2007-1. Genèse.
Je suis né le 10 juillet 2006, à quelques dizaines de mètres seulement de la maison qui était en ce temps là le Mesnil-Marie. J’avais cinq frères et sœurs et j’étais le plus chétif de la portée.
Je n’avais pas encore ouvert les yeux lorsque Frère Maximilien-Marie – qui avait depuis de nombreuses années le désir d’avoir un chat – vint nous visiter et me choisit : il fut conquis par la belle allure de mon pelage et parce que, très tôt, je me montrais particulièrement câlin…
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Frère Maximilien-Marie était arrivé dans ce petit village, aux confins du Vexin français et du Beauvaisis, le 17 juin de cette année 2006. La veille de ce jour, il avait signé une convention de mise à disposition de cette propriété – aussitôt dénommée le Mesnil-Marie - au profit de l’association Refuge Notre-Dame de Compassion, qu’il a fondée et qu’il dirige.
C’était la propriétaire elle-même qui l’avait contacté quelques mois auparavant, à la suite d’une petite annonce qu’il avait publiée dans un hebdomadaire catholique. En effet l’association Refuge Notre-dame de Compassion, fondée depuis le mois d’avril 2001, n’avait pas jusqu’alors trouvé de lieu pour s’implanter et pour développer ses activités… De son côté, Madame T******* avait le désir de donner sa maison à une oeuvre catholique qui assurerait une présence religieuse dans ce village où le dernier prêtre résident était décédé depuis plus de quarante années !
A l’invitation de la propriétaire, Frère Maximilien-Marie était donc venu visiter ce qui allait devenir le Mesnil-Marie : c’était le mercredi de la Passion 5 avril 2006. Cette première visite et les contacts qui avaient suivi avaient donc abouti à un accord et à cette signature du 16 juin 2006 : la convention de mise à disposition était accompagnée d’une promesse de donation totale, lorsque auraient été créées une chapelle et l’association cultuelle chargée de son entretien.
Notre premier Mesnil-Marie, dans le Vexin.
Quand il est arrivé dans la maison, qui était inoccupée et fermée depuis longtemps, Frère Maximilien-Marie la trouva peuplée par quelques centaines d’araignées (animaux dont il n’est pas particulièrement épris) !…
Le samedi 17 juin, il vint accompagné d’amis fidèles qui l’aidèrent à décharger un plein camion de meubles, et la statue de la Vierge de Compassion (voir > ici), une « Piéta » de grandes dimensions qui lui avait été donnée quelques semaines auparavant.
En quelques jours il s’efforça de rendre la maison propre et habitable, si bien qu’une Assemblée Générale de l’association put s’y dérouler dans une ambiance joyeuse et profondément amicale, le samedi 1er juillet.
L’été se passa en aménagements… Le Frère avait bien compris qu’il lui fallait en mettre en coup pour que la maison fut bien prête et accueillante pour le jour où je pourrai m’y installer ! Il s’absenta seulement quelques jours pour un « camp chouan » , puis pour une université d’été pour laquelle il est régulièrement, sollicité et enfin, après le 15 août, pendant la semaine de « vacances catholiques au pays de Saint François de Sales » qu’il avait organisée.
Je ne dois pas non plus omettre de signaler que le 15 août, la première messe avait été célébrée au Mesnil-Marie qui avait été alors dûment béni et consacré au Cœur de Jésus par le Cœur douloureux et immaculé de Marie.
Lully à un mois et demi
(cliquer sur l’image pour la voir en plus grand)
Enfin, le 29 août, Frère Maximilien-Marie vint me chercher : j’avais tout juste sept semaines. J’étais à peine sevré, mais ma maman ne pouvait plus me nourrir. Il me transporta jusqu’au Mesnil-Marie dans son béret, pour me protéger : ce 29 août était en effet un jour gris et froid ; le vent me transperçait et me faisait grelotter.
En m’introduisant au Mesnil-Marie, le Frère me dit : « Tu es ici chez toi ! » Et comme je lui fais confiance et ne prends pas ses paroles à la légère, je résolus de m’approprier les lieux et me comportais désormais en maître de la maison !
Le nom qu’il me donna avait été choisi par Frère Maximilien-Marie depuis plusieurs semaines : c’est son amour de la musique baroque et du siècle de Louis XIV qui l’ont déterminé. Il paraît que ce nom me va très bien et que je le porte avec beaucoup de classe !
Lully.
Vous pouvez laisser une réponse.
