2007-19. De la sainte image de « Mater Admirabilis ».
20 Octobre,
Fête de Saint Jean de Kenty, confesseur ;
A Rome, au couvent de la Trinité des Monts, la fête de « Mater admirabilis ».
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Nous sommes dans le mois du Saint Rosaire, c’est donc déjà un peu une fête de Notre-Dame chaque jour…
Mais il y a un fête particulière à ce vingtième jour d’octobre que nous ne manquons jamais de commémorer au Mesnil-Marie, et c’est d’elle que je veux vous entretenir.
Le 20 octobre, en effet, depuis l’année 1846, est le jour de la fête d’une représentation de la Vierge Marie vénérée à Rome sous le vocable de « Mater Admirabilis ».
Il ne s’agit pas de ce que l’on appelle habituellement, avec une certaine emphase, une image miraculeuse, ce n’est pas l’une de ces icônes que la tradition attribue à Saint Luc, ni une Vierge noire aux origines mystérieuses ; ce n’est pas non plus un tableau achéropoïté (c’est-à-dire non fait de main d’homme) et on ne parle pas beaucoup de prodiges retentissants survenus devant elle (et pourtant il y a bien eu de véritables guérisons et de soudaines conversions…).
Mais alors, me direz-vous, de quoi s’agit il donc?
Si vous êtes allés à Rome, vous connaissez bien évidemment l’église de la Trinité des Monts, l’une des églises françaises de Rome.
Fondés par Saint François de Paule, au XVème siècle, grâce au Roi de France (et de fait les portraits de tous nos Souverains, depuis Pharamond jusqu’à Charles X, sont peints dans le cloître attenant à l’église), le couvent et son sanctuaire furent, en 1828, confiés aux Dames du Sacré-Coeur, de Sainte Madeleine-Sophie Barat, pour qu’elles y ouvrent l’une de leurs maisons d’éducation.
En 1844, Pauline Perdreau était l’une des pensionnaires confiées aux religieuses (elle entrera plus tard dans cet Institut).
Cette jeune fille avait quelques aptitudes pour la peinture et elle proposa, selon son expression, « de faire venir la Sainte Vierge » dans l’une des galeries du couvent en y peignant son image.
Rome, couvent de la Trinité des Monts : oratoire de « Mater admirabilis »
Elle représenta la jeune Vierge Marie, avant l’Annonciation, dans les derniers temps de sa vie au Temple, assise dans une attitude de profond recueillement contemplatif, les yeux baissés, le visage paisible, comme rayonnant discrètement d’une plénitude intérieure. A ses côtés, le lys de la pureté, la quenouille qu’elle a laissée en repos et le livre ouvert (celui des Saintes Ecritures peut-être) dans lequel elle a puisé l’aliment spirituel de sa contemplation.
Loin de l’académisme et du néo-classicisme qui triomphaient alors, l’oeuvre de la jeune Pauline plut aux religieuses et à leurs élèves qui prirent l’habitude d’aller prier devant cette image, et reçurent auprès d’elle des grâces d’intensification de leur vie intérieure.
On l’appelait simplement la « Madone du lys »…
Jusqu’au jour où le jeune Pape Pie IX (il était élu depuis moins de 5 mois) vint en visite au couvent de la Trinité des Monts.
C’était le 20 octobre 1846.
On conduisit le Pontife dans la galerie jusque devant l’image vénérée. En la voyant, il s’exclama : « Elle est vraiment Mater Admirabilis !«
Nom qu’elle garda…
Des indulgences furent accordées à ceux qui priaient devant cette image ; des personnes de l’extérieur vinrent prier devant le tableau, et leurs prières furent exaucées ; comme je le signalais plus haut, on compta des conversions et des guérisons…
Si bien que le Bienheureux Pie IX accorda que l’on érigeât un autel dans cette galerie et qu’on la transformât en oratoire, dont les murs se couvrirent rapidement d’ex-voto.
Reproduite dans toutes les maisons d’éducation tenues par les Dames du Sacré-Coeur à travers le monde, « Mater admirabilis » en devint la protectrice et multiplia ses grâces.
Sa fête fut tout naturellement fixée au jour où elle avait reçu son nom de la bouche même du Bienheureux Pie IX : le 20 octobre.
Puisse donc la Mère Admirable intercéder à toutes les intentions que nous portons et obtenir de son Divin Fils les grâces qui sont nécessaires à chacun…
Lully.
« Mère Admirable, Trésor de calme et de sérénité,
nous vous supplions:
aidez-nous à nous détacher de ce qui se voit,
et conduisez-nous, fixez-nous sur l’invisible…
L’invisible Présence,
l’invisible Amour que vos yeux contemplent !
A travers l’accessoire qui nous sollicite sans cesse
et qui nous séduit si souvent,
donnez-nous le sens et la faim de l’Essentiel… »
Voir aussi la méditation proposée > ici.

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Je l’ai vue à Rome l’année dernière.
Il faut que j’y retourne, après cette lecture !
Sainte Thérèse de Lisieux a prié devant ce magnifique tableau lorsqu’elle est allée à Rome pour demander la permission au pape pour entrer au Carmel…
Merci, Maître Lully, et bien en union de prières.
Mariedo
Copie de cette fresque est bien dans l’église de Brouzet-les Alès, mais la
statue qui prône au sommet du Mont Bouquet représente une bergère filant sa quenouille,la figure est différente de « MATER ADMIRABILIS » et il n’y a pas de fleur de lys.
Copie de cette fresque dans l’église de Brouzet-les-Alès (Gard), et qui est reproduite en statue au sommet du Mont Bouquet.
Merci pour ce commentaire sur cette belle représentation de la Ste Vierge ; je l’ai revue, il y a justement quelques jours de cela, à la Trinité des Monts, mais je ne savais pas qu’elle est vénérée le 20 octobre.
Merci pour la belle prière qui accompagne votre texte.
B.G.