au BAC pour le classement des établissements : Vive le pouvoir de l’argent !
Vive la catéchèse (surtout pas catéchisme, le mot étant presque considéré comme un gros mot) et les bols de riz !
Heureux les enfants qui se font chahuter par les « copains » quand ils osent dire qu’ils vont à cette catéchèse (elle a le mérite d’exister).
Vivent les « améthystes » qui ne bougent pas le petit doigt (et même déposent leur anneau sur un bout de table) quand les « financiers » décident un homicide volontaire et prémédité : vider les écoles en bradant -au profit d’un soi-disant projet pédagogique- les bâtiments des pères et soeurs des écoles Chrétiennes !
Quel rapport avec ton article, me diras-tu, cher Lully ?
Eh bien, le CHRISTIANISME, tout simplement !
Que ceux qui jugent les actes de discipline de l’église, regardent de plus près ce que certains au nom de cette Eglise, font de leur argent qui est censé entretenir les bâtiments dans lesquels ils scolarisent leurs enfants.
Les congrégations sont « ceinturées » et obligées d’accepter des ventes.
C’est en cela que la situation devient irréversible : quand des bâtiments d’enseignement chrétien (catholique) deviennent des immeubles de standing.
Au secours mon Dieu ! Ecoutez la parole de ce jeune que j’ai eu en stage et qui a dit « Jésus, là-haut, Il est bien triste ! Il regarde les hommes de la terre et Il doit se dire « Qu’est-ce-que vous faites ??? Qu’est-ce-que vous me faites??? » Il est triste et il pleure ». Ce jeune avait 16 ans.