31 octobre,
Fête de Sainte Notburge de Cologne, vierge (cf. > ici) ;
Vigile de la Toussaint (cf. > ici) ;
Conclusion du mois du Rosaire (cf. > ici).
La période de la Toussaint et de la commémoraison des fidèles trépassés nous rappelle avec plus d’acuité l’importance des indulgences, merveilleuses inventions de la grâce divine confiées à la Sainte Eglise afin de soulager les âmes des vivants et des morts des conséquences de leurs péchés.
Enfants fidèles de la Sainte Eglise, nous devons d’autant plus prêter d’attention aux indulgences que le modernisme, rejoignant les pernicieuses doctrines des hérésiarques du XVIème siècle (et nous savons bien que la question des indulgences n’était qu’un prétexte pour la révolte de Luther, dont les causes réelles et profondes sont ailleurs, cf. > ici), s’est attaqué à la doctrine catholique traditionnelle et a tout fait, dans les années consécutives au concile vaticandeux, pour tourner les indulgences en ridicule et, en conséquence, empêcher les âmes des fidèles d’en bénéficier.
Dans la perspective de permettre à nos lecteurs de mieux comprendre ce que sont les indulgences, et, en toute logique ensuite, d’en tirer le meilleur parti tant pour eux-mêmes que pour les âmes des défunts, nous recopions ci-dessous un sermon du Saint Curé d’Ars dans lequel les principaux aspects de cette doctrine de notre Mère la Sainte Eglise sont expliqués de manière simple et pratique.
Voir aussi les articles connexes :
- Des indulgences applicables aux défunts > ici
- Que signifie « prier aux intentions du Souverain Pontife » lorsqu’il s’agit d’obtenir une indulgence plénière ? > ici
Sermon de Saint Jean-Marie Vianney
sur les indulgences
Ière partie : Que sont les indulgences ? Qu’elle est leur origine ? En quoi consistent-elles ?
Pour bien comprendre ce que c’est qu’une indulgence, il faut savoir que dans le commencement de l’Eglise, l’on imposait des pénitences capables, à peu près, de satisfaire à la justice de Dieu. Comme maintenant l’on ne nous donne plus des pénitences si longues, ni si rigoureuses, il nous reste beaucoup d’années à souffrir en purgatoire. La grâce que le Bon Dieu nous fait par les indulgences sert à satisfaire à la justice de Dieu, que nous aurions été obligés de faire, si on nous avait imposé les pénitences que l’on donnait au commencement de l’Eglise. Quand nous recevons l’absolution, dans le saint tribunal de la pénitence, nous avons bien, il est vrai, le pardon de nos péchés ; mais comme les pénitences qui nous sont imposées ne sont presque rien pour satisfaire à la justice de Dieu, nous trouvons dans le trésor des indulgences de quoi y suppléer. Il est vrai que si, en nous confessant, nous avions le bonheur d’avoir une contrition parfaite, cela suffirait ; mais comme cela arrive rarement, nous avons donc grandement besoin d’avoir recours à la grâce des indulgences pour satisfaire à la justice de Dieu pour nos péchés, quoique confessés et pardonnés dans le saint tribunal de la pénitence.
Mais quand est-ce que les indulgences ont commencé ? Elles ont commencé avec les Apôtres, ensuite les persécutions les ont grandement multipliées, et voici comment : il y avait des pécheurs qui étaient en pénitence pour deux ou trois ans, quelquefois vingt et trente ans ou même pour toute la vie. Quand ils savaient que quelques chrétiens allaient souffrir le martyre, ils les priaient de demander à l’évêque d’abréger, en considération des tourments qu’ils allaient endurer, la pénitence d’un tel, de tant de jours, de mois ou d’années ou même tout entière. Alors l’évêque en avertissait le pénitent qu’un tel Martyr avait demandé de lui abréger sa pénitence de tant d’années ou tout entière. Voilà ce qui a donné lieu au nom indulgences que nous appelons plénières ou partielles. On les appelait plénières quand la pénitence était entièrement retranchée ; on les appelait partielles quand on la diminuait seulement de quelques jours ou de quelques années. Ces indulgences sont la diminution des pénitences que nous aurions dû faire si, en nous confessant, l’on nous avait imposé une pénitence selon que l’Eglise l’imposait dans ce temps-là.