Cher Lully,
Tu me rappelles une petite chatte que j’ai trouvée il y a bien longtemps, bien longtemps, blessée dans une pinède du « Roi d’Espagne » (sic) (un ensemble d’immeubles dispersés dans une zone de pins à Marseille.
J’ai alors mis cette chatte dans ma casquette de sudiste (J’étais trés intéressé par ce conflit cornélien à cette époque et encore longtemps après). J’aimais bien Bonaparte à ce moment-là (eh oui je sais : Pas bien du tout ! et je le regrette bien aujourd’hui). J’ai donc nommé la petite chatte « Joséphine ». Elle m’est restée fidèle toute sa vie, qui dura une quinzaine d’année, et mourut dans mes bras d’un cancer.
je la confie à vos prières.
Chamicalement
Berwick
Lully,
Tout ce que tu dis me plaît beaucoup et j’ai l’impression que je pourrais, si j’en avais le talent, l’écrire moi-même. Mais je ne suis qu’un polémiste un peu rugueux qui essaie, sur son propre site, de tailler des croupières à la « révolution », à ses admirateurs et à ses âmes damnées qui sont encore – pour combien de temps ? – au pouvoir en France. Il y a de nombreuses demeures dans la Maison du Père et la mienne, même si je fais beaucoup d’efforts, n’a jamais pu exhaler les parfums suaves de l’équanimité manifestée par ton cher maître, le Frère Maximilien.
Mais nous sommes au service de la même cause : celle de la légitimité et de tout ce qu’elle implique sur le plan spirituel, religieux et politique.
Je ne possède pas de chat à moi. Mais mon épouse et moi même accueillons, nourrissons et protégeons une demi-douzaine (et le nombre va en augmentant) de tes petits cousins qui ont élu domicile dans notre cour et notre jardin.
Je t’adresse mes bien fraternelles pensées que tu pourras partager avec toux ceux qui t’aiment.
LSM
Lully, tu as un joli nom. Musicien de Louis XIV, pécheur converti.
Régulièrement je note les nombreux dons qu’il a faits à l’Eglise de France, par exemple la restauration de la cathédrale de Blois détruite par une tempête. Il aimait les Français : on ne le dit pas assez. Indulgent avec les petits, moins pour les grands.
Tu as de la chance!
Soutiens ton maître, Maximilien-Marie, dans son oeuvre : Notre Dame de Compassion. Un mot galvaudé en ce moment, mais qui retrouve tout son sens par Marie qui prie avec nous, pour nous.
Tu aurais pu connaître Félix qui te ressemblait, il nous a quitté malheureusement lui fidèle, généreux, affectueux.
Où est-il ? toi, tu sais peut-être !
Cher Lully, ce soir, j’ai relu ton histoire avec une émotion nouvelle, car Nielluccia la petite noire qui t’écrivait encore tantôt nous a quittés. Elle était bien vieille – elle avait plus de 16 ans!- et c’était elle aussi la plus chétive de la portée.
Et aujourd’hui, cher Lully, en relisant ta belle histoire, je me plais à imaginer que dès que Saint Pierre a ouvert la porte à une nouvelle âme, elle s’est faufilée et reste bien sage et ronronnante aux pieds de Notre Seigneur…
Moi aussi je suis un chat ou plutôt une chatte ; je m’appelle « Nielluccia » = la petite noire ; je m’entendrais très bien avec toi , Lully ; je prends soin de mon maître autant que toi du tien ; que feraient-ils sans nous, ces pauvres hommes?
je ne connaissais pas toute ton histoire mon petit Lully joli ! Mais je suis ravie de te connaitre un peu mieux encore….. Tu es trop mimi !!
M. Lully, vous êtes un très noble chat! Moi j’ai Enéas, un gros chat blanc, qui m’a appris à être plus humain et sensible envers toutes les créatures du bon Dieu. Frère Maximilien-Marie est bien heureux de vous avoir rencontré. Nous deux, Enéas et moi, vous souhaitons une belle fête de Saint Jean.
En grande union de prière chers amis !
Merci, cher Lully, j’apprécie beaucoup ta présence, et je sais à quel point tu prends soin de notre cher Frère Maximilien.
J’apprécie beaucoup ta chronique aussi, ce n’est pas rien pour moi de vous suivre ainsi malgré la grande distance (qui n’est pas une distance de coeur), je reviens souvent, aussi souvent que possible en fait sur cette chronique du Mesnil-Marie… et comme j’ai hâte d’y venir en chair et os!
En attendant soyez, je dis « soyez » parce que je n’oublie pas ta soeur Chlôris, assurés de ma grande affection et union de prières sous la protection de Notre-Dame de Compassion.
Clara