2007-20. Journée d’automne…
» Octobre est doux. – L’hiver pèlerin s’achemine
Au ciel où la dernière hirondelle s’étonne.
Rêvons… Le feu s’allume et la bise chantonne.
Rêvons… Le feu s’endort sous sa cendre d’hermine. »
(Albert Samain)
J’ai trouvé que ces quelques vers s’accordaient bien aux jours que nous vivons en ce moment, alors je me suis permis de vous les recopier, chers Amis du « Mesnil-Marie ».
Oui, « l’hiver pèlerin s’achemine« , et si tous ces jours-ci sont – la plupart du temps – très ensoleillés, le soleil qui est de moins en moins matinal et se retire de plus en plus tôt, ne nous donne plus l’impression d’être aussi chaud ; les nuits fraîchissent et nous avons déjà eu les premières gelées… Les arbres se dégarnissent et notre Frère, avec un grand râteau en éventail, fait des tas de feuilles dans lesquels j’ai plaisir à sauter dès qu’un souffle de vent les agite un peu… Je trouve cela très drôle, et je ne comprends pas pourquoi Frère Maximilien-Marie râle en voyant les tas qui s’éparpillent!
Le grand malheur par contre, c’est que depuis quelques semaines les souris, mulots, campagnols, musaraignes, rats des moissons et lézards se font de plus en plus rares. Je me suis demandé si c’était parce que les hommes qui chassent depuis la fin septembre (et en effet on entend parfois des coups de feu dans les forêts d’alentour) volent aux chats leurs proies de prédilection, mais Frère Maximilien-Marie m’a expliqué que les hommes chassent des chevreuils, des sangliers, des faisans, des lièvres et des lapins et ne font pas concurrence aux chats. Puis il a ajouté: « C’est l’automne, mon Lully! Les souris et autres petits rongeurs ne trouvent plus leur nourriture dans les champs, alors ils rentrent dans les hangars, dans les étables, dans les greniers ou même dans les maisons des hommes… C’est la raison pour laquelle tu n’en trouves plus beaucoup dehors!«
Pussi, un confrère du val d’Oise, m’a écrit et il me demandait s’il pouvait voir une photo de moi au cours de mes chasses. En voici donc une, avec l’une de mes dernières friandises champêtres… Hummm! Elle était succulemment dodue celle-là!
Dans la journée, le Frère coupe et fend du bois, puis il en fait des tas. Il va aussi chercher les fruits du jardin et je l’accompagne : par exemple, je grimpe dans les branches du pommier et je fais tomber les pommes, c’est très amusant… Après il fait de la compote, et j’aime bien la compote moi aussi!
Aujourd’hui, il a ramassé des noisettes… C’est également très amusant les noisettes, cela ressemble à de petites billes. Le noisetier a été très fécond cette année et il faut récupérer les noisettes avant que les écureuils ne prennent tout. Cette récolte m’a bien plu, parce que le Frère était à quatre pattes dans l’herbe et moi je pouvais lui grimper dessus! Après, je saute et je cours me cacher derrière un arbre ou derrière une grosse touffe d’herbe, et Frère Maximilien-Marie fait rouler des noisettes de mon côté (celles qui ont des trous et qu’on ne peut pas manger parce que les vers l’ont déjà fait), et je bondis pour les arrêter… Mais tout de même cela ne vaut pas les souris!
En terminant ce soir, je vous ferai remarquer que dans la matinée de ce lundi 22 octobre mon modeste journal a passé le cap des mille visites et j’en profite donc pour remercier mes fidèles lecteurs. Maintenant, le feu ronronne dans la cheminée de l’oratoire et la braise rayonne doucement, je vais donc aller me pelotonner près de lui…
Lully.

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