Mais de quoi sont composées les indulgences ? Le voici : elles sont composées des mérites surabondants de la mort et passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ dont une seule action, qui est dans Jésus-Christ d’un mérite infini, aurait de quoi racheter mille mondes plus coupables que celui qui existe. Vous voyez donc cela, que tout ce que Jésus-Christ a fait pendant sa vie mortelle forme un trésor qui est infini ; de sorte que, malgré tout ce que nous pourrions y prendre pour satisfaire à la justice pour nos péchés, ne sera jamais dans le pouvoir de l’épuiser.
A cela, mes Frères, viennent encore se joindre les mérites des saints qui ont beaucoup plus souffert et fait pénitence qu’il ne fallait pour leurs péchés, comme fut la Sainte Vierge, dont les actions sont d’un si grand prix aux yeux de Dieu ; encore comme un saint Jean-Baptiste et tant d’autres qui ont porté l’innocence de leur baptême au tombeau.
Vous conviendrez avec moi, mes Frères, tout cela forme un trésor qui ne finira jamais. Nous sommes donc sûrs de trouver dans les indulgences au-delà de ce que méritent nos péchés envers la justice de Dieu. Cette grâce des indulgences est si grande que, quand nous aurions des millions d’années à souffrir dans le purgatoire, si nous avions le bonheur de gagner une indulgence plénière, nous serions aussi purs et aussi quittes envers la justice de Dieu qu’un enfant qui meurt après être baptisé. Nous pouvons donc bien dire que le bon Dieu se comporte avec nous comme un riche se comporterait envers plusieurs personnes qui lui devraient toutes, les unes plus, les autres moins, toutes dans l’impuissance de le payer ; il leur commande d’aller prendre dans son trésor de quoi le payer et qu’il les acceptera comme si cet argent venait d’eux-mêmes.
Ah ! que l’homme est heureux s’il avait le bonheur de savoir en profiter ! Oui, mes Frères, Jésus-Christ est vraiment ce riche qui, par les mérites de sa mort et passion, a de quoi satisfaire à la justice de Dieu son Père, au-delà de ce que méritent nos péchés.
IIème partie : Quels sont ceux qui ont le pouvoir d’accorder les indulgences ? Comment les obtient-on ? Qui peut en bénéficier ? Exemples d’indulgences plénières ou partielles que tous les fidèles peuvent aisément obtenir.
Maintenant, mes Frères, qui sont ceux qui ont le pouvoir d’accorder les indulgences, dont l’Eglise fait tant de cas et qui nous sont si avantageuses ? Il n’y a que les papes qui peuvent accorder les indulgences plénières. Les évêques peuvent accorder les indulgences que nous appelons partielles.
Que faut-il faire pour mériter une grâce si précieuse ? Le voici : il faut ordinairement se confesser et communier et prier selon l’intention du Saint-Père. Il n’y a point de prière désignée pour cela ; mais cinq Pater et cinq Ave dits pour la conversion des pécheurs et la persévérance des justes, peuvent remplir cette obligation. Cependant il y a quelquefois que la confession et la communion ne sont pas nécessaires pour gagner l’indulgence ; comme pour le Chemin de la Croix, comme en allant dans certaines églises ; en disant cinq Pater et cinq Ave chaque fois qu’on entre, l’on gagne les indulgences.
Il faut prononcer les mots : si on ne les disait que du fond du cœur, l’on ne suivrait pas les intentions du Saint-Père, l’on ne gagnerait pas les indulgences. Quand les indulgences portent qu’il faut se confesser et communier, il suffit pour les gagner qu’il n’y ait pas plus de huit jours qu’on ne se soit pas confessé ; et pendant ce temps-là, l’on gagne les indulgences qui se rencontrent pendant les huit jours. II faut encore remarquer que quand une fête est renvoyée, les indulgences se gagnent, non pas le jour qu’elle tombe, mais le jour qu’elle se célèbre. Quand il y a quelques prières à faire, il n’est pas nécessaire de les faire de suite après la sainte communion : on peut les faire depuis la veille jusqu’au lendemain à la tombée de la nuit. Dans les fêtes qui ne sont pas fêtées, c’est-à-dire que l’on travaille, l’on peut faire les prières depuis minuit de la veille jusqu’à l’autre nuit.
