Neuvaine préparatoire à la fête de la Nativité.
Du 16 au 24 décembre,
la Sainte Eglise nous encourage à préparer la fête de la Naissance
de Notre-Seigneur Jésus-Christ
par une neuvaine,
à laquelle est attachée de précieuses indulgences.
* * * * * * *
Nous invitons tous les amis du Mesnil-Marie à s’associer à nous durant ces jours de fervente préparation à Noël avec le formulaire qui est proposé ci-dessous.
Il est recommandé de faire autant que possible cette neuvaine à la tombée du jour – heure de la célébration des Vêpres – en raison de l’intégration dans le texte de ces prières des « Grandes Antiennes » du Magnificat, propres à chaque jour (dans les monastères où elles sont chantées solennellement on sonne les cloches à la volée pendant ce chant).
I. On commence par réciter ou chanter le « Rorate coeli desuper« :
Ref. : Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.
1. Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis :
ecce civitas Sancti facta est deserta :
Sion deserta facta est :
Jerusalem desolata est :
domus sanctificationis tuae et gloriae tuae,
ubi laudaverunt te patres nostri.
2. Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos,
et cecidimus quasi folium universi :
et iniquitates nostrae quasi ventus abstulerunt nos :
abscondisti faciem tuam a nobis,
et allisisti nos in manu iniquitatis nostrae.
3. Vide Domine afflictionem populi tui,
et mitte quem missurus es :
emitte Agnum dominatorem terrae,
de petra deserti ad montem filiae Sion :
ut auferat ipse jugum captivitatis nostrae.
4. Consolamini, consolamini, popule meus :
cito veniet salus tua :
quare moerore consumeris,
quia innovavit te dolor?
Salvabo te, noli timere,
ego enim sum Dominus Deus tuus,
Sanctus Israel, redemptor tuus.
Traduction:
R. : Cieux, répandez de là-haut, votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.
1. Ne vous mettez pas en colère, Seigneur, et ne vous souvenez plus de notre iniquité, voici qu’elle est abandonnée la Cité du Saint des Saints, Sion a été désertée, Jérusalem est dans la désolation, le temple de votre sanctification et de votre gloire, là où nos pères célébraient vos louanges.
2. Nous avons péché, et nous sommes devenus comme l’impur, et nous tous sommes tombés comme la feuille, et nos iniquités nous ont balayés comme le vent; vous nous avez caché votre face et vous nous avez abandonnés au pouvoir de notre iniquité.
3. Voyez, Seigneur, l’affliction de votre peuple, et envoyez celui que vous devez envoyer: envoyez l’Agneau dominateur de la terre, depuis la pierre du désert jusqu’au mont de la fille de Sion, afin que lui-même éloigne de nous le joug de notre captivité.
4. Console-toi, console-toi, mon peuple! Bientôt viendra ton salut: pourquoi serais-tu consumé de chagrin, si la douleur t’a renouvelé? Je te sauverai, ne crains pas car c’est moi qui suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur.
II. On peut lire ici quelques versets du livre du Prophète Isaïe, suivis d’une dizaine de chapelet (ou le chapelet en entier si on le souhaite).
III. On achève la dizaine avec la prière suivante:
Ô Jésus très miséricordieux, Fils bien-aimé du Père qui nous avez tant aimés et qui êtes venu dans le monde pour nous sauver, en ces jours où nous préparons la célébration de Votre naissance dans l’humilité de la crèche, écoutez nos humbles prières et ouvrez-nous largement le trésor de Vos grâces :
- Nous Vous supplions pour notre monde malade : les égarements de l’orgueil et du désir de domination, de la jouissance égoïste et du matérialisme compromettent dangereusement son équilibre et son avenir… Roi d’humilité et de paix, touchez les cœurs de ceux qui ne Vous connaissent pas, et inspirez à ceux qui nous gouvernent les mesures sages au service du bien commun et du respect véritable de l’homme créé à votre image !
- Nous Vous prions pour tous ceux qui souffrent et qui sont affligés : les malades – du corps et de l’âme – , les personnes isolées ou abandonnées, les âmes aux prises avec le découragement ou tentés de désespoir… Roi de douceur et de guérison, daignez les visiter Vous-même et les consoler, et suscitez des âmes de compassion qui leur viendront en aide !
- Nous Vous présentons nos familles et nos communautés, nos amis et nos bienfaiteurs : voyez nos besoins (ici on peut les énumérer), soyez touchés par nos nécessités… Roi de grâce et de bénédiction, renouvelez en nos âmes les prodiges de Votre Incarnation et venez nous remplir de Vos propres vertus pour que nous correspondions toujours davantage à Votre sainte volonté !
Ô Très Sainte Vierge Marie et vous aussi, glorieux Saint Joseph, assistez-nous en ces jours et obtenez-nous, avec les grâces que nous demandons avec ferveur, d’accueillir dignement l’Enfant-Dieu avec des dispositions de cœur qui Lui soient agréables.
