2007-39. De la couronne de l’Avent

Dans la semaine qui précède le premier dimanche de l’Avent.

       Dans très peu de temps désormais, nous allons entrer dans le temps de l’Avent ; voilà pourquoi Frère Maximilien-Marie m’a demandé de l’accompagner au grenier pour aller chercher ce qu’il faut pour préparer la couronne de l’Avent.
Pendant qu’il déballait les cartons où tout est soigneusement emballé et rangé, il m’a parlé de cette période préparatoire à l’avènement du Rédempteur, qui va commencer samedi à la tombée du jour, par les premières vêpres du premier dimanche de l’Avent, et il m’a expliqué le sens de cette couronne.
J’ai ouvert tout grand mes oreilles, de manière à pouvoir vous répéter l’essentiel de ses explications.

   La coutume de la couronne de l’Avent est née il y a très longtemps, dans les pays rhénans… au XVIème siècle, si je me souviens bien.
Mais entendons-nous bien : la couronne de l’Avent n’est nullement un objet liturgique et il n’existe pas de « rubriques » qui la prescrivent à l’église ou pour les offices liturgiques ; elle appartient à ces traditions « paraliturgiques » des familles chrétiennes, qui, en particulier à l’occasion de la prière du soir qui rassemble la maisonnée, peuvent matérialiser les temps de l’année chrétienne et les mettre en relief dans la pièce principale de leurs maisons, ou dans l’oratoire domestique, au moyen de symboles expressifs qui marquent spécialement les enfants et les stimulent.

couronne de l'Avent

   La forme circulaire de la couronne représente le cycle de la liturgie, dont les fêtes nous reviennent chaque année ; le cercle est aussi un très ancien symbole pour représenter l’éternité.
Pour les fidèles, cela symbolise également le fait que Jésus – qui est déjà venu dans le monde – reviendra, et que l’Avent n’est donc pas seulement la préparation de la joyeuse célébration d’un anniversaire (un événement appartenant au passé), mais également l’attente du retour glorieux du Christ, vers lequel leurs cœurs sont tendus.
Le cercle, qui n’a ni commencement ni fin, représente encore les efforts continuels, sans cesse renouvelés, jamais interrompus, que les chrétiens doivent accomplir pour être toujours prêts pour cet avènement, ainsi que nous l’enseignent nombre de paraboles par lesquelles les Saints Evangiles nous tiennent en éveil et décuplent notre nécessaire vigilance.

   La couleur verte de la couronne, celle du sapin ou du pin, représente, elle aussi, l’éternité puisque ces conifères ne perdent pas leur feuillage quand vient l’hiver, et symbolisent par là l’idée de permanence, la durée, la non-mortalité, au moment où tous les autres arbres, dépouillés de leurs feuilles, ressemblent à des arbres morts..

   Le vert est également couleur d’espérance : à l’image de ces arbres qui, restant verts, ne semblent pas entrer comme les autres dans le « sommeil hivernal », nous ne devons jamais cesser de veiller et de prier, nous devons toujours être revêtus de la grâce, ne pas être dépouillés de vertus.

   Sur la couronne, on dispose quatre bougies pour représenter les quatre dimanches préparatoires à Noël, qui marquent quatre étapes spirituelles.
Certains, justement à cause de cette représentation des dimanches, choisissent la couleur de ces bougies en fonction de la couleur liturgique de ces quatre dimanches de l’Avent : ils disposent donc sur leur couronne trois bougies de couleur violette et une de couleur rose.
Chaque dimanche on en allume une de plus. Ainsi, plus la fête de la Nativité approche et plus il y a de lumière : c’est très représentatif des thèmes de la liturgie pendant l’Avent et au moment de la naissance de notre Sauveur : cela nous rappelle que Jésus est la Lumière du monde, « Lux mundi », et que Son avènement dissipe les ténèbres de nos cœurs.

   On peut ajouter bien sûr quelques autres éléments décoratifs à la couronne, mais l’essentiel est là.
Allez ! je ne vais pas vous distraire davantage, il faut que je vous laisse préparer votre couronne de l’Avent.

Lully.                                

Couronne de l'Avent

Voir aussi :
- Lully dirige la préparation de la couronne de l’Avent > ici
- la spiritualité de l’Avent > ici
- la B.D. « Tendus vers Son Avènement » > ici

Publié dans : Chronique de Lully, De liturgia, Textes spirituels |le 29 novembre, 2007 |5 Commentaires »

Vous pouvez laisser une réponse.

5 Commentaires Commenter.

  1. le 28 novembre 2023 à 7 h 47 min Thizy écrit:

    Merci beaucoup pour ce rappel !

  2. le 28 novembre 2014 à 18 h 25 min Jacqueline M. écrit:

    La couronne est prête chez nous.
    La crèche sera en place, comme toutes les années pour le premier Dimanche de l’Avent.
    Lors du catéchisme de la semaine prochaine une place sera réservée également à l’explication de la symbolique de l’Avent !
    Merci, Lully, pour ce rappel.

  3. le 27 novembre 2010 à 10 h 56 min Jean-Paul L. écrit:

    Merci beaucoup pour ce rappel, Lully!
    Amicalement.

  4. le 26 novembre 2010 à 21 h 43 min Béatrice écrit:

    Merci Lully!
    Mon amie m’avait donné (maintenant ça me revient) l’explication avec le mot « Venue » ! ! !
    Mais je suis très contente d’avoir en plus les autres explications.
    Vous êtes un chat très érudit, Lully (comme frère Maximilien)!
    Je vous remercie encore une fois.
    Votre amie Béa

  5. le 26 novembre 2010 à 20 h 59 min Béatrice écrit:

    Bonsoir Lully,
    Je vous remercie une nouvelle fois pour toutes ces explications !!!
    Notre couronne de l’Avent est prête, il faut jusque que l’on rachète des bougies
    J’ai une amie qui m’avait expliquée pourquoi on écrivez Avent avec un E et non un A, mais j’ai oublié, quelle tête de linotte je suis!!
    Peut-être pouvez-vous me donner l’explication?
    je vous embrasse
    Votre Béa

    Réponse de Lully:

    Chère Béatrice
    beaucoup de personnes croient que le mot « Avent » est le même que l’adverbe « avant », mais c’est une erreur.
    Le mot français « Avent » dérive d’un mot latin (comme un grand nombre de mots français d’ailleurs) qui est « adventum », qui signifie : la venue. Ce même mot latin a donné un autre mot français qui a sensiblement le même sens : avènement.
    C’est l’étymologie qui permet de comprendre l’orthographe de ce mot.
    L’Avent conjugue l’attente de trois venues du Sauveur car c’est le temps 1) où l’on se remémore tous les préparatifs de son avènement dans la chair, il y a plus de 2000 ans, mais aussi 2) c’est un temps de préparation à sa venue glorieuse à la fin des temps, et enfin c’est 3) un temps où on approfondit le mystère de sa venue dans les âmes par la grâce.
    Je vous souhaite donc un très bon et fervent temps de l’Avent.

    Lully

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