Qui sont ceux qui peuvent gagner les indulgences ? Mes Frères, tous les chrétiens, mêmement ceux qui sont en état de péché mortel. Il faut bien distinguer qu’ils ne peuvent les gagner pour eux, mais seulement pour les âmes du purgatoire. Cependant, il faut qu’ils soient fâchés d’avoir offensé le bon Dieu et avoir un désir de se convertir. Ils sont comme les âmes du purgatoire qui peuvent pour les autres et rien pour elles-mêmes.
Mais combien peut-on gagner d’indulgences dans un même exercice ? – Quand il y en a plusieurs, l’on n’en peut gagner qu’une pour soi et toutes les autres sont appliquées pour les âmes du purgatoire : comme dans le Chemin de la Croix, il y a plusieurs indulgences à gagner. Toutes les grandes fêtes, vous pouvez autant gagner d’indulgences que vous êtes de confréries, en dirigeant votre communion à cette intention. Pour celles du Chemin de la Croix, vous pouvez les gagner autant de fois que vous voulez le même jour. Il faut dire qu’il n’y a point d’exercice où l’on peut plus gagner d’indulgences qu’en faisant le Chemin de la Croix. Les indulgences plénières sont en grand nombre ; pour les partielles, elles sont innombrables. Nous gagnons toutes les indulgences que nous gagnerions si nous allions visiter les Saints Lieux. En chaque endroit, il y a une indulgence plénière : nous gagnons 1° les indulgences plénières que l’on gagne en visitant l’église de sainte Anne, où est née la Sainte Vierge ; 2° dans celle où elle se consacra à Dieu ; 3° où son corps reposa jusqu’au moment de son Assomption ; 4° celle qui se gagne dans l’étable de Bethléem, où le Sauveur est venu au monde ; 5° dans la maison de Nazareth, où demeura Jésus-Christ ; 6° dans l’endroit où Jésus-Christ fut condamné à mort ; 7° dans celui où il fut revêtu d’une robe blanche par dérision ; 8° celles qui sont attachées dans l’entrée où il fut couronné d’épines ; 9° dans celui où il fut flagellé ; 10° où il fut crucifié ; 11° dans l’endroit où il fut enseveli ; 12° dans l’endroit du mont Thabor, ainsi que dans tous les lieux où se sont opérés les mystères de notre rédemption.
Pour ces indulgences, elles sont sans nombre. L’Eglise, voyant combien elles nous étaient avantageuses, nous donne le pouvoir de les gagner même chez nous, si nous sommes malades, sans sortir de notre lit, avec une croix bénite. Pour cela, tenant cette croix à la main en la remuant quatorze fois pour représenter les quatorze stations ; ou même sans être malades, quand nous avons quelques empêchements qui nous privent d’aller à l’église : comme une nourrice qui ne peut quitter ses enfants ; comme encore une personne qui est obligée d’avoir soin d’un malade.
Mais il faut bien remarquer que, ne le faisant pas dans l’église, après il faut réciter cinq Pater et cinq Ave, et ensuite un Pater et un Ave selon l’intention du Saint-Père.
Quand nous le faisons dans l’église, il faut toujours remuer les pieds, sans quoi nous ne gagnerions pas nos indulgences. Si cependant nous étions infirmes, en nous faisant porter à l’église, nous les gagnerions tout de même sans nous bouger. Nous pouvons faire le Chemin en plusieurs reprises, pourvu que nous le fassions tout entier le courant du jour.
Un saint cardinal, prêchant la croisade, remarqua que partout où le Chemin de la Croix était établi et pratiqué, il avait reconnu une différence étonnante dans les mœurs des chrétiens. C’est pour cela qu’il appelle le Chemin de la Croix la reine de toutes les dévotions, le fléau du péché, le meilleur de tous les remèdes contre la contagion du péché de l’impureté et du libertinage ; il l’appelle la nourriture de la foi et le brasier de l’amour divin. En effet, il est tout à fait impossible de faire le Chemin en réfléchissant tant soit peu sur les souffrances de Jésus-Christ sans se sentir touché de repentir de ses péchés et d’amour envers Jésus-Christ qui nous a tant aimés. Le Chemin de la Croix se fait en plusieurs manières : en public, en méditant sur la Passion ou sur le sujet représenté par chaque tableau ; en particulier, devant un crucifix spécialement bénit à cet effet, en récitant vingt Pater, Ave, et Gloria.