Ainsi soit-il !
IV. On récite ou on chante chaque jour l’une des antiennes suivantes et le Magnificat (pour découvrir le sens de ces antiennes voir > ici) :
Le 16 décembre :
Ecce veniet Rex, Dominus terræ, et ipse auferet jugum captivitatis nostræ. ( Voici que vient le Roi, Seigneur de la terre, et lui-même enlèvera le joug de notre captivité)
Le 17 décembre :
O Sapientia, quæ ex ore Altissimi prodiisti, attingens a fine usque ad finem fortiter, suaviterque disponens omnia: veni ad docendum nos viam prudentiæ. ( Ô Sagesse sortie de la bouche du Très-Haut, vous déployant d’un bout du monde à l’autre et disposant toutes choses avec force et douceur: venez nous enseigner la voie de la prudence.)
Le 18 décembre :
O Adonai et Dux domus Israël, qui Moysi in igne flammæ rubri apparuisti, et ei in Sina legem dedisti: veni ad redimendum nos in brachio extento. ( Ô Adonaï et chef de la maison d’Israël, qui apparûtes à Moïse dans la flamme du buisson embrasé et lui donnâtes la Loi sur le Sinaï: venez nous racheter par la puissance de votre bras!)
Le 19 décembre :
O radix Jesse, qui stas in signum populorum, super quem continebunt reges os suum, quem gentes deprecabuntur: veni ad liberandum nos, jam noli tardare. ( Ô Rejeton de Jessé qui êtes dressé comme un signe pour les peuples, devant qui les rois garderont le silence et que les nations invoqueront: venez nous délivrer, ne tardez plus désormais!)
Le 20 décembre :
O clavis David, et sceptrum domus Israël; qui aperis et nemo claudit, claudis et nemo aperit: veni et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis. ( Ô Clef de David et sceptre de la maison d’Israël, vous ouvrez et nul ne ferme, vous fermez et nul n’ouvre: venez et tirez de sa prison celui qui est assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort!)
Le 21 décembre :
O Oriens, splendor lucis æternæ, et sol justitiæ: veni et illumina sedentes in tenebris et umbra mortis. ( Ô Soleil levant, splendeur de la lumière éternelle et soleil de justice: venez et illuminez ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort!)
Le 22 décembre :
O Rex gentium, et desideratus earum: lapisque angularis, qui facis utraque unum: veni, et salva hominem, quem de limo formasti. ( Ô Roi des nations et objet de leur désir, Pierre angulaire qui des deux peuples en faites un seul: venez et sauvez l’homme que vous avez formé du limon!)
Le 23 décembre :
O Emmanuel, Rex et legifer noster, exspectatio gentium, et Salvator earum: veni ad salvandum nos, Domine Deus noster. ( O Emmanuel, notre Roi et notre législateur, attente des nations et leur Sauveur: venez nous sauver, Seigneur notre Dieu!)
Le 24 décembre :
Cum ortus fuerit sol de cælo, videbitis Regem regum procedentem a Patre, tamquam sponsum de thalamo suo. ( Lorsque le soleil montera dans le ciel, vous verrez le Roi des rois qui procède du Père, semblable à l’époux sortant de la chambre nuptiale!)
Magnificat anima mea Dominum, | Mon âme exalte le Seigneur |
et exsultavit spiritus meus in Deo salutari meo. | Et mon esprit a exulté en Dieu mon sauveur. |
Quia respexit humilitatem ancillae suae. | Parce qu’il a regardé l’humilité de sa servante. |
Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes. | Voici que toutes les générations me diront bienheureuse. |
Quia fecit mihi magna qui potens est. | Le Puissant fit pour moi de grandes choses, |
Et sanctum nomen ejus. | Et son nom est saint. |
Et misericordia ejus a progenie in progenies timentibus eum. | Sa miséricorde s’étend de génération en génération sur ceux qui le craignent. |
Fecit potentiam in brachio suo. | Déployant la force de son bras, |
Dispersit superbos mente cordis sui. | Il a dispersé les superbes en la pensée de leur coeur. |
Deposuit potentes de sede, et exaltavit humiles. | Il a déposé des puissants de leur trône. Il a élevé les humbles. |
Esurientes implevit bonis, et divites dimisit inanes. | Il a comblé de biens les affamés et renvoyé des riches les mains vides. |
Suscepit Israël puerum suum, recordatus misericordiae suae. | Il a relevé Israël, son serviteur, il s’est souvenu de sa miséricorde, |
Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini ejus in saecula. | ainsi qu’il l’avait dit à nos pères, à Abraham et à sa descendance pour les siècles. |
Gloria Patri et Filio, et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper et in saecula saeculorum, Amen. | Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant, et toujours, pour les siècles de siècles, Ainsi soit-il. |
V./: Benedicamus Domino!
R./: Deo Gratias!
Commentaires et pings sont desactivés.