Si maintenant vous me demandez si les indulgences que nous gagnons pour les âmes du purgatoire leur procurent le même degré de grâce qu’à nous, qui, en gagnant une indulgence plénière, nous acquittons entièrement envers la justice divine, de sorte qu’après avoir gagné une indulgence dans toute son étendue nous sommes sûrs de ne pas même passer par les flammes, voici la croyance de l’Eglise : que ces indulgences les soulagent grandement ; mais pour savoir jusqu’à quel point elles hâtent leur délivrance, Dieu seul le sait.
Oui, mes Frères, si nous vivions bien chrétiennement, nous pourrions gagner plusieurs indulgences chaque dimanche et dans le courant de la semaine, en nous confessant tous les huit jours. Quand nous disons les trois actes, nous avons à notre disposition de gagner une indulgence plénière une fois chaque mois, à notre choix. Nous pouvons prendre pour cette intention le deuxième dimanche du mois ; le premier pour le Saint Rosaire, le troisième pour le Saint-Sacrement et le quatrième… – Nous gagnons des indulgences en disant l’Angelus au son de la cloche. – Il y a aussi une indulgence le cinquième dimanche du mois pour tous ceux qui sont de la confrérie du saint Scapulaire, et encore un jour de la semaine si l’on fait ses dévotions. – En disant : « Saint, saint, saint, le grand Dieu des armées, le ciel et la terre sont remplis de sa gloire. Gloire soit au Père, etc. » ; il y aussi une indulgence plénière . En écoutant avec attention les instructions qui se font le jour de Noël, des Rois, de Pâques, de la Pentecôte, de Saint-Pierre et de saint Paul. – Pour ceux qui sont de la confrérie du Saint Scapulaire, il y a indulgence pour le jour de saint Joseph, des saints Anges Gardiens, de saint Simon Stock et de sainte Thérèse.
Il y a une indulgence plénière pour ceux qui, le vendredi, méditent un moment sur la mort et passion de Jésus-Christ ; ainsi que tous les deuxièmes vendredis du mois, en méditant depuis midi jusqu’à trois heures, et cela à son choix, le jour que l’on voudra se confesser et communier. Il y a une indulgence plénière, en faisant avec respect la génuflexion ou la révérence devant le Saint-Sacrement, le jour de la fête patronale. Il y a une indulgence plénière quand on assiste à la procession qui se fait le premier dimanche du mois en l’honneur du Saint Rosaire ; et ceux qui ne peuvent pas y aller, en disant leur chapelet chez eux, le gagnent pareillement. Il y a une indulgence plénière à l’heure de la mort, en prononçant les noms de Jésus et de Marie, de bouche ou du fond du cœur, si l’on ne peut pas de bouche. Vous voyez, mes Frères, combien il est facile de gagner les indulgences plénières, et même plusieurs dans un jour.
Maintenant, voyons quelles sont les indulgences que nous appelons partielles, c’est-à-dire de 30 jours, de 100 jours, de 7 ans et de 7 quarantaines. Voilà ce que l’on peut vous dire : les indulgences correspondent aux pénitences que nous aurions été obligés de faire après nous être confessés, si l’on nous avait imposé une pénitence proportionnée à nos péchés. Les quarantaines sont les 40 jours du Carême, qui sont encore plus méritoires que les autres temps. Quand on nous dit qu’il y a la remise de la troisième partie de nos péchés, c’est la remise de la troisième partie des pénitences que nous aurions été obligés de faire et que méritaient nos péchés. Ces indulgences sont d’autant plus précieuses que nous pouvons les gagner à tout moment. Cependant il faut bien remarquer : les indulgences ne remettent pas les péchés ni mortels ni véniels, elles abrègent seulement la peine qui leur est due, après en avoir reçu le pardon ; un grand nombre ne font pas attention, par défaut de réflexion, à gagner les indulgences pour leurs péchés véniels.
Mais que faut-il faire, me direz-vous, pour en recevoir le pardon et en gagner les indulgences ? – Le voici : il faut faire quelques prières ou quelques bonnes actions auxquelles la rémission des péchés est attachée : comme en disant son Confesse à Dieu, un acte contrition, un acte d’amour de Dieu sur les perfections infinies de Jésus-Christ ; prendre de l’eau bénite avec dévotion ; faire un jeûne, faire une aumône, dire le Notre Père ; en mangeant du pain bénit. Ensuite, les indulgences, que nous gagnons achèvent de nous acquitter envers la justice de Dieu.
Voici les indulgences partielles que vous êtes plus à portée de gagner : il y a cent jours d’indulgences en disant : « Bénie soit la très sainte et très immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie ». On gagne sept ans et sept quarantaines d’indulgences toutes les fois que les dimanches et les fêtes on entend avec respect les instructions qui se font à la sainte Messe. – Il y a deux ans d’indulgences toutes les fois que l’on baise avec respect une croix bénite. – Il y a 25 jours en prononçant les noms de Jésus et de Marie. – II y a aussi des indulgences toutes les fois que l’on assiste à la sainte Messe les jours de la semaine. – II y a 300 jours d’indulgences en disant les litanies du Saint Nom de Jésus ; autant pour celles de la Sainte Vierge. Pour les chapelets Brigittains, il y a 100 jours à chaque grain : mais il faut le doigt sur le grain. On peut se le donner comme un héritage à la mort. Celui qui le reçoit doit dire les trois chapelets. Il gagne les mêmes indulgences que s’il avait été bénit pour lui. Ceux qui sont du Saint Rosaire gagnent aussi 100 jours chaque grain. Toutes les fois que nous disons trois Pater et trois Ave en l’honneur de la mort et passion de Jésus-Christ et des douleurs de la Très Sainte Vierge, il y a mille ans. Il y a 100 jours en disant le Salve Regina. – Il y a 60 jours d’indulgences toutes les fois que nous disons le Salut Marie. – Il y a sept ans et sept quarantaines, en accompagnant le Saint-Sacrement que l’on porte aux malades, avec un cierge à la main. – Il y a 100 jours d’indulgences toutes les fois que nous disons le Veni Creator, – Il y a 900 jours d’indulgences toutes les fois que l’on dit le Pange lingua . Il y a 100 jours toutes les fois que l’on dit cette petite prière : « Ange de Dieu qui êtes mon gardien… » Si on la dit tous les jours, il y a une indulgence plénière chaque mois. – Il y a une indulgence plénière pour une âme du purgatoire, en disant cette prière devant un crucifix : « O bon et très doux Jésus…». Les cendres effacent aussi nos péchés, en les recevant en esprit de pénitence. C’est pour cela que l’on dit le Confiteor avant la sainte Communion, afin d’effacer tous les péchés véniels dont on peut être coupable. – Sous le nom de l’aumône, qui efface les péchés véniels, sont comprises toutes sortes de bonnes œuvres spirituelles ou corporelles.
La bénédiction du Saint-Sacrement, la bénédiction du prêtre à la sainte Messe, le signe de la croix. – Pour les trois actes, sept ans et sept quarantaines chaque fois ; et indulgence plénière une fois par mois, en les disant tous les jours. Les pères et mères, maîtres et maîtresses qui mènent les enfants entendre le catéchisme à l’église. – 100 jours d’indulgences, en disant : « Loué et béni soit à tout moment le Très Saint-Sacrement ». – Deux ans d’indulgences, quand on se met à genoux lorsqu’on entend sonner l’élévation de la Messe, et qu’on fait quelques petites prières. – 20 jours toutes les fois que l’on incline la tête en prononçant le Saint Nom de Jésus.
Si vous me demandez quelle différence il y a entre les indulgences et l’absolution, je vous dirai qu’il n’y en a point. Comme nous savons que l’absolution nous exempte de l’enfer, de même les indulgences nous exemptent du purgatoire si nous les gagnons dans leur